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Critique des méthodologies de la commande publique artistique


Section 1. Critique de l’art promu par les institutions de l’art contemporain

Les institutions de l’art contemporain comprennent plusieurs organisations. Elles sont listées par la Charte des institutions de l’art contemporain229. Ce sont les Fonds régionaux d’art contemporain (FRAC), les centres d’art, les musées, et le Fonds national pour l’art contemporain (FNAC) principalement. Les FRAC sont des vecteurs uniques de l’art contem- porain. Ils ont été créés par la circulaire du 3 septembre 1982 auprès des régions dans le cadre de la politique de décentralisation de l’Etat, laquelle s’est accompagnée de la décentralisation culturelle voulue par André Malraux, premier Ministre de la culture. Celui-ci souhaite à l’époque « rendre accessible les œuvres capitales de l’humanité au plus grand nombre pos-

sible de Français et favoriser la création des œuvres de l’art et de l’esprit »230. À travers les FRAC, Malraux voit un moyen d’accomplir sa mission de service public en assurant l’adé- quation des équipements et services proposés et le fonctionnement respectueux des principes du service public : continuité, égalité d’accès et pluralisme231. Ces institutions ne sont vérita- blement fonctionnelles qu’en 1986. Dans la même veine seront créées les Direction régionales des affaires culturelles (DRAC), et seront nommés des conseillers artistiques dont la mission sera de mettre en œuvre la politique du Un pourcent artistique.

Charte des missions de service public pour les institutions d’art contemporain du 27 novembre 2000, diffusée 229

par Madame la ministre de la culture et de la communication Catherine Tasca. L’introduction de la charte précise qu’elle « vise à mieux faire connaître et comprendre la politique de l’Etat vis à vis des écoles d’art, des fonds

régionaux d’art contemporain et des centres d’art, tout en clarifiant les relations avec ces partenaires afin d’af- firmer la liberté de création sous toutes ses formes. Elle vise également à mieux définir les responsabilités des institutions de l’art contemporain tant sur le plan artistique que sur celui de l’aménagement du territoire ou encore vis à vis des publics existants ou potentiels. Enfin, elle fixe le cadre dans lequel devront s’insérer les fu- turs contrats d’objectifs conclus entre l’Etat, les collectivités territoriales et ces institutions. »

Décret n° 59-889 sur la mission et l’organisation du ministère chargé des Affaires culturelles : 230

« Le ministère chargé des Affaires culturelles a pour mission de rendre accessibles les œuvres capitales de l’hu-

manité, et d’abord de la France, au plus grand nombre possible de Français ; d’assurer la plus vaste audience à notre patrimoine culturel, et de favoriser la création des œuvres d’art et de l’esprit qui l’enrichissent. Il com- prend : i) un bureau du cabinet, ii) un service d’Administration générale, iii) la direction générale des Arts et Lettres, à laquelle sont rattachés des éléments des services de l’Éducation populaire qui seront déterminés par arrêté conjoint du ministre de l’Éducation nationale et du ministre de Affaires culturelles, iv)la direction de l’Ar- chitecture, v) la direction des Archives de France. En outre est rattaché au ministère chargé des Affaires cultu- relles, le centre national de la cinématographie. »

Bernard ATHENIOZ, Le pari de la création contemporaine, in André Malraux – Ministre, Les affaires cultu

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D’abord créés sous forme associative, ils ont eu dès 2002 la possibilité de prendre la forme d’établissement public de coopération culturelle, pour plus de souplesse. L’objectif et la responsabilité des fonds régionaux d’art contemporain est triple232 : collectionner, diffuser et soutenir la scène artistique contemporaine. Deux textes sont venus préciser leur mission de service public : la Charte des missions de service public pour les institutions d’art contempo- rain du 27 novembre 2000, et la Circulaire n°2002/006 du 28 février 2002 relative aux Fonds régionaux d’art contemporain. La Charte rappelle entre autres la responsabilité territoriale de ces institutions définie en trois axes : prendre en compte les spécificités du territoire, instaurer une action de mise en réseau et développer l’action internationale. Le flou des textes leur laisse une certaine marge de manœuvre.

Malgré l’efficience affichée, au jour où nous fêtons les trente ans des FRAC, des cri- tiques ont pourtant lieu d’être. Ainsi, dans son rapport rédigé en 2012 ayant pour objet d’étude l’art contemporain dans notre société, le Sénateur Plancade, dresse un panorama du secteur, décrit les spécificités de l’art contemporain et de son marché en France, propose des actions de démocratisation de l’art d’aujourd’hui et dénonce la propension des institutions à instituer un « art officiel » à travers leur politique d’acquisition et de commande publique233 (Para-

graphe 1). Cette critique s’applique aux FRAC et de manière sous-jacente au Centre National

pour les Arts Plastiques (CNAP) et au Fonds National pour l’Art Contemporain (FNAC) ainsi qu’à toutes les institutions chargées d’acquérir des œuvres d’art (Paragraphe 2).

Circulaire n°2002/006 du 28 février 2002 relative aux Fonds régionaux d’art contemporain 232

J-P PLANCADE, « Agissons pour l’art d’aujourd’hui, expression vivante de notre société », rapport d’informa

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tion n°34 pour la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication, et la mission d’information sur l’art contemporain, 2011-2012

Paragraphe 1. La critique de l’art officiel

On entend par l’« art officiel » l’art contrôlé par la puissance publique et un petit nombre d’experts, centré autour d’un nombre d’artistes restreint. Cette officialisation de l’art s’explique d’une part par les choix opérés par les comités de décision lors de l’acquisition d’œuvres d’art et d’autre part, par la composition desdits comités d’experts au sein desquels la politique se mêle étroitement aux considérations artistiques (A). Afin d’assainir le système, Jacques Rigaud propose à l’occasion d’une mission pour le ministère de la Culture, d’intégrer des personnes privées dans le processus de choix des œuvres d’art contemporain constituant les collections des institutions234 (B).

A. Un groupuscule d’artistes privilégiés par les comités des FRAC

La mission de service public des FRAC consiste en la création d’une collection d’œuvres représentatives de notre temps. Ces institutions doivent donc faire des choix artis- tiques fondamentaux. En réalité, les institutions se concentrent autour d’un nombre d’artistes restreint. Cet état de fait a poussé les critiques à qualifier lesdits artistes d’ « artistes fonction- naires » (1). Cette critique ouverte met directement en cause les modalités de fonctionnement des FRAC. Le caractère politico-administratif des comités de sélection des œuvres est ouver- tement dénoncé (2).

Jacques RIGAUD, « Réflexion sur la possibilité pour les opérateurs publics d’aliéner des œuvres de leurs col

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1. De la sélection d’artistes-fonctionnaires

La mission de service public des FRAC est décrite dans la charte des institutions de l’art contemporain. Ils ont pour rôle de collectionner des œuvres « représentatives de notre

temps ». Cette tâche est ardue et divers critères de sélection ont été élaborés pour y répondre

au mieux. Cependant, leur mission est aussi empreinte de la nécessité de s’inscrire dans la droite ligne des politiques culturelles promues par l’Etat et les territoires. Il leur faut alors moduler leurs acquisitions au gré de ces deux composantes (a). C’est peut-être pour cette rai- son que les choix artistiques réalisés manquent parfois d’originalité et que l’on constate l’ap- parition d’un groupuscule d’artistes favoris des institutions et organismes culturels français appelés par la critique, « artistes fonctionnaires » (b).

a. La sélection d’œuvres représentatives de notre temps

La Charte des institutions de l’art contemporain précise que les FRAC doivent sélec- tionner des œuvres représentatives de l’art de notre temps et repérer « les orientations les plus

actuelles de la création ». Ces mots font référence, on l’entend bien, à l’art contemporain, à

l’art actuel, qui se définit par la période de temps dans laquelle nous vivons, et créé par des artistes vivants235. A travers ces textes, l’art contemporain ne se voit donc pas réduit à certains formats, ou même au champ des arts plastiques et graphiques.

Les FRAC doivent ensuite se concentrer sur la notion de « représentativité » de notre temps. Or, l’art qui est créé à notre époque est-il toujours représentatif de notre société ? Et y a-t-il des artistes plus représentatifs de notre temps que d’autres, et donc à privilégier ? Pour s’assurer que cette condition soit remplie, faut-il accumuler une quantité d’œuvres importante, ou au contraire choisir d’acquérir moins d’œuvres, mais en privilégiant la qualité

Philippe Urfalino estime que l’on peut définir l’art contemporain de deux manières : soit ce sont les œuvres 235

d’artistes vivants ou très récemment décédés, soit ce sont les œuvres qui poursuivent la veine des avant-gardes, courant artistique qui intervient en contraste avec l’académisme et renvoie à une conception individualiste de la création. Dans P. URFALINO, C. VILKAS, Les fonds régionaux d’art contemporain : la délégation de l’esthétique, L’Harmattan, Paris, 2000, 205p

artistique ? La tâche de distinguer entre les différentes formes d’art, les différents artistes et courants artistiques incombe aux institutions de l’art contemporain. Collectionner l’art qui dépeindra notre société pour les générations à venir et créer un patrimoine inoubliable, néces- sitent une vision artistique poussée et aguerrie. Etre pertinent, tout en étant exhaustif est un objectif d’une rare difficulté. C’est pourquoi certains fonds ont fait le choix de se spécialiser dans un domaine artistique en particulier, comme le FRAC du Centre qui se concentre sur le lien entre l’architecture et l’art.

Le travail de ces fonds porte non seulement sur la recherche des artistes et œuvres re- présentatives de notre époque, mais également sur la détection des « tendances actuelles si-

gnificatives ». L’adjectif « significatives » est empreint de flou et de subjectivité, c’est pour-

quoi il est nécessaire de donner un sens commun à ces termes. Est significatif ce qui peut être considéré comme tel par les acteurs du marché de l’art que sont les maisons de ventes aux en- chères, les collectionneurs, les artistes eux-mêmes ou encore les experts et historiens de l’art. Les professionnels de l’art ne donnent pas objectivement une définition des tendances signifi- catives, mais en sont les principaux créateurs à travers leurs ventes et acquisitions d’œuvres d’art. Une tendance en art fait référence au succès d’un courant artistique, d’une inclination ou d’une orientation. Pour repérer les branches « significatives » de l’art contemporain dont les œuvres sont représentatives de notre temps, les FRAC ont pour principal moyen d’action de demander conseil aux personnalités du comité technique d’achat qu’ils constituent. Grâce à l’expertise de ces intervenants, ils vont pouvoir acquérir des œuvres d’art remplissant les cri- tères imposés, et constituer leurs collections ou plus rarement commander des œuvres. Le don, et notamment la dation en paiement236, les achats en ventes publiques ou encore les ins-

Créé par André Malraux en 1968, ce mécanisme permet de se libérer de l’impôt à travers l’art sous réserve 236

que l’administration accepte l’œuvre proposée au prix du marché proposé. Pour cela elle examine l’œuvre au regard du critère de la « haute importance artistique et/ou historique » qu’elle peut revêtir (Suzanne Stcherbat- cheff, secrétaire générale de la Commission des dations, « Quels critères pour la remise en dation d’œuvres d’art contemporain ? », Séminaire « l’art contemporain confronté au droit » du 8 juin 2006). Critère encore une fois on ne peut plus subjectif, il s’avère que les œuvres d’artistes contemporains vivants sont peu acceptées. Le plus souvent l’artiste est décédé et depuis reconnu internationalement. Dans ce ca,s la puissance publique doit être prudente et proposer un prix cohérent avec le marché, sans quoi elle risque de voir l’œuvre acquise par des parti- culiers plus fortunés. Ce fut le cas de l’emblématique affaire sur la dation Claude Berri (Roxana Azimi, « Les héritiers de Claude Berri annulent leur dation au Centre Pompidou, préférant vendre au Qatar », Lejournalde- sarts.fr, 23 février 2011). En réaction à l'annulation de la dation Claude Berri le rapport du sénateur Plancade propose de mieux encadrer la procédure de dation pour plus de sécurité juridique et d'envisager la dation pour l'impôt sur le revenu.

criptions à l’inventaire restent marginales, et ne sont pas soumises à l’avis du comité tech- nique d’achat.

La figure 1 représente la répartition des modes d’acquisition des œuvres dans les FRAC : soixante-seize pourcent des œuvres sont issus d’acquisitions, seize pourcent de dons, et moins de deux pourcent sont issus de processus de commande.

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Figure 1. Mode d'acquisition des œuvres (étude sur 8 FRAC)237

Afin de sélectionner les œuvres d’art et les artistes dignes d’intérêt au visu des exi- gences de la Charte des institutions de l’art contemporain, il est intéressant de porter un regard sur les critères retenus par le Fonds national pour l’art contemporain (FNAC) pour choisir une œuvre à acquérir. C’est grâce à ce travail de sélection et de définition que Sébastien Faucon, conservateur au FNAC, peut affirmer qu’ « aujourd’hui on peut certes rater une pièce ou un

artiste, mais pas une tendance »238. Les critères de choix sont considérés par les profession- nels des institutions de l’art contemporain comme étant pertinents, et efficaces dans la re- cherche d’œuvres. Ainsi, les comités techniques d’achat des institutions se posent les ques- tions suivantes :

Notre étude porte sur les données communiquées par les FRAC. Les 8 FRAC concernés en l’occurrence 237

sont : FRAC Picardie, FRAC Ile-de-France, FRAC Bretagne, FRAC Languedoc-Roussillon, FRAC Champagne- Ardennes, FRAC Limousin, FRAC Basse-Normandie, FRAC Alsace. Ces données peuvent être considérées comme représentatives des plus grosses collections des FRAC de France (à l’exception du FRAC de Villeur- banne qui est absent de la liste). Extrait de l’annexe X (tableau de données des FRAC). Cette figure constitue une analyse d’un tableau de données faisant l’objet d’une recherche de cette thèse, que nous retrouverons en An- nexes 2 et suivantes.

Emmanuelle LEQUEUX et Judicaël LAVRADOR, Dossier « Enquête sur le fonds national d’art contemporain – 238

- L’artiste est-il déjà présent dans les collections publiques ? Ce critère dépend d’une

analyse objective de la collection, il est aisé d’y répondre par l’affirmative ou la néga- tive.

- Si oui, est-il nécessaire de compléter ce corpus ? Si non, faut-il y remédier ? Par cette

question, la subjectivité est de mise, il est alors fait appel au professionnalisme des experts auxquels a été délégué le choix esthétique. Il faut déterminer la qualité de l’œuvre et de l’artiste, à l’aune de connaissances pointues en histoire de l’art, d’une fine analyse du marché, et d’un sens aiguisé de l’impact d’une œuvre dans le futur : il faut être un peu visionnaire. La réponse à cette question dépend aussi de choix poli- tiques et de goûts personnels. Les experts peuvent se baser sur le marché de l’art pour déterminer s’il est nécessaire de compléter la collection avec une ou des œuvres de l’artiste examiné en comité.

- L’œuvre est-elle un maillon essentiel du parcours de l’artiste ou une simple transition ? Comment l’œuvre s’inscrit-elle dans l’histoire de l’art contemporain ? La

réponse à ces questions doit être fondée sur des éléments scientifiques, éventuellement le travail d’historiens de l’art ou d’experts de cet artiste ou de ce courant. C’est une manière d’inclure une base objective aux critères de décision.

- Son prix est-il juste et légitime ? La question de la valeur de l’œuvre est complexe, et

de nombreux auteurs ont étudié le sujet. Aristote a été le premier auteur connu à faire la distinction entre la valeur d’échange et la valeur d’usage. La valeur d’échange dé- coule d’une notion subjective, elle est donc difficilement chiffrable, tandis que la va- leur d’usage ne se réfère pas à l’utilité d’un objet, mais à ce qui en est fait. Au-delà de la valeur d’échange et d’usage, la rareté de l’œuvre est un critère essentiel à prendre en compte pour en déterminer le prix. En matière d’art contemporain on peut se référer soir à l’une soit à l’autre de ces valeurs. La seule manière de les quantifier est de se référer aux prix du marché, ainsi qu’à l’historique des ventes de l’artiste ou d’artistes proches. L’âge du peintre, sa renommée, le temps passé à la réalisation de l’œuvre et

les matériaux utilisés sont autant d’éléments déterminants239. Le prix légitime sera ce- lui qui emportera l’approbation du comité d’acquisition à l’examen de l’ensemble des sous-questions évoquées240.

- Vaut-il mieux acheter telle pièce onéreuse d’un artiste estimé ou plusieurs de jeunes méconnus ? Et faut-il acheter cette œuvre tant que son auteur n’est pas connu au risque de se tromper ou attendre qu’il murisse au risque de voir les prix « exploser » ?

C’est l’expertise des professionnels composant le comité qui pourra déterminer des arguments en faveur ou en défaveur d’un artiste ou d’une œuvre. La réponse à cette question réside aussi dans les grands axes développés dans les politiques d’acquisition menées par les FRAC.

Pour avoir un aperçu de la pertinence de ces critères et de leur utilisation, du type d’œuvres acquises et de la manière de constituer les collections, nous avons réalisé une étude sur douze FRAC, dont les données sont représentées dans la figure 2241. On s’aperçoit ainsi que les œuvres les plus couramment acquises sont dans l’ordre croissant des dessins (vingt-six pourcent), puis des photographies (vingt-quatre pourcent), et des peintures (seize pourcent). En quatrième position viennent les œuvres en trois dimensions, caractéristiques de l’art contemporain, suivies de près des estampes et sculptures (entre six et sept pourcent). Favori- ser les techniques dites « classiques » aux techniques contemporaines est un choix marqué, se

Maurice PARIAT, Le tableau de peintre contemporain comme valeur de placement, préface de Maurice 239

RHEIMS (commissaire-priseur), LGDJ, R. PICHON et R. DURAND-AUZIAS, Paris, 1961

La question de la valeur de l’œuvre est une question récurrente dans la commande publique artistique. La 240

valeur de l’œuvre d’art contemporain est souvent délicate à évaluer. Les résultats des ventes aux enchères l’illus- trent bien quand on observe la différence significative qu’il existe entre des estimations annoncées et le prix final de vente nettement supérieur. Les prix de l’art contemporain s’envolent, tandis que ceux de l’art moderne suivent une courbe plus prévisible. Nous aurons l’occasion de détailler d’autres éléments prépondérants au sujet de la valeur de l’œuvre d’art dans notre raisonnement, mais n’avons pas l’ambition de traiter le sujet de manière ex- haustive. Sur le sujet : N. MOUREAU, D. SAGOT-DUVAUROUX, Le marché de l’art contemporain, La Découverte, Paris, 2006, 2010, 108p

En utilisant les données disponibles des FRAC suivants : FRAC Picardie, FRAC Ile-de-France, FRAC Bre

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tagne, FRAC Languedoc-Roussillon, FRAC Champagne-Ardennes, FRAC Limousin, FRAC Basse-Normandie, FRAC Alsace, FRAC PACA, FRAC Nord-Pas de Calais, FRAC Aquitaine, FRAC des Pays de la Loire, FRAC Midi-Pyrénées

justifiant en partie par la facilité de conservation et d’exposition de ce type d’œuvre, par op- position aux vidéos et performances242.

Sur douze Fonds régionaux d’art contemporain et plus de dix neuf mille œuvres étu- diées, seulement soixante-treize œuvres sont classées dans la catégorie d’œuvres « indétermi- nées » et cinq cent quarante-six dans les « nouveaux médias » dont une partie représente la captation de performances, soit moins de trois pourcent des œuvres acquises. Lorsqu’on inclut les mille trois cent soixante-quinze objets en trois dimensions, cela concerne dix pourcent des œuvres acquises. Pourtant les FRAC ont pour mission de s’adapter aux nouvelles formes de l’art contemporain.

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Figure 2. Typologie des œuvres acquises (étude sur 12 FRAC)

Effectivement, « l’art n’est plus substantiel mais procédural, il ne dépend plus d’une

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