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Corrélations entre les paramètres morphologiques et les différents classements aux trois tours

Chapitre III : Discussion Sommaire chapitre

III.3. Corrélations entre les paramètres morphologiques et les différents classements aux trois tours

Tout d’abord, on commence par l’étude de corrélation entre les longueurs et les performances réalisées dans les différents classements. Une corrélation significative de la longueur de l’avant bras avec les classements de la deuxième et la quatrième étape du tour d’Algérie. De même, cette longueur est corrélée avec le classement de la première étape du tour international de Blida. Les coefficients de corrélation sont positifs c'est-à-dire, la longueur a tendance à diminuer lorsque les performances sont meilleures. Les étapes citées auparavant sont des étapes vallonnées, dans lesquelles les grimpeurs sont avantagés, et sachant que les grimpeurs possèdent la longueur moyenne de l’avant bras la plus faible comparée aux rouleurs et sprinters. Cela, pourra expliquer le lien positif entre cette longueur et les performances réalisées lors de ces étapes.

Les liens notés entre les longueurs de la partie supérieure du corps (Buste, tronc, membre supérieur et bras) avec les performances réalisées au cours du tour international de Blida et Tipaza ont mis en évidence l’apport de ces longueurs dans le tirage du guidon et le soutien de la posture sur la bicyclette (Mayer, 1988). D’autre part, des corrélations significatives ont été observées entre les longueurs du membre inférieur, de la cuisse, de la jambe et du pied avec les performances réalisées lors de différents classement au tour d’Algérie et au tour international de Tipaza. Les coefficients de corrélation sont négatifs, c'est-à-dire, plus la longueur est grande et plus l’ordre de classement est petit donc meilleur. Ces liens, nous ont dévoilé l’importance de ces longueurs pour la réalisation de bonnes performances dans ce genre d’épreuves de profil mixte (Montagne, plat) (Foley et al., 1989 ; Mclean et Parker, 1989 ; Pussieldi et al., 2010 ; León et al., 2014), auxquelles les coureurs sont capables de couvrir les étapes avec de grands braquets (c.-à-d. 53 × 12-11et 54×11 pour les sprinteurs) pendant de longues durées (Lucia et al., 1999).

Les corrélations du diamètre transversal du thorax et du diamètre biacromial avec les performances enregistrées au tour d’Algérie et au tour international de Blida sont des corrélations avec des coefficients positifs. En revanche, l’ectomorphie est corrélée avec le classement de la troisième étape du tour d’Algérie. Et avec le classement de la troisième étape du tour international de Blida. Le pourcentage de la masse osseuse est corrélé avec le classement de la troisième étape et avec le classement général individuel du tour international de Blida. Ces liens sont d’un coefficient négatif, c'est-à-dire que plus grand sont l’indice d’ectomorphie et la masse osseuse, meilleur est la performance. Cela pourrait être expliqué par le fait que les deux tours ont été caractérisés par un profil montagneux dans lequel les

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grimpeurs sont avantagés. Pour leur part, les rouleurs présentent des diamètres supérieurs à ceux des sprinters. Dans le tour international de Tipaza quatre liens ont été révélés, entre le classement par points et quatre diamètres à savoir le diamètre biacromial, le diamètre bicrétal, le diamètre bitrochantérien et le diamètre distal de la jambe. Ces résultats pourraient être liés aux profils des étapes programmés dans ce tour, qui donnent l’avantage aux rouleurs. Les résultats de notre étude sont en désaccord avec les résultats de Tanner (1964) qui a conclu dans son travail sur des athlètes, que les diamètres n’ont aucune influence significative sur la performance.

Pour les plis cutanés, l’ensemble de corrélations enregistrées sont des liens avec des coefficients positifs, c'est-à-dire, lorsque les plis cutanés ont tendance à diminuer, les performances sont meilleures. Ces résultats confirment ce qui a été rapporté par plusieurs auteurs (Fletcher, 1987 ; Foley et al., 1989 ; ; Martinez et al., 1993 ; Garcia et al., 1999 ; Lucia et al., 2000 ; Hug et al., 2003; Pussieldi et al., 2010 ; Peinado et al., 2011 et León et al., 2014) qui confirment que la somme des plis cutanés apparaît comme un critère fondamental et discriminant de la performance dans les différentes épreuves en cyclisme sur route. En montée, la performance dépend en grande partie du rapport entre la puissance développée et le poids du cycliste c'est-à-dire plus ce rapport est élevé plus la capacité à rouler vite est élevée. Donc, le fait d’avoir une somme de plis cutanés élevée, cela influence sur la dépense énergétique pour déplacer tous les segments (Grappe, 2009).

L’ensemble des corrélations entre les circonférences étudiées et les performances au tour international de Blida ont été avec des coefficients négatifs c'est-à-dire plus petite est la circonférence, meilleur est le résultat. D’autre part, les classements au tour international de Tipaza, indique l’existence de corrélation significative entre le classement de la première étape et le pourcentage de la masse musculaire. Ce sont des liens avec des coefficients négatifs. Ces résultats peuvent être expliqués par le fait que le tour international de Blida est un tour avec un profil montagneux, ainsi que pour la première étape de tour international de Tipaza, dans lesquels, les grimpeurs sont avantagés en raison de leurs faibles circonférences et masse musculaire en comparaison avec les sprinters et les grimpeurs. De ce fait, il est plus coûteux de déplacer un membre lourd, musculeux, qu’un membre fin plus léger (Grappe, 2009).

La taille est corrélée avec le classement général individuel au tour d’Algérie et avec le classement par points du tour interantional de Tipaza avec des coefficients négatifs, c’est à dire que plus grande est la taille, meilleure est la performance. Ce résultat confirme avec ce qui a été rapporté par Foley et al. (1989). Cependant, la taille est corrélée avec le classement

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de la troisième étape du tour d’Algérie avec un coefficient positif, c'est-à-dire que plus petite est la taille, meilleure est la performance. Ce résultat est en désaccord avec les résultats de Foley et al. (1989) et Kouassi et Handshuh (1990).

Des liens ont été observés en analysant les corrélations du poids avec les performances réalisées pendant le tour interantional de Blida. Le poids est corrélé avec le classement de la première étape, le classement de la troisième étape et le classement général individuel. Ces liens sont avec des coefficients positifs. Cependant, dans le tour international de Tipaza, le poids est corrélé avec le classement par points avec un coefficient négatifs. Dans le premier cas, plus le poids est petit, meilleur est le classement. Sachant que la première et la deuxième étape sont des étapes montagneuses. Ce résultat, confirme l’importance d’un poids faible des cyclistes lors des étapes de montagne, il les rend plus efficaces et capables de placer des accélérations répétées pour lâcher leurs adversaires (Lucia et al., 2001). Dans le deuxième cas, le poids et les points ont tendance à augmenter ensemble. Ce résultat confirme que le poids est négligeable quant il s’agit d’un tour caractérisé par profil plat dans lequel les sprinters sont avantagés (Grappe, 2009).

Le pourcentage de la masse grasse est corrélé significativement avec les classements de la quatrième et la cinquième étape et avec le classement par points du tour international de Blida avec des coefficients positifs. Les classements de la première et la troisième étape du tour international de Blida sont corrélés avec le pourcentage de la masse grasse avec des coefficients positifs. Au tour interantional de Tipaza, des corrélations significatives entre le pourcentage de la masse grasse et le classement de la deuxième étape, le classement du meilleur grimpeur (r = 0,79 ; p<0,05) et le classement général individuel. De plus, plusieurs corrélations ont été enregistrées entre l’endomorphie et les performances réalisées dans les trois tours. Ces liens ont été avec des coefficients positifs, c'est-à-dire, plus petit est l’indice d’endomorphie, meilleure est la performance. Ces résultats confirment une autre fois l’importance d’un faible pourcentage de masse grasse et un petit indice d’endomorphie pour la réussite dans le cyclisme sur route (McLean et Parker, 1989 ; Foley et al., 1989 ; Lucia et al., 2001 ; Padilla et al., 2004 ; León et al., 2014).

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