• Aucun résultat trouvé

Contribution à la croissance

Dans le document MANUEL DANALYSE FINANCIERE ET ECONOMIQUE (Page 156-159)

ÉTUDE DE CASÉTUDE DE CASÉTUDE DE CAS

PHASE PRIMAIRE ET PHASE SECONDAIRE

5.3. ANALYSE DES EFFETS

5.3.1. Contribution à la croissance

!!

!

! étudier la contribution du projet aux objectifs économiques de :

ÉQUILIBREDESÉCHANGESEXTÉRIEURS § 5.3.2

ÉQUILIBREDESFINANCESPUBLIQUES § 5.3.3

RÉPARTITIONDESREVENUS § 5.3.4

!

!!

!! examiner l'efficience économique du projet, ainsi que sa cohérence avec les grandes orientations politiques et réformes structurelles :

➠➠

RENTABILITÉÉCONOMIQUE § 7.1

➠➠

PERTINENCEÉCONOMIQUE § 7.2

Remarques :

(1) L'analyse des effets ne peut se fonder uniquement sur les flux « additionnels ».

Leur ordre de grandeur n'est en effet pas indifférent au jugement que l'on porte : un flux additionnel de 10 n'a pas la même importance pour des flux de 100 (110-100) ou de 1 000 (1 010-1 000).

(2) Dans la suite de ce manuel l'indice t indique la nature annuelle de l'indicateur.

5.3.1. Contribution à la croissance

La croissance constitue l'un des objectifs majeurs des politiques économiques. Elle est mesurée par la valeur ajoutée incluse créée, VA incluse

t, qui représente, par définition, la participation du projet au PIB.

La contribution spécifique supplémentaire du projet est, elle, mesurée bien sûr par la valeur ajoutée incluse additionnelle, ∆∆∆∆∆VA incluset.

La mesure dans laquelle le projet fait appel à l'appareil productif national, valorisant ainsi les ressources nationales dont dispose le pays, est donnée par le taux d'intégration dans l'économie :

VA incluset P consolidéet Taux d'intégration dans l'économie

t =

Il représente la part de la valeur de la production qui reste effectivement dans l'économie nationale en phase primaire. On peut l'interpréter comme une indication de la capacité d'en-traînement économique du projet. Il est spécifique à la fois de l'activité et de l'économie nationale.

Variation de la consommation :

Certains projets modifient le volume (Q) de biens et services consommés :

∆VA incluse = – ∆I incluses + VC Avec : VC = p.∆Q

Cependant la valeur de l'accroissement de la consommation intérieure (VC) n'est pas de même nature que les flux de revenus et de devises : il n'est pas sûr que le prix nominal de marché représente la valeur réelle de cette consommation supplémentaire tant pour les con-sommateurs que pour la collectivité(1), en particulier dans le cas des projets dispensant des biens de première nécessité (produits vivriers...) ou des services publics ou sociaux : l'ab-sence de pénurie alimentaire se mesure-t-elle à l'aune du prix des céréales récoltées ? L’amé-lioration de la santé publique résultant d'un régime alimentaire diversifié correspond-elle à la valeur marchande de la production nouvelle de légumes ? Le supplément de bien-être oc-troyé par les bicyclettes supplémentaires disponibles correspond-il à leur prix de vente ?...

La réponse serait théoriquement positive dans une économie de marché « de concurrence pure et parfaite ». Mais il est évident qu'il est difficile de répondre affirmativement dans la plupart des cas. Pourtant c'est précisément cet accroissement de consommation qui constitue l'objectif majeur de certains projets. En l'absence de possibilité pratique de se livrer à d'autres

Tableau 5.5. Effets sur la croissance

AVANTAGES BRUTS

COÛTS

AVANTAGE NET

AVANTAGE NET ADDITIONNEL

Productiont

Importations inclusest

VA incluset

∆VA incluset

VCt

(1) En économie, c'est la question de la correspondance entre « l'utilité » et le prix du marché qui est posée.

VC : Variations des quantités consommées.

estimations de la valeur de VC, l'analyste s'en tient aux prix de marché. Ce sont par consé-quent les autres volets (sociaux, techniques, politiques...) de l'analyse du projet qui doivent faire percevoir « la véritable valeur du projet ».

Optique intérieure et optique nationale :

Les effets inclus présentés jusqu'à présent correspondent aux flux de revenus distribués à l'intérieur de l'économie(1). Les acteurs concernés peuvent être des nationaux ou des étrangers : travailleurs expatriés (immigrés temporaires, assistants techniques...), entreprises à capitaux étrangers, banques étrangères accordant des prêts pour le projet. Or les acteurs étrangers créent des « fuites » hors de l'économie nationale, par le biais des transferts vers l'extérieur, et donc des pertes de devises.

Il est possible d'identifier les parts respectives des gains additionnels destinés aux agents étran-gers et aux agents nationaux :

! rémunérations incluses des travailleurs expatriés (notées Se) et nationaux (Sn) ; S inclus = Se + Sn

! frais financiers inclus payés aux institutions bancaires internationales (FFe) et nationa-les (FFn) ;

FF inclus = FFe + FFn

! résultats d'exploitation inclus des entreprises étrangères (REe) et nationales (REn).

RE inclus = REe + REn

De façon analogue au passage du Produit Intérieur Brut au Produit National Brut, il est possible de déduire de la valeur ajoutée incluse intérieure les revenus destinés aux acteurs (entreprises, salariés...) étrangers pour calculer la valeur ajoutée incluse nationale :

VA incluse nationale = VA incluse intérieure – Se – FFe – REe Elle mesure la contribution du projet à la croissance nationale.

"

Figure 5.7.

Il est relativement facile de connaître les parts intérieures et nationales des revenus directs:

! l'utilisation par le projet d'assistants techniques expatriés ;

! emprunts contractés auprès de banques étrangères ou d'organismes internationaux de financement.

En se limitant à ces seuls éléments, il est possible d'approcher le montant de valeur ajoutée incluse nationale – d'autant plus que les « fuites » hors de l'économie sont sans doute généra-lement plus importantes au « stade direct ». Par contre pour le calcul des effets indirects, il n'est pas toujours possible de conserver la distinction – quelques pays en développement

(1) Et aux flux reçus des organismes internationaux de crédit ou qui leur sont versés.

disposent cependant d'une comptabilité nationale, distinguant clairement les éléments natio-naux et intérieurs de la valeur ajoutée.

N.B. :

(1) Les résultats d'exploitation des « entreprises étrangères », doivent logiquement n'être décomptés en « fuites » (REe) que dans la limite imposée au rapatriement des capitaux par le code des investissements. Notons qu'il peut exister une difficulté quant à la qualification nationale/étrangère d'entreprises dont le capital est mixte ; une réparti-tion au prorata est une soluréparti-tion simple.

(2) Les frais financiers directs payés en devises aux institutions de crédit internationales sont analogues à une importation directe de service. Il est donc souhaitable, même quand l'analyse se limite à l'optique intérieure de les défalquer du montant de la valeur ajoutée incluse car ils constituent des fuites immédiates hors de l'économie.

Dans le document MANUEL DANALYSE FINANCIERE ET ECONOMIQUE (Page 156-159)