• Aucun résultat trouvé

Contexte

Dans le document LES ÉTRANGERS EN FRANCE (Page 151-154)

6.1. Réponse européenne a la crise

6.1.1. Contexte

Les flux migratoires sur les différentes routes

On a enregistré en 2019 un total de 141 846 cas de franchissement illégal des frontières extérieures de l’UE, ce qui repré-sente une baisse de 4,9  % par rapport au nombre de détections enregistrées en 2018 (et une baisse de 92  % par rapport aux 1.8  millions détectés au plus fort de la crise migratoire en 2015). Le nombre de fran-chissements illégaux des frontières en 2019 est tombé à son niveau le plus bas depuis 2013.

La diminution des détections enregistrées en 2019 est principalement due à une diminution du nombre de détections sur les routes de la Méditerranée occidentale et centrale. D’autre part, l’année 2019 a été marquée par une pression migratoire crois-sante sur la route de la Méditerranée orien-tale et par voie de conséquence sur la route des Balkans occidentaux.

En 2019, l’Organisation Internationale pour les Migration (OIM) a recensé 1 283 migrants morts en Méditerranée contre 2 299 en 2018 (-  44  %).

La route de la Méditerranée orientale : S’agissant de la lutte contre l’immigration irrégulière, les liens entre l’Union et la Tur-quie se structurent en effet autour de la déclaration UE-Turquie du 18  mars 2016, laquelle prévoit la réadmission par la Tur-quie de tous les migrants en situation irré-gulière qui partent de son territoire pour gagner les Iles grecques. Les migrants arri-vant dans les îles grecques sont dûment enregistrés et toute demande d'asile est traitée individuellement par les autorités grecques. Les migrants ne demandant pas l'asile ou dont la demande d'asile est jugée

infondée ou irrecevable sont renvoyés en Turquie. Par ailleurs, la déclaration conjointe prévoit que la Turquie doit prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter que de nouvelles routes de migration ne s’ouvrent au départ de son territoire vers l’UE. Depuis le 21  mars 2016, 1 995 migrants ont été réadmis en Turquie au titre du Programme UE-Turquie et 601 en vertu du protocole bilatéral gréco-turc.

S’agissant du programme d’aide au retour volontaire (ARV), le nombre de migrants y ayant eu recours depuis la Grèce depuis le 1er  janvier 2019 (au 20  décembre) est de 3 849 et 17 906 depuis le début du projet en juin  2016.

Le nombre total d'arrivées dans l'UE depuis la Turquie en 2019 atteint 76 000, soit une hausse de 50  % par rapport à 2018 (50 700 arrivées), dont 73 600 en 2019 pour les seules arrivées en Grèce (+ 54  %), 200 en Bulgarie, 1 900 en Italie et 300 à Chypre.

À la frontière terrestre gréco-turque, 13 500 migrants sont entrés en Grèce depuis le 1er  janvier 2019 (contre 15 800 par rapport à la même période en 2018, -15  %).

Par voie terrestre vers la Grèce, les Turcs, qui représentent environ 78  % des arrivées en 2019, sont les plus présents devant les Syriens (7  %), les Irakiens (5  %), les Afghans (3  %) et les Pakistanais (2  %). Les trois premières nationalités recensées dans les îles grecques en 2019 sont les ressortis-sants afghans (43  % des arrivées), syriens (24  %) et irakiens (6  %).

Chypre a enregistré en 2019 une nouvelle hausse des arrivées de migrants, sachant que l’on note depuis 2013 une hausse continue des détections. Le nombre de détections en 2019 a triplé par rapport à 2017.

›› 6.1. REPONSE EUROPEENNE

A LA CRISE MIGRATOIRE EN 2019

Frontex a enregistré plus de 2 600 mineurs non accompagnés sur la route de la Médi-terranée orientale en 2019.

La route de la Méditerranée centrale : Le nombre d'arrivées en Italie en 2019 atteint 11 500 (-  51  % par rapport 2 018) et 3 400 à Malte (+140  %), soit un total de 14 900 arrivées (-40  % par rapport à 2018 avec 24 800 arrivées).

En 2019, la Libye est le premier pays de départ 4 100 arrivé  vers l’Italie, suivie par la Tunisie (3 600), la Turquie (1 900) et l'Algé-rie (900). La Libye est le seul pays de départ pour Malte.

Les trois premières nationalités arrivées en Italie en 2019 sont : tunisienne (23  %), pakistanaise (10  %) et ivoirienne (10  %).

La route de la Méditerranée occidentale Le nombre d’arrivées en Espagne via la route de la Méditerranée occidentale, la route atlantique et via Ceuta et Melilla en 2019 s’élève à 32 500, soit  une baisse de moitié par rapport à la même période en 2018 (64 300) qui représentait une année record. Pour la seule voie maritime, on enregistre 26 200 arrivées (-54  %). 6 300 migrants sont arrivés par la voie terrestre, soit une baisse de 7  % par rapport à 2018.

Alors que le nombre de Marocains a dimi-nué, la part des migrants algériens a aug-menté tandis que leur nombre a légère-ment diminué. A partir de janvier  2019, les départs depuis le Maroc ont fortement baissé (-57  % par rapport à 2018), alors que la pression migratoire au départ de l’Algérie a augmenté à l’automne.

La route Atlantique a enregistré en 2019 deux fois plus de détections par rapport à 2018, ce qui en fait l’année la plus chargée au cours de la décennie. Alors que les départs depuis le Sénégal ont peu augmenté, ceux depuis le Maroc ont plus que doublé.

Cette hausse est due aux migrants sub-saha-riens tandis que le nombre de migrants marocains sur la route des iles Canaries a peu augmenté.

La route des Balkans

Sur la route des Balkans occidentaux, le nombre total de franchissements irréguliers en 2019 atteint 14200, soit +140  % par rapport à la même période en 2018 (5 800).

Cette hausse est notamment due l’augmen-tation du nombre de franchissements illégaux des frontières vers la fin de l’année.

La route des Balkans occidentaux continue d’être principalement traversée par des migrants en situation irrégulière qui tentent d’atteindre l’Europe occidentale en prove-nance de Turquie. Les deux voies traversant la région, à savoir la route centrale passant par la Serbie et la route depuis la frontière entre la Grèce et l’Albanie, ont enregistré de nombreux franchissements pendant toute l’année.

La route qui traverse l’Albanie a fait état d’un nombre croissant de détections, résul-tant du déploiement de Frontex sur la fron-tière entre l’Albanie et la Grèce dans le cadre de l’opération conjointe lancée en mai  2019, conformément à son mandat étendu.

La pression migratoire s’est déplacée vers le nord, le long de l’itinéraire reliant la Bosnie-Herzégovine, la Croatie et la Slovénie ainsi qu’à la frontière serbe avec la Hongrie, la Croatie et la Roumanie.

La Slovénie a ressenti une grande partie de la pression qui émane de la région tout au long de l’année 2019.

Les principales nationalités détectées dans la région sont à peu près identiques à celles enregistrées sur la route de la Méditerranée orientale: un tiers des migrants détectés était des Afghans, suivis de près par les Syriens, les Irakiens, les Iraniens, les Turcs.

En 2019, 612 700 primo-demandeurs d’asile ont introduit une demande de pro-tection internationale dans les 27 États membres de l’Union européenne (UE), un chiffre en hausse de 12  % par rapport à 2018 (549 000) mais qui représente envi-ron la moitié du pic de 2015, lorsque 1 216 900 primo-demandeurs d'asile avait été enregistrés.

Avec 142 400 primo-demandeurs enregis-trés en 2019, l'Allemagne a représenté 23  % de l'ensemble des primo-deman-deurs d'asile enregistrés dans les États membres de l’UE suivie de près par la France (20  %) et l’Espagne (19  %), devant la Grèce (12  %) et l'Italie (6  %).

Les Syriens (12  % du nombre total de primo-demandeurs d'asile) constituent en 2019 la principale nationalité des deman-deurs d’asile dans les États membres de l’UE, comme c’est le cas depuis 2013.

Parmi les 74 400 Syriens ayant introduit une demande d’asile pour la première fois dans l’UE en 2019, plus de la moitié ont introduit leur demande en Allemagne (39 300, soit 53  %).

Avec 52 500 primo-demandeurs d’asile (soit 9  % du total de l’UE) en 2019, les

Afghans sont la deuxième principale natio-nalité des demandeurs d’asile dans les États membres de l’UE. Près de la moitié des primo-demandeurs d’asile Afghans (45  %) ont introduit leur demande en Grèce (23 700).

Les Vénézuéliens (7  % du total des primo-demandeurs d’asile) constituent la troi-sième principale nationalité des primo-demandeurs d’asile dans les États membres de l’UE en 2019. Sur les 44 800 Vénézuéliens ayant demandé l’asile pour la première fois dans les États membres de l’UE en 2019, la grand majorité (90  %) l’ont fait en Espagne (40 300). Les Véné-zuéliens sont passés de la cinquième posi-tion en 2018 à la troisième en 2019.

Tandis que le nombre de demandeurs d’asile en provenance de Syrie a diminué par rapport à 2018 (-7  %, soit 5 700), le nombre d’Afghans et de Vénézuéliens a augmenté respectivement de 35  % (13 600) et de 102  % (22 600). Ces trois nationalités représentant ensemble 28  % du nombre total de primo-demandeurs d’asile.

Royaume-Uni Italie Belgique

Autres pays de l’UE Grèce

Espagne France Allemagne

Demandes d’asile (yc réexamens) en Europe (UE 28)

Source : Eurostat.

Note de lecture :

Pour la France, les procédures

Dublin sont comptées à partir

de 2018.

6.1.2 . Une intense activité

Dans le document LES ÉTRANGERS EN FRANCE (Page 151-154)

Documents relatifs