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Contexte d’habitat :

Dans le document Habitat sous-intégré (Page 183-190)

Portrait de l’agglomération d’El-Harrouch

ACL EL-HARROUCH 5275 9532 12920 19194 28090 33.121

4- Contexte d’habitat :

A l’instar de toutes les petites et moyennes villes Algériennes, l’habitat dans la ville d’El-Harrouch se caractérise par l’existence successive de caractéristiques et référents

urbanistiques et architectoniques qui impriment fort bien les retombées des différentes conjonctures (liées aux politiques volontaires d’aménagement du territoire). Le phénomène le plus évident au caractère avéré, manifeste et frappant du style de conception des structures d’habitabilité n’est cependant que celui réalisé par l’état dans la période contemporaine.

 Parc d’habitat composé et estimé à 5783 logements nettement en dessous de ce que pouvaient aspirer les décideurs qui se sont succédés à la responsabilité.

 28% du parc d’habitat est considéré en bon état.

 40% du parc d’habitat est dans un état estimé relativement acceptable.

 Le reste du parc qui est évalué à 32% est dans un état de dégradation avancée (subissant de lourdes altérations pour répondre aux attentes des usagers).

 Le déficit théorique en matière de demande et production de logements est évalué à 3400 unités qu’il faut combler le plutôt possible.

 Un taux d’occupation par logement inquiétant estimé à 6,81.

 Une densité brute très élevée en 2007 qui est évaluée à 1752,5 logements par Km2.

Évolution du parc logement et habitat

L’état actuel du parc d’habitat et / ou logement dans la ville d’El-Harrouch est estimé 5783

unités d’habitation 157

Tableau6 : Évolution du parc logement tout type confondu.

Période 1977 Période 1987 Période 1998 Période 2007 Nombre d’unités de

logements 1894 2661 5164 5783

Service des statistiques Source: O.N.S et de l’APC El-Harrouch 06/ 2007.

157 Chiffre obtenu après élaboration de la première phase du RGPH 2008, des statistiques tirées auprès des services techniques de l’APC et la daïra.

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Graphe2 : Évolution du parc logement tout type confondu.

Produit par Dr Lazri Y AN : 2007.

La production de logements dans la ville est passée par des niveaux de croissance hétérogènes puisque entre la période 1977/ 1987 la production a d’abord enregistré une augmentation de 767 unités de logement soit un ratio annuel de 77 unités de logement, puis entre 1987 / 1998 le parc de production a enregistré pour la première fois dans l’histoire une augmentation vertigineuse de 2503 unités de logement, soit un ratio de 228 unités de logement par An. Mais au cours de cette dernière décennie 1998 / 2007 la production de logements a subi une régression tangible par rapport aux deux périodes citées auparavant, on dénombre alors 619 unités de logements soit un ratio de 69 unités de logements par An.

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Photo24 :Le premier bâtiment de type collectif construit dans le cadre Photo25 :Le deuxième bâtiment de type collectif construit Du plan de Constantine entre 1958 / 1962 [capacité 30 logements]. Après l’indépendance rue Demegh el atrouss

[Capacité (12) logements] 0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 1 2 3 4 1977 1987 1998 2007 Série2

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On distingue un patrimoine ancien de type colonial bourgeois (dont le nombre est de 246 unités d’habitation) et qui est composé comme suit:

 Surface de l’îlot : 800 m2.

 Surface bâtie : inférieure à 400m2.

Surface libre : constitue le reste de la surface prévue pour accueillir les différentes activités artisanales (élevage des animaux domestiques, en associant des étables et écuries…) et recevoir aussi des jardinets ou potagers et des dépôts d’entreposage de denrées alimentaires. On constate aussi qu’une partie de cette surface libre a été affectée pour loger la classe ouvrière et indigène. Un espace qui a participé dans le recasement des ouvriers émigrés en quête de travail dans la ville dans la période pré et post indépendante, Jouant ainsi le rôle d’un foyer ou centre de transit pour ceux qui n’ont pas de toit.

Actuellement, on assiste à des changements spectaculaires au centre colonial ancien à la suite des constructions nouvellement réalisées sur les mêmes espaces de recasement altérant considérablement par voie de conséquence le paysage urbain.

Photo26 Photo27

L’habitat ancien de type colonial bourgeois Sur la grande rue impériale (rue Bachir Boukadoum) Photo28 Photo29

.L’habitat ancien de type colonial bourgeois .L’habitat pavillonnaire type bourgeois donnant Sur la grande rue impériale (rue Bachir Boukadoum) sur le boulevard de l’oued Ença (rue Demagh el atrouss) Subissant de lourdes altérations

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Photo30 Photo31

. L’habitat ancien de type colonial bourgeois .L’habitat pavillonnaire type bourgeois donnant Le rez de chaussée transformé en commerce. sur le boulevard de l’oued Ença (rue Demagh el atrouss)

Et aussi, le développement de l’habitat individuel de type auto construit planifié et réalisé par l’état à partir des années soixante (estimé au nombre de 486 logements). Un modèle aux dimensions réduites et au confort minimum et à la conception standard et dupliquée en plusieurs copies pour loger une bonne partie de la population demandeuse de logis. Les cités de recasement (datant de la période coloniale) et les bidonvilles ont aussi subi les mêmes effets de mutation et de transformation morphologiques et deviennent (à la suite de l’évolution démographique de la structure familiale) systématiquement des constructions exiguës réalisées en dur et en dessous de la norme relative au confort minimum.

Photo32 Photo33

.L’habitat individuel auto construit planifié

et réalisé par l’administration locale donnant sur le boulevard de Philippe ville. Cité Appelée actuellement El koubia (1er Partie démolie)

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Photo34 Photo35

.L’habitat individuel auto construit planifié .L’habitat individuel auto construit planifié

Transformé en habitat précaire donnant et réalisé par l’administration locale donnant

Sur la rue Demagh el atrouss(Objet d’étude) sur La rue de la mosquée Photo36 Photo37

.L’habitat individuel auto construit planifié .L’habitat individuel auto construit planifié Rue frères kafi Transformé en habitat type immeuble villa et réalisé par l’administration locale donnant

Dans la cité Ali Abdenour sur le boulevard de Collo (appelée aussi rue d’Emjez Edchich)

Un modèle dont la composition présente une habitation munie d’une petite cour est vite remplacé par le type d’habitation le plus répandu dans presque toutes les villes Algériennes et ce qu’habituellement les habitants appellent « immeuble villa », et toute la ville n’échappe pas à cette effervescence. Divorçant ainsi, volontairement avec le type et le style de disposition physico spatiale héritée du patrimoine colonial. Une maison d’habitation à étage couverte en toiture de tuiles Romaines et / ou Marseille, un jardinet ou un potager venant meubler le reste de l’îlot.

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Photo38 Photo39

.L’habitat pavillonnaire type bourgeois donnant

Sur la grande Rue rue impériale d’une part et le cours d’Hypone d’autre part. Photo40 Photo41

.L’habitat pavillonnaire type bourgeois se situant dans le

Bourg colonial est souvent remplacé par « l’immeuble villa » Rue 20 Août 55

Photo42 Photo43

.L’habitat pavillonnaire type bourgeois se situant dans le Bourg colonial est souvent remplacé par « l’immeuble villa »

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Parmi les phénomènes les plus évidents à notre entendement et qui dans un sens nous permet de mieux saisir ce qui se fait et ne cesse de se faire à une vitesse étonnante dans la ville ce sont bien sûr les réélaborations ou reconfigurations socio physico spatiales dans les grands ensembles ou Z.H.U.N. C’est aussi l’essence même de nos interrogations dans cette

posture réflexive. Ainsi, pour les décideurs politiques, planificateurs et concepteurs au service de l’état elles sont désignées comme étant des revendications subjectives, or pour les habitants usagers consommateurs potentiels de ces espaces habités elles sont désignées comme étant des revendications objectives et juste bonnes à être matérialisées, puisqu’en partie elles vont d’ailleurs se substituer aux déficits et carences qu’accusent initialement les dispositifs physico spatiaux. Photo44 Photo45

Cité Sonatiba (148 Logts) Cité 460 Logts

Photo46 Photo47

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Photo48 Photo49

Cité 100 Logts Cité 500 Logts

Nota : les différentes photos avec l’approche descriptive de la ville d’El-Harrouch, ont été prises et inspirées de : la thèse d’État en vue de l’obtention du diplôme de docteur d’État de : Youcef Lazri, culture de production et culture de consommation entre politique volontaire et formes de négociation habitants cas El Harrouch, volume I, 2008.

Les grandes phases de l’étalement spatial :

Nous distinguerons deux grandes périodes distinctes, dont chacune d’elle présente des caractéristiques différentes :

1-Période coloniale (1838-1962):

Cette phase qui s’étend de 1838 à 1962 se caractérise par deux étapes qui reflètent les évènements socioéconomiques qu’a connus l’Algérie durant ces étapes :

Dans le document Habitat sous-intégré (Page 183-190)