MATERIEL ET METHODES
6. Construction plasmidique
Les différents plasmides utilisés dans cette étude sont décrits aux tableaux 5-10. Tout
d’abord, la séquence correspondant au gène (ou le fragment de gène) à cloner est
amplifiée par PCR grâce à des oligonucléotides sens et antisens contenant soit des sites
extrémités. Ce produit de PCR est ensuite purifié et quantifié en vue de son clonage
dans un vecteur soit par restriction enzymatique, soit par recombinaison homologue.
6.1. Mutagenèse dirigée
Les différentes mutations ont été introduites dans les oligonucléotides ayant servi à
amplifier par PCR la séquence contenant une mutation quelconque dans le gène RPS19.
Cette séquence est ensuite clonée dans le vecteur plasmidique par recombinaison
homologue chez la levure S. cerevisiae.
6.1.1. OLIGONUCLEOTIDES UTILISES
La mutagenèse dirigée fait intervenir deux couples d’oligonucléotides. On utilise le
couple 1 d’oligonucléotides complémentaires contenant la mutation désirée et possédant
une séquence de 15 nucléotides des deux côtés de la mutation. Le couple 2
d’oligonucléotides qui flanque la séquence à cloner est conçu de manière à permettre
son clonage par recombinaison homologue dans le vecteur choisi. Des séquences d’une
longueur de 27 nucléotides sont utilisées pour la recombinaison homologue chez S.
cerevisiae. On effectue une première série de 2 PCR où on utilise les couples oligonucléotide sens 1/ oligonucléotide non sens 2 et oligonucléotide sens 2/
oligonucléotide non sens 1. Les deux produits issus de cette première série de PCR sont
purifiés sur gel et mélangés en quantités équimolaires pour être utilisé comme matrice
dans la deuxième série de PCR utilisant les oligonucléotides du couple 2. C’est ce
produit de PCR qui est utilisé pour le clonage par recombinaison homologue chez S.
6.1.2. REACTION
Les mutations sur RPS19 ont été effectuées à partir d’un programme classique de PCR
utilisant le gène RPS19 comme matrice. Pour cela, on effectue une première série de
PCR où on utilise deux couples d’oligonucléotides différents. Le premier couple
comprend l’oligonucléotide sens contenant la mutation et l’oligonucléotide de
l’extremité 3’ du gène RPS19 et contenant la séquence de recombinaison avec le
vecteur, tandis que le second couple comprend l’oligonucléotide antisens contenant la
mutation et l’oligonucléotide de l’extremité 5’ du gène RPS19 et contenant la séquence
de recombinaison avec le vecteur. Les deux produits de PCR sont purifiés sur colonne
GFX après distinction des fragments sur gel d’agarose. Une quantité équimolaire des
deux produits de PCR est ensuite utilisée comme matrice pour amplifier le gène RPS19
contenant la mutation en présence des oligonucléotides en amont et en aval du gène
RPS19 et contenant les séquences de recombinaison dans le vecteur de clonage. Finalement, le produit issu de cette dernière PCR est utilisé pour la transformation de la
levure S. cerevisiae suivant le protocole de co-transformation (voir paragraphe 4.2).
L’ADN plasmidique des colonies obtenues est isolé. Deux plasmides sont par la suite
purifiés sur colonne et envoyés au séquençage pour vérification de la mutation.
6.2. Clonage du gène RPS19 humain (hsaRPS19)
L’ADN complémentaire du gène RPS19 humain a été cloné dans le vecteur pS15-Term
par RT-PCR à partir des ARN totaux humains et grâce aux oligonucléotides Hs19-F
(sens) et Hs19-R (non sens). Le plasmide pS15-hsaRPS19 est ensuite transformé dans la
souche E. coli DH5α. La séquence du gène codant hsaRPS19 est alors soit amplifiée par
ensuite inséré dans différents vecteurs selon les expériences. Il y a eu ensuite
vérification par séquençage.
6.3. Clonage du gène RPS19 de P. abyssi (PyARPS19)
Le gène codant pour la protéine RPS19 de P. abyssi a été cloné dans le vecteur
d’expression pET15b (N-His) après amplification par PCR. Cette PCR est réalisée sur
l’ADN génomique de P. abyssi gracieusement offert par Annie Mougin (CNRS-LBME,
Toulouse) et en utilisant les oligonucléotides PyA-F (sens) et PyA-R (non sens). La
séquence de PyARPS19 a été vérifiée par séquençage après clonage.
6.4. Localisation cellulaire par observation de la GFP
Une partie importante de cette étude a été l’observation de la localisation cellulaire de
différentes protéines dont Rps19p grâce au microscope à fluorescence. Pour cela, nous
avons analysé la localisation cellulaire des protéines exprimées en fusion traductionnelle
avec la GFP (Green Fluorescent Protein) grâce au plasmide pGal-GFP (Cormack et al.,
1997). Le gène RPS19 est amplifié sans le codon stop pour permettre l’expression de la
protéine de fusion RPS19p-GFP. La construction a été séquencée pour s’assurer que la
séquence des deux protéines est en phase traductionnelle.
Ce type d’observation permet essentiellement de vérifier la localisation cellulaire des
protéines. Habituellement, les cellules en phase exponentielle de croissance à la
température désirée sont observées directement dans leur milieu de culture après
6.5. Observation de la GFP après fixation des cellules
L’observation de la fluorescence se fait souvent après fixation des cellules. Pour ce
faire, les cellules sont cultivées dans un volume de 10 ml jusqu’à la phase exponentielle
de croissance. Puis, elles sont centrifugées pour être reprises dans un volume finale de 3
ml. Les cellules sont alors fixées par ajout direct de formaldéhyde à 4% final dans le
milieu pendant 30 min à la température ambiante. On les lave à deux reprises avec du
PBS avant de les resuspendre dans 1 ml de PBS. Finalement, 5 µl de la suspension sont placées entre lame et lamelle pour être observées au microscope à fluorescence.
7. Le système du double-hybride chez la levure