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Construction de l’application exponentielle duale de Kato

Dans le document Le système d’Euler de Kato (Page 64-83)

4. Cohomologie des représentations du groupe P K M

5.1. Construction de l’application exponentielle duale de Kato

Proposition 4.19. Soit vp(M)≥vp(2p); si V est une Qp-représentation dePKM munie d’un Zp-réseauT tel que PKM agit trivialement surT /2pT, alors pour i∈N, RM induit un isomorphisme :

RM : Hi(PKM,B+dR(K+M p)⊗V)∼= Hi(PKM,+MV).

Démonstration. On pose ˜XM ={x ∈ B+dR(K+M p)|RM(x) = 0}. Quel que soit n ∈ N, on a une décomposition de B+dR(K+M p)/tn comme ˜K+/tn -module :B+dR(K+M p)/tn= ˜K+M/tnX˜M/tn.Cela induit une décomposition deB+dR(K+M p) comme ˜K+-module :B+dR(K+M p) = ˜K+MX˜M.On se ramène donc à montrer : Hi(PKM,X˜MT) = 0.

Soit c0 un i-cocycle qui présente un élément dans Hi(PKM,X˜MT).

D’après la proposition 4.15, θ(c0) est un cobord dans Hi(PKM, XMT) et donc θc0 = db0. L’élémentc0d(ιdR(b0)) est encore un i-cocycle dans Hi(PKM,X˜MT), qui est à valeurs dans tX˜MT. On définit une suites (dbn)n∈Ndei-cobords dans Hi(PKM, XMT(−n)) et (cn)n∈Nde i-cocycles dans Hi(PKM,X˜MT(−n)) par récurrence :

dbn−1=θ(cn−1) et cn=t−1(cn−1d(ιdRbn−1))), sin≥1.

Donc, on a c0 = P+∞n=0tnd(ιdR(bn)), qui est une somme des cobords qui converge dans Hi(PKM,X˜MT). Ceci permet de conclure la proposition.

5. La loi de réciprocité explicite de Kato

5.1. Construction de l’application exponentielle duale de Kato.

On note K+ = Qp[[q]] le complété q-adique de K+ et KM+ le complété q-adique de K+-module K+M = K+M, qM]. On a donc K+M = FM[[qM]].

On note ˜K+ = Qp[[˜q, t]] le complété ˜q-adique de ˜K+ = ιdR(K+)[[t]], où l’application ιdR identifie K+ à un sous-anneau de B+dR(K+). On note ˜K+M

Wang

le complété ˜q-adique de ˜K+M comme ˜K+-module. D’après le lemme 3.16, on a bien ˜K+M = ˜K+[ ˜ζM,q˜M] = ˜K+M,q˜M] = FM[[t,q˜M]].On définit une applicationθ: ˜K+MFM[[qM]] par réduction modulot. Elle coïncide avec l’applicationθ sur ˜K+M.

On note K+M,n = K+M/(qM)n, ˜K+M,n = ˜KM+/(t,q˜M)n. La représentation K˜+MVk,j de Pm n’est pas une représentation analytique ; mais c’est la limite projective des représentations analytiques{K˜M,n+Vk,j}n∈N de Pm. Lemme 5.1. Les actions de∂1 et 2−1 sur t etq˜M sont données par les formules suivantes :

1(t) = 0, ∂1qM) = t

Mq˜M;2(t) =t, ∂2qM) = 0.

Proposition 5.2. [6, Prop. 2.4]Si vp(M) =mvp(2p) et 1 ≤jk−1, alors l’application

f(qM)7→tek−21 fqM)

induit un isomorphisme de K+M,n sur ( ˜K+M,n+j−1Vk,j)/(∂1, ∂2−1), pour tout n∈N.

Démonstration. Les {ei1ek−2−i2 tl+2−jqMv : 0 ≤ ik−2, v, l ≥ 0, v+ln−1}forment uneFM-base de ˜KM,n+Vk,j. Rappelons que l’action de Pm sur Vk,j est donnée par la formule :e1∗(a bc d) = ae1+be2 et e2∗(a bc d) = ce1+de2, si (a bc d)∈Pm. On a donc les formules suivantes pour l’opérateur

1 :

1(e1) =p−m lim

n→+∞e1upmn−1

pn =e2;1(e2) =p−m lim

n→+∞e2upmn−1 pn = 0.

On en déduit que

(5.1) 1(ei1ek−2−i2 tlq˜vM)) =iei−11 ek−1−i2 tlq˜Mv +ei1ek−2−i2 tlv˜qvM t M. Ceci nous fournit la relation suivante dans ( ˜K+M,nVk,j)/∂1 :

ei1ek−2−i2 tlq˜Mv = −1

i+ 1ei+11 ek−3−i2 tl+1q˜Mv v M

= (−1)k−2−ii!

(k−2)! ek−21 tl+k−2−iq˜Mv ( v

M)k−2−i.

Par conséquent, chaque élément de ( ˜K+M,nVk,j)/∂1 peut être représenté par un élément de ˜K+M,n(1⊗(ek−21 t2−j)). Ceci implique que le morphisme naturel deFM-espaces

φ: ˜K+M,n(1⊗(ek−21 t2−j))→( ˜K+M,nVk,j)/∂1

est surjectif. La formule (5.1) montre qu’il n’existe pas d’élément non-nul x dans ( ˜K+M,nVk,j) tel que 1x appartient à ˜K+M,n(1⊗(ek−21 t2−j)). En conséquence, φest un isomorphisme.

Par ailleurs, on a les formules suivantes pour l’opérateur 2 − 1 sur K˜+M,nVk,j :

2(e1) =p−m lim

n→+∞e1γmpn−1

pn = 0, ∂2(e2) =p−m lim

n→+∞e2γmpn−1 pn =e2. On en déduit que :

(5.2) (∂2−1)(ei1ek−2−i2 tlq˜Mv ) = (k−3−i+l)ei1ek−2−i2 tlq˜vM.

On tire la commutativité de 1 et2−1 sur ( ˜KM+Vk,j)n des formules (5.1) et (5.2). On a donc le diagramme commutatif suivant :

(ek−21 t2−j⊗K˜+M,n) = //

2−1

( ˜K+M,nVk,j)/∂1

2−1

(ek−21 t2−j⊗K˜+M,n) = //( ˜KM,n+Vk,j)n/∂1 .

On déduit de la formule (5.2) que,ei1ek−2−i2 tlq˜Mv est un vecteur propre de

2−1 avec la valeur propre (k−3−i+l). Donc ˜KM,n+ (1⊗ek−21 t2−j) est dans l’image de2−1 sil−16= 0 et donc on obtient ( ˜K+M,n⊗Vk,j)/(∂1, ∂2−1)∼=

K+M,n+1−jtek−21 ,ce qui permet de conclure.

En composant les applications obtenues dans les paragraphes précédents, on obtient le diagramme suivant :

H2(GKM,B+dRVk,j)

H2(PKM,B+dR(K+M p)⊗Vk,j)

(1)

OO

(2) //

expKato

H2(PKM,+MVk,j)

(3)

lim←−nH2(PKM,+M,nVk,j)

(4)

K+M lim←−n( ˜K+M,nVk,j)/(∂1, ∂2−1),

=

oo (5)

•l’application (1), d’inflation, est injective car (B+dR)GKM p =B+dR(K+M p) etGKM p agit trivialement surVk,j;

• (2) est l’isomorphisme induit par "la trace de Tate normalisée" RM (c.f

Wang

prop. 4.19) ;

•(3) est l’application naturelle induit par la projection K˜+MVk,j →K˜M,n+Vk,j;

• (4) est l’isomorphisme du corollaire 4.9 car ˜K+M,nVk,j est analytique pour toutn;

• Comme ( ˜K+MVk,j)n est une représentation analytique pour tout n, l’application (4) se calcule grâce à la prop 4.10 . Plus précisément, cela se fait comme suit :

Recette 5.3. On définit une application res(n)k,j : ˜K+M,n+j−1Vk,j → KM,n+ en composant la projection ˜K+M,n+j−1⊗Vk,j →( ˜KM,n+j−1+ ⊗Vk,j)/(∂1, ∂2−1) avec l’inverse de l’isomorphisme dans la proposition 5.2. En prenant la limite projective, on obtient un morphisme resk,j : ˜KM+Vk,j → K+M. Si c = (c(n)) ∈ lim←−H2(PKM,+M,n+j−1Vk,j) est représenté par une limite de 2-cocycle analytique (σ, τ) 7→ c(n)σ,τ sur PKM à valeurs dans ˜K+M,n+j−1Vk,j, alors l’image de c sous l’application (5) est resk,j(2)(c)), oùδ(2) est l’application définie dans la proposition 4.10.

On définit l’application expKato en composant les applications (2),(3), (4), (5).

5.2. Application au système d’Euler de Kato. Ce paragraphe cor-respond au paragraphe [6, §2.4]. Il y a deux modifications, qui permettent de donner un bon sens pour les calculs :

(1) Colmez a donné une construction d’un 2-cocycle pour l’élément de Kato zKato dans [6, §2.4.2], qui est une distribution (cf. [6, footnote 68]). Donc on ne peut pas faire la technique "la torsion à la Soulé".

Par contre, on donne une construction d’un 2-cocycle pour l’élément de Kato zKato,c,d, qui est une mesure.

(2) Colmez a déja indiqué un problème (cf. [6, footnote 70]) dans sa construction : son anneau B+dR est trop petit pour la construction.

On utilise notre anneau B+log (cf. §3.3 et lemme 5.6) pour résoudre ce problème.

5.2.1. Esquise de la preuve du Théorème (1.4). Soient M ≥ 1 et A = α βγ δ avec α, β, γ, δ ∈ {1,· · ·, M} et detA ∈ Zp. On note ψM,A = 1A+MM

2Z)la fonction caractéristique deA+MM2(ˆZ). C’est une fonction invariante sous l’action deGKM. Par ailleurs, la distribution zKato,c,d(k, j) appartient à H2(GKM,Dalg(M2(Q⊗Zˆ)(p), Vk,j)). Alors, on a

Z

ψM,AzKato,c,d(k, j)∈H2(GKM, Vk,j)

et on note son image dans H2(GKM,B+dR(K+M p)⊗Vk,j) parzM,A. En outre, on note zEis,c,d(p) (k, j) la distribution sur M2(Q⊗Zˆ)(p) à valeurs dans K+ obtenue en restreignant la distribution

zEis,c,d(k, j)∈Dalg(M2(Q⊗Zˆ),Mcongk (Qcyclp ))

àM2(Q⊗Zˆ)(p), et en utilisant l’injection de Mcongk (Qcyclp ) dansK+. Lemme 5.4. Soit k un entier ≥2 et soit j∈N tel que 1≤jk−1. La distributionzEis,c,d(p) (k, j) est invariante sous l’action de GK.

Démonstration. Le groupeGK agit surMcong(Qcyclp ) à travers son quotient Pcycl

Qp vu comme sous-groupe de GL2(ˆZ). D’après le théorème (2.13), on a : siγ ∈GL2(Q⊗Zˆ), zEis,c,d(k, j)|kγ =|detγ|j−1zEis,c,d(k, j).

En particulier, si γ ∈GL2(ˆZ), alors on a|detγ|= 1. Donc la distribution zEis,c,d(p) (k, j) est invariante sous l’action de GL2(ˆZ).

Pour montrer le théorème (1.4), il suffit de prouver :

Proposition 5.5. [6, Prop. 2.5] Pour toute paire (M, A) ci-dessus et vp(M)≥vp(2p), detA∈Zp, on a

expKato(zM,A) = 1

(j−1)!Mk−2−2jFc,α/M,β/M(k−j) Ed,γ/M,δ/M(j) .

Pour démontrer ceci, nous aurons besoin d’écrire un 2-cocycle explicite représentant zM,A et le suivre à travers les étapes de la construction de l’application expKato.

5.2.2. Construction d’un 2-cocycle. Soient a0, b0, c0, d0 ∈ {1,· · · , pnM} verifiant : a0α, b0β, c0γ, d0δ modM. On note les fonctions caractéristiques 1(a0+M pn

Zp)×(b0+M pnZp), 1(c0+M pn

Zp)×(d0+M pnZp)

, et 1 a0 b0

c0 d0

+M pnM2(Zp) parψa(n)

0,b0,ψ(n)c

0,d0, etψa(n)

0,b0,c0,d0 respectivement.

NotonsU1 etU2 respectivement les ouverts (α+MZp)×(β+MZp) et (γ +MZp)×(δ+MZp) de Z2p, et U = U1×U2 que l’on voit comme un ouvert de M2(Zp) et même de GL2(Zp) puisque detA∈Zp etp|M.

On définit les mesures algébriques µi ∈ H1(GKM,D0(Ui,Zp(1))), pour i= 1,2, par les formules suivantes :

Z ψa(n)

0,b0µ1 = Z

(a0+M pnˆZ)×(b0+M pnZˆ)

rc(zSiegel(p) ), Z

ψc(n)

0,d0µ2 = Z

(c0+M pnZ)×(dˆ 0+M pnZ)ˆ

rd(zSiegel(p) ).

Wang

On note ν = µ1µ2 l’élément de H2(GKM,D0(U,Zp(2))). Comme on a zKato,c,d(k, j) = (ek−21 t−j)∗xpzKato,c,d, on a

(5.3) zM,A= Z

ψM,AzKato,c,d(k, j) = Z

U

(ek−21 t−j)∗xν.

Considérons leq-développement d’une unité modulaire, on a une décom-position du groupe des unités modulairesUcong(Qcycl) :

Ucong(Qcycl) = (Qcycl)×qQ× U1cong(Qcycl),

où U1cong(Qcycl) est l’ensemble d’éléments x ∈ Ucong(Qcycl) vérifiant vq(x−1)>0. Alors on a une inclusion deUcong(Qcycl) dans (K+[q−1]).

Rappelons que, l’expression explicite de8 gc(q, qNaζNb ) ∈ U(Qcycl), pour N un entier ≥ 1, 0 ≤ a, bN −1, et c un entier tel que (c,6) = 1 et (ca, cb)∈/ NZ2, est comme suit :

(5.4) qc

2−1

12 (−qNaζNb )c−c

2 2

Q

n≥0(1−qnqNaζNb)c2Qn≥1(1−qn(qNaζNb )−1)c2 Q

n≥0(1−qn(qaNζNb )c)Qn≥1(1−qn(qNaζNb )−c) . Soitg∈K; on note ¯g= (g, gp1,· · · ,) un relèvement degdansR(K) et [¯g]

son représentant de Teichmüller dans Ainf(K). Alors l’élément gc(q, qnaζNb ) est bien défini et appartient à (U0(K+)[¯q−1]), à multiplication par un élé-ment de (1, ζp,· · · ,)Q près .

Lemme 5.6. Soit c un entier tel que (c,6) = 1 et c ≡ 1 mod N. L’élé-mentlog[¯gc,a

N,Nb]est un élément bien défini dansB+log, à addition près d’un élément deQpt près .

Démonstration. Pour tout n ≥ 0 ( resp. n ≥ 1 ), [1−qnqaNζNb ] (resp.

[1−qnqN−aζN−b]) est un élément inversible de A∗∗inf. Commeq est de valua-tion 1 pour la valuavalua-tionp-adique surK+, on aQn≥0(1−qnqaNζNb ) converge dansU0(K+). Ceci impliqueQn≥0[(1−qnqNaζNb)] converge dans A∗∗inf. De la même manière, on obtient que

O= Q

n≥0[(1−qnqaNζNb )]c2Qn≥1[(1−qn(qNaζNb ))−1]c2 Q

n≥0[(1−qn(qaNζNb ))c]Qn≥1[(1−qn(qNaζNb ))−c]

converge dansA∗∗inf . Donc l’élément [gc(q, qNa, qNb )]∈Ainf(K) est donné par la formule explicite suivante :

[gc(q, qNa, qNb )] = ˜qc

2−1

12 (−˜qaNζ˜Nb )c−c

2

2 ×O;

8. on note gc(q, qaNζNb), ce qui est notégc,a

N,Nb dans la section§2.2, même chose pour la fonctionθet les séries d’Eisenstein.

ceci implique qu’il est dansA∗∗inf ×q˜Q. En appliquant l’application log (c.f

§3.3) à [¯gi,a

N,Nb], on conclut la démonstration du lemme.

Sic ∈ Zp, on définit log[¯gc,a

N,Nb] comme un élément de B+log, à addition d’un élément deQpt près, par la formule :

log[¯gc,a

N,Nb] = c2c21

e2−1 log[¯ge,a

N,Nb] + log[¯gc

1,Na,Nb],

e est un entier tel que (e,6) = 1 et e≡ 1 mod N, et c1 est un entier tel quevp(c−ce2−11)≥0,cc1 mod N et (c1,6) = 1 ; ceci ne depend pas du choix deeetc1 à addition d’un élément de Qptprès .

Si i = 1,2, soit Ψi une base du Z-module des fonctions localement constantes surUi constituée de fonctions du typeψa(n)0,b0 (resp.ψc(n)0,d0), avec n∈ Net a0, b0 (resp. c0, d0) comme ci-dessus. On définit une distribution algébriqueµ1,Ψ1 (resp.µ2,Ψ2) sur U1 (resp.U2) à valeurs dansB+dR(K+)[uq] par la formule : si ψa(n)

0,b0 ∈Ψ1 (resp.ψ(n)c

0,d0 ∈Ψ2), Z

ψ(n)a0,b0µ1,Ψ1 = log[gc(q, qaM p0 nζM pb0 n)]

(resp.

Z ψ(n)c

0,d0µ2,Ψ2 = log[gd(q, qM pc0 nζM pd0 n)]).

On identifieZp(1) au sous-module deB+dR via l’isomorphisme deZp[GK ]-modules

log◦[·] :Zp(1)→Zpt.

Lemme 5.7. [6, Lemme 2.6]Si i= 1,2, alors µi est l’image du 1-cocycle σ 7→ µi,Ψi∗(σ−1) dans H1(GKM,D0(Ui,Zp(1))) pour tout choix de Ψi et des valeurs de l’intégration de µi,Ψi.

Démonstration. La démonstration est la même pouri= 1,2. On peut donc supposer que i= 1 et ψa0,b0 ∈Ψ1. Rappelons que log[¯gc, a0

M pn,M pnb0 ] est bien défini àQptprès. Commeσ 7→t∗(σ−1) est un cobord dans H1(GKM,Zp(1)), µi,Ψi ne dépend du choix de log[¯g

c,M pna0 ,M pnb0 ].

Siψa(n)

0,b0 ∈ Ψ1, on a R ψ(n)a

0,b0µ1 =R ψa(n)

0,b0rczSiegel(p) . D’après la théorie de Kummerp-adique (cf.§2.3),µ1 est représenté par le 1-cocycleσ 7→µ∗(σ− 1) de H10

Q,Dalg(X1,Zp(1))) avec µ ∈ H10

Q,Dalg(X1, Z0)) vérifiant : Rψa(n)

0,b0µ=rcg¯ a0 M pn,M pnb0 .

Appliquons l’isomorphisme log◦[·] :Zp(1)→Zptàµ∗(σ−1) ; on déduit

le lemme de la formule log[σx] =σlog[x].

Wang

Comme q est de valuation 1 pour la valuation p-adique dans K+, on a q˜=pα(1 +ωβ)∈Ainf, où α, β∈Ainf, etvpq)≥1. Donc on a

converge dans Ainf pour la topologie p-adique. D’autre part, on a

vp(ck)≥k(k−1)/2etvpqakNζNbkck)≥ ak

N +k(k−1) 2 >0;

ceci implique que le produit converge pour la topologiep-adique dansA∗∗inf. Il est évident que le produit est un élément deB+dR(K+M p).

Démonstration. On montre le lemme pour le cas n ≥ 0 et l’autre cas se déduit de la même manière. Commeq est de valuation 1 pour la valuation p-adique dansK+, ˜qpeut s’écrire sous la forme+ωαavecα, β ∈Ainf(K+).

La série P

mn≥k,m≥1 mn

k

αk(pβ)mn−kq˜maN ζ˜Nmbconverge dansAinf(K+) et donc 1 +P+∞m=1qnq˜Naζ˜Nb)m converge dansAinf(K+) pour la topologie faible. Ceci donne l’inverse de 1−q˜nq˜Naζ˜Nb dansAinf(K+) et implique que [1−qnq

a NζNb] 1−˜qnq˜aNζ˜Nb est un élément dansAinf(K+). Par ailleurs,θ([1−q1−˜nqaNζbN]

qnq˜aNζ˜bN ) a pour image 1 dans

C(K+), ce qui permet de conclure.

Sii= 1,2 et sic, d∈Zp, on définit une distribution algébrique ˜µi,Ψi sur Ui par la formule : pour ψa(n)

0,b0 ∈Ψ1 (resp. ψ(n)c

0,d0 ∈Ψ2), Z

ψa(n)

0,b0µ˜1,Ψ1 = loggcq,q˜M pa0 nζ˜M pb0 n) (resp.

Z ψc(n)

0,d0µ˜2,Ψ2 = loggdq,q˜M pc0 nζ˜M pd0 n)).

De la formule explicite (5.4) degc(q, qNaζNb ), on obtient quegcq,q˜M pa0 nζ˜M pb0 n) appartient àB+dR(K+M p)⊕Qpq, et son image par˜ θdansC(K+M p)⊕Qpqest gc(q, qaM p0 nζM pb0 n). On en tire que loggcq,q˜aM p0 nζ˜M pb0 n) et loggdq,q˜M pc0 nζ˜M pd0 n) appartiennent àB+dR(K+M p)⊕Qpuq.

Lemme 5.10. [6, Lemme 2.7]Si i= 1,2, alors : (1) ˜µi,Ψiµi,Ψi est une mesure à valeurs dans tB+dR; (2) Considérons l’application :

H1(GKM,D0(Ui,Zp(1)))→H1(GKM,D0(Ui, tB+dR)).

L’image deµi est représenté par le cocycle σ7→µ˜i,Ψi∗(σ−1),

qui est l’inflation d’un cocycle surPKM à valeurs dansD0(Ui, tB+dR(K+M p)).

Démonstration. Le (1) se déduit du lemme 5.9. Le (2) est une conséquence immédiate du (1). En effet, comme (˜µi,Ψiµi,Ψi) est une mesure à valeurs dans tB+dR, on obtient que (˜µi,Ψiµi,Ψi) ∗(σ −1) est un cobord dans H1(GKM,D0(Ui, tB+dR)). D’autre part, on a ˜µi,Ψi∗(σ−1) =µi,Ψi∗(σ−1) + (˜µi,Ψiµi,Ψi)∗(σ−1),et doncσ7→µ˜i,Ψi∗(σ−1) est un 1-cocycle à valeurs danstB+dR qui représenteµi ∈H1(GKM,D0(Ui, tB+dR)).

Soient Λ1,Λ2 deux G-modules à droite. Si x1 ∈Λ1, x2 ∈Λ2 etσ, τG, on définit un élément{x1⊗x2}σ,τ := (x1∗(τ σ−σ)⊗(x2∗(σ−1)))∈Λ1⊗Λ2. Corollaire 5.11. [6, Coro. 2.8] Considérons l’application :

H2(GKM,D0(U,Zp(2)))→H2(GKM,D0(U, t2B+dR(K+))).

Wang

L’image deν =µ1µ2 peut être représenté par le 2-cocycle (σ, τ)7→ {µ˜1,Ψ1µ˜1,Ψ2}σ,τ,

qui est l’inflation du2-cocycle surPKM à valeurs dansD0(U, t2B+dR(K+M p)).

Démonstration. Ce corollaire résulte du lemme précédent et de la formule du cup-produit. La formule du cup-produit de deux cocycles est : soientG un groupe,A, BdeuxG-module à droite. Sif1∈Hi(G, A) etf2∈Hj(G, B), on af1f2 ∈Hi+j(G, A⊗B) où

f1f2i+j,· · ·, σi+1, σi,· · · , σ1)

=(f1i,· · ·, σ1)∗σi+1∗ · · · ∗σi+j)⊗f2i+j,· · · , σi+1).

On applique cette formule àf1 = ˜µ1,Ψ1 ∗(σ−1) et f2= ˜µ2,Ψ2 ∗(σ−1) et on obtient un 2-cocycle (σ, τ) 7→ {µ˜1,Ψ1µ˜1,Ψ2}σ,τ, qui représente ν et à valeurs dans D0(U, t2B+dR(K+M p)). Donc il est l’inflation du 2-cocycle sur PKM à valeurs dansD0(U, t2B+dR(K+M p)).

5.2.4. Descente de KM p à KM.

Définition 5.12. Sivp(M)≥vp(2p), on pose B+log(K+M p) =B+dR(K+M p)[uq], oùuq= log ˜q. On définit une application ˜K+M[uq]-linéaire :

RM,log:B+log(K+M p)−→K˜+M[uq];X

k

xkukq 7→X

k

RM(xk)ukq,

RM est la trace de Tate normalisée surB+dR(K+M p) à valeurs dans ˜K+M. Comme ˜K+M[uq] est stable sous l’action dePKM etRM commute avec l’ac-tion dePKM, on déduit que RM,log commute avec l’action dePKM. Notons RM,log encore parRM.

D’après ce qui précède et de la relation (5.3), zM,A est la classe du 2-cocycle

(σ, τ)7→

Z

U

((ek−21 t−j)∗g){µ˜1,Ψ1µ˜2,Ψ2}σ,τ,

qui est aussi la classe du 2-cocycle par “la trace de Tate normalisée "

(σ, τ)7→RM( Z

U

(ek−21 t−j)∗g){µ˜1,Ψ1µ˜2,Ψ2}σ,τ. Lemme 5.13. [6, Lemme 2.9]Si adbc∈Zp, alors

RM(logθ(˜q,q˜M pa nζ˜M pb n) logθ(˜q,q˜cM pnζ˜M pd n)) =

p−2nlogθ(˜qpn,q˜Ma ζ˜Mb ) logθ(˜qpn,q˜cMζ˜Md ).

Démonstration. On a la formule explicite pour logθ(˜q,q˜M pa nζ˜M pb n) : logθ(˜q,q˜aM pnζ˜M pb n) = ( 1

12 + a

2M pn)uq+ b 2M pnt + (

+∞

X

m=1

log(1−q˜mq˜aM pnζ˜M pb n) +

X

m=0

log(1−q˜mq˜M p−anζ˜M p−bn)).

Comme RM(uq) = uq = p−nupqn et RM(t) = t = p−nlog ˜ζpn, il suffit de vérifier les relations suivantes :

RM(log(1−q˜mq˜M pa nζ˜M pb n)) =p−nlog(1−q˜pnmq˜aMζ˜Mb ), RM(log(1−q˜m1q˜aM pnζ˜M pb n) log(1−q˜m2q˜M pc nζ˜M pd n))

=p−2nlog(1−q˜pnm1q˜Ma ζ˜Mb ) log(1−q˜pnm2q˜Mc ζ˜Md ) Commeadbc∈Zp,aetbne sont pas divisibles parpnsimultanément.

Donc pourpn-i, on obtient RM((˜qmq˜aM pnζ˜M pb n)i) = 0. On en déduit que

RM(log(1−q˜mq˜aM pnζ˜M pb n)) =RM(−

X

i=1

qmq˜aM pnζ˜M pb n)i

i )

=p−nlog(1−(˜qpn)mq˜Ma ζ˜Mb ).

Pour le terme

log(1−q˜m1q˜M pa nζ˜M pb n)·log(1−q˜m2q˜M pc nζ˜M pd n), on développe le produit :

log(1−q˜m1q˜M pa nζ˜M pb n)·log(1−q˜m2q˜M pc nζ˜M pd n)

= (

+∞

X

i=1

−(˜qm1q˜M pa nζ˜M pb n)i

i )(

+∞

X

j=1

−(˜qm2q˜M pc nζ˜M pd n)j

j )

=

+∞

X

i,j=1

qm1q˜M pa nζ˜M pb n)iqm2q˜M pc nζ˜M pd n)j ij

Commeadbc∈Zp, cela équivaut à dire que "pn|ai+cj etpn|bi+dj sont équivalent à pn|i et pn|j". Donc en appliquant RM à la formule ci-dessus,

Wang En composant les résultats ci-dessus, on obtient la formule voulue dans

le lemme. zM,A peut se représenter par le 2-cocycle

(σ, τ)7→ lim la somme portant sur l’ensembleU(n) comme ci-dessous

{(a0, b0, c0, d0)∈ {1,· · · , M pn}4|a0α, b0β, c0γ, d0δ mod M}.

Démonstration. zM,A peut se représenter par le 2-cocycle (σ, τ)7→RM(

Z

U

((ek−21 t−j)∗g){µ˜1,Ψ1µ˜2,Ψ2}σ,τ).

Par la définition de l’intégration surU, on a RM(

Comme la trace de Tate normalisée commute avec l’action dePKM, on a RM{logθ(˜q,q˜M pa0 nζ˜M pb0 n)⊗logθ(˜q,q˜cM p0 nζ˜M pd0 n)}σ,τ

={RM(logθ(˜q,q˜M pa0 nζ˜M pb0 n)⊗logθ(˜q,q˜cM p0 nζ˜M pd0 n))}σ,τ.

D’après le lemme précédent, on a 5.2.5. Passage à l’algèbre de Lie. Comme le 2-cocycle

(σ, τ)7→ lim

obtenu dans la section précédente est la limite de 2-cocycles analytiques à valeurs dans KM+Vk,j, on peut utiliser les techniques différentielles dans la section (4.1) pour calculer son image dansK+M par l’application expKato. Si f(x1, x2) est une fonction en deux variables, on note D1 (resp. D2)

Démonstration. Soitfa,b(n) définie comme ci-dessus. Alors l’action habituelle de (u, v)∈Pm sur fa,b(n) est :

(u, v)fa,b(n)=f(˜qpn,q˜Ma ζ˜Mau+bev).

Du développement limité du terme de droite enu etv, on déduit fqpn,q˜Ma ζ˜Mau+bev) =fqpn,q˜aMζ˜Mb )+u(at

Wang

Soientσ = (u, v),τ = (x, y)∈Pm. Par un calcul explicite de fa(n)

0,b0(1uey+x

0 ev+y )−(10exy)gc(n)

0,d0∗((10exy)−1)

àO((u, v, x, y)3) près, en utilisant la formule que l’on vient juste d’établir, on obtient :

∆ = (a0u+b0v)(c0x+d0y)

M2 t2D2logrcθa(n)

0,b0

·D2logrdθc(n)

0,d0

.

Alors, par la définition de l’applicationδ(2), on obtient δa(2)

0,b0,c0,d0 = (a0d0b0c0)t2

M2 ·D2logrcθa(n)

0,b0

·D2logrdθ(n)c

0,d0

Lemme 5.16. Si s≥2−j et a, b, c, d∈Z, alors on a

(ae1+be2)k−2tsfa,b(n)·gc,d(n) = (ae1+be2)k−2

a(1s) ·(ad−bc)· t

Mfa,b(n)·D2gc,d(n), dans( ˜K+MVk,j)/(∂1,1−2).

Démonstration. Pour (u, v)∈Pm, on a :

fa,b(n)∗((u, v)−1) =u∂1fa,b(n)+v∂2fa,b(n)+O((u, v)2).

En comparant avec la formule (5.6), on obtient que 1fa,b(n) = MatD2fa,b(n) et

2fa,b(n)= MbtD2fa,b(n). En composant les formules dans la démonstration de la proposition (5.2), on obtient :

(a(1−2) +b∂1)(ae1+be2)k−2tsfa,b(n)g(n)c,d

=a(1s)(ae1+be2)k−2tsfa,b(n)gc,d(n) + (bc−ad)t

M (ae1+be2)k−2tsfa,b(n)D2gc,d(n), qui est nul dans (˜K⊗Vk,j)/(∂1,1−2) pours≥2−j. Donc :

(ae1+be2)k−2tsfa,b(n)g(n)c,d = (ad−bc) a(1s)

t

M(ae1+be2)k−2tsfa,b(n)D2gc,d(n). On a défini une application resk,j : ˜K+MVk,j → KM+ dans la recette 5.3.

Elle permet de calculer l’image de zM,A dans K+M.

Corollaire 5.17. On a resk,j (a0e1+b0e2)k−2

(a0d0b0c0)jtj ·δa(2)

0,b0,c0,d0

!

=M−1−j· ak−1−j0

(j−1)! ·D2log(rcθa(n)

0,b0Dj2log(rdθ(n)c

0,d0).

Démonstration. D’après les lemmes (5.15) et (5.16), on obtient la formule suivante,

(a0e1+b0e2)k−2

(a0d0b0c0)jtj ·δ(2)a0,b0,c0,d0

= (a0e1+b0e2)k−2t2−j

(a0d0b0c0)j−1M2 ·D2logrcθa(n)

0,b0

·D2logrdθc(n)

0,d0

=M−1−j(a0e1+b0e2)k−2t

aj−10 (j−1)! ·D2logrcθ(n)a

0,b0

·Dj2logrdθ(n)c

0,d0

. Par definition de resk,j, on a :

resk,j (a0e1+b0e2)k−2 (a0d0b0c0)jtj ·δa(2)

0,b0,c0,d0

!

= M−1−jak−1−j0

(j−1)! ·D2logrcθa(n)

0,b0

·D2jlogrdθc(n)

0,d0

. CommezEc,α,β(k) =Ec,α,β(k+1), pour k≥0, on a

Dr2logrcθ(x1, x2) =c2Er(x1, x2)−crEr(x1, xc2).

On note Ec,r(x1, x2) =c2Er(x1, x2)−crEr(x1, xc2). Si bβ mod M et dδ mod M, on a ζMb =ζMβ , ζMd =ζMδ . Donc par le corollaire (5.14) et le calcul que nous avons fait, on obtient :

expKato(zM,A)

= M−1−j (j−1)! · lim

n→∞

X

a0≡α[M] c0≡γ[M] 1≤a0,c0≤M pn

ak−1−j0 Ec,1(qpn, qMa0ζMβ )Ed,j(qpn, qcM0ζMδ ).

Enfin, on utilise le lemme suivant pour terminer le calcul :

Lemme 5.18. [6, Lemme 2.14] Si 1≤r ∈N, et si c, d∈Zp, on a : (1)

X

c0≡γ[M]

1≤c0≤M pn

Ej(qpn, qcM0ζMδ ) =Eγ/M,δ/M(j) et

Wang

Démonstration. (1) La deuxième assertion découle de la première, et la première est un calcul direct par définition.

(2) On démontre l’assertion en prouvant que ces deux formes modulaires p-adiques ont le même q-développement. D’après la proposition (2.10), on a :

Notons la limite à gauche par (?).

D’abord, on montre l’égalité pour le terme constant. D’après la proposi-tion (2.10), le terme constant de (?) et MrFc,α/M,β/M(r+1) sont

On noteµc la mesure surZp dont sa transformée d’Amice est c2

On constate queA0 est la somme de Riemann

n→+∞lim et donc il coïncide avec l’intégrationp-adiqueMrR

Zp(α/M+x)rµc, qui est exactementB0.

Ensuite, on se ramène à montrer l’égalité suivante :

(5.8) lim

n→∞

X

a0≡α[M] 1≤a0≤M pn

ar0E1(qpn, qMa0ζMβ ) =MrFα/M,β/M(r+1) .

On note la limite à gauche par (?0). En effet, si (5.8) est vrai, on a

n→∞lim X

a0≡α[M] 1≤a0≤M pn

ar0Ec,1(qpn, qMa0ζMβ )

=Mrc2Fα/M,β/M(r+1) − lim

n→∞

X

a0≡α[M]

1≤a0≤M pn

ar0cE1(qpn, qcaM0ζM)

Commec∈Zp, on conclut en appliquant le (5.8) à

n→∞lim X

a0≡α[M] 1≤a0≤M pn

ar0cE1(qpn, qMca0ζM)

=c−r lim

n→∞

X

a0≡α[M] 1≤a0≤M pn

(ca0)rcE1(qpn, qMca0ζM).

Revenons à la démonstration de l’égalité (5.8). Il ne reste qu’à comparer les séries de Dirichlet formelles associées aux q-développements de (?0) et de MrFα/M,β/M(r+1)

SoitFa(1)

0/M pn,β/M(q) =Pm∈Q+bmqm. D’après la proposition (2.10), la sé-rie de Dirichlet formelle à coefficients dansQcyclassociée àFa(1)

0/M pn,β/M(qpn) vérifie :

(5.9) X

m∈Q+

bm

(pnm)s

=p−ns(ζ(a0/M pn, s)ζ(β/M, s)−ζ(−a0/M pn, s)ζ(−β/M, s)).

Soit Pm∈

Q+bm,nm−s la série de Dirichlet formelle à coefficients dans Qcycl associée au q-développement de P a0≡α[M]

1≤a0≤M pn

ar0Fa(1)

0/M pn,β/M(qpn).

Alors, de la formule (5.9), on a :

Wang

Considérons l’injection de Dir(Qcycl) dans Dir(Qcyclp ). Alors la série de Dirichlet formelle, à coefficients dansQcyclp , associée auq-développement de (?), est la limite p-adique lim

n→∞

C’est la même série de Dirichlet à coefficients dans Qcyclp associée au q-développement deMrFα/M,β/M(r+1) .

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ShanwenWang

Université Pierre et Marie Curie Institut de Mathématiques de Jussieu 4, Place Jussieu

75005 PARIS, France

E-mail:wetiron1984@gmail.com

Dans le document Le système d’Euler de Kato (Page 64-83)

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