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3. Résultats

3.4 Consommation d’énergie

Pour chacun des bâtiments de notre étude, nous avons tenté d'obtenir les données sur la performance énergétique, au moins les factures mensuelles de services publics. Malheureusement, les données que nous avons pu obtenir n'étaient pas uniformes dans l'ensemble de l'échantillon. Certains bâtiments nous ont fourni les données mensuelles des services publics pour plusieurs années et pour un an ou deux dans d'autres cas. Certains bâtiments disposaient de données beaucoup plus rapprochées dans le temps et d'autres étaient incapables de nous fournir quelque donnée que ce soit. En raison de ce manque d'uniformité, combiné à l'échantillon de taille relativement petite, il était impossible de tirer des conclusions statistiquement valables sur la performance énergétique des bâtiments verts dans notre étude sur le terrain.

Pour l'information descriptive seulement, le tableau 34 présente l'intensité de la consommation d'énergie totale (kWh/m2) pour les cinq paires de bâtiments verts-conventionnels pour lesquels nous

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disposions des données. Dans certains cas, plusieurs années de données étaient disponibles. Pour ce résumé, nous ne présentons que l'année la plus récente. Des cinq paires, l'intensité de consommation du bâtiment vert était nettement plus faible dans trois paires, à peu près la même dans un cas et l'intensité de consommation du bâtiment conventionnel était nettement plus faible dans le dernier cas (l'intensité de consommation était plus faible dans le bâtiment I que dans le bâtiment H). Bien qu'il soit considéré comme un bâtiment conventionnel du point de vue de la qualité du milieu intérieur, le principal point de vue de l'étude sur le terrain, le bâtiment I était conçu de façon à être très éconergétique au moment de sa construction.

Tableau 34. Intensité de la consommation d'énergie totale pour les paires de bâtiments où les données étaient fiables pour l'année la plus récente avec des données complètes pour les deux bâtiments.

Bâtiment A B F G H I J K R X

kWh/m2 317 371 217 205 567 217 157 530 699 261

Année 2010 2009 2010 2010 2010

Pour une estimation plus fiable en général de la performance énergétique des bâtiments verts par rapport aux bâtiments conventionnels, nous renvoyons le lecteur à notre analyse des données de 100 autres bâtiments agréés LEED résumée dans l'introduction (Newsham et coll., 2009a).

Néanmoins, les données de l'échantillon de notre étude de terrain ont fourni une étude de cas intéressante. Pour une paire jumelée de bâtiments (A et B), nous avons obtenu les données mensuelles des services publics qui remontent à huit et sept ans respectivement. Nous nous sommes concentrés sur les données relatives au gaz naturel, qui était la source d'énergie utilisée pour chauffer les locaux dans les deux bâtiments dans un climat froid (DJC18C 5200-6200). La figure 7 montre l'intensité de la consommation mensuelle de gaz naturel (ekWh/m2) pour la saison de chauffage (température

extérieure moyenne mensuelle <15 oC) en fonction de la température extérieure moyenne mensuelle.

Nous avons utilisé un code de couleur pour les symboles pour chaque année et la droite de régression de meilleur ajustement pour chaque année apparaît également avec le même code de couleur. Cette droite de régression représente une estimation globale de l'efficacité énergétique du chauffage du bâtiment. Les pentes sont négatives : à mesure que la température extérieure chute, le chauffage augmente bien sûr. Un gradient négatif plus prononcé indique que la consommation d’énergie augmente plus rapidement pour une chute donnée dans la température extérieure et par conséquent, que le mode de chauffage du bâtiment est moins efficace. De nombreux facteurs peuvent contribuer à l'efficacité globale du chauffage d'un bâtiment, notamment : les niveaux d'isolation des murs et des fenêtres, les taux de ventilation et l'infiltration et l'efficacité du système de chauffage.

Pour le bâtiment B, le bâtiment conventionnel de la paire, qui n'a pas fait l'objet de rénovations importantes ou de changement d'exploitation pendant la période pour laquelle nous disposions des données énergétiques, le gradient du graphique est demeuré relativement constant d'une année à l'autre. Il n'y avait aucune tendance évidente dans les petites variations qui se sont produites d'une année à l'autre. Pour le bâtiment A, le portrait des données était très différent. En 2003-2004, le bâtiment A était conventionnel et la performance énergétique de son chauffage était beaucoup moins

bonne que celle du bâtiment B. Pendant cette période, on a entrepris une série de rénovations qui ont duré pendant plusieurs années et qui ont systématiquement amélioré la performance énergétique du chauffage et qui justifiaient la demande de certification LEED Argent à la fin de la décennie (ce qui en a fait le bâtiment vert de la paire au moment de nos mesures sur place et de la collecte des données du sondage). Le graphique montre clairement qu'en 2009-2010, la performance énergétique du chauffage du bâtiment A était nettement meilleure que celle du bâtiment B.

Bâtiment A

Bâtiment B

Figure 7. Intensité de la consommation mensuelle de gaz naturel (ekWh/m2) pour la saison de chauffage pour une

paire de bâtiments étudiés. Traduction du texte dans les figures

Monthly gas energy use (ekWh/m2) Consommation mensuelle de gaz (ekWh/m2)

Mean monthly outdoor air temperature °C Température extérieure mensuelle moyenne de l'air (°C)

0 10 20 30 40 50 60 70 80 -25 -20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 M on th ly ga s e ne rg y u se (e kW h/ m 2)

Mean monthly outdoor air temperature (oC)

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 0 10 20 30 40 50 60 70 80 -25 -20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 M on th ly ga s e ne rg y u se (e kW h/ m 2)

Mean monthly outdoor air temperature (oC)

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

L'information historique sur les rénovations particulières et leur ordre n'était pas facilement disponible, mais nous avons obtenu l'information générale. Les rénovations visaient à améliorer la performance énergétique globale du bâtiment en partant d'une performance de 90 % supérieure à la prescription existante du Code modèle national de l'énergie pour les bâtiments pour en arriver à une performance de 25 % inférieure (CCBFC, 1997). Améliorer la performance énergétique du chauffage était le principal objectif. Les fenêtres à simple vitrage de 16 pieds de hauteur du rez-de-chaussée ont été remplacées par des unités scellées beaucoup plus petites au début du projet. De nouvelles chaudières à condensation ont été installées avec un système de récupération thermique grâce aux appareils de CVCA sur l'air évacué. Pendant ce temps, les 10eet 11e étages ont été évidés à la face intérieure de la maçonnerie et

les travaux de réfection de toiture ont été amorcés. Une fois ces étages terminés, les autres étages ont été complètement refaits avec des travaux qui se chevauchant d'étage à étage. En 2009, tous les travaux étaient terminés. Pendant les rénovations, le personnel des étages était temporairement déménagé ailleurs dans le bâtiment. À chaque étage, les travaux suivants ont été entrepris : remplacement des fenêtres standard à double vitrage par des unités scellées de vitrage triple dont les cavités sont remplies d'argon, installation d'une nouvelle membrane d'enveloppe pour assurer un meilleur pare-air-vapeur, d'une isolation de l'enveloppe supplémentaire et remplacement des unités d'induction périphériques par des panneaux de plafond hydroniques à chauffage (et refroidissement) par rayonnement. Un nouveau système de gestion énergétique du bâtiment (GEB) et de commande numérique directe (CND) pour le contrôle du système de contrôle de CVCA a également été installé et mis en service.

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