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Revenons aux hypothèses énoncées dans l'introduction. Nous utiliserons les résultats statistiquement significatifs de nos analyses (étude initiale sur le terrain et nouvelle analyse des données américaines sur la performance énergétique des bâtiments LEED) pour confirmer ou infirmer chacune des hypothèses :

1. Les bâtiments verts susciteront des taux plus élevés de satisfaction des occupants vis-à-vis l'environnement, à l'exception des taux relatifs à l'acoustique (voir les hypothèses 8 et 9 ci- dessous).

Cette hypothèse a été confirmée. Comparativement à des bâtiments conventionnels semblables, les niveaux de SGE étaient plus élevés pour les bâtiments verts. Les occupants étaient également plus satisfaits à l'égard des aspects suivants : ventilation et température, apparence esthétique, dimensions de l'aire de travail et accès à une vue sur l'extérieur. En outre, les occupants des bâtiments verts ont indiqué qu'ils étaient moins susceptibles de préférer un changement dans les conditions thermiques et ils ont pris moins de mesures d'adaptation pour améliorer leur confort thermique.

2. Les occupants seront plus satisfaits de leur travail dans les bâtiments verts que dans les bâtiments conventionnels.

Cette hypothèse a été infirmée. Nous n'avons observé aucune différence statistiquement significative entre les bâtiments verts et conventionnels dans notre mesure précise de satisfaction à l'égard du travail.

3. Les occupants seront plus satisfaits de leur bien-être dans les bâtiments verts que dans les bâtiments conventionnels.

Cette hypothèse a été confirmée. Les occupants des bâtiments verts ont indiqué que les symptômes d'inconfort physique et visuel se produisaient moins fréquemment. En outre, leur humeur générale est meilleure tout comme la qualité de leur sommeil la nuit.

4. Les employés des bâtiments verts seront plus engagés envers l’organisation que ceux des bâtiments conventionnels.

Cette hypothèse a été partiellement confirmée. Nous n'avons observé aucune différence statistiquement significative entre les bâtiments verts et conventionnels dans notre mesure précise d'engagement envers l’organisation. Toutefois, les occupants des bâtiments verts ont indiqué que leurs installations offraient une meilleure image du lieu de travail.

5. Les niveaux de polluants dans l'air seront plus faibles dans les bâtiments verts que dans les bâtiments conventionnels.

Cette hypothèse a été confirmée. Plus précisément, les niveaux de particules en suspension dans l’air étaient plus faibles dans les bâtiments verts. Par ailleurs, comme le décrit l'hypothèse 1 ci-dessus, les occupants des bâtiments verts étaient plus satisfaits de la ventilation et de la température.

6. Les températures des bâtiments verts seront plus neutres thermiquement que dans les bâtiments conventionnels.

Cette hypothèse a été partiellement confirmée. Nous n'avons observé aucune différence statistiquement significative entre les bâtiments verts et conventionnels à l'égard des températures mesurées ou le PMV de l'indice composé du confort thermique. Toutefois, nos données ont révélé qu'indépendamment du type de bâtiment, les occupants préféraient les vitesses d'écoulement de l'air plus faibles et c'était le cas pour les bâtiments verts. Par ailleurs, comme le décrit l'hypothèse 1 ci-dessus, les occupants des bâtiments verts étaient plus satisfaits de la ventilation et de la température, moins susceptibles de préférer un changement dans les conditions thermiques et ils disaient prendre moins de mesures pour améliorer leur confort thermique.

7. Les conditions d'éclairage des bâtiments verts se rapprocheront davantage de la pratique recommandée et donneront un meilleur accès à la lumière naturelle que celles des bâtiments conventionnels.

Cette hypothèse a été partiellement confirmée. Nous n'avons observé aucune différence statistiquement significative entre les bâtiments verts et conventionnels pour aucune mesure physique de l'environnement lumineux. Toutefois, comme le décrit l’hypothese 1 ci-dessus, les occupants des bâtiments verts étaient plus satisfaits de l'accès à une vue sur l'extérieur. 8. Les conversations seront moins intimes dans les bâtiments verts que dans les bâtiments

conventionnels en raison de l'utilisation réduite des matériaux absorbants.

Cette hypothèse a été partiellement confirmée. Nous n'avons observé aucune différence statistiquement significative entre les bâtiments verts et conventionnels dans les mesures subjectives de l'intimité des conversations (les occupants étaient insatisfaits dans les deux types de bâtiment). Toutefois, l'IA dans les bureaux privés était plus élevé (ce qui indique moins

d'intimité des conversations) dans les bâtiments verts. Il n'y avait aucune différence

statistiquement significative dans l'IA mesuré dans les bureaux à aire ouverte dans les deux types de bâtiment. L'IA était mauvais dans les deux types de bâtiment.

9. Les niveaux de bruit de fond seront plus élevés dans les bâtiments verts que dans les bâtiments conventionnels.

Cette hypothèse a été infirmée. Nous n'avons observé aucune différence statistiquement significative entre les bâtiments verts et conventionnels dans les mesures physiques du bruit de fond. Toutefois, les évaluations du dérangement par des bruits provenant des systèmes de chauffage, de ventilation et de refroidissement étaient plus faibles dans les bâtiments verts. 10. La performance énergétique sera meilleure dans les bâtiments verts que dans les bâtiments

conventionnels.

Cette hypothèse a été confirmée. Notre nouvelle analyse des données sur 100 bâtiments agréés LEED a indiqué qu'ils utilisaient en moyenne de18 à 39 % moins d'énergie que les bâtiments conventionnels par ailleurs semblables.

11. La performance des bâtiments verts sera en fonction des buts de la conception du bâtiment et des prédictions de consommation d’énergie (éclairage, qualité de l'air, température, acoustique et consommation d'électricité).

Cette hypothèse a été partiellement confirmée. Les résultats relatifs aux hypothèses 1 à 10 ci-dessus donnent à penser que la performance des bâtiments verts est supérieure. Dans les domaines liés à la qualité du milieu intérieur, le bien-être des occupants et la satisfaction à l'égard de l'organisation, nos résultats indiquent que chaque fois qu'il y avait une différence statistiquement significative, elle était en faveur des bâtiments verts. Toutefois, nous avons obtenu plusieurs résultats où il n'y avait aucun avantage global mesuré associé aux bâtiments verts (p. ex. satisfaction à l'égard du travail, l'éclairement). Par ailleurs, même dans les mesures pour lesquelles il y avait un effet global positif en faveur des bâtiments verts, il était rare que la performance de tous les bâtiments verts soit meilleure que leur bâtiment conventionnel jumelé, comme on aurait pu s'y attendre au moment de la conception. De même, bien que la

performance énergétique des bâtiments agréés LEED ait été meilleure en moyenne, de la

performance de nombreux bâtiments individuels agréés LEED était moins bonne que celle de leur contrepartie conventionnelle. Par ailleurs, il y avait très peu de rapport entre le nombre de crédits LEED obtenus pour la performance énergétique au moment de la conception et la performance énergétique après emménagement qui en résulte.

Un examen du résumé des hypothèses ci-dessus indique que, dans l'ensemble, les bâtiments verts offraient un environnement intérieur de qualité supérieure et une plus faible consommation d’énergie. Toutefois, veuillez prendre note que ces effets, bien que statistiquement significatifs, étaient dans la moyenne. Nous avons obtenu ces résultats par des comparaisons jumelées des bâtiments verts avec des bâtiments conventionnels par ailleurs semblables et il y avait quelques mesures pour lesquelles la performance de tous les bâtiments verts était meilleure que celle de leur partenaire conventionnel. De même, dans aucune paire de bâtiments la performance des bâtiments verts n'a été meilleure que dans leur contrepartie conventionnelle pour chaque mesure. En outre, notre étude a eu recours à de nombreuses mesures et bien qu'il y ait pu y avoir un avantage des bâtiments verts pour une mesure

dans une catégorie, cela pourrait ne pas avoir été vrai pour toutes les mesures. Par exemple, en ce qui a trait à la qualité de l'air, nous avons observé des niveaux de particules plus faibles dans les bâtiments verts, mais aucune différence dans les niveaux de CO2ou de TCOV. Il vaut la peine de souligner que

même si nous avons choisi de ne pas donner de détails sur les tendances qui n'étaient pas statistiquement significatives, dans l'ensemble, ces tendances étaient également en faveur des

bâtiments verts et pourraient s'avérer être statistiquement significatives dans une future étude avec un plus grand échantillon.

À notre connaissance, cette étude représente l'évaluation après emménagement des bâtiments verts la plus complète menée jusqu'à maintenant. Dans l'ensemble, les défenseurs des bâtiments verts seront encouragés par les résultats. En moyenne, les bâtiments verts semblent offrir une performance

supérieure, ce qui est une bonne nouvelle dans une société qui facilite de plus en plus la construction de bâtiments verts. Cela ne signifie pas qu'il n'y a pas place à l'amélioration. En outre, comme nous l'avons observé, les bâtiments verts ne répondent peut-être pas tous aux attentes de leurs propriétaires en matière de performance, ce qui pourrait ralentir l'élan de ceux qui optent pour les bâtiments verts. Nos données ne nous permettaient pas de présenter une analyse détaillée des raisons de la

sous-performance lorsqu'elle était observée, mais nous pouvons offrir quelques observations à partir de la littérature et des anecdotes recueillies dans le cadre de nos propres études sur le terrain.

Un examen antérieur de la littérature (Birt et Newsham, 2009) a révélé une tendance à évaluer plus faiblement l'acoustique dans les bâtiments verts. Nous n'avons pas constaté cet effet dans notre

échantillon, mais il peut être facile d'élaborer un mécanisme. Par exemple, le système d'évaluation LEED offre des crédits pour une meilleure qualité de l'air intérieur et les praticiens pourraient chercher à les obtenir en utilisant les parquets en bois dur plutôt que les moquettes et en espaçant les systèmes de meubles pour faciliter l'écoulement de l'air. Par ailleurs, il y a des crédits pour la pénétration de la lumière naturelle et l'accès à une vue sur l'extérieur. Les praticiens pourraient chercher à les obtenir par des cloisons basses entre les postes de travail et des plafonds exposés, et par conséquent plus hauts. Toutefois, cette qualité de l'air et ces caractéristiques de conception de l'éclairage naturel facilitent également la propagation des bruits, en particulier les bruits conversationnels, qui sont la principale source d'insatisfaction à l'égard de l'acoustique dans les lieux de travail (Bradley et Wang, 2001). Par exemple, dans le bâtiment Q de notre étude sur le terrain, un bâtiment qui se voulait particulièrement vert, les concepteurs ont laissé de grands vides horizontaux au-dessus des portes des bureaux

autrement « privés » afin de faciliter l'écoulement de l'air, ce qui, on nous a dit, a donné lieu à de sérieuses plaintes relativement à l'acoustique et des mesures correctives ont été prises pour combler ces vides (figure 8).

Figure 8. Vides au-dessus des portes dans le bâtiment Q (gauche) et mesure corrective pour remédier aux préoccupations acoustiques (droite).

La mauvaise performance énergétique dans les bâtiments verts par rapport aux attentes peut

s'expliquer par différentes raisons d'ordre technologique et opérationnel. Les exigences opérationnelles des bâtiments peuvent être différentes de celles qui ont été prévues au moment de la conception. La technologie éconergétique de pointe souvent déployée dans les bâtiments verts pourrait occasionner des « difficultés de jeunesse », en particulier dans les premières années de l'exploitation; et il est

possible que l'exploitant du bâtiment n'enclenche pas les systèmes du bâtiment selon le but prévu par la conception. Soit dit en passant, l'industrie a soulevé des préoccupations concernant la disponibilité des exploitants qui ont les connaissances et l'expérience nécessaires pour bien gérer des bâtiments

modernes, sophistiqués. Il est également possible que des hypothèses trop optimistes au moment de la conception donnent lieu à des surestimations des économies d'énergie réalistes. Par exemple, le

bâtiment J dans notre échantillon, un bâtiment agréé LEED. Les intrants dans les simulations d'utilisation de l'énergie incluaient des programmes de baisse de température très marquée pendant la nuit pour les thermostats. L'exploitant du bâtiment nous a informés qu'après une courte période d'occupation, les occupants du bâtiment se plaignaient d'un inconfort thermique le matin. Manifestement, les systèmes du bâtiment ne parvenaient pas à rétablir des conditions intérieures confortables assez rapidement. En conséquence, tous les thermostats programmables ont été enlevés. Malgré cette perte d'économie d'énergie anticipée, la performance énergétique globale du bâtiment J était très bonne.

Dans Newsham et coll. (2009a), nous avons observé qu'en moyenne, la performance énergétique des bâtiments verts était meilleure que celle des bâtiments conventionnels, malgré le fait qu'il y avait peu de rapport entre le nombre de crédits obtenus pour la performance énergétique au moment de la conception et la performance énergétique après emménagement. Selon l'explication que nous avons proposée, c'est le processus de conception verte qui est le plus important par rapport aux mesures précises que l'on prend de la consommation d'énergie. Autrement dit, mettre davantage l'accent sur la consommation d’énergie au départ, avec une perspective plus holistique, signifie que de nombreuses mesures sont prises pour améliorer la performance énergétique. Elles ne peuvent pas toutes être

documentées ou consignées pour l'obtention de crédits dans un système d'évaluation, mais elles peuvent néanmoins entraîner des économies d'énergie, immédiatement ou à plus long terme. Même si quelques mesures précises ne fonctionnent pas, plus il y a de mesures prises en compte, plus forte est la probabilité d'économies d'énergie globales.

Les résultats de notre étude sur le terrain portent à croire qu'un mécanisme semblable pourrait prévaloir en ce qui a trait à la qualité du milieu intérieur. Dans le cas des mesures physiques, nous avons observé peu de différences importantes entre les bâtiments verts et conventionnels et les différences que nous avons observées n'étaient pas nécessairement dans les variables les plus couramment prises en compte (p. ex. éclairement, CO2), comme on pourrait s'y attendre, pour répondre aux crédits, par

exemple dans le système LEED (p. ex. lumière naturelle, ventilation accrue, surveillance du CO2).

Néanmoins, de nombreuses mesures subjectives importantes indiquaient un environnement intérieur supérieur dans les bâtiments verts. Encore une fois, cela pourrait laisser croire qu'il n'y a pas nécessairement de relation de cause à effet simple et directe entre les crédits individuels de conception et la performance après emménagement qui en résulte. Ce peut être plutôt que le processus des bâtiments verts insiste davantage sur la qualité du milieu intérieur en général. Cela pourrait engendrer des technologies et des mesures précises, certaines d'entre elles peuvent être documentées et certaines fonctionnent. Toutefois, le processus pourrait susciter d'autres mesures qui n'obtiennent pas de crédits, mais qui néanmoins entraînent des améliorations et une attitude générale qui avantage la performance à plus long terme. Par ailleurs, les occupants eux-mêmes pourraient ressentir un plus grand bien-être en étant dans un bâtiment où ils savent que l'environnement intérieur est prioritaire. Le fait que les cotes de l'image du lieu de travail soient plus élevées dans les bâtiments verts que dans les bâtiments conventionnels confirme ce constat.

Les résultats de notre travail laissent entrevoir des possibilités de modification aux systèmes d'évaluation existants qui pourraient améliorer la performance après emménagement :

 Même si la performance acoustique dans nos bâtiments n'était pas différente dans les deux types de bâtiments, elle était mauvaise pour les deux. Par conséquent, nous proposons de créer un crédit pour l'acoustique qui pourrait faire contrepoids à quelques choix de conception engendrés par d'autres crédits qui nuisent à l'acoustique. Il existe des crédits liés à l'acoustique dans certains systèmes d'évaluation verts internationaux (p. ex. BRE Global, 2012; Green Building Council of Australia, 2012) et un crédit LEED a été proposé (Jensen et coll., 2008). Toutefois, les crédits existants ou proposés n'insistent pas particulièrement sur la réduction de la propagation des bruits conversationnels, soit le plus grand problème dans les bureaux.

 Notre étude a révélé que les particules en suspension dans l’air étaient particulièrement importantes pour prédire la satisfaction à l'égard de la ventilation, le confort physique et visuel, et même l'absence pour raison de maladie. La mesure composée MP10 semble être le prédicteur le plus fiable. Nous avons également observé que les bâtiments verts ont tendance à présenter des niveaux de MP10 plus faibles. Un crédit LEED traite possiblement des particules. Dans le cadre de LEED-CI (par exemple), Plan de gestion de la QAI : Pendant la construction, l'Option B pour la conformité exige la démonstration de niveaux de MP10 inférieurs 50 μg/m3,

entre autres tests de polluants. Le crédit pour le Contrôle des sources intérieures d’émissions chimiques et de polluants stipule également une réduction de particules comme l'un des buts, entre autres résultats de la QAI. Nos résultats donnent à penser qu'une modification de ces crédits, qui ont augmenté l'importance de la réduction des particules, pourrait être utile. Les méthodes visant à réduire le nombre de particules en suspension dans l’air peuvent comprendre les filtres dans le système CVCA, les matériaux moins susceptibles de produire des particules et la facilitation des pratiques opérationnelles et de nettoyage qui capturent les particules au lieu de les disperser.

 L'argument que nous avons soutenu ci-dessus, soit que le processus est au moins aussi important que les mesures précises, qui peuvent mener à l’obtention d’un crédit, semblent indiquer qu'il faudrait créer un crédit qui améliore ce processus. Ce crédit pourrait récompenser les réunions documentées de l'équipe de conception interdisciplinaire ou la documentation de toutes les mesures mises en œuvre qui visent à améliorer la performance des bâtiments, qu'il soit admissible à un crédit ou non, ou un mécanisme précis qui vise à faciliter l'examen en cours de la performance et l'amélioration continue (au-delà du domaine de l'énergie).

Cette étude souligne l'importance de l'évaluation après emménagement afin d'assurer la réalisation du but ultime du mouvement de construction écologique : une performance accrue des bâtiments (menant à une durabilité accrue) plutôt qu'une simple amélioration des conceptions des bâtiments. Les mécanismes sont déjà en place, ou en voie de l'être, pour exiger la satisfaction des critères quantitatifs permanents de performance énergétique nécessaire au maintien de la certification verte (p. ex. LEED pour bâtiments existants : exploitation et entretien [USGBC, 2011]). Nous proposons que cette approche quantitative soit élargie à d'autres aspects de la performance des bâtiments verts. Notre intérêt particulier est surtout la qualité du milieu intérieur, mais il pourrait inclure l'utilisation de l'eau et même la performance des systèmes de recyclage ou l'utilisation des modes de transport alternatifs. En ce qui concerne la QEI, nous proposons de consacrer des ressources à l'élaboration d'un protocole et d'une trousse de mesure objective et subjective. Un consensus d'experts doit élaborer les détails, et ce qui constitue une performance suffisante, mais les résultats de notre étude semblent indiquer ce qui suit :

 Pour être valables, les mesures physiques doivent être prises dans un grand nombre d'emplacements représentatifs, pendant plusieurs jours et pendant plus d'une saison. Il faut compléter les mesures « instantanées » par des mesures longitudinales qui pourraient mettre en lumière les problèmes de performance qui passent inaperçus avec les instantanés. De même, les mesures subjectives doivent comprendre un sondage auprès de tous les occupants du bâtiment. Encore une fois, les sondages doivent être menés pendant plus d'une saison, car l'exploitation du bâtiment et l'effet du climat extérieur sur l'intérieur du bâtiment peuvent varier considérablement.

 Il faut maintenir une base de données de mesures identiques dans des bâtiments « non verts » (conventionnels) par ailleurs semblables. Si les bâtiments verts visent à offrir une performance supérieure, à « quoi » est-elle supérieure?

 L'ensemble des mesures physiques de base est évident : température, humidité, vitesse de l'air, éclairement, CO2. Les mesures supplémentaires de la qualité de l'air sont (actuellement)

coûteuses et l'ensemble limité de mesures que nous avons utilisé montre que leur valeur serait marginale. La seule exception était les particules en suspension dans l’air. Par exemple, si

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