• Aucun résultat trouvé

La performance des bâtiments verts est-elle supérieure à celle des bâtiments conventionnels? Environnement intérieur et performance énergétique dans les bureaux nord-américains

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "La performance des bâtiments verts est-elle supérieure à celle des bâtiments conventionnels? Environnement intérieur et performance énergétique dans les bureaux nord-américains"

Copied!
79
0
0

Texte intégral

(1)

Publisher’s version / Version de l'éditeur:

Vous avez des questions? Nous pouvons vous aider. Pour communiquer directement avec un auteur, consultez la première page de la revue dans laquelle son article a été publié afin de trouver ses coordonnées. Si vous n’arrivez Questions? Contact the NRC Publications Archive team at

PublicationsArchive-ArchivesPublications@nrc-cnrc.gc.ca. If you wish to email the authors directly, please see the first page of the publication for their contact information.

https://publications-cnrc.canada.ca/fra/droits

L’accès à ce site Web et l’utilisation de son contenu sont assujettis aux conditions présentées dans le site LISEZ CES CONDITIONS ATTENTIVEMENT AVANT D’UTILISER CE SITE WEB.

Rapport de recherche (Conseil national de recherches du Canada. Construction);

no. RR-329F, 2012-08-31

READ THESE TERMS AND CONDITIONS CAREFULLY BEFORE USING THIS WEBSITE. https://nrc-publications.canada.ca/eng/copyright

NRC Publications Archive Record / Notice des Archives des publications du CNRC :

https://nrc-publications.canada.ca/eng/view/object/?id=3c48c3da-d794-4b03-a901-6729957905d5 https://publications-cnrc.canada.ca/fra/voir/objet/?id=3c48c3da-d794-4b03-a901-6729957905d5

NRC Publications Archive

Archives des publications du CNRC

For the publisher’s version, please access the DOI link below./ Pour consulter la version de l’éditeur, utilisez le lien DOI ci-dessous.

https://doi.org/10.4224/21268913

Access and use of this website and the material on it are subject to the Terms and Conditions set forth at

La performance des bâtiments verts est-elle supérieure à celle des

bâtiments conventionnels? Environnement intérieur et performance

énergétique dans les bureaux nord-américains

Newsham, Guy; Birt, Benjamin; Arsenault, Chantal; Thompson, Alexandra;

Veitch, Jennifer; Mancini, Sandra; Galasiu, Anca; Gover, Brad; Macdonald,

Iain; Burns, Greg

(2)

C O N S E I L N A T I O N A L D E R E C H E R C H E S C A N A D A

La performance des bâtiments

verts est-elle supérieure à celle

des bâtiments conventionnels?

Environnement intérieur et

performance énergétique dans les

bureaux nord-américains

Rapport de recherche RR-329

Guy Newsham, Benjamin Birt, Chantal Arsenault, Alexandra Thompson, Jennifer Veitch,

Sandra Mancini, Anca Galasiu, Brad Gover, Iain Macdonald, Greg Burns

(3)

La performance des bâtiments verts est-elle supérieure à celle des bâtiments conventionnels? Environnement intérieur et performance énergétique dans les bureaux nord-américains

Guy Newsham, Benjamin Birt, Chantal Arsenault, Lexi Thompson, Jennifer Veitch, Sandra Mancini, Anca Galasiu, Brad Gover, Iain Macdonald, Greg Burns

Conseil national de recherches du Canada

Rapport de recherche RR-329 2012-08-31

Remerciements

Cette recherche a été réalisée originellement dans l'évaluation après emménagement du Projet de consortium des bâtiments verts (CNRC numéro de projet B3247). Ce projet a bénéficié du généreux soutien des organisations, organismes et ministères suivants : Conseil national de recherches du Canada; Programme de recherche et de développement énergétiques (PRDE) de Ressources naturelles Canada; Travaux publics et Services gouvernementaux Canada; gouvernements de l'Alberta, du Manitoba, de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, de l'Ontario et de la Saskatchewan; BC Hydro; Fonds en efficacité énergétique de Gaz Métro (programmes du Fonds en efficacité énergétique pour les clients de Gaz Métro); Haworth; Jim H. McClung Lighting Research Foundation Inc.; University of Idaho - Integrated Design Lab.

Nous tenons également à remercier les personnes, trop nombreuses pour en dresser la liste, qui ont facilité la prise de mesures à chacun des bâtiments et tous leurs occupants qui ont participé aux mesures physiques ou au questionnaire. Nous sommes reconnaissants envers les étudiants talentueux qui ont aidé à la collecte et au traitement des données : Maude Chalin, Daniel Cormier, Aifei Lu, and Elena Sanchez McAuley et pour le soutien à la collecte des données fourni aux sites précis par Kevin Van Den Wymelenberg, Gunnar Gladics, Jacob Dunn et Harshana Thimmanna.

(4)

Résumé

Une étude exhaustive de la performance des immeubles de bureaux « verts » ou écologiques par rapport aux immeubles dits « conventionnels » a été réalisée, une fois les bâtiments occupés. L’étude en question comprenait des enquêtes auprès des occupants, ainsi que des données sur les caractéristiques physiques des bâtiments et leur consommation d’énergie, recueillies à partir de 24 bâtiments (12 de conception verte, et 12 de conception conventionnelle) répartis dans le Canada et le Nord des États-Unis. Les occupants ont rempli un questionnaire couvrant des points liés au degré de satisfaction vis à vis de l’environnement, à la satisfaction au travail et engagement envers l’organisation, à la santé et au bien-être, aux attitudes face à l’environnement et leurs habitudes en matière de moyens de transport. Au total, nous avons documenté des enquêtes recevables auprès de 2 545 occupants, et nous avons aussi réalisé des mesures physiques in situ à chacun des bâtiments étudiés. Nous avons recueilli sur un certain échantillonnage de postes de travail, des données sur les conditions thermiques, la qualité de l’air, l’acoustique et l’éclairage. En outre, nous avons documenté les dimensions des postes de travail, la hauteur des plafonds, l’accès aux fenêtres et l’occultation, le système d’éclairage électrique et les finitions des surfaces. Nous avons rassemblé au total des données provenant de 974 postes de travail. Pour ce qui est de la performance énergétique, nous avons analysé de nouveau les données recueillies par le New Buildings Institute pendant un (1) an sur 100 bâtiments commerciaux agréés LEED (programme Leadership in Energy and Environmental Design [États-Unis]) en Amérique du Nord1.

Chaque bâtiment vert a été jumelé avec un bâtiment conventionnel semblable provenant du parc immobilier commercial des É.-U. Nous avons recueilli également les données mensuelles des services publics pour les 24 bâtiments de notre étude sur le terrain, lorsque disponibles.

L’analyse des données de notre étude initiale sur le terrain et la nouvelle analyse des bases de données existantes sur la consommation d’énergie des bâtiments agréés LEED/conventionnels nous permettent de conclure ce qui suit :

 Les bâtiments verts ont affiché une performance vis à vis de l’environnement intérieur supérieure à celle des bâtiments conventionnels semblables. Les résultats qui se sont révélés meilleurs dans les bâtiments verts comprenaient les points suivants : satisfaction vis à vis de l’environnement; satisfaction face aux conditions thermiques; satisfaction de la vue offerte sur l’extérieur; esthétique; dérangement occasionné par les bruits provenant du système de CVCA (chauffage, ventilation et conditionnement d’air); représentation (image) du lieu de travail; qualité du sommeil nocturne; humeur; symptômes physiques; et diminution de la quantité de particules en suspension dans l’air.

 Diverses caractéristiques physiques ont contribué à améliorer les résultats pour les occupants dans tous les bâtiments étudiés, y compris : indice de netteté plus bas (soit les conditions physiques associées à une meilleure confidentialité des entretiens), des niveaux de bruit de fond

1Ce volet faisait partie de notre étude de plus grande portée mais n’est pas exposé en détail ici. Le présent

document se concentre sur les données de l’étude sur le terrain d’origine que nous avons recueillies et ne fait état que des constatations découlant de cette nouvelle analyse des données liées à la consommation d’énergie qui sont fournies par d’autres sources.

(5)

plus bas, des niveaux d’éclairement plus élevés, un accès aux fenêtres amélioré, un indice PMV (vote moyen prévisible) plus bas (soit les conditions physiques associées à un meilleur confort thermique), et une moindre quantité de particules en suspension dans l’air.

 Les systèmes de cotation des bâtiments verts pourraient bénéficier d’une plus grande attention consacrée à plusieurs secteurs, notamment : l’examen d’un crédit LEED pour la performance acoustique; une focalisation accrue sur la réduction des particules en suspension dans l’air; la valorisation du soutien au processus de conception interdisciplinaire; le développement de protocoles d’évaluation après emménagement et leur intégration aux systèmes de certification ayant cours.

 En moyenne, les bâtiments agréés LEED ont affiché une intensité de consommation d’énergie totale plus faible que celle des bâtiments conventionnels semblables. Une étude de cas précise issue de l’ensemble de données de notre propre étude sur le terrain a confirmé le potentiel de réduction appréciable de l’intensité de la consommation d’énergie via la rénovation d’un bâtiment vert. Toutefois, plusieurs bâtiments agréés LEED individuels n’ont pas répondu aux attentes en matière de performance énergétique. Par ailleurs, on n’a noté qu’une faible corrélation entre le nombre de crédits d’énergie LEED obtenus durant l’étape de la conception et la performance énergétique résultante.

Summary

A comprehensive post-occupancy investigation of the performance of “green” and “conventional” office buildings has been completed. The study included occupant surveys and physical building and energy use data collected from 24 buildings (12 green, 12 conventional) across Canada and the northern US. Occupants completed a questionnaire with items related to environmental satisfaction, job satisfaction and organizational commitment, health and well-being, environmental attitudes, and commuting behaviour. In total we recorded valid surveys from 2545 occupants. In addition, we conducted on-site physical measurements at each building. At a sample of workstations we collected data on prevailing thermal conditions, air quality, acoustics, and lighting. In addition, we recorded workstation size, ceiling height, window access and shading, electric lighting system, and surface finishes. In total we recorded valid data from 974 workstations.

In looking at energy performance, we conducted a re-analysis of data gathered by the New Buildings Institute on one year of data from 100 LEED-certified (Leadership in Energy and Environmental Design) commercial buildings in North America2. Each green building was “twinned” with a similar conventional

building from the US commercial building stock. We also collected monthly utility data from the 24 buildings in our field study sample, where available.

From analysis of our original post-occupancy field study data, and re-analysis of extant datasets on LEED/conventional building energy use, we can conclude the following:

2This was part of our larger research study, but is reported in detail elsewhere. This document focuses on the

original field study data we collected, and only reviews the findings of this re-analysis of energy data provided by others.

(6)

 Green buildings exhibited superior indoor environment performance compared to similar conventional buildings. Outcomes that were better in green buildings included: environmental satisfaction, satisfaction with thermal conditions, satisfaction with view to the outside, aesthetic appearance, disturbance from HVAC (heating, ventilation and air conditioning) noise, workplace image, night-time sleep quality, mood, physical symptoms, and reduced number of airborne particulates.

 A variety of physical features led to improved occupant outcomes across all buildings, including: lower articulation index (i.e. physical conditions associated with better speech privacy), lower background noise levels, higher light levels, greater access to windows, lower predicted mean vote (i.e. physical conditions associated with better thermal comfort), and lower number of airborne particulates.

 Green building rating systems might benefit from further attention in several areas, including: consideration of a LEED credit related to acoustic performance; a greater focus on reducing airborne particulates; enhanced support for the interdisciplinary design process; development of post-occupancy evaluation protocols, and their integration into on-going certification systems.

 On average, LEED buildings exhibited lower total energy use intensity than similar conventional buildings. A specific case study from our own field study dataset confirmed the potential for substantial energy use intensity reductions through a green building renovation. However, many individual LEED buildings did not meet energy performance expectations. Further, there was little correlation between the number of LEED energy credits obtained during design and the resulting energy performance.

(7)

Table des matières Remerciements ...2 Résumé ... 3 Summary... 4 1. Introduction ...7 1.1 Performance énergétique ... 7

1.2 Qualité de l'environnement intérieur... 8

1.3 Nouvelle évaluation après emménagement... 9

2. Méthodes et procédures ... 10

2.2.1 Bâtiments étudiés... 10

2.2 Mesures physiques in situ... 15

2.3 Questionnaire à l’intention des occupants ... 20

2.4 Données sur la consommation d'eau et d'énergie ... 31

2.5 Méthode... 31

3. Résultats... 32

3.1 Méthodes statistiques ... 32

3.2 Bâtiments verts par rapport aux bâtiments conventionnels ... 34

3.3.3 Régressions pour l'ensemble des bâtiments... 47

3.4 Consommation d’énergie... 52

4. Analyse... 55

5. Conclusions ... 63

Références ... 65

Glossaire des abréviations... 71

Glossaire des noms de variable... 72

Annexe A. Résumé des crédits des bâtiments verts... 73

(8)

1. Introduction

Depuis sa fondation à la fin des années 1990, le mouvement officiel bâtiments verts en Amérique du Nord a connu un essor fulgurant. Par exemple, au moment de la rédaction du présent rapport, plus de 3 600 projets étaient inscrits au système de certification LEED au Canada (Conseil du bâtiment durable du Canada [CBDCa], 2012) et le US Green Building Council (USGBC, 2012) avait inscrit plus de 32 000 projets de bâtiment commercial à ce système. En outre, plus de 1 400 bâtiments commerciaux au Canada ont été certifiés en vertu du programme BOMA BESt (BOMA, 2012). Un nombre croissant de sphères de compétences exigent maintenant cette certification pour leurs nouveaux bâtiments (p. ex. TPSGC, 2012; gouvernement du Manitoba, 2006) ou les nouveaux bâtiments dans leur région (p. ex. San Francisco Department of Building Inspection, 2011).

Toutefois, dans la plupart des cas ces bâtiments sont évalués en fonction de leur « degré d'écologisation » au moment de la conception et il y a eu peu de suivi permettant d'établir si la performance après emménagement de ces projets répond aux attentes. Nous examinons brièvement les travaux antérieurs ci-dessous puis nous décrivons la nouvelle étude que nous avons menée en vue de combler cette lacune dans l'évaluation de la performance.

1.1 Performance énergétique

La plus importante motivation du mouvement des bâtiments verts est sans doute de réduire leur consommation d'énergie. Tous les systèmes d'évaluation des bâtiments verts accordent des crédits pour la conception éconergétique et dans la plupart des cas, c'est la catégorie d'un crédit la plus importante. Au cours des dernières années, le système LEED en Amérique du Nord a attaché une plus grande importance encore à la performance énergétique de la conception. Toutefois, il y a eu très peu d'enquêtes officielles pour déterminer si les bâtiments verts économisent l'énergie, une fois construits et occupés, et dans l'affirmative, et quelle est l'ampleur de cette économie.

Dans le cadre de notre étude (Newsham et coll., 2009a), nous avons examiné les données dont nous disposions. Elles révélaient de façon constante que les bâtiments verts utilisaient moins d'énergie que les bâtiments conventionnels, mais elles étaient limitées en raison de la taille des échantillons. Nous avons effectué une analyse basée sur les données d'un an de 100 bâtiments commerciaux agréés LEED en Amérique du Nord. Chaque bâtiment vert a été jumelé à un bâtiment conventionnel (non vert) provenant du parc immobilier commercial des É.-U. qui comprend les données de la base de données du CBECS (Commercial Buildings Energy Consumption Survey). Nous avons également examiné la consommation d’énergie selon le niveau de certification LEED et les crédits d’énergie obtenus au cours du processus de certification. En moyenne, les bâtiments agréés LEED utilisaient de 18 à 39 % moins d'énergie par surface de plancher que les bâtiments conventionnels. Toutefois, 28 à 35 % des bâtiments agréés LEED utilisaient plus d'énergie que les bâtiments conventionnels. Par ailleurs, il y avait peu de corrélation entre la performance énergétique mesurée des bâtiments agréés LEED et le niveau de certification ou le nombre de crédits d’énergie obtenus par le bâtiment au moment de sa conception. Ces résultats laissent croire qu'au niveau sociétal, les bâtiments verts peuvent contribuer à des économies d'énergie considérables. Cependant, d'autres travaux sont nécessaires pour assurer des

(9)

économies plus constantes à l'échelon du bâtiment. Scofield (2009) a effectué ses propres analyses du sous-ensemble d'immeubles de bureaux (N=35) à partir de ces données. Il a remarqué que les plus gros bâtiments agréés LEED de cet ensemble de données semblaient être les moins performants. Par conséquent, après avoir pondéré l’analyse en fonction de la surface de plancher (en supposant que cet ensemble de données était vraiment représentatif de la population de tous les bâtiments), les économies globales des bâtiments verts étaient considérablement moindres et n'étaient pas statistiquement significatives.

Subséquemment, le Center for Neighbourhood Technology (2009) a étudié 25 bâtiments agréés LEED en Illinois et pour 17 de ces bâtiments, il disposait des données énergétiques globales pour au moins un an. Il a observé une corrélation entre le plus grand nombre de crédits d’énergie et la consommation plus faible d’énergie, mais le niveau de certification LEED n'avait aucun effet. Toutefois, seulement 10 des 17 bâtiments fonctionnaient mieux que la moyenne régionale du CBECS et la plupart des bâtiments fonctionnaient moins bien que leur modèle de conception énergétique.

Nous avons souligné (Newsham et coll., [2009a]) que nos constatations devaient être considérées comme préliminaires. Il faudra répéter les analyses lorsque nous disposerons des données historiques à plus long terme d'un plus vaste échantillon de bâtiments verts. Il est encourageant de constater que le CBDCa et l'USGBC accordent plus d'importance à la performance énergétique mesurée et que dans le cadre de divers programmes, ils recueillent des données qui pourraient être utilisées ultérieurement en vue d'une analyse plus complète de la performance énergétique des bâtiments verts. En particulier, pour obtenir la certification LEED pour les bâtiments existants : exploitation et entretien (EBOM) il faut présenter des données énergétiques mesurées pendant toute une année.

1.2 Qualité de l'environnement intérieur

Une autre grande catégorie de crédits dans les systèmes d'évaluation des bâtiments verts est la qualité de l'environnement intérieur (QEI). Les défenseurs laisseront souvent entendre que les occupants des bâtiments verts, offrant des environnements intérieurs supérieurs, seront plus satisfaits, que leur bien-être sera meilleur et par conséquent, que les résultats seront meilleurs pour les organisations qui les emploient. De nombreuses données probantes révèlent qu'un meilleur environnement intérieur produit ces résultats positifs (p. ex. Newsham et coll., 2008; Newsham et al, 2009b, Thayer et coll., 2010). Selon un récent sondage auprès de l'industrie (PRNewswire, 2010), 10 % des locataires de bâtiment ont constaté une amélioration dans la productivité des travailleurs dans les bâtiments verts, 83 % affirment que leur environnement intérieur est plus sain et 94 % se disent plus satisfaits. Toutefois, là encore il y a eu très peu d'études officielles visant à établir si les bâtiments verts en particulier, une fois construits et occupés, offrent des environnements physiques sensiblement meilleurs que les bâtiments conventionnels (non verts) et que par conséquent, la satisfaction vis-à-vis de l’environnement, la satisfaction au travail et la santé des occupants sont meilleures.

Nous avons examiné une grande partie des données disponibles (Birt et Newsham, 2009) et nous avons conclu qu'en général, les occupants des bâtiments verts étaient plus satisfaits de la qualité de l'air et du confort thermique, alors qu'il n'y a eu aucune augmentation de la satisfaction à l’égard de l’éclairage, ou

(10)

elle est minime, entre les bâtiments verts et conventionnels (l'amélioration de l'éclairage naturel et des vues pourrait avoir été compensée par des réductions excessives de l'éclairage artificiel). Réciproquement, nous avons observé une tendance vers une diminution de la satisfaction vis-à-vis l'acoustique dans les bâtiments verts. En Amérique du Nord, il pourrait s'agir d'une conséquence logique du régime courant de crédits LEED qui offre des crédits pour les caractéristiques de conception des bâtiments, comme les cloisons basses pour laisser pénétrer la lumière naturelle et permettre les vues, de même que les plafonds et les planchers durs pour améliorer la qualité de l'air. Toutefois, ces caractéristiques ont des effets négatifs sur l'acoustique (Bradley et Wang 2001), d'autant plus qu'aucun crédit n'est accordé pour la performance acoustique à l'heure actuelle. Il est donc possible que la conception ne tienne pas du tout compte de la qualité acoustique. De nouveaux crédits en cette matière ont été proposés dans le programme LEED (Jensen et coll., 2008; USGBC, 2012b).

Singh et coll. (2010) ont mené une étude avant-après des personnes qui se sont installées dans deux bâtiments agréés LEED (N=56 et 207 respectivement). L'étude ne comprenait que les données du sondage. Il y a eu quelques problèmes méthodologiques : dans l'un des bâtiments; le sondage préalable à l'emménagement a été effectué rétrospectivement et les mesures avant-après ont été effectuées pendant des saisons différentes. Avec ces limites, il y a eu des améliorations statistiquement significatives dans les symptômes de l'asthme, de la dépression et dans la productivité perçue.

1.3 Nouvelle évaluation après emménagement

Étant donné le manque de données objectives et solides sur le plan méthodologique, le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) a travaillé avec un consortium de partenaires afin de lancer un vaste nouveau projet de recherche sur l'évaluation après emménagement des bâtiments commerciaux écologiques. Les travaux d'examen et d'analyse des données existantes décrites ci-dessus ont commencé en 2008 (Newsham et coll., 2009a; Birt et Newsham, 2009). Toutefois notre étude visait surtout à recueillir et à analyser les données originales, avec une taille d'échantillon et une variété de résultats considérés pour la première fois. Cette étude sur le terrain portait principalement sur les immeubles de bureaux. Le reste du présent rapport décrit cet aspect de l'étude.

Compte tenu de la conception des systèmes d'évaluation des bâtiments verts et de notre examen des connaissances actuelles, nous avons élaboré les hypothèses suivantes à vérifier à l'aide des données recueillies :

1. Les occupants seront plus satisfaits de leur environnement dans les bâtiments verts, à l'exception des taux de satisfactions relatifs à l'acoustique (voir les hypothèses 8 et 9 ci-dessous).

2. Les occupants seront plus satisfaits de leur travail dans les bâtiments verts que dans les bâtiments conventionnels.

3. Les occupants seront plus satisfaits de leur bien-être dans les bâtiments verts que dans les bâtiments conventionnels.

4. Les employés des bâtiments verts seront plus engagés envers l’organisation que ceux des bâtiments conventionnels.

(11)

5. Les niveaux de polluants dans l'air seront plus faibles dans les bâtiments verts que dans les bâtiments conventionnels.

6. Les températures des bâtiments verts seront plus neutres thermiquement que dans les bâtiments conventionnels.

7. Les conditions d'éclairage des bâtiments verts se rapprocheront davantage de la pratique recommandée et donneront un meilleur accès à la lumière naturelle que celles des bâtiments conventionnels.

8. Les conversations seront moins intimes dans les bâtiments verts que dans les bâtiments conventionnels en raison de l'utilisation réduite des matériaux absorbants.

9. Les niveaux de bruit de fond seront plus élevés dans les bâtiments verts que dans les bâtiments conventionnels.

10. La performance énergétique sera meilleure dans les bâtiments verts que dans les bâtiments conventionnels.

11. La performance des bâtiments verts sera en fonction des buts - la conception du bâtiment et des prédictions de consommation d’énergie (p. ex. éclairage, qualité de l'air, température, acoustique et consommation d'électricité).

Nous visions également à utiliser les résultats des analyses afin de proposer des modifications aux systèmes d'évaluation existants et d'offrir des lignes directrices pour l'élaboration des protocoles d'évaluation après emménagement, en particulier dans le contexte de la certification continue des bâtiments verts une fois occupés.

2. Méthodes et procédures

Notre nous avons adopté une approche multidimensionnelle dans l'évaluation des conditions de l'environnement intérieur et de la performance énergétique après l'emménagement. Les divers éléments de cette approche sont décrits ci-dessous. Elle a été examinée et approuvée par le comité d'éthique de la recherche du CNRC en vertu du protocole 2009-46.

2.2.1 Bâtiments étudiés

Dans notre sélection, nous voulions trouver des paires de bâtiments le plus semblables que possible à tous les égards, excepté que l'un d'entre eux devait être un bâtiment vert. Cette approche nous permettait d'être plus certains que toute différence dans les résultats mesurés était imputable au « degré d'écologisation » plutôt qu'à la myriade d'autres facteurs qui peuvent être différents d'un bâtiment à l'autre. Idéalement, cela signifierait que les paires de bâtiments sont de même taille et du même âge, dans la même zone climatique, que le propriétaire, l'employeur et les occupants sont les mêmes, qu'ils font le même genre de travail, et que les mesures sont prises en même temps. En outre, les bâtiments étudiés devraient être choisis au hasard à partir d'un ensemble plus vaste de bâtiments admissibles. Dans les études pratiques sur le terrain, de nombreux facteurs interviennent et il est impossible d'avoir accès à un échantillon aussi parfait. Les membres de notre consortium de recherche ont eu l'occasion de proposer les bâtiments étudiés et nous avons complété cet ensemble de bâtiments avec d'autres que nous avons identifiés dans notre réseau. Néanmoins, le choix définitif des bâtiments

(12)

appartenait aux chercheurs, compte tenu des critères d'admissibilité indiqués ci-dessus. Le tableau 1 donne un résumé des caractéristiques physiques des bâtiments (telles qu'observées par l'équipe de recherche ou telles que rapportées par l'exploitant du bâtiment). L'annexe A présente un résumé des crédits LEED demandés par les bâtiments verts dans l'échantillon, le cas échéant.

Dans le cadre de la présente étude, la définition d'un bâtiment classé vert était plutôt vaste. Dans la plupart des cas, les bâtiments verts avaient la certification LEED ou avaient entrepris des démarches pour l'obtenir à un certain niveau. Toutefois, l'étude comprend également un bâtiment qui avait une très haute cote sur l'échelle Visez vert Plus de BOMA et deux autres bâtiments jugés verts par le propriétaire, comparativement à son parc immobilier typique, à la suite des mesures précises de viabilité qu'il avait prises (et avant que le système d'évaluation LEED existe). Par ailleurs, nous avions un bâtiment conçu afin d'être exceptionnellement éconergétique pour son époque, mais qui n'a aucune autre caractéristique jugée verte selon les normes courantes. Nous l'avons donc classé comme bâtiment conventionnel.

Le tableau 2 présente un résumé des caractéristiques démographiques des occupants (telles que rapportées par ceux qui ont répondu au sondage) et la fraction de leur temps de travail consacrée à l'ordinateur ou à un travail silencieux. Nous avons utilisé le test du Tau de Goodman-Kruskal (G-K) sur la distribution des anciennes variables entre les paires de bâtiments et une analyse de variance sur la fraction du travail entre les paires de bâtiments pour faire un test de similarité entre les populations de bâtiment; un test statistiquement significatif indique une absence de similarité. Le test du Tau de G-K se fonde sur une analyse des tableaux croisés, comme le test du chi carré, mais il donne une indication de l'intensité de la relation et il est directionnel. Plus précisément, nous souhaitions savoir si le fait de connaître le type de bâtiment dans une paire influence la classification d'une variable démographique donnée. L'intensité de la relation est exprimée en pourcentage de réduction dans l'erreur de classification. Par exemple, s'il fallait deviner le type d'emploi d'une personne, est-ce qu'on se rapprocherait davantage de la vérité en sachant dans lequel des bâtiments de la paire cette personne se trouve? Il y a eu un certain nombre de différences statistiquement significatives, mais lorsqu'elles se produisaient, le degré de signification de la différence était faible. Nous avons effectué 45 tests de G-K et 26 d'entre eux étaient statistiquement significatifs. Toutefois, pour 22 de ceux-ci, l'intensité de la relation était de 3 % ou moins. Il est quelque peu arbitraire d'évaluer l'intensité de la relation en ces termes, mais une source laisse entendre que des valeurs de 10 % ou moins sont des associations très faibles (Smith, 2010). En ce qui concerne les tests de fraction du travail, quatre sur neuf étaient statistiquement significatifs, avec une taille de l'effet la plus importante (êta partiel au carré) de 13,4 %. Par-dessus tout, il n'y avait aucun modèle systématique de différences entre les types de bâtiment. Par conséquent, même si toutes les paires de bâtiments n'étaient pas parfaitement jumelées en fonction de tous les critères, elles correspondaient à l'égard de nombreux critères et nous n’avons observé aucun biais évident en ce qui concerne les bâtiments verts. Nous postulons que notre échantillon représente un ensemble qui répond très bien aux exigences de conception de la recherche, compte tenu de toutes les limites pratiques inhérentes aux études sur le terrain.

Veuillez prendre note que le tableau 1 montre que dans quelques cas, nous avons regroupé les bâtiments afin de constituer un seul point de données. Dans un cas (bâtiments LNP et MOQ), il s'agissait

(13)

de bâtiments relativement petits regroupés à un seul emplacement avec un seul employeur. Nous avons jugé que les tailles de l'échantillon pour chacun des bâtiments étaient trop petites pour être fiables. Dans un autre cas (bâtiments UV), les bâtiments d'un emplacement étaient presque identiques et avaient un seul employeur, avec un seul bâtiment jumelé (bâtiment T) à des fins de comparaison.

(14)

Tableau 1. Résumé des caractéristiques des bâtiments étudiés. Les bâtiments sont indiqués en paires et celles-ci se distinguent par une ombre en arrière-plan. Le bâtiment E ne fait pas partie d'une paire. Il est mentionné à la fin, avec une ombre en arrière-plan différente.

Bâtiment codé en lettre Type Certif. (visée/ obtenue Dist. l'un de l'autre (km)

Secteur Milieu Zone climatique du CBECS*

Âge Taille (m2) Aménagement

intérieur Dates mesure de N. réponses au sondage (taux-%) N. Mesures de la plate-forme NICE Cart Remarques A Vert LEED

Argent Gouv. provinc. Urbain 1 1965 (LEED 2009 rénovation) 14 400 Surtout privé Mai 2010 160 (41) 53 B Conv. 260 Gouv. provinc. Urbain 1 1976 18 500 Surtout privé Mai 2010 147 (26) 41 C Conv. 4 Gouv. provinc. Urbain 1 1963 13 500 Surtout ouvert Nov/déc 2010 112 (33) 45

D Vert LEED

Platine Gouv. provinc. Urbain 1 1968 (LEED 2009, rénovation) 3 500* Surtout ouvert Nov/déc 2010 35 (29) 25 Deux étages dans le plus gros bâtiment. F Vert LEED

Platine 1 Privé, plusieurs locataires Urbain 2 2006 17 300 2/3 ouvert Oct/nov 2010 94 (49) 46

G Conv. Privé, plusieurs

locataires Urbain 2 2000 9 900 2/3 ouvert Oct/nov 2010 50 (47) 50 H Vert LEED Or 1 Admin. des

États Banlieue 1 2009 5 100 Mélange ouvert/fermé Oct/nov 2010 47 (39) 49

I Conv. Gouv. fédéral Banlieue 1 1978 26 500 2/3 ouvert Oct/nov 2010 266 (48) 38 Conçu pour être très éconergétique au moment de la construction. J Vert LEED Or 16 Sans but

lucratif Ex-zones urbaines 1 2007 2000 Surtout ouvert Nov 2010 43 (73) 26

K Conv. Admin.

universitaire Banlieue 1 1967 7 700 Mélange ouvert/fermé Janv 2011 125 (40) 41

LNP Conv. 1 Dép.

universitaires Banlieue 3 1959, 1997, 1997 1 300, 3 900, 1 300 Mélange ouvert/fermé Mars 2011 56 (40) 47 Trois petits bâtiments à un même emplacement. MOQ Vert Diverses Dép.

universitaires Banlieue 3 1996, 2005, 2000 2 400, 6 000, 1 500 Mélange ouvert/fermé Mars 2011 80 (20) 74 Trois petits bâtiments à un même emplacement. Un LEED Or, les autres jugés verts sans certif.

R Conv. 3 Gouv. fédéral Urbain 1 1958 10 500 Surtout ouvert Juin 2011 67 (30) 47 X Vert Visez vert

Plus Gouv. fédéral Urbain 1 1956 (rénové 1996) 38 500 Mélange ouvert/fermé Oct 2011 242 (36) 69

S Vert LEED

Platine 5 Gouv. fédéral Urbain 1 2009 4 700 Ouvert Juin 2011 115 (42) 59 Trois étages dans le plus gros bâtiment.

W Conv. Gouv. fédéral Urbain 1 2003 20 000 Ouvert Oct 2011 273 (37) 69

T Vert LEED Or 55 Privé Banlieue 1 2008 27 900 Ouvert Août/sept 2011 211 (31) 70

UV Conv. Privé Banlieue 1 1994, 1998 7 400, 7 400 Ouvert Août/sept 2011 250 (38) 70 Deux bâtiments sur le même campus.

E Conv. Gouv. provinc. Urbain 1 1967 21 600 Fermé Oct 2010 187 (35) 58 Aucune paire, la rénovation prévue n'a pas été effectuée.

(15)

Tableau 2. Données démographiques des occupants des bâtiments étudiés qui ont rempli le questionnaire. Un contour foncé avec une grille en tirets indique une distribution statistiquement significative entre les paires de bâtiments, à l'aide du test de G-K).

Bâtiment codé en lettre

Type Sexe

(%) Âge (%) Type d'emploi Avec l'employeur actuel (ans) Niveau de scolarité le plus élevé (%) Fraction des tâches (%)

F M 18-29 30-39 40-49 50-59 60+ Administratif Technique Professionnel De gestion 50- 6-10 11-15 16-20 20+ Secondaire Collège/technique Université <Baccalauréat Diplôme de baccalauréat Études sup./diplôme prof. Ordinateur/travail silencieux

Tous les bâtiments 63 37 12 26 29 27 6 28 13 45 14 46 19 12 7 17 7 13 13 37 30 57 A G 66 34 13 25 25 35 3 36 8 40 16 35 18 9 9 29 13 18 18 31 20 56 B C 78 22 15 26 25 28 6 29 5 52 14 43 15 15 5 21 6 23 12 44 16 45 C C 73 27 5 44 25 21 5 10 3 79 8 51 24 6 8 11 3 4 8 32 54 60 D G 76 24 15 41 24 21 0 14 0 77 9 74 15 3 3 6 3 3 6 31 57 54 F G 60 40 18 34 22 20 5 27 18 37 18 55 12 18 2 13 9 11 26 40 15 50 G C 54 46 12 24 43 12 8 27 2 67 45 47 22 14 8 8 2 8 12 45 33 60 H G 36 64 32 19 26 15 9 22 43 26 9 78 18 0 2 2 0 4 19 28 49 60 I C 44 56 6 14 30 37 13 18 24 49 9 46 14 9 14 18 2 9 18 42 28 56 J G 59 41 20 32 22 27 0 19 36 24 21 45 19 12 7 17 0 17 2 63 17 54 K C 65 35 6 28 31 28 6 41 22 14 23 40 32 6 4 19 6 17 17 43 17 61 LNP C 74 26 15 25 20 33 7 25 2 60 13 47 15 9 5 24 2 0 4 38 57 44 MOQ G 65 35 21 34 23 16 6 29 10 49 12 66 16 5 4 9 1 3 8 19 70 60 R C 55 45 23 25 23 23 6 20 17 54 9 63 17 8 6 6 9 5 6 20 60 63 X G 70 30 15 30 32 21 2 35 5 47 13 52 19 14 6 8 12 20 9 21 38 62 S G 67 33 24 32 21 18 5 23 0 53 24 78 12 2 2 7 6 10 6 37 42 58 W C 63 37 8 22 36 29 6 45 3 36 16 42 18 11 5 24 15 17 9 33 26 60 T G 51 49 9 18 29 35 9 16 32 39 13 25 14 23 8 30 7 5 21 50 18 56 UV C 75 25 9 30 35 21 5 33 18 37 11 44 29 20 4 2 8 15 17 43 17 60 E C 68 32 9 26 28 32 5 26 5 49 19 27 22 10 11 30 8 14 13 37 29 59

(16)

2.2 Mesures physiques in situ

Nous avons pris les mesures physiques relatives aux conditions de l'environnement intérieur à l'aide de deux plates-formes sur mesure de capteurs intégrés, appelées familièrement « NICE Cart » (National Research Council Indoor Climate Evaluator [évaluateur du climat intérieur du CNRC]) et « pyramides ». Les photographies des figures 1 et 2 montrent ces appareils.

Figure 1. Plate-forme NICE Cart (hauteur d'environ 1,5 m) avec les capteurs et d'autres composantes du système.

Traduction du texte dans les figures

Camera Appareil-photo Microphone Microphone

Head Level RTD Capteur de température à résistance (RTD) au niveau de la tête

Head Level Air Speed

Sensor Capteur de vitesse de l'air au niveau de la tête LightHouse 3016 Compteur de particules au

laser LightHouse 3016 htV-M Formaldehyde Detector Détecteur de formaldéhyde htV-M Chest Level RTD Capteur de température à

résistance au niveau de la poitrine

Chest Level Air Speed

Sensor Capteur de vitesse de l'air au niveau de la poitrine Pre-Amp Préamplificateur Power Distribution Box Boîte d'alimentation Amplifier Amplificateur Ankle Level Air Speed

Sensor Capteur de vitesse de l'air au niveau des chevilles Instrument Cart Computer Ordinateur du chariot à

instruments GreyWolf IQ-610 Sonde GrayWolf IQ-610 LiCor Light Sensors Détecteurs optiques LI-COR UTA Modules Modules UTA

Radiant RTD Capteur de température à

résistance radiante (CTRR) B&K 2236 Sound Meter Sonomètre B&K 2236 Communications

Distribution Box Boîte de dérivation de communications Thermo Air 64 Modules ThermoAir64 Ankle Level RTD CTR au niveau des chevilles ICPCon Modules Modules ICPCON

(17)

Figure 2. Capteurs de la Pyramide (hauteur 0,5 m) Traduction du texte dans la figure

Illuminance Sensor Capteur d'éclairement lumineux

Microphone Microphone

Radiant Temperature Sensor Capteur de température radiante Relative Humidity Sensor Capteur d'humidité relative Air Speed Sensor Capteur de vitesse de l'air Carbon Dioxide Sensor Capteur de dioxyde de carbone Air Temperature Sensor Capteur de température de l'air

La plate-forme NICE Cart a été conçue pour être mobile, ce qui permet de tracer un portrait détaillé des conditions de l'environnement intérieur pendant 10 à 15 minutes à plusieurs emplacements

représentatifs dans un bâtiment. Le tableau 3 résume les instruments et les capteurs de cette plate-forme.

(18)

Tableau 3. Information sommaire sur les instruments et les capteurs de la plate-forme NICE Cart.

Instrument/capteur Paramètre

mesuré Plage Précision (précisée par le fabricant) Hauteur de montage3

htV-M Formaldéhyde 0 à 10 ppm 25 % 0,9 m htV-M Température -40° à +128 °C ± 0,4 °C 0,9 m htV-M Humidité relative 0 à 100 % HR ±3 % HR 0,9 m GreyWolf IQ 610 Doxyde de carbone 0 à 10 000 ppm ±3 % lecture ±50 ppm 0,9 m GreyWolf IQ 610 Monoxyde de carbone 0 à 500 ppm ±2 ppm <50 ppm, ±3 % lecture >50 ppm 0,9 m GreyWolf IQ 610 COV 5 à 20 000 ppb 0,9 m

GreyWolf IQ 610 Humidité relative 0 à 100 % HR ±2 % HR <80 % HR,

(±3 % HR >80 % HR) 0,9 m

GreyWolf IQ 610 Température -10 à +70 °C ±0,3 °C 0,9 m

LightHouse 3016 Numération de

particules 0,3 to 10,0 µm 10 % (20 % pour 0,3 µm) 0,9 m

LightHouse 3016 Température 0 à 50 °C ±0,5 °C 0,9 m

LightHouse 3016 Humidité relative 15 à 90 % HR ±2 % HR 0,9 m

ThermoAir6/64 Vitesse de l'air 0 à 1 m/s 1,5 % + 0,5 % de la

pleine échelle 0,1 m, 0,7 m, 1,1m

LI-COR LI-210 Éclairement 0 à 60 000 lux 5 % Surface de

bureau (x2), cube à 1,25 m CTR Température de l'air -50 à 250 °C 0,12 % 0,1 m, 0,7 m, 1,1m CTR Temp. radiante -50 à 250 °C 0,12 % 0,7 m B&K 2236 Niveau de pression acoustique 18 à 140 dB Type 1 1,2 m Appareil-photo avec

objectif grand-angle Luminance 0 à 6000 cd/m

2 ~15 % 1,5 m

Les pyramides ont été conçues afin de recueillir un sous-ensemble des paramètres recueillis par la plate-forme NICE Cart, mais à un emplacement fixe et de façon longitudinale, en enregistrant chaque

3La norme ASHRAE 55 (2004) précise que les positions de mesure au-dessus du sol appropriées pour déterminer le

confort thermique des occupants assis sont les suivantes : 0,1 m (cheville), 0,6 m (tronc) et 1,1 m (tête) pour la température de l'air et la vitesse de l'air et 0,6 m pour l'humidité relative (HR). Les positions de mesure sur la plate-forme NICE Cart diffèrent de celles-ci de 0,1 à 0,3 m. Nous avons dévié des paramètres de la norme ASHRAE pour des raisons pratiques. Nous avions un grand nombre d'autres capteurs dont les mesures allaient au-delà des conditions thermiques et il était impossible de les installer tous au même endroit en raison de la taille des instruments et de la possibilité d'interférence avec les mesures des instruments entre eux. Par conséquent, les positions définitives étaient un compromis entre les paramètres de la norme ASHRAE et les contraintes physiques. Toutefois, l'expérience acquise antérieurement avec des mesures semblables dans le cadre de notre étude sur le terrain, Planification rentable des aires ouvertes (PRAO) (Veitch et coll., 2003), laisse croire que ces variations de hauteur auront probablement peu d'effet pour les espaces de bureaux types.

(19)

paramètre toutes les 15 minutes. Le tableau 4 présente les instruments et les capteurs utilisés avec les pyramides.

Tableau 4. Information sommaire sur les instruments et les capteurs des pyramides.

Instrument/capteur Paramètre

mesuré Plage Précision(précisée par le fabricant)

Vaisala GMW20 Doxyde de

carbone 0 à 2 000 ppm <±30 ppm CO2 +2 % de la lecture

Vaisala HMP50 Humidité relative 0 à 98 % HR 0 à 90 % HR=±3 %HR,

90 à 98 % HR=±5 %HR

TSI 8475 Vitesse de l'air 0,05 m/s à 0,5, 0,75, 1,00,

1,25, 1,50, 2,0, 2,5 m/s ±3,0 % de la lecture±1,0 % de la plage

LI--COR LI-210 Éclairement 0 à 60 000 lux 5 %

CTR Température de

l'air -50 à 250 °C 0,12 %

CTR Temp. radiante -50 à 250 °C 0,12 %

Norsonic Nor131 Niveau de

pression acoustique

17 à 140 dB Classe 1

Les mesures de la plate-forme ont été prises seulement pendant les heures normales de travail afin de saisir les conditions perçues par les occupants.

Pour des considérations d'ordre pratique, nous avons été incapables d'utiliser la plate-forme pour recueillir les données de tous les emplacements possibles des occupants dans le bâtiment. Nous avons choisi de nous concentrer sur les espaces de bureaux comme type d'espace auquel la plupart des occupants sont exposés plus qu'à aucun autre. Avant de visiter chaque emplacement, nous avons examiné les plans d'étage et choisi une grille d'échantillonnage après ciblage, représentatif de l'équilibre des types d'espace (aires ouvertes par rapport à espace clos, périmètre par rapport à intérieur) et des orientations et réparti entre les étages.

Nous étions également résolus à causer le moins de dérangement possible aux occupants des bâtiments. Par conséquent, une fois sur place, nous avons d'abord déterminé les emplacements des mesures à des endroits temporairement inoccupés (p. ex. l'occupant habituel assistait à une réunion, était en vacances). Comme cet espace inoccupé était habituellement entouré d'autres espaces occupés et comme ces espaces étaient tous desservis par les systèmes courants du bâtiment, nous avons estimé qu'il nous fournirait des mesures représentatives des conditions perçues par les occupants. Pour les mesures liées à l'acoustique, nous devions installer une enceinte acoustique dans un espace adjacent. Celle-ci a produit un bref signal de bruit normalisé (détecté par le microphone de la plate-forme). Par conséquent, l'espace adjacent devait également être inoccupé ou l'occupant devait être disposé à être dérangé pendant quelques minutes. Ces considérations signifiaient que quelques modifications in situ étaient apportées au plan d'échantillonnage avant la visite.

(20)

Les photographies pour le mappage de la luminance par photographie à haute gamme dynamique (p. ex. Inanici, 2006) étaient centrées sur un écran d'ordinateur dans un bureau et elles étaient prises d'aussi loin que possible afin d'inclure les surfaces environnantes. Par la suite, nous avons pris le reste des mesures à l'aide de la plate-forme, installée là où l'occupant devrait se trouver s'il travaillait à son ordinateur. Le schéma de la figure 3 montre l'emplacement de la plate-forme, notamment les

emplacements des capteurs d'éclairement lumineux installés sur la surface de bureau pendant la visite de plate-forme.

Figure 3. Schéma de l'emplacement de la plate-forme pendant la plus grande partie des mesures. Traduction du texte dans la figure

Occupant’s Chair Chaise de l'occupant

Illuminance meter Photomètre

Enviro Cart Plate-forme Enviro Cart

Illuminance meter Photomètre

Done FAIT

Occupant’s Chair Chaise de l'occupant

Speaker Enceinte acoustique

Approximate Center of the space Centre approximatif de l'espace

La collecte de données des instruments et des capteurs était semi-automatisée grâce à un logiciel contrôlé par le chercheur à partir d'un ordinateur portatif qui communiquait sans fil avec la plate-forme. Pendant ce processus, le chercheur consignait manuellement plusieurs autres caractéristiques du poste de travail, notamment : l'emplacement relatif de l'entrée du bureau et de l'ordinateur de l'occupant; la hauteur des murs (et si le poste de travail était dans un espace clos ou non); la longueur et la largeur du poste de travail; la hauteur du plafond; la finition des murs, du plafond et du plancher; le type

d'éclairage; la distance à une fenêtre, l'orientation de la fenêtre, l'état du ciel et si la fenêtre était ouverte ou non; la distance à l'imprimante et au copieur; le type de toile, son opacité et sa position.

(21)

Nous avons également choisi les emplacements des pyramides (jusqu'à six) de façon à ce qu'ils soient représentatifs de la diversité des types de poste de travail dans le bâtiment. Les pyramides étaient installées à un seul emplacement pendant plusieurs jours et encore une fois, nous avons essayé de trouver des emplacements où l'occupant habituel serait absent pendant cette période. Dans un poste de travail, elles étaient généralement installées sur un bureau, près de la position assise normale de

l'occupant.

Nous voulions recueillir des données supplémentaires sur les propriétés des bureaux. Nous étions conscients que celles-ci pouvaient varier dans le bâtiment et nous avons choisi de procéder à l'échantillonnage aux emplacements des pyramides. Parfois, pendant la période de collecte des données, un chercheur revenait à chaque pyramide pour vérifier si elle fonctionnait normalement et pour prendre des mesures et des observations supplémentaires, notamment des : photographies de l'aménagement général du bureau, de l'ameublement, du plancher et le plan du plafond; les mesures de la réflectance (à l'aide de l'appareil Konica Minolta CM2500d) de toutes les surfaces importantes; le type de lampe et de luminaire; le fabricant des meubles; l'emplacement de l'alimentation en air et du retour d'air; le type de fenêtre et de toile.

Nous avons complété ces données avec les données d'une entrevue structurée avec le gérant ou l'exploitant du bâtiment qui visait à recueillir de l'information sur les sujets suivants : taille et âge du bâtiment; nombre et type d'occupants; type de système de chauffage, de ventilation et de

conditionnement d'air (système de CVCA) et son fonctionnement; type de système d'éclairage et son fonctionnement; utilisation de l'insonorisation; procédure de traitement des plaintes; disponibilité des données énergétiques; options de transport des occupants; rénovations majeures; disponibilité des documents de certification du bâtiment vert (le cas échéant).

2.3 Questionnaire à l’intention des occupants

En plus des mesures physiques, le CNRC a invité les occupants des emplacements étudiés à répondre à un questionnaire en ligne hébergé sur notre serveur à Ottawa. Les questions ont été choisies de façon à examiner les éléments que les bâtiments verts sont censés améliorer ou influencer, selon les crédits fournis par les systèmes d'évaluation des bâtiments verts et les récentes études sur l'environnement bâti et le bien-être. La littérature pertinente à chacun des domaines est citée ci-dessous en relation à chacun des concepts. La grande majorité des questions provenaient d'études antérieures qui se sont avérées être des mesures fiables et précises. Le questionnaire était disponible en anglais et en français, au besoin.

Le questionnaire était organisé en sept modules. Le tableau 5 donne une brève description de chacun de ceux-ci. Nous avons demandé à tous les répondants de répondre au module principal, puis nous leur avons attribué deux des six autres modules de façon aléatoire. Nous avons adopté cette approche afin que le temps de réponse soit raisonnable pour les répondants, tout en préservant une taille

d'échantillon valable.

Tableau 5. Description sommaire des modules du questionnaire et nombre de réponses à chacun des modules.

(22)

Module Nombre de questions Description N

Principal 35 Satisfaction vis-à-vis de l’environnement et à l'égard du travail, données démographiques, exigences liées au travail 2 545 1 16 Engagement envers l’organisation, image du lieu de travail, communications internes 843

2 11 Acoustique 880

3 14 Confort thermique 865

4 34 Chronotype, qualité du sommeil, sentiments positifs/négatifs (affect) 876

5 13 Santé 828

6 25 Transport, attitudes face à l’environnement 798

Les questions de chaque module sont indiquées ci-dessous.

Module principal

Évaluation des caractéristiques environnementales (ECE)

Satisfaction à l'égard de 18 aspects précis de l'environnement de travail, évaluée sur une échelle de 7 points de 1 (très insatisfaisant) à 7 (très satisfaisant). Cet ensemble de questions a été conçu à l'origine pour une étude antérieure du CNRC, la Planification rentable des aires ouvertes (PRAO) [Veitch et coll., 2007], fondée sur l'étude Ratings of Environmental Feature élaborée par Stokols et Scharf (1990). L'étude PRAO a démontré que les 18 questions constituaient une structure stable de trois facteurs permettant de créer des sous-échelles de la satisfaction à l'égard de l'éclairage (Sat_E), de la ventilation et de la température (Sat_VT), de l'intimité et de l'acoustique (Sat_IA); l'environnement physique dans les postes de travail modulaires prédisait la satisfaction de leur occupant sur ces échelles [Veitch et coll., 2003]. Nous avons utilisé la même structure, dans laquelle les sous-échelles sont la moyenne des questions contributives, comme le montre le tableau 6.

Tableau 6. Questions dans l'évaluation des caractéristiques environnementales avec la désignation des sous-échelles associées

Question

Sous-La quantité d'éclairage sur la surface du bureau Sat_E

La qualité de l'air dans votre aire de travail Sat_VT

La température dans votre aire de travail Sat_VT

L'apparence esthétique de votre bureau Sat_IA

Le niveau d'intimité pour les conversations tenues dans votre bureau Sat_IA

Le niveau d'intimité visuelle à l'intérieur de votre bureau Sat_IA

Le niveau de bruit créé par les conversations des autres personnes lorsque vous êtes à votre poste de travail Sat_IA Les dimensions de votre aire de travail personnelle pour répondre à vos besoins : travail, outils de travail et visiteurs Sat_IA Le niveau de bruit de fond (autre que des conversations) que vous entendez lorsque vous êtes à votre poste de travail Sat_IA

La quantité d'éclairage destiné au travail à l'ordinateur Sat_E

La quantité de lumière réfléchie ou d'éblouissement sur l'écran de l'ordinateur Sat_E

La circulation d'air dans votre aire de travail Sat_VT

Votre capacité de modifier les conditions physiques de votre aire de travail Sat_IA Votre accès à une vue sur l'extérieur à partir d'où vous êtes assis Sat_E La distance entre vous et les autres personnes avec lesquelles vous travaillez Sat_IA

La qualité de l'éclairage dans votre aire de travail Sat_E

La fréquence des distractions provenant des autres personnes Sat_IA

(23)

Satisfaction générale vis-à-vis de l’environnement (SGE)

Cette mesure a également été élaborée dans le cadre de l'étude PRAO du CNRC. Il s'est avéré qu'elle avait un rapport avec les conditions environnementales physiques (Veitch et coll., 2003). La moyenne de deux questions a servi de cote de SGE. La première de ces questions demandait aux participants

d'évaluer dans quelle mesure leur productivité personnelle est affectée par l'environnement physique, sur une échelle de 7 points de -30 % à +30 %. Elle a été élaborée par Wilson et Hedge (1987). La

deuxième question utilisait la même échelle que l' ECE et demandait aux participants de tenir compte de toutes les conditions environnementales dans leur poste de travail et d'évaluer leur degré de

satisfaction à l'égard de l'environnement intérieur dans leur poste de travail dans l'ensemble. Satisfaction à l'égard du travail

Une seule mesure de la satisfaction générale à l'égard du travail a été utilisée. Elle se fonde sur la question utilisée par Dolbier et coll. (2005). Elle utilisait la même échelle que l' ECE, mais elle demandait aux participants : « En prenant tout en considération, comment jugez-vous votre travail dans

l'ensemble? » L'étude PRAO a révélé que la SGE prédisait la satisfaction à l'égard du travail (Veitch et coll., 2007), une relation que soutiennent d'autres études du CNRC (Veitch et coll., 2010).

Données démographiques

Nous avons demandé aux participants d'indiquer leur sexe, leur âge, leur type d'emploi, leur type d'écran d'ordinateur, leurs études, leurs années d'expérience de travail (en général et chez leur présent employeur).

Exigences liées au travail

Les questions portant sur les exigences liées au travail provenaient des ouvrages de psychologie organisationnelle (Lowe et coll., 2003). Les répondants avaient le choix entre quatre énoncés : « Mon travail est très stressant »; « Mon travail est intense »; « J'ai de la difficulté à gérer ma charge de travail »; « Je reçois souvent des demandes contradictoires », évalués de 1 (totalement en désaccord) à 7 (totalement en accord). Cette mesure a servi à établir la comparabilité des emplois dans les paires de bâtiments verts et conventionnels.

Proximité d'une fenêtre et changement de poste de travail

Nous avons demandé aux participants d'indiquer si leur aire de travail était équipée d'une fenêtre donnant sur l'extérieur. Ils avaient le choix de quatre réponses : « Oui, dans mon bureau »; « Oui, dans le bureau voisin »; « Non, mais il y en a une de l'autre côté du couloir »; « Non, je n'en vois aucune de mon bureau ». Nous leur avons également demandé s'ils avaient changé de poste de travail au cours des trois derniers mois. L'accès aux fenêtres prédit la satisfaction à l'égard de l'éclairage, la satisfaction à l'égard de la ventilation et de la température et la SGE (Veitch et coll., 2005).

Répartition du temps de travail

Nous avons demandé aux participants d'indiquer le pourcentage de leur temps de travail consacré aux activités suivantes (total de 100 %) : travail devant ordinateur et autre travail silencieux; travail au téléphone; réunions, interactions dans votre poste de travail; réunions en dehors de votre poste de travail; interactions informelles en dehors de votre poste de travail; pauses; corvées de bureau/travaux

(24)

de laboratoire (Brill et Weidemann, 2001). Cette mesure a servi à établir la comparabilité des emplois dans les paires de bâtiments verts et conventionnels.

Module 1

Ce module abordait les relations entre l'occupant et l'organisation. Deux études antérieures du CNRC sur le terrain ont trouvé des liens entre l'éclairage du poste de travail et ces résultats (Veitch et coll. 2010b; Veitch et coll. 2010).

Engagement envers l’organisation

Ce module comportait une échelle, élaborée par Meyer et coll. (1993), évaluant l’engagement affectif envers l’organisation en fonction de six critères. Le tableau 7 présente ces six énoncés, évalués de 1 (totalement en désaccord) à 7 (totalement en accord). La cote d'échelle composée était la moyenne de six énoncés (après inversion du codage).

Tableau 7. Énoncés de l'évaluation de l'engagement envers l’organisation en précisant si le codage a été inversé.

Je passerais volontiers le reste de ma carrière dans [cette organisation]. Je considère les problèmes de [cette organisation] comme les miens.

Je n'éprouve pas de sentiment d'appartenance à [mon organisation]. CI

Je ne me sens pas « affectivement lié » à [cette organisation]. CI

Je ne me considère pas comme un « membre de la famille » dans [mon organisation]. CI [Cette organisation] compte beaucoup pour moi.

CI = Codage inversé

Intention de changer de travail

Colarelli (1984) a élaboré cette échelle en fonction de trois énoncés portant sur l'intention de changer de travail (quitter le présent employeur volontairement). Les énoncés : « J'ai l'intention de rechercher un nouveau travail et de quitter [cette organisation] dans les 12 prochains mois »; « Je pense souvent à quitter mon travail actuel »; « Si cela dépendait de moi, je travaillerais encore dans [cette organisation] l'an prochain ») ont été évalués de 1 (totalement en désaccord) à 7 (totalement en accord). La cote d'échelle composée était la moyenne des trois énoncés (après l'inversion du codage du dernier énoncé). Image du lieu de travail

Nous avons utilisé trois énoncés pour évaluer les opinions des employés selon la correspondance entre l'environnement physique dans lequel ils travaillent et leur compréhension des valeurs

organisationnelles, selon les questions utilisées par les conseillers en conception du lieu de travail qui ont constaté leur utilité pratique (Laing, 2005). Les énoncés : « Cet environnement de bureau reflète parfaitement les valeurs de l'organisme »; « Cet environnement de bureau a été conçu en tenant compte des employés »; « Cet environnement de bureau est conforme à notre mission ») ont été évalués de 1 (totalement en désaccord) à 7 (totalement en accord). La cote d'échelle composée était la moyenne des trois énoncés.

(25)

Communications internes

On dit souvent que les décisions relatives à l'aménagement intérieur dans les bureaux à aire ouverte ont été prises en vue de favoriser une bonne communication interne (Heerwagen et coll., 2004). Nous avons utilisé l'échelle Communication & Social Support de Lowe et coll. (2003). Les énoncés : « La

communication avec mes collègues de travail se passe bien »; « Mes collègues de travail sont serviables et amicaux »; « J'entretiens de bonnes relations avec mon superviseur »; « L'organisme sait reconnaître le travail bien fait » ont été évalués de 1 (totalement en désaccord) à 7 (totalement en accord). La cote d'échelle composée était la moyenne des quatre énoncés.

Module 2

Ces questions portaient sur les problèmes d'acoustique. Elles ont été élaborées par des chercheurs du sous-programme acoustique du CNRC en vue de fournir plus de détails sur cet aspect de

l'environnement de travail et de le valider. La revue de la littérature a révélé qu'il s'agissait d'un problème possible dans les bâtiments verts. Le tableau 8 présente les questions. Elles ont toutes été évaluées sur une échelle de 7 points, de 1 (beaucoup) à 4 (peu) à 7 (pas du tout), à l'exception de la huitième question, liée à l'intimité, qui a été évaluée sur une échelle de 7 points, de 1 (pas du tout intime) à 4 (moyennement intime) à 7 (très intime). Le codage de ces questions a été inversé de façon à ce que les valeurs élevées indiquent une mauvaise performance. Nous avons élaboré des sous-échelles à partir de plusieurs questions liées à l'intimité des conversations (conversationnel, coefficient alpha de Cronbach = 0,79), à des bruits non conversationnels (non conversationnel, coefficient alpha de Cronbach = 0,77) et à une variation dans la sous-échelle de l'intimité des conversations liée seulement aux

(26)

Tableau 8. Questions du module de l'acoustique avec la désignation des sous-échelles associées.

Question Sous-échelle

Dans quelle mesure êtes-vous dérangé par les bruits non conversationnels à votre

poste de travail? Non conversationnel

Bruits provenant des systèmes de chauffage, de ventilation et de refroidissement? Non

conversationnel Bruits provenant du matériel de bureau (p. ex. imprimantes, copieurs, ordinateurs,

téléphones)? Non conversationnel

Bruits provenant des toilettes et autres bruits de tuyauterie? Non

conversationnel

Bruits provenant de l'extérieur (p. ex. circulation routière)? Non

conversationnel

Bruits conversationnels provenant des autres postes de travail? Conversationnel,

conversationnel2 Bruits non conversationnels provenant des autres postes de travail (p. ex. bruits de

pas, manipulation de documents)? Non conversationnel

Comment jugez-vous l'intimité de votre poste de travail (c’est-à-dire êtes-vous en mesure de recevoir un appel téléphonique ou de tenir une discussion privée dans votre poste de travail)?

Conversationnel À votre poste de travail, comment jugez-vous l'intelligibilité des appels

téléphoniques et des discussions provenant des autres postes de travail? Conversationnel, conversationnel2

Bruits (autres que conversationnels) entendus à votre poste de travail? Non

conversationnel

Conversations provenant des autres postes de travail Conversationnel,

conversationnel2

Module 3

Ce module portait sur les problèmes de confort thermique, au sens classique de la sensation thermique (ASHRAE, 2004) et en ajoutant l'information sur les réponses adaptatives qui semblent confirmer les discussions plus récentes au sujet des bâtiments verts (Barlow et Fiala, 2007). Les énoncés portant sur la sensation thermique : « Veuillez évaluer votre sensation thermique typique en hiver à votre poste de travail »; « Veuillez évaluer votre sensation thermique typique en été à votre poste de travail »; « En ce moment même, je me sens… ») ont été évalués sur une échelle de 7 points, de 1 (froid) à 4 (neutre) à 7 (très chaud). Une seule question sur la préférence thermique actuelle offrait trois choix de réponse : « Avoir moins chaud »; « Rester comme je suis »; « Avoir plus chaud » (McIntyre, 1980).

D'autres questions portaient sur les réponses adaptatives des occupants (Huizenga et al, 2006; Bordass et coll., 1994; Brown et Cole, 2009). Nous avons demandé aux participants d'indiquer combien de fois ils prenaient différentes mesures pour améliorer le confort thermique à leur poste de travail. Le tableau 9 présente les mesures individuelles, les choix de réponse (codés de 1 à 7) étaient les suivants : jamais, une fois par mois; 2 ou 4 fois par mois, une fois par semaine; 2 à 4 fois par semaine; au moins une fois par jour; plusieurs fois par jour; sans objet. Nous avons alors créé quatre sous-échelles à partir de ces

(27)

mesures en faisant la moyenne des mesures qui demanderaient un surplus d'énergie (Adap_Énergie), aucune énergie (Adap_SansÉnergie), des mesures qui n'affectaient que les personnes (Adap_Personne) et des mesures qui affectaient l'environnement intérieur de façon plus générale (Adap_Enviro). Aux fins de ces échelles, nous avons codé « Sans objet » de la même façon que « Jamais ». Les participants pouvaient décrire toute autre mesure prise dans une zone de texte indéfinie.

Tableau 9. Mesure de la section adaptation thermique avec la désignation des sous-échelles associées

Question Sous-échelle

Boire une boisson chaude ou froide pour améliorer mon confort thermique Adap_SansÉnergie, Adap_Personne

Utiliser un radiateur portatif pour améliorer mon confort thermique Adap_Énergie, Adap_Enviro

Utiliser un ventilateur portatif pour améliorer mon confort thermique Adap_Énergie, Adap_Enviro

Changer le thermostat pour améliorer mon confort thermique Adap_Énergie, Adap_Enviro

Enlever ou ajouter une couche de vêtement pour améliorer mon confort

thermique Adap_SansÉnergie, Adap_Personne

Ouvrir ou fermer la fenêtre pour améliorer mon confort thermique Adap_SansÉnergie,

Adap_Enviro Ajuster un store ou un rideau de fenêtre pour améliorer mon confort thermique Adap_SansÉnergie,

Adap_Enviro Nous avons également posé aux participants une question par oui ou non pour savoir s'ils s'étaient plaints, pendant la saison en cours, au gestionnaire de l'immeuble ou du superviseur des conditions thermiques ou de la qualité de l'air de leur poste de travail.

Enfin, nous avons demandé aux participants de préciser la tenue vestimentaire qu'ils portent

habituellement au bureau pendant la saison en cours. Nous avons créé des tenues composées selon la norme ASHRAE 55 (ASHRAE, 2004) afin de simplifier la question. Le tableau 10 présente les choix de réponse avec la valeur d'isolation estimée de la tenue en unités clo.

Tableau 10. Articles de la liste de tenues vestimentaires avec la valeur d'isolation estimée

Tenue clo

Short ou jupe courte, chemise à manches courtes 0,54

Short ou jupe courte, chemise à manches courtes, chandail ou veste 0,89

Short ou jupe courte, haut à manches longues 0,67

Short ou jupe courte, chemise à manches longues, chandail à manches longues ou veste 1,02

Pantalon ou jupe longue, chemise à manches courtes 0,57

Pantalon ou jupe longue, chemise à manches courtes, chandail 0,92

Pantalon ou jupe longue, chemise à manches longues 0,61

Pantalon ou jupe longue, chemise à manches longues, chandail 0,96

Pantalon ou jupe longue, chemise à manches longues, veston 0,96

Pantalon ou jupe longue, chemise à manches longues, veston, gilet ou tee-shirt 1,14 Pantalon ou jupe longue, chemise à manches longues, veston, chandail, gilet ou tee-shirt 1,49

(28)

Module 4

Ce module portait sur les conséquences de l'exposition lumineuse sur les personnes. La Commission Internationale de l'Éclairage (CIE) a publié un rapport en 2004 qui indiquait les avantages possibles pour le bien-être et la santé d'augmenter l'exposition quotidienne à la lumière naturelle (CIE 2004/2009). Les occupants des bâtiments verts pourraient s'attendre à une augmentation de l'exposition lumineuse en raison de la mise en valeur de l'éclairage naturel.

Chronotype

Cette échelle, élaborée par Di Milia et coll. (2008), évalue en termes simples si les gens sont des « oiseaux du matin » ou des « oiseaux de nuit ». Cette différence peut influencer l'exposition

quotidienne à la lumière naturelle [Goulet et coll., 2007]. Le tableau 11 présente les questions. Nous avons demandé aux participants d'indiquer à quel moment ils préféreraient faire certaines choses comparativement à la plupart des gens. Les questions ont toutes été évaluées sur une échelle de 5 points, de 0 (beaucoup plus tôt que la plupart des gens) à 2 (à peu près pareille que la plupart des gens) à 4 (beaucoup plus tard que la plupart des gens). La cote d'échelle composée était la somme des six questions.

Tableau 11. Questions de l'échelle du chronotype.

Quand préférez-vous passer un important examen de trois heures? Quand préférez-vous vous lever?

Quand préférez-vous effectuer un travail mental difficile qui demande beaucoup de concentration?

Quand préférez-vous vous lever lorsque vous avez un jour de congé et que vous n'avez rien à faire?

Quand préférez-vous avoir une importante entrevue pour laquelle vous devez être à votre meilleur?

Quand préférez-vous prendre votre petit déjeuner?

Qualité du sommeil la nuit

L'exposition à la lumière naturelle influence la qualité du sommeil nocturne (CIE 2004-2009). Nous avons utilisé l'échelle de qualité du sommeil de Groningen (Leppämäki, 2003). Nous avons demandé aux participants de répondre vrai (0) ou faux (1) aux 15 énoncés présentés au tableau 12. La cote composée était la somme des énoncés (après inversion du codage). La cote totale ne tenait pas compte du premier énoncé.

Figure

Tableau 1. Résumé des caractéristiques des bâtiments étudiés. Les bâtiments sont indiqués en paires et celles-ci se distinguent par une ombre  en arrière-plan
Tableau 2. Données démographiques des occupants des bâtiments étudiés qui ont rempli le questionnaire
Figure 1. Plate-forme NICE Cart (hauteur d'environ 1,5 m) avec les capteurs et d'autres  composantes du système.
Figure 2. Capteurs de la Pyramide (hauteur 0,5 m) Traduction du texte dans la figure
+7

Références

Documents relatifs

L’isolation des murs extérieurs apporte un gain énergétique, par contre l’isolation de la toiture dépasse largement celle des murs extérieurs, de plus

autres planchers (planchers sur terre-plein, au dessus d'un vide sanitaire ou au-dessus d'une cave en dehors du volume protégé, planchers de cave enterrés).. Nom de la paroi Type U Ug

La réglementation thermique vise à maitriser la consommation d’énergie dans le bâtiment en fixant des spécifications techniques minimales, elle encourage les

la variation de l’épaisseur de l’isolation intérieure du mur ……….42 Figure III.2.1 Evolution de la température intérieure des 4 zones du logement sans isolation pour la 3 eme

(Mairie de Paris, 2008, p. C’est donc dans le plan local d’urbanisme de Paris qu’il faut aller chercher les principales mesures réglementaires en faveur de

Pour déterminer la valeur de c i entrant dans le calcul de T RM i , on prend la demi- vie d’une fluctuation de température intérieure égale à la valeur de la constante de temps

Les températures de surface et de l’air sur la scène urbaine n’étant pas très différentes, les dif- férences de température dans les bâtiments sont uniquement liées à la

Desgraciadamente, muchos de estos trabajos inciden en la visión de un Lope excepcionalmente afecto a los «librotes de lugares comunes», es decir, a las polianteas y enciclopedias