• Aucun résultat trouvé

Introduction  

Depuis la deuxième moitié du XIXème siècle, période au cours de laquelle les «pères fondateurs» ont jeté les bases de la sociologie, différents courants théoriques se sont développés pour tenter d’appréhender les logiques de l’action sociale. D’une part, à une extrémité du spectre, on retrouve certaines approches très déterministes, l’action sociale se situant dans un cadre fortement structuré. Pierre Bourdieu, par exemple, peut être cité comme un des représentants de ce courant de pensée, même si sa vision n’était pas totalement déterministe. Comme l’expliquent Jean-Pierre Delas et Bruno Milly (2013) : «Sans mettre en cause le postulat central – opacité pour l’individu des structures sous- jacentes qui déterminent son comportement - , il entend faire place à l’acteur, qu’il préfère nommer agent.» (p. 323) D’autre part, à l’autre extrémité du spectre, tout-à-fait à l’opposé, on retrouve les approches qui sont basées sur la théorie du choix rationnel. Raymond Boudon (1990) peut être cité comme un des principaux penseurs de cette vision de la sociologie que l’on nomme individualisme méthodologique. Il y a aussi, entre ces deux pôles, toute une panoplie de paradigmes et de visions de la sociologie, un des plus connus étant l’interactionnisme symbolique.

Nous n’avons pas voulu, dans le cadre de ce travail de recherche empirique sur l’action des hommes et des femmes politiques, nous attacher de façon formelle à l’une ou l’autre de ces visions sociologiques, particulièrement celles qui sont aux deux extrémités du spectre déterministe-utilitariste. Mais, sans en exclure aucune d’emblée, nous avons néanmoins identifié trois approches théoriques qui nous ont semblé intéressantes et capables d’offrir un cadre conceptuel à notre travail et d’en éclairer les résultats. Dans ce chapitre, nous

présentons en premier lieu quelques éléments de sociologie politique qui nous ont semblé particulièrement pertinents dans le cadre de cette recherche sur l’action des hommes et des femmes politiques dans le domaine de l’environnement. Dans une deuxième section, nous

expliquons l’approche dite des «logiques de l’action», en insistant particulièrement sur celle développée par François Dubet (1994). Enfin, nous résumons dans la troisième section les principaux aspects du paradigme de l’interactionnisme symbolique, tel que décrits par Herbert Blumer (1969). Ce dernier insiste beaucoup dans ce texte sur les travaux de

recherche empiriques et sur la façon de les mener correctement. Dans le chapitre portant sur l’analyse des résultats, nous examinerons à tour de rôle comment chacune des ces

approches théoriques permet de mieux comprendre certains aspects de l’action politique dans le domaine environnemental.

Éléments  de  sociologie  politique  

L’action politique, qui est au cœur de ce mémoire, a fait l’objet de nombreux travaux. Nous avons donc examiné quelques textes importants à ce sujet, en particulier Sociologie

politique de Catherine Rouvier (2006) et Sociologie politique : l’action publique (deuxième

édition) de Patrick Hassenteufel (2011). C’est dans ce dernier livre que nous avons trouvé les éléments que nous décrivons ici

L’action publique contemporaine est une construction collective d’acteurs en interaction. Ces acteurs, qui sont caractérisés par leurs capacités, leurs perceptions, et leurs préférences, ont une certaine autonomie, et disposent de différentes ressources, partiellement

interdépendantes : positionnelles, matérielles, de savoir, politiques, sociales et temporelles. Ces ressources conditionnent leurs stratégies.

L’action publique a aussi une dimension cognitive car, comme Weber l’a mentionné, les idées et les intérêts sont liés, les uns influençant les autres. On peut ainsi considérer (il s’agit ici de l’interprétation des écrits de Paul Sabatier par Hassenteufel) que «l’action publique est le produit de conflits entre des systèmes de croyances défendus par des

d’interprétation du monde qui serait reconnu comme vrai à une période donnée par la majorité des acteurs, Hassenteufel préfère donc la notion plus neutre de système de représentation. Un tel système est basé sur des principes, sur une grille d’interprétation de la réalité, et sur des raisonnements, et permet mieux d’appréhender la réalité de l’action politique, qui peut résulter dans certains cas d’un conflit entre différentes visions d’une problématique.

Les acteurs, qui sont en interaction dans le cadre de la détermination des politiques publiques, peuvent être individuels, mais ils sont surtout collectifs. Ils défendent non seulement des intérêts économiques, mais aussi des intérêts de pouvoir (en tant que tel, ou sur les ressources), et des intérêts liés à l’identité ou aux valeurs. L’articulation entre l’individuel et le collectif à cet égard est souvent difficile pour ce qui est des

représentations, et surtout des intérêts poursuivis qui sont donc nécessairement des constructions à partir des différents intérêts individuels.

L’analyse des interactions des acteurs collectifs, tant publics que privés, qui façonnent les politiques publiques, fait appel à la notion de réseau d’action publique. Hassenteufel cite à ce sujet Patrick Le Galès et Mark Thatcher (1995) :

Les réseaux [d’action publique] sont le résultat de la coopération plus ou moins stable, non hiérarchique, entre des organisations qui se connaissent et se reconnaissent, négocient, échangent des ressources et peuvent partager des normes et des intérêts. Ces réseaux jouent un rôle déterminant dans la mise sur agenda, la décision et la mise en place de l’action publique.

Cette notion met en relief le fait que l’état, depuis quelques décennies, n’a plus le pouvoir d’agir de façon autonome, un phénomène qui est accentué par la fragmentation du

gouvernement en différents ministères, agences, etc. qui n’ont pas toutes les mêmes manières de faire, les mêmes orientations, et les mêmes stratégies. Les réseaux se structurent d’abord par des intérêts communs, mais aussi par des logiques d’action, des représentations et des valeurs communes. Il y a donc une forme d’institutionnalisation qui impose aux acteurs des contraintes et une dynamique spécifique d’interaction. Il faut souligner toutefois que cette notion est difficile à bien conceptualiser de façon théorique, et

qu’il n’est pas facile non plus de définir sa structure et les critères d’appartenance et d’expliquer comment peuvent survenir les changements. Le réseau n’explique pas tout.

La notion de coalition de cause est une autre vision par laquelle on tente de définir un cadre théorique pour toutes les interactions et tous les acteurs qui influencent et déterminent les politiques publiques. Elle est basée sur deux postulats. D’abord, les politiques publiques résultent des interactions entre plusieurs coalitions d’acteurs, l’exemple typique étant la politique du livre en France qui est le produit d’une coalition libérale (qui défend le libre marché) et d’une coalition culturelle (qui considère que le livre ne doit pas être soumis aux règles habituelles du commerce). Ensuite, ce sont des systèmes de croyances qui structurent les coalitions. Ces systèmes comportent un noyau dur basé sur des valeurs fondamentales (liberté, sécurité, etc.), un noyau superficiel relié à un domaine précis de politique publique, et des aspects secondaires comme les modes opératoires. De l’avis d’Hassenteufel, il n’est pas évident que cette notion, ni d’ailleurs celle des réseaux, permette d’expliquer «de façon satisfaisante la multiplication des acteurs de l’action publique contemporaine et la perte de cohérence qui en résultent souvent.» (p. 147)

L’institutionnalisation des processus que nous avons évoquée plus haut, et qui caractérise le développement des politiques publiques dans le cadre des réseaux d’action publique et des coalitions de cause, a de nombreux effets structurants sur les interactions entre les différents acteurs. Elle influence tant les stratégies que les ressources, les représentations, les intérêts, et les pratiques. En outre, ces interactions se situent dans un contexte, qui peut également avoir des effets significatifs, et sur lequel les acteurs n’ont pas de prise. Comme l’explique Hassenteufel, il y a six grands types de contextes : le contexte sociodémographique, le contexte scientifique et technique, le contexte étatique, le contexte économique, le contexte politique et le contexte international. Les politiques publiques, qu’elles soient reliées au secteur de l’énergie, du transport, de l‘environnement, ou autre, sont ainsi produites dans un cadre d’interactions variées, qui se déroulent au sein des acteurs collectifs, entre ces acteurs collectifs, et au niveau infra national, national, et supra national.

multiples, plus ou moins fortement institutionnalisées, qu’il est possible de comprendre à partir des ressources, des représentations et des intérêts des différents acteurs impliqués, dont il est nécessaire d’analyser la structuration interne en prenant en compte les individus. (p. 155)

Nonobstant le rôle important des acteurs de la société civile, groupes d’intérêt, associations, etc., les acteurs politiques ont aussi une influence très significative sur la détermination des politiques publiques, en particulier à cause de leur légitimité d’élus qui doivent défendre l’intérêt général, et également parce qu’ils occupent des positions exécutives et législatives qui leur donnent un certain pouvoir. Celui-ci varie toutefois en fonction du contexte, et de la conjoncture qui détermine beaucoup ce qu’Hassenteufel (2011) appelle la «faisabilité politique». Ceux et celles qui sont chefs de l’exécutif, et qui ont de grandes qualités de leadership, peuvent donc influencer et même parfois déterminer les politiques publiques, mais seulement lorsque la conjoncture s’y prête.

Les acteurs politiques sont élus, et cherchent naturellement à être réélus. Ils ont donc tendance à prendre des décisions qui facilitent leur réélection, ou, dans certains cas, à ne pas prendre de décisions parce que celles-ci risquent de leur être défavorables. R. Kent Weaver (1986) a conceptualisé les logiques électorales en les partageant en trois attitudes fondamentales : «good policy», «credit claiming», et «blame avoidance». La première attitude est celle qui caractérise les décisions prises dans l’intérêt général, sans aucune arrière-pensée électorale. La seconde caractérise les décisions prises dans un but de plaire de façon immédiate à l’électorat, ou à une partie spécifique de l’électorat. La troisième, et semble-t-il la plus courante, est basée sur le fait que «voters are more sensitive to what has

been done to them than to what has been done for them» (Louis XIV aurait dit : «toutes les

fois que j’octroie un office, je crée cent mécontents et un ingrat»). Dans ces circonstances, les «policy makers will probably attempt not to maximize credit claiming net benefits but to

minimize blame generating losses.» Il est difficile en effet pour les acteurs politiques de

justifier un coût significatif à court terme pour des bénéfices lointains et diffus (on peut tout de suite à ce sujet évoquer les grands enjeux environnementaux). L’expérience démontre néanmoins que les acteurs politiques mettent en place des politiques publiques et

s’attribuent les bons résultats obtenus (si c’est le cas), car, dans le cadre de la démocratie représentative, leur légitimité est liée à la responsabilité politique.

Les  logiques  de  l’action  

La notion de logique de l’action s’est développée depuis quelques décennies, afin de dépasser l’opposition entre les deux visions traditionnelles : déterministe (l’acteur est guidé par des facteurs dont il n’a pas conscience) et utilitariste (l’acteur fait un calcul conscient en soupesant le pour et le contre). Michel Lallement (2000) distingue à ce sujet trois

approches.

La première approche provient de la sociologie des organisations, et définit la logique d’action comme une rencontre entre un acteur (avec son bagage social) et une situation elle- même caractérisée par des lourdeurs sociales. Il cite à ce propos les résultats d’une enquête qui montre que l’origine des ouvriers peut influer beaucoup sur leurs attitudes dans un contexte donné, ceux d’origine paysanne, par exemple, étant plus respectueux de la hiérarchie, et ceux d’origine ouvrière plus combatifs.

La deuxième approche, celle de l’expérience sociale, a été développée par Dubet (1994). On y distingue trois logiques, dont l’articulation est spécifique à chaque acteur :

l’intégration (l’action a pour but de construire une identité, celle de la communauté que l’acteur veut intégrer), la stratégie (l’action est guidée par des principes utilitaristes), et la subjectivité (l’action est guidée par un engagement en faveur de valeurs). Dubet donne en particulier l’exemple de l’école, où les jeunes doivent composer avec ces trois logiques. Nous développons plus loin cette approche de l’expérience sociale de Dubet qui nous paraît particulièrement appropriée à nos travaux.

conflit avec d’autres, d’où les conventions entre acteurs sociaux. Il s’agit donc bien d’une approche non déterministe, puisque les conventions ne sont pas conçues comme un système global qui s’impose à tous, et non utilitariste, puisque les conventions ne sont pas de

simples contrats entre agents rationnels. Ils définissent six mondes de représentation, six systèmes de référence, six «cités», qui servent à justifier le bien-fondé des actions : la cité domestique, la cité civique, la cité marchande, la cité industrielle, la cité de l’opinion et la cité inspirée. L’exemple qu’ils donnent est celui d’une querelle entre l’ouvrier et le

contremaître, querelle qui surgit parce que les deux protagonistes ne fonctionnent pas dans les mêmes «cités».

De ces trois approches, celle de Dubet, comme nous l’avons souligné, nous apparaît la plus pertinente pour nos travaux sur les raisons d’action des anciens ministres de

l’environnement. Dubet explique que la notion d’expérience sociale s’est imposée à lui, parce que les conduites sociales ne lui apparaissaient pas «réductibles à de pures

applications de codes intériorisés ou à des enchaînements de choix stratégiques faisant de l’action une série de décisions rationnelles.» (p. 91) L’expérience sociale résulte de la combinaison de plusieurs logiques d’action liées à diverses logiques du système social. L’acteur n’est pas totalement socialisé, dit Dubet, et tout n’est pas que stratégie et choix. Ainsi, les enseignants peuvent se référer non seulement à leur statut, qui dicte en quelque sorte les comportements, mais aussi à un métier, où l’expérience très personnelle est dissociée du statut.

La subjectivité des acteurs, explique Dubet, est le fondement de cette approche de l’expérience sociale. Les individus, s’expliquent, se justifient (parfois en invoquant des automatismes ou des traditions), sont inquiets quant aux conséquences de leurs choix, et dénoncent les obstacles qui nuisent à leurs projets. Ils organisent le travail de leur

expérience pour rendre le monde social cohérent à leur point de vue. «Il suffit de poser la question […] pour que les individus se sentent tenus de s’expliquer et d’argumenter, d’en appeler à des critères de justice, d’authenticité et de vérité, afin de donner du sens à leur expérience.» (p. 103) Les situations sont loin d’être toutes prévisibles, et les individus reconstruisent leur conduite, qui est reliée à des logiques diverses, par un travail réflexif.

L’expérience sociale, selon Dubet, est basée sur trois principes : l’action sociale n’a pas d’unité, l’action est définie par des relations sociales, et l’expérience sociale est une combinatoire (voir plus bas). Le premier principe était déjà connu de Weber. Celui-ci distinguait en effet quatre types d’action (rationnelle en valeur, rationnelle en finalité, traditionnelle et affective), et il avait compris que l’individu peut être déchiré entre plusieurs logiques non hiérarchiques, par exemple quand il y a tension entre éthique de responsabilité et éthique de conviction. C’est qui amène Dubet à conclure que : «[comme] il n’y a plus de rationalité totale et d’unité du social, l’action de la sociologie classique se transforme en expérience.» (p. 107) Le second principe s’appuie aussi sur la pensée de Weber qui a défini l’activité comme un comportement humain auquel les agents donnent un sens, et cette activité est sociale si ce sens se rapporte à autrui (sur lequel on veut

généralement exercer un certain pouvoir).

Le troisième principe est particulièrement important quand on souhaite analyser

l’expérience sociale. Dubet explique qu’il faut alors effectuer trois opérations essentielles. La première «vise à isoler et décrire les logiques de l’action présentes dans chaque

expérience «concrète»». (p. 109) La deuxième vise à comprendre comment l’acteur articule ces diverses logiques, et la troisième vise ensuite, sur cette base, à mettre en évidence les logiques du système social.

Qu’est-ce qu’une société ? C’est, dit Dubet, la juxtaposition de trois grands systèmes : un système d’intégration (une communauté), un système de compétition, et un système culturel. L’expérience sociale est donc le résultat de «l’articulation [aléatoire] de trois logiques de l’action : l’intégration, la stratégie et la subjectivation.» (p. 111)

L’intégration est reliée à l’identité, car tout individu tend à s’intégrer à une communauté qui lui donne donc une certaine identité. Nous pourrions ainsi dire : «je suis professeur (ou étudiant) puisque j’appartiens à la communauté universitaire». «L’identité n’est que la manière dont l’acteur a intériorisé les valeurs institutionnalisées à travers des rôles.» (p. 112) Pour créer cette identité, l’opposition entre Eux et Nous est importante. Elle ne doit

l’identité. Les valeurs communes contribuent également à renforcer cette identité, comme les débats récents au Québec tendent à le démontrer.

La deuxième logique de l’action, la stratégie, est en quelque sorte l’opposée de

l’intégration. La stratégie définit les relations sociales en termes de concurrence, d’intérêts à défendre, et de pouvoir. «Sans une logique d’intégration simultanée, la concurrence deviendrait la guerre», explique Dubet. (p. 121) Celui-ci, qui a beaucoup étudié les

problèmes du système d’éducation en France, donne l’exemple de la classe, qui est à la fois une communauté, et un système de concurrence pour obtenir les meilleures positions dans les classements (particulièrement importants en France). Dans la logique stratégique, il est permis de penser que le pouvoir (au sens de Weber, c’est-à-dire la puissance, ou la capacité d’influencer les autres) est un élément fondamental du jeu des intérêts et de la concurrence. À cet effet, l’identité, et même les valeurs, peuvent être utilisées comme des ressources. Car l’identité sociale peut être une force de domination, et les valeurs un moyen d’action qui dissimule des intérêts, par exemple dans le combat politique.

La subjectivation, le fait de devenir un sujet, au sens de Touraine, «n’apparaît que de manière indirecte dans l’activité critique, celle qui suppose que l’acteur n’est réductible ni à ses rôles ni à ses intérêts quand il adopte un autre point de vue que celui de l’intégration et de la stratégie.» (p. 127) Cette logique d’action découle de l’éthique de conviction, de l’engagement envers le travail créatif, la lutte sociale, la lutte pour le progrès, l’humanité, la fraternité, ou l’art. L’intégration est morale, le sujet est éthique. «Le salarié s’affirme comme un sujet en se définissant comme un travailleur» (p. 130) qui ne veut pas être séparé de ses oeuvres. Malheureusement, sauf peut-être pour les saints ou les héros, cette logique de l’engagement est nécessairement toujours impossible à réaliser pleinement, parce qu’elle se heurte aux deux autres logiques d’action, et il en résulte fréquemment un sentiment d’aliénation et de désenchantement devant cette domination sociale. Le sujet s’appuie sur la culture, celle qui n’est pas que la somme des valeurs et des normes, mais qui autorise la critique sociale. Il est permis de considérer que de nombreux mouvements sociaux participent de cette logique de la subjectivation.

L’interactionnisme  symbolique  

Nous cherchons à comprendre dans ce mémoire l’action des hommes et des femmes politiques. Considérant que ceux-ci travaillent dans un contexte de contraintes multiples et d’interaction avec de très nombreux intervenants (fonctionnaires, politiciens, groupes de pression, etc.), le paradigme de l’interactionnisme symbolique nous apparaît comme étant particulièrement en mesure d’éclairer de façon significative les résultats de notre étude, en permettant de comprendre la représentation que les hommes et les femmes politiques se font des intentions et des façons d’agir de tous ceux et celles avec lesquels ils sont en interaction. Nous présentons ici un résumé des principaux éléments de ce paradigme, sur la

Documents relatifs