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Consentement aux soins de santé et planification de soins avancés

Dans le document Vivre bien et plus longtemps (Page 180-183)

Hospice Palliative Care Ontario, l’Association canadienne de soins palliatifs et la clinique de défense des intérêts des personnes âgées de l’Ontario (Advocacy Centre for the Elderly), notamment, ont collectivement fait valoir l’importance du consentement aux soins de santé et de la planification des soins avancés, ainsi que la nécessité d’accroître la sensibilisation à ce sujet.

275 FaSSBendeR, K., et coll. « Utilization and Costs of the Introduction of System-Wide Palliative Care in Alberta, 1993-2000 », Palliative Medicine, vol. 19, p. 513 à 520 (2005).

276 goMez-BatiSte, X., et coll. « Resource Consumption and Costs of Palliative Care Services in Spain: A Multicenter Prospective Study », Journal of Pain and Symptom Management, vol. 31, n° 6, p. 522 à 532 (2006).

277 hauPtMan, P., et P. Havranek. « Integrating Palliative Care Into Heart Failure Care », Archives of Internal Medicine, vol. 165, p. 374 à 378 (2005).

278 teMel, J., et coll. « Early Palliative Care for Patients with Metastatic Non-Small Cell Lung Cancer », New England Journal of Medicine, vol. 363, n° 8, p.

733 à 742 (2010).

279 MoRRiSon, R., et coll. « Cost Savings Associated with US Hospital Palliative Care Consultation Programs », Archives of Internal Medicine, vol. 168, n° 16, p.

1783 à 1790 (2008).

280 SeoW, H., The Use of End-of-Life Homecare Services in Ontario: Is it Associated with Using Less Acute Care Services in Late Life?, dissertation non publiée, 2009.

Le consentement aux soins de santé n’est pas la simple confirmation d’une entente relative à un traitement particulier ou une option de soins. Il devrait comprendre un plan de soins visant à aider les personnes concernées à prendre les décisions concernant les soins et le traitement en fonction de leur état de santé actuel. La planification des soins avancés, une activité connexe, est un processus de réflexion et de communication par lequel une personne confirme ou choisit le futur mandataire spécial qui agira en son nom et informe les autres de ses préférences à l’égard de ses soins de santé et personnels futurs, dans l’éventualité où elle deviendrait incapable de consentir ou de refuser un traitement ou des soins. Ces préférences sont appelées « désirs » dans la Loi sur le consentement aux soins de santé.

En permettant à la famille, aux amis, aux personnes soignantes et aux fournisseurs de soins de santé de connaître les objectifs généraux d’une personne en matière de soins et de préférences de soins en fin de vie, il est possible de soutenir une démarche plus proactive de soins palliatifs qui peut réduire la souffrance et améliorer la qualité de vie des personnes qui vivent avec une maladie limitant l’espérance de vie ou qui sont en train d’en mourir. Il est également prouvé que la présence de bonnes pratiques de consentement aux soins de santé et de plans de soins avancés favorisait l’utilisation plus appropriée de thérapies, de traitements et d’examens ainsi qu’une plus grande chance qu’une personne meure dans l’environnement de son choix.

Le défi associé à ces plans de soins avancés est que les préférences ou les souhaits peuvent changer, particulièrement lorsque l’état de santé change, ou que les options de traitement évoluent avec le temps. En outre, si quelqu’un n’est pas précis au moment d’exprimer ses désirs, cela peut conduire à des erreurs d’interprétation et les mauvais soins pourraient être prodigués. On doit donc toujours considérer les plans de soins avancés comme l’expression de désirs ou de préférences et, par conséquent, la seule manière dont un fournisseur devrait décider d’un traitement au nom d’un patient est de chercher à obtenir le consentement de celui-ci, quand il est apte à prendre des décisions relatives à son traitement, ou de son mandataire spécial, lorsque ce n’est pas le cas.

Les consultations ont permis de découvrir qu’au sein de notre système de soins de santé, des établissements et des fournisseurs de soins ne cherchent pas toujours à obtenir un consentement éclairé avant de prodiguer un traitement, peu importe sa nature. En outre, certains organismes font un mauvais usage des plans de soins avancés ou des formulaires de « niveau de soins », puisqu’ils les considèrent comme un consentement à l’égard de futures décisions de soins, et ne cherchent pas à obtenir de consentement actuel, que ce soit de leurs patients ou des mandataires spéciaux.

Par conséquent, tout effort ultérieur pour encourager l’utilisation des plans de soins avancés ou des outils de planification des soins, comme les formulaires de niveau de soins, devrait être jumelé à la sensibilisation des patients, des mandataires spéciaux et des fournisseurs de soins sur le consentement à l’égard des soins de santé et l’utilisation appropriée des plans de soins avancés.

En encourageant les fournisseurs de soins primaires à faire participer leurs patients à des discussions sur le consentement aux soins de santé et la mise en œuvre de plans de soins avancés, nous pourrions favoriser une meilleure compréhension de ces sujets avant qu’une crise des soins de santé ne se produise. Il est également important que les fournisseurs de soins de santé entament des discussions sur la procuration pour les soins personnels pour les couples homosexuels, étant donné que leur union pourrait ne pas être entièrement reconnue dans toutes les situations s’ils ne sont pas mariés, en dépit du

fait que la Loi sur le consentement aux soins de santé inclut les unions de fait, de personnes de même sexe et de personnes de sexe opposé dans la définition de « conjoint ». S’assurer que des discussions sur le consentement des soins de santé et les plans de soins avancés se déroulent rapidement après une admission dans un établissement de soins actifs ou un foyer de soins de longue durée permettrait au processus décisionnel à l’égard des soins appropriés d’être suivi selon les choix et les préférences du patient.

Recommandations

94. Le ministère de la Santé et des Soins de longue durée devrait établir des partenariats avec ses RLISS, la Quality Hospice Palliative Care Coalition et d’autres organismes afin de mettre en pratique la vision et le plan d’action définis dans le rapport Declaration of Partnership and Commitment to Action élaboré dans le cadre des efforts déployés par les RLISS afin de mettre en œuvre leurs plans triennaux relatifs aux soins palliatifs ou en fin de vie.

95. Le ministère de la Santé et des Soins de longue durée devrait encourager les RLISS à élargir les milieux où peuvent être prodigués des soins palliatifs dans leurs régions afin d’y inclure le domicile d’un patient, les maisons de soins palliatifs et les établissements de soins.

96. Le ministère de la Santé et des Soins de longue durée devrait soutenir la normalisation et l’adoption de processus d’obtention de consentement des soins de santé et de planification des soins avancés qui aident les Ontariennes et les Ontariens à comprendre leur rôle dans la prise de décisions entourant leurs soins, tout en leur offrant l’occasion d’exprimer leurs préférences et leurs souhaits par l’intermédiaire de plans de soins avancés. Renseigner les mandataires spéciaux sur le consentement aux soins de santé devrait faire partie de ces processus, pour s’assurer qu’ils comprennent leur rôle et leurs responsabilités à l’égard du prestataire de soins que ces mandataires spéciaux pourraient devoir représenter.

97. Le ministère de la Santé et des Soins de longue durée devrait collaborer avec les RLISS et la Quality Hospice Palliative Care Coalition pour élaborer une stratégie pour que le consentement aux soins de santé et la planification des soins avancés deviennent des activités normalisées pour tous les fournisseurs de soins travaillant avec des personnes âgées.

Enjeux supplémentaires qui devraient faire l’objet d’une attention spéciale su sujet

Dans le document Vivre bien et plus longtemps (Page 180-183)