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3 Effets de l’EpoRH sur les cellules du SNC dans la phase précoce post-Status Epilepticus

II. Conséquences fonctionnelles de la neuroprotection par l’EpoRH associée au milieu enrichi

Le Status Epilepticus (SE) induit par la pilocarpine engendre des lésions cérébrales très étendues. Ce modèle est approprié pour la recherche de stratégies neuroprotectrices visant à optimiser les effets bénéfiques des agents pharmacologiques. Par exemple, nous avons montré que si l’administration d’EpoRH est suffisante pour protéger une grande partie des neurones de l’hippocampe (Nadam 2007) (papier n°2-3), l’induction de l’expression neuronale de son récepteur EpoR est nécessaire pour que l’EpoRH soit neuroprotectrice dans la région limbique ventrale (VLR). Toutefois, dans ce modèle, aucune de nos stratégies de neuroprotection n’a permis de protéger le thalamus. Or, la persistance de phénomènes neurodégénératifs massifs dans cette région cérébrale compromet l’étude des effets fonctionnels associés à la neuroprotection des autres territoires cérébraux. En effet, bien que l’EpoRH ait protégé un grand nombre de neurones dans l’hippocampe et la VLR, aucune amélioration, ni de la capacité d’apprentissage, ni de l’ictiogenèse (données non montrées) n’a été observée; ces troubles fonctionnels étant peut-être générés par la perte des neurones du thalamus dorsal. Ainsi, afin d’étudier non seulement la cytoprotection, mais aussi la fonction cérébrale, il est nécessaire de se rapprocher de modèles d’atteintes cérébrales associés à des processus de neurodégénérescence moins sévères.

Pour évaluer les améliorations fonctionnelles associées à la neuroprotection, nous testerons nos stratégies neuroprotectrices dans des modèles où la neurodégénérescence est plus localisée et plus progressive: le modèle de SE non convulsivant de Robert Sloviter, et deux modèles de traumatisme crânien. Etant donné que ces modèles n’affectent pas la VLR, mais plutôt l’hippocampe, nous avons choisi d’utiliser l’hébergement dans Marlau™, pour augmenter spécifiquement l’expression de l’EpoR dans cette structure (papier n°2).

Le modèle de SE non convulsivant développé par Robert Sloviter, consiste à stimuler

électriquement la voie perforante pendant 24 heures chez un rat vigile, provoquant une perte lente et sélective des neurones de l’hippocampe. Dans ce modèle, les rats développent des crises épileptiques spontanées quelques jours après la stimulation (données non publiées). Au laboratoire, nous transférons actuellement cette technique avec l’aide de Robert Sloviter. Notre étude consistera à augmenter l’expression de l’EpoR dans l’hippocampe en hébergeant pendant plusieurs semaines les rats dans la cage Marlau ™, puis à administrer l’EpoRH à la suite de la stimulation électrique. Nous testerons notre stratégie de neuroprotection en étudiant ses effets i) neuroprotecteurs

dans l’hippocampe, ii) anti-épileptogène et anti-épileptique, et iii) sur les performances d’apprentissage et de mémorisation.

Les modèles de traumatisme crânien choisis sont les modèles i) de percussion

latérale avec un fluide directement sur la dure-mère (Lateral Fluid Percussion LFP), et ii) de percussion de la boîte crânienne avec un poids (Weight Drop Closed Head Injury

WDCHI). Ces deux procédés induisent des lésions cérébrales bien distinctes : i) Le

modèle de LFP provoque une lésion primaire induite par l’impact mécanique, suivie d’une lésion secondaire orchestrée par l’activation des mécanismes de la Mort Cellulaire Active. ii) Le modèle de WDCHI génère un mouvement du cerveau dans la boîte crânienne, responsable de lésion axonale diffuse. Dans ces deux modèles, notre stratégie de neuroprotection (hébergement dans la cage Marlau™ associé à l’EpoRH) vise à contrecarrer les lésions secondaires, étant donné que la lésion primaire reste irrémédiable. Nous évaluerons les effets de la cage Marlau™ et du traitement à l’EpoRH d’une part sur la protection des neurones/ axones, et d’autre part sur les performances cognitives (apprentissage/ mémorisation, émotions) et motrices des rats.

En outre, les grands remaniements moléculaires et cellulaires à la suite de ces traumatismes crâniens seraient susceptibles de rendre le tissu cérébral hyperexcitable, c'est-à-dire plus enclin à développer des crises épileptiques. Or, il est tout à fait envisageable que notre stratégie de neuroprotection puisse modifier cette transformation du tissu cérébral. Afin de tester cette hypothèse, nous étudierons la sensibilité des animaux soumis à un traumatisme crânien au protocole de kindling, qui consiste à stimuler électriquement de manière répétée certaines régions cérébrales pour générer une augmentation progressive de l’excitabilité neuronale.

Abbréviations

A

aa : acide aminé

Ac : anti-corps

ADN : acide désoxyribonucléique

ADNc : acide désoxyribonucléique complémentaire

ADNg : acide désoxyribonucléique génomique

ANOVA I : analyse de variance à 1 facteur

ANOVA II : analyse de variance à 2 facteurs

ARNm : acide ribonucléique messager

B

βc : chaîne Beta commune aux récepteurs de l’IL-6, l’IL-3 et du GM-CSF

BCA : acide bicinchoninique

BDNF : facteur neurotrophique dérivé du cerveau

BHE : barrière hémato-encéphalique

BSA : albumine de sérum bovine

C

CA : corne d’Ammon

CA1 : région 1 de la corne d’Ammon

CA2 : région 2 de la corne d’Ammon

CA3 : région 3 de la corne d’Ammon

CD11b : marqueur de cellule immuno-compétente (pour « cluster of differentiation 11b »)

CD14 : marqueur de cellule myéloïde (pour « cluster of differentiation 14 »)

D

DAB : diaminobenzidine

dNTP: désoxynucléotide tri-phosphate

DO : densité optique

E

ELISA : Enzyme Linked ImmunoSorbent Assay

Epo : érythropoïétine

EpoR : récepteur de l’érythropoïétine

EpoRH : érythropoïétine recombinante humaine

ERK : Kinases à signalisation régulée par le milieu extracellulaire

G

GABA : acide gamma-amino butirique

GAPDH : glycéraldéhyde-3-phosphate déshydrogénase

GD : gyrus denté

GFAP : protéine acide fibrillaire d’origine gliale

GFP : protéine autofluorescente verte (pour « green »)

GM-CSF : facteur stimulant les colonies des macrophages-granulocytes

H

Hi : hippocampe HS : sulfate d’héparane

I

IκB : molécule inhibitrice du facteur de transcription NFκB

IGF : facteur de croissance (pour « growth ») de l’insuline IgG : immunoglobuline G IL-1 : interleukine-1 IL-1α : interleukine-1 α IL-1β : interleukine-1 β IL-6 : interleukine-6

IL-6R : récepteur de l’interleukine-6

IL-1Ra : antagoniste naturel des récepteurs de l’interleukine-1

IL-1RI : récepteur de type I de l’interleukine-1

IL-1RII : récepteur de type II de l’interleukine-1

i.c.v : voie d’injection intra-cérébroventriculaire

i.p : voie d’injection intra-péritonéale

i.v : voie d’injection intra-veineuse

J

J : jour JAK : janus kinase

JNK: jun-kinases

K

kDa : kilodalton kg : kilogramme KO : knock out

M

MAPK : famille des protéines kinases à activité mitogène

MCP-1 : protéine de type 1 du chimiotactisme des monocytes

MIP-1α : proteine inflammatoire de type 1α des macrophages

MIP-1β : proteine inflammatoire de type 1β des macrophages

mL : millilitre

mUI : milliunités internationales

n : nombre d’animaux par groupe

NC : néocortex

NeuN : marqueur spécifique de neurone (pour « neuronal nuclei »)

NFκB : facteur de transcription nucléaire de la chaîne légère κ des lymphocytes B

ng : nanogramme

NGF : facteur de croissance (pour « growth ») des nerfs

nM : nanomolaire

P

pb : paire de base

PB : tampon phosphate

PBS : tampon phosphate salin

PBS-T : tampon phosphate salin avec 0,3% de triton x100

PBS-T-D : tampon phosphate salin avec 0,3% de triton x100 et 2% de sérum normal d’âne

PC12 : lignée cellulaire dérivée de cellules chromaffines surrénaliennes (pour « phéochromocytome »)

PCR : réaction de polymérisation en chaine

PF : paraformaldéhyde

PI3K : phosphoinositide-3-kinase

Pilo-SE : status epilepticus induit par l’administration de pilocarpine

pM : picomolaire

R

RT-PCR : réaction de rétro-transcription (ou « transcription inverse ») suivie d’une réaction de polymérisation en chaîne

S

s.c : voie d’injection sous-cutanée

SE : status epilepticus

sec : seconde

SEM : erreur standard sur la moyenne

SNC système nerveux central

STAT : famille des transducteurs de la signalisation et activateurs de la transcription

T

TA : température ambiante

TG : transgénique Tm : température de fusion

TNF-α : facteur de nécrose tumorale α

TNF-β : facteur de nécrose tumorale β

TNF-RI : récepteur de type I de facteur de nécrose tumorale

TNF-RII : récepteur de type II de facteur de nécrose tumorale

U

UI : unité internationale

UP : eau ultra pure

UV : ultraviolets

V

VEGF : facteur de croissance (pour « growth ») des cellules endothéliales vasculaires

VLR : région limbique ventrale

μg : microgramme

μL : microlitre

μm : micromètre

Références bibliographiques