• Aucun résultat trouvé

Condition PML

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 47-53)

2.4 Les conditions aux limites

2.4.4 Condition PML

Comme nous l’avons expliqu´e, nous nous sommes int´eress´e aux m´ethodes PML pour l’a´eroacoustique uniquement pour tester la qualit´e de nos conditions aux limites dans les cas

les plus simples. Ainsi nous allons pr´esenter ici une m´ethode PML traditionnelle dans le cas de la lin´earisation des ´equations d’Euler autour d’un ´ecoulement uniforme en 2D. Revenons

`a l’´equation (1.6) exprim´ee en deux dimensions d’espace :

∂ ~Wu

∂t + ¯A0x∂ ~Wu

∂x + ¯A0y∂ ~Wu

∂y =~0. (2.34)

Le principe de la m´ethode PML consiste `a splitter les ´equations dans le sens o`u chaque variable physique est s´epar´ee en deux variables, la premi`ere ´etant associ´ee aux d´eriv´ees en x et la deuxi`eme aux d´eriv´ees en y, et en ajoutant de plus `a chaque ´equation un terme d’amortissement anisotrope. Plus pr´ecis´ement, nous r´ecrivons (1.6) sous la forme :



















∂ ~Wu1

∂t +σxW~ u1 + ¯A0x∂ ~Wu

∂x =~0

∂ ~Wu2

∂t +σyW~ u2 + ¯A0y∂ ~Wu

∂y =~0 W~ u =W~ u1 +W~ u2

(2.35)

Nous pouvons v´erifier que lorsque les coefficients d’amortissement sont nuls nous retrouvons les ´equations d’Euler lin´earis´ees. Ces coefficients sont introduits dans le but d’absorber les diff´erentes ondes et ce dans une zone en bordure du domaine. De plus leur choix s’av`ere d´elicat, en fait il n’existe pas vraiment de lois pr´ecises mais plutˆot des remarques empiriques issues de la mise en pratique de ces m´ethodes [47], [42]. Le dessin suivant illustre le type de domaine utilis´e.

PML

PML

PML

ECOULEMENT UNIFORME

PARTIE INTERNE

σx= 0 σy0

σx= 0 σy= 0

PML

σx0 σy0

σx0 σy= 0

Fig. 2.3 – Sch´ema type d’un domaine de calcul lors de l’utilisation des PML

La figure illustre les deux types d’interfaces g´en´er´es par le domaine PML, un premier type d’interfaces entre zone non PML et zone PML et un deuxi`eme type d’interfaces entre zones PML distinctes. Les propri´et´es remarquables de la m´ethode PML sont multiples, tout d’abord nous pouvons affirmer qu’`a une interface, entre une zone non PML et une zone PML ou entre

deux zones PML, normales `a l’axe des abscisses avec les coefficients d’absorptions respectifs (σx1y) et (σx2y), la r´eflexion est nulle et l’onde transmise conserve la mˆeme direction et la mˆeme amplitude que l’onde incidente et ce ind´ependamment de l’angle d’incidence et de la fr´equence de l’onde. Cette propri´et´e reste ´evidemment exacte dans le cas d’une interface nor-male `a l’axe des ordonn´ees s´eparant deux milieux dont les coefficients d’absorptions respectifs seraient (σxy1) et (σxy2).

De plus lorsqueσx (resp.σy) est non nul, l’amplitude des diff´erentes ondes qu’elles soient de nature acoustique, de vorticit´e ou entropique d´ecroˆıt exponentiellement dans la direction x (resp. dans la direction y). De nombreuses d´emonstrations de ces r´esultats existent dans la litt´erature [47]. Les simplifications apport´ees par H.L. Atkins [5] consistent `a supposer que σx et σy sont des constantes de mˆemes valeurs dans leurs zones respectives, plus pr´ecis´ement il utilise le mod`ele suivant :

σx= 0 σy=σ

σy= 0

σx=σ σy=σ

σx=σ σy= 0 σ >0

σx= 0

Fig.2.4 – Sch´ema type d’un domaine de calcul lors de l’utilisation des PML de H.L. Atkins Ce mod`ele a la propri´et´e de tr`es bien s’adapter `a l’utilisation d’une m´ethode de type Galerkin discontinu et de simplifier le syst`eme (2.35) comme suit :







∂ ~Wu

∂t + ¯A0x∂ ~Wu

∂x + ¯A0y∂ ~Wu

∂y =−σxW~ u+ (σx−σy)W~ u2

∂ ~Wu2

∂t + ¯A0y∂ ~Wu

∂y =−σyW~ u2

(2.36)

Ainsi l’utilisation de cette m´ethode permet de diminuer la complexit´e par rapport `a la m´ethode PML traditionnelle puisque nous n’avons plus `a introduire qu’une seule nouvelles variable : W~ u2. Nous pouvons aussi remarquer que l’absence de r´eflexions parasites au ni-veau de la zone PML sous-entend l’utilisation d’un maillage r´egulier dans cette zone lorsque les coefficients d’absorptions ne sont pas constants, le fait d’avoir opt´e pour des coefficients

constants nous permet donc de conserver un maillage quelconque dans la zone PML. Cepen-dant la discontinuit´e brutale du coefficient d’absorption entre la zone interne et la zone PML sera in´evitablement responsable de l´eg`eres r´eflexions parasites. Finalement, nous chercherons

`a comparer nos conditions absorbantes `a une m´ethode PML non optimale.

2.4.4.1 Expression du sch´ema

Par souci de stabilit´e, nous utiliserons dans les zones PML un sch´ema exponentiel. La forme des ´equations de (2.36) permet d’obtenir un sch´ema P1 facile `a mettre en oeuvre par rapport `a celui que nous avions d´ej`a construit car le traitement du sch´ema dans la zone non PML reste le mˆeme et il est suffisant de connaˆıtre l’´evolution de la nouvelle variable uniquement dans la zone PML. Nous pouvons, en utilisant une forme scalaire pour l’´ecriture du sch´ema Galerkin discontinu, le r´esumer sous la forme suivante :

Zone non PML,

σx = 0, σy =σ,









Wn+1ui =Wnui 1e2σ∆t +1−e2σ∆t σ

Ki

Wuni−Wnu2

i

Wn+1u2

i =Wnu21

i e2σ∆t +1−e2σ∆t σ K˜i,

(2.39)

σxy =σ,

Wun+1i =Wnui 1e2σ∆t+1−et

σ Ki. (2.40)

Conclusion

Dans cette partie, nous venons de poser les bases de notre sch´ema et les choix inh´erents

`a la m´ethode de type Galerkin discontinu : forme des flux aux interfaces, conditions aux limites... Nous avons construit pour chaque version des ´equations physiques que nous avons expos´ee dans le premier chapitre, tous les outils n´ecessaires `a l’´elaboration d’un code Galerkin discontinu d’ordre quelconque (le choix de l’espace d’approximation ´etant libre). Nous avons illustr´e ces choix dans le cas d’espaces d’approximations polynomiaux de degr´es inf´erieurs ou

´egaux `a 1.

La libert´e offerte par cette m´ethode est quasiment in´epuisable. Ainsi, nous avons montr´e comment le fait de passer d’une approximation de type P0 `a une approximation d’ordre plus ´elev´e pour l’´ecoulement porteur pouvait s’´ecrire simplement. Malheureusement, nous n’avons pu, par manque de temps, valider th´eoriquement et num´eriquement une telle ap-proche. Les r´esultats th´eoriques du chapitre suivant sont consacr´es au cas d’un espace d’ap-proximation quelconque des variables a´eroacoustiques associ´ees `a un caract`ere uniforme ou P0 de l’´ecoulement.

Chapitre 3

Les propri´ et´ es de notre sch´ ema

Sommaire

Introduction. . . . 51 3.1 Les r´esultats ´energ´etiques . . . . 52 3.1.1 Le cadre uniforme . . . . 52 3.1.2 Le cadre non uniforme constant par cellule . . . . 56 3.1.3 Condition absorbante implicite . . . . 59 3.2 Les r´esultats de stabilit´e . . . . 60 3.2.1 En uniforme. . . . 60 3.2.2 En non uniforme . . . . 66 3.2.3 Condition absorbante implicite . . . . 70 3.2.4 Majoration de l’´energie semi-discr`ete . . . . 71 Conclusion . . . . 73

Introduction

Lorsque nous travaillons sur des maillages non structur´es, il est tr`es difficile d’obtenir des conditions de stabilit´e th´eoriques. En effet il n’est plus possible d’utiliser des m´ethodes de type analyse de Fourier. Une des m´ethodes les plus r´epandues est de travailler sur des consid´erations

´energ´etiques, ainsi la conservation ou la d´ecroissance d’une ´energie (fonction de Lyapounov) assure la stabilit´e de notre sch´ema puisque n´ecessairement les diff´erentes variables restent born´ees. Nous allons donc pr´esenter les r´esultats th´eoriques les plus importants de notre m´ethode puisqu’ils concernent la stabilit´e des diff´erents sch´emas que nous avons pr´esent´es.

Nous allons d´emontrer plusieurs r´esultats :

• Notre sch´ema pour un ´ecoulement uniforme, sans hypoth`eses sur l’espace d’approxi-mation des variables a´eroacoustiques, est stable sous une condition de type CFL, il est non-diffusif sur un domaine sans paroi absorbante et notre condition r´efl´echissante n’influe pas sur le bilan ´energ´etique.

• Notre sch´ema pour un ´ecoulement non uniforme approch´e de mani`ere P0, sans hy-poth`eses sur l’espace d’approximation des variables a´eroacoustiques, permet de quan-tifier sous une condition de type CFL les ´echanges ´energ´etiques entre les donn´ees

a´erodynamiques et acoustiques, nous poss´edons une estimation ´energ´etique hautement d´ependante de la r´egularit´e de l’´ecoulement. Notre condition absorbante permet de dif-fuser de l’´energie et notre condition r´efl´echissante n’influe pas sur le bilan ´energ´etique.

Nous aurions pu en premi`ere partie de ce chapitre d´emontrer des r´esultats analogues pour notre sch´ema P0, mais l’int´erˆet aurait ´et´e plutˆot limit´e car ils d´ecoulent directement des r´esultats obtenus de mani`ere g´en´erale pour un espace d’approximation de type Pk,k0. Rap-pelons juste dans le cadre du sch´ema donn´e par (2.14) muni des conditions (2.26) et (2.29) les r´esultats d´emontr´es dans [17] :

En utilisant les notations de (2.15), soit, Fn=X

i

Vit

W~ uniW~ nui+tW~ un+1i W~ nui1

−∆t 2

X

aik∈Fabs

likt

W~ uni0ikW~ nuitW~ nui10ikW~ nui 1 ,

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 47-53)