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Conclusion et perspectives

Les champignons mycorhiziens et les PGPR sont utilisés en agriculture comme biofertisants des sols. Il a été démontré que ces microorganismes jouent un rôle médiateur des interactions entre les plantes et ils leur permettent d’exploiter les ressources du sol.

C’est pourquoi nous avons envisagé une étude sur la diversité des champignons mycorhiziens à arbuscules (CMA) et la caractérisation des spores isolées à partir des parcelles prospectées de champs de blé de la région de l’Est algérien.

Il était nécessaire de procéder aux analyses physico-chimiques des sols dont les paramètres édaphiques étudiées sont : la granulométrie, le pH, la CE, le taux de saturation, le taux d’azote, le taux de phosphore. Les résultats obtenus ont montré que ces sols sont de type argilo limoneux, limono argileux et limono sableux. Ils ont un pH neutre légèrement alcalin (proche de 8) et à faible teneur en minéraux. Le pH alcalin, l’épuisement en azote et en phosphore des sols favorisent la présence des spores (Glomus, Acaulospora). Ces paramètres pourraient expliquer l’abondance et la diversité des spores CMA ainsi que leur répartition.

Les résultats de la respirométrie montrent que chaque sol des champs de blé de l’Est algérien héberge des communautés microbiennes qui diffèrent dans l’utilisation des ressources carbonées. La communauté microbienne du sol Oum El Bouaghi et Biskra préférentiellement catabolise les glucides. Par contre les microorganismes dans les sols Sétif et Guelma ont plutôt utilisé l’acide oxalique. En effet, ces populations microbiennes du sol ont la capacité de solubiliser les minéraux en libérant du P soluble dans le sol et pour les plantes de blé.

Quant aux résultats de l’analyse de variance de nombre de spores des champignons endomycorhiziens obtenus par 100g de sol montrent qu’il n’y a pas une différence significative entre les zones aride, semi-aride et littoral dû peut être aux pratiques agricoles comme la fertilisation minérale, le travail du sol et l’emploi des pesticides ainsi que la monoculture.

Ensuite, nous avons caractérisé la biodiversité sporale, à partir des critères morphologiques qui sont basés sur les caractères de la spore. Cette caractérisation a révélé la prédominance des Glomeracées et la présence de quelques espèces appartenant aux genres Acaulospora et Scutllospora. Il est à noter qu’aucune espèce n’a fait l’objet d’une identification formelle d’où l’utilisation des techniques de biologie moléculaire s’avère nécessaires

L’observation des racines de blé inoculées par les spores isolées dans les pots sous serre, met en évidence une colonisation par les champignons mycorhiziens arbusculaires. Ces champignons forment des structures caractéristiques (des arbuscules, des hyphes, mycélium et des vésicules).

Quant aux paramètres de colonisation racinaires chez le blé dur ont montré que la teneur en arbuscule (a) est plus élevée chez le morphyte 1 Glomus avec un taux de (60%) d’arbuscules et par contre la teneur en arbuscules de la partie mycorhizée (A) est très faible, elle est de 13 % chez la variété de blé dur Boussellem, ceci est probablement dû à la courte durée de vie des arbuscules.

Notre travail s’est fixé comme objectifs de réaliser des essais comparatifs des aspects morphologiques et physiologiques des deux génotypes de blé dur ,blé tendre, orge et triticale inoculés par Azospirillum braseliense, Frankia CcI3 et les spores mycorhizes sous deux régimes hydriques. Les expériences se sont déroulées sous serres en conditions contrôlées. En effet, à travers notre étude, il s’est avéré que ces microorganismes sont avantageux aux céréales. Les résultats obtenus ont fait ressortir des effets significatifs sur l’inoculation des variétés testées de blé dur, blé tendre orge et triticale en bonne alimentation en eau ou sous stress hydrique comparées aux témoins et aux différents traitements. Ils montrent une amélioration aussi bien au niveau morphologique et physiologique que sur le système racinaire à titre d’exemple Boussellem avec mycorhize, Waha, Tichderett et Saida avec Azospirillum brasilense. Les inoculums Azospirillum brasilense et Frankia CcI3 ont amélioré les teneurs en chlorophylle et la longueur des feuilles ainsi que le poids sec des racines et le poids sec de la plante chez les variétés Hidhab, Boussellem, Waha.

L’inoculum Azospirillum brasilense et l’inoculum des spores mycorhizes ont montré un taux d’azote important avec une longueur d’épi et la longueur des racines élevées chez les variétés Saida, Tichderett et LAMB2.

La tolérance de l’espèce de blé dur et blé tendre (Boussellem, Waha, Hidhab, Ain Abid) sous la contrainte hydrique est meilleure par rapport aux autres espèces. Par contre en absence de stress hydrique l’espèce de l’orge semble la mieux adaptée par rapport aux autres espèces représentée par les variétés Tichderett et Saida.

Enfin, les bactéries Azospirillum dites promotrices de la croissance des plantes et les champignons mycorhziens ont confirmé leur pouvoir d’amélioration dans ce travail. Plus de recherches seront toutefois nécessaire afin de valider ces conclusions.

En perspectives compte tenu des résultats obtenus il serait intéressant de :

 poursuivre et d’entreprendre une recherche approfondie pour mettre en évidence la diversité des Glomales dans la région Est de l’Algérie.

 Extraire un nombre important de spores en quantité et qualité pour des études systématiques.

 caractériser les spores obtenues par des techniques de biologie moléculaire et améliorer la performance des microorganismes.

 trouver l’association des microorganismes dont les performances seraient meilleurs à celles des souches pures pour la mise en place des mécanismes entrainant des réponses appropriées à la production d’inoculum MA adéquat cela afin de renforcer le rôle de la symbiose mycorhizienne en tant qu’agent biologique améliorant la croissance des céréales dans les régions arides et semi arides.

 Envisager de créer une banque de champignons mycorhiziens à arbuscules.  Contribuer à la mise en place du développement d’une agriculture adéquate,

biologique et durable qui pourrait être une stratégie prometteuse de conservation des sols.

 Encourager le développement de bioproduits permettant d’augmenter la fertilité des terres et d’assurer la sécurité alimentaire afin de réduire les applications d’engrais minéraux phosphatés et améliorer le rendement.