• Aucun résultat trouvé

I.2 S OLUTIONS EXISTANTES

I.2.4 Conclusion

Les avantages apportés par l’utilisation des outils numériques sont apparus progressivement, et ils sont nombreux [Monchy, 2003]. L’archivage des données à moindre coût permet de supprimer les montagnes de calques des projets précédents et de revenir facilement sur les projets antérieurs. Les outils de représentation offrent aux architectes la possibilité de créer et d’exploiter de nouveaux médias, supports de communication du projet. Certaines questions relatives à la maîtrise d’ouvrage, quant au fonctionnement d’un édifice par exemple, trouvent leur réponse à travers des navigations en trois dimensions, beaucoup plus expressives pour ceux qui ne pratiquent pas couramment les représentations techniques normalisées de type plans ou coupes. Les outils de communication et d’échanges permettent de travailler à distance et d’accélérer les prises de décision.

La gestion de patrimoine basée sur une interface graphique pour travailler directement à partir de la géographie des bâtiments correspond à l’attente de presque tous les utilisateurs [Dépardieu, 2001]. L’évolution des techniques informatiques permet aujourd’hui d’offrir ce type d’ergonomie plus facilement. Encore faut-il que les logiciels graphiques utilisés soient simples d’accès et parfaitement adaptés à la gestion, ce qui n’est pas toujours vrai.

L’interface graphique d’un logiciel de gestion technique devient donc indispensable à tout logiciel diffusé sur le marché [Pimor, 2001]. Deux grandes options existent aujourd’hui pour le logiciel graphique. La facilité est de prendre un logiciel de dessin du marché et de l’intégrer plus ou moins bien avec un logiciel de gestion alphanumérique. Cette solution est la plus répandue actuellement. Beaucoup de logiciels sont basés sur AUTOCAD ce qui rassure les « connaisseurs » (les bureaux d’études, les géomètres ou les architectes) qui maîtrisent parfaitement ce genre d’outil utilisé quotidiennement dans leurs travaux de spécialistes en conception.

Ces solutions atteignent vite leurs limites pour plusieurs raisons : . →complexité d’utilisation (spécialiste CAO),

. →paramétrage illimité ce qui rend incompatibles des sources de données de

provenances différentes (dénomination des couches, des blocs...),

. →gestion des plans fichier par fichier ce qui entraîne des temps d’accès qui peuvent être assez longs suivant la taille des plans et leur nombre,

. →synchronisation entre deux logiciels utilisés indépendamment.

Le point clef pour intégrer un outil graphique dans la gestion de patrimoine consiste à utiliser les logiciels adaptés à la gestion. Les outils de dessin ont été développés pour des concepteurs et des dessinateurs qui vont passer plusieurs heures par jour à travailler exclusivement sur un plan. Un gestionnaire va surtout utiliser l’interface graphique pour naviguer dans les plans de son patrimoine pour faire des mises à jour. L’élément clef de cette fonction est la facilité et la rapidité d’accès aux plans. La solution graphique doit donc s’appuyer sur un logiciel de dessin simple d’utilisation et conçu avant tout pour des gestionnaires.

Cette seconde approche, beaucoup plus récente, est basée, pour les solutions existantes, sur des S.I.G. (Système d’Information Géographique). Ils intègrent des fonctionnalités de dessin largement suffisantes pour des gestionnaires et ont surtout été conçus pour réaliser une gestion de données graphiques et géographiques.

André FAWAZ 16/05/2008 35

maintenance par rapport au coût global du bâtiment et les diverses solutions graphiques apportées par les systèmes de gestion dans ce domaine. Nous avons ensuite identifié de nombreux outils et logiciels permettant à l’ensemble des acteurs de l’exploitation et de la maintenance d’échanger l’information sous forme de documents structurés dans un système centralisé. Ces outils améliorent considérablement le travail de groupe et permettent en fin d’opération, de fournir au maître d’ouvrage une base solide pour gérer son édifice.

Nous avons également vu que le secteur du bâtiment bénéficie aujourd’hui de l’avancée du génie industriel dans le domaine de la gestion des informations d’un produit le long de son cycle de vie et particulièrement, durant son exploitation et sa maintenance. Ce secteur fait l’objet de nombreuses tentatives de normalisation d’information par des projets nationaux, européens et internationaux qui se développent autour d’une approche fondée sur la connaissance et se concentrent sur la notion de modèles de description d’un édifice. Le plus prometteur et le plus dynamique dans le monde, paraît être celui de l’International Alliance for Interoperability (IAI). D’ailleurs, on constate que depuis peu de temps, la gestion de patrimoine construit basée sur une interface graphique répond à l’attente de la majorité des utilisateurs. L’utilisation de ses logiciels graphiques, en 2D, est cependant toujours peu adaptée à la mise à disposition auprès des acteurs qui veulent retrouver, comprendre et interpréter correctement les énormes flux d’informations durant le cycle de vie du patrimoine construit. Encore faut-il que les logiciels graphiques utilisés soient simples d’accès et parfaitement adaptés à la gestion technique et à la maintenance d’un grand patrimoine construit.

Cette analyse va orienter notre travail vers deux approches complémentaires visant à améliorer la gestion du patrimoine informationnel du bâtiment.

Une première approche se fonde sur un modèle documentaire du bâtiment des SGDT développés dans les années 90 pour répondre au contexte d’exploitation et de maintenance du patrimoine construit (partie I).

Une deuxième approche se fonde sur la 3eme dimension. Cette approche doit réduire des malentendus et des problèmes imprévus durant la phase de maintenance, afin d’améliorer le temps, les coûts et les économies, et par conséquent la qualité globale, et la satisfaction du client. L’évolution des techniques informatiques et plus particulièrement, de la Réalité Virtuelle permet aujourd’hui d’offrir, plus facilement, ce type d’ergonomie.

C’est dans ce contexte que nous avons choisi de présenter, dans le chapitre suivant, le monde de la Réalité Virtuelle en se basant sur les outils, les logiciels du marché qui permettent la modélisation et la gestion des scènes 3D, les différents projets de recherche nationaux et internationaux, les domaines d’applications et les approches distinctes sur la RV vues par plusieurs experts dans l’industrie et plus particulièrement, dans le secteur du bâtiment.

36 16/05/2008 André FAWAZ

II

La Réalité Virtuelle

ous considérons que les outils de CAO, qui manipule la 3D, sur le marché permettent de maîtriser la conception des aspects graphiques du projet d’architecture. L’ambition est donc de répondre au problème de continuité des informations tout au long de leur cycle de vie.

Comme nous l’avons évoqué en première partie, durant tout le cycle du bâtiment, depuis le concept jusqu’aux détails, les incidences sur l’environnement, la planification d’espace, les issues opérationnelles, l’évacuation de secours, la sécurité et la construction, doivent être prises en considération et spécialement, pendant le cycle de maintenance et d’exploitation du bâtiment.

Dans le domaine de la Gestion Technique de Patrimoine Construit (GTPC), les premières solutions techniques mises en place depuis quelques années sont basées sur des logiciels totalement dédiés à chaque métier. Actuellement, les études de gestion et de maintenance et les réunions multidisciplinaires ont lieu autour des schémas 2D et des photos qui sont susceptibles d’entraîner une fausse interprétation par des personnes pas toujours accoutumées à les interpréter.

Aujourd’hui, la Réalité Virtuelle (RV) peut être employée comme un outil de communication permettant de faciliter de telles réunions multidisciplinaires. Elle peut surmonter les limitations inhérentes aux schémas 2D et donner des idées d’intervention et des solutions à des problèmes de maintenance afin que les membres de l’équipe soient plus efficaces et pour gérer tous les membres des équipes chargés conduire des études d’intervention, ce qui peut être long et coûteux pour les organismes qui sont géographiquement répartis.

André FAWAZ 16/05/2008 37

Documents relatifs