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2.6 Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons présenté en détail les diérentes méthodes de détection aux- quelles on a accès en utilisant l'illumination ligne et comment ces méthodes nous permettent d'améliorer le contraste et la résolution par rapport à une illumination uniforme.

Les trois axes d'exploitation de la pile d'images obtenue avec l'illumination sont les sui- vants.

Tout d'abord, la méthode de détection localisée consiste à ne sélectionner qu'une bande de pixels unique sur chacune des images de la pile. Cette bande de détection peut se situer direc- tement sur l'excitation ou bien être éloignée de celle-ci. On a vu que la distance entre la bande de détection et la ligne d'excitation permet de sélectionner une profondeur de pénétration moyenne an d'optimiser encore le contraste obtenu avec cette méthode. On a aussi présenté une variante de cette méthode qui consiste à faire la détection sur une bande et à utiliser le signal voisin de la bande de détection an d'obtenir un a priori sur le signal parasite à retirer. Cette méthode dérivée ore des résultats encore meilleurs pour les objets uorescents proches de la surface (sur les deux premiers millimètres dans nos simulations).

La seconde méthode présentée est une implémentation de la technique d'illumination struc- turée. Contrairement à l'implémentation classique qui consiste à illuminer l'échantillon observé avec un motif sinusoïdal, nous en faisant une modulation de la pile d'images an d'avoir ce motif sinusoïdal sur la détection. Les informations obtenues sont toutefois équivalentes, et nous sommes capables de sélectionner la profondeur de pénétration de la lumière en modiant la fréquence spatiale de la modulation. On a aussi présenté les eets de bord qui peuvent être générés en modulant les images détectées, ces eets de bords pouvant être évités en pratique en faisant un scan de l'échantillon susamment large.

Enn, la troisième et dernière méthode présentée repose sur l'utilisation des images acquises à la longueur d'onde d'excitation pour avoir un a priori sur le signal parasite à retirer des images de uorescence. Nous sommes partis de l'hypothèse qu'il existe un lien entre la forme de l'excitation et de l'autouorescence parasite. Nous avons démontré ce lien en simulations et expérimentalement, puis nous avons donné une méthode permettant de tirer parti de ce lien, la modélisation de l'autouorescence par l'excitation pouvant être réalisée avec les paramètres de toutes les positions d'excitation (paramètres locaux) ou bien leur valeur moyenne (paramètres globaux). Nous avons aussi présenter les avantages et inconvénients de ces deux manières de réaliser la modélisation.

Bien que chacun de ces trois axes permet d'avoir une amélioration du contraste et de la résolution par rapport à l'illumination uniforme classique, on peut déjà noter des distinctions entre eux.

Les méthodes de détection localisée sont en eet les plus simples à implémenter, contrai- rement à l'illumination structurée et la méthode de modélisation du signal parasite par l'ex- citation qui demandent plus de temps de calcul.

58 Chapitre 2. Méthodes envisagées pour l'amélioration du contraste et de larésolution spatiale information sur la profondeur de la cible uorescente, mais la méthode de modélisation du signal parasite par l'excitation parait la mieux placée pour retirer ecacement tout signal de uorescence parasite.

Dans le prochain chapitre, nous présenterons le montage expérimental utilisé pour obtenir les images nécessaires à la mise en ÷uvre de ces méthodes, ainsi que les fantômes utilisés an de simuler les tissus. Nous présenterons aussi le protocole expérimental suivi pour la validation in vivo sur petit animal de ces méthodes. Enn, nous proposerons des idées d'amélioration du montage qui permettraient d'implémenter certaines de ces méthodes en temps réel.

Les résultats obtenus avec les méthodes présentées dans ce chapitre dans diérents cas nous permettant de quantier leurs apports en termes de contraste et de résolution seront quant à eux présentés dans le chapitre 4.

Chapitre 3

Système d'acquisition et supports

d'étude

3.1 Montage optique utilisé

Pour mettre en ÷uvre nos méthodes basées sur une illumination par ligne laser dans le proche infrarouge en réectance, les premières expériences ont été réalisées sur le montage suivant : Caméra CCD Laser fibré 690 nm Filtre d’émission Platine de translation Lentille cylindrique Objet Lame dichroïque

Figure 3.1  Montage optique utilisé lors des expériences préliminaires. La plupart des éléments de ce montage sont des éléments classiques utilisés dans des instruments d'imagerie moléculaire en rétrodiusion. La source de lumière est un laser bré à 690 nm (Intense HPD modèle 7 404), cette longueur d'onde étant adaptée pour exciter plusieurs uorophores dans le proche infrarouge. Nous utilisons aussi un ltre d'excitation centré à 690 nm de largeur 10 nm. La puissance du laser au niveau de l'échantillon est de 15 mW. Le capteur est une caméra CCD PCO Pixely avec une taille de capteur de 640x480 pixels. Malgré son ecacité quantique réduite pour les longueurs d'onde supérieures à 800 nm (de l'ordre de 5%), cette caméra ore un bon rapport qualité/prix. Le ltre de uorescence utilisé lors des expériences sur fantômes est un ltre passe-haut Semrock Razoredge dont la longueur d'onde de coupure est à 808 nm et dont le prol de transmission est visible en gure

60 Chapitre 3. Système d'acquisition et supports d'étude 3.2. Celui-ci est adapté à l'ICG qui a été le uorophore utilisé lors de cette étude (nous en parlerons plus en détail dans la suite de ce chapitre).

Figure 3.2  Prol de transmission du ltre Semrock Razoredge 808 utilisé lors des expériences sur fantômes.

Les éléments spéciques à notre méthode sont une lentille cylindrique qui forme la ligne laser ainsi que la platine de translation motorisée qui permet de déplacer l'objet d'étude pour faire des acquisitions à diérents positions. Nous avons tout d'abord utilisé un pas de translation de 1 mm, mais, pour améliorer nos résultats, nous avons décidé par la suite d'utiliser un pas de 100 µm. Avec la résolution de notre montage, ce pas correspond à la distance imagée sur un pixel. De cette manière, nous avons pu réduire la largeur de la bande de détection utilisée en détection localisée, augmentant ainsi la résolution des images obtenues avec cette méthode. Les premières expériences ont été réalisées avec une lame dichroïque dont la longueur d'onde de coupure était à 800 nm comme on peut le voir sur la gure 3.1. Nous avons nalement décidé de la retirer du montage et d'utiliser la conguration schématisée en gure 3.3.

En eet, du fait de sa taille, la lame causait des problèmes pour imager correctement le champ vu par la caméra. De plus, l'une de nos méthodes tire parti des images acquises à la longueur d'onde d'excitation (notre méthode de modélisation du signal d'autouorescence à partir du signal d'excitation). Retirer la lame dichroïque nous a donc permis de comparer de manière rigoureuse cette méthode avec les autres méthodes basées exclusivement sur l'utilisa- tion des images de uorescence. Nous avons décidé d'illuminer l'objet avec un angle d'environ 45o, les images de uorescence étant acquises avec le ltre Semrock précédemment cité tandis

que les images d'excitation sont acquises avec une simple densité optique. Sur cette dernière version du montage, nous avons aussi ajouté un degré de liberté au niveau du support de l'objet étudié : celui-ci permet les rotations, nous autorisant ainsi à faire des acquisitions avec diérents sens de balayage.

3.1. Montage optique utilisé 61 Caméra CCD Laser fibré 690 nm Filtre d’émission Platine de translation Lentille cylindrique 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 a b

Figure 3.3  Montage optique utilisé lors de l'étude.

On peut voir un exemple de quelques images prises à diérentes positions de la ligne d'excitation sur la gure 3.4.

Translation de l’objet

Prise d’images à différentes positions

Figure 3.4  Exemples d'images acquises à diérentes positions au fur et à mesure de la translation de l'objet sous la ligne d'excitation.

62 Chapitre 3. Système d'acquisition et supports d'étude