La présente étude qui porte sur les relations existant entre l'ouverture économique et la croissance de l'économie béninoise, a été conduite sur la base d'une hypothèse fondamentale, à savoir que : plus une économie est ouverte sur le reste du monde, plus elle se donne des chances d'améliorer ses performances en terme de croissance. Cette hypothèse se fonde sur les travaux empiriques évoqués dans la revue de la littérature, travaux qui concluent globalement à l'existence d'une relation positive entre l'ouverture et la croissance économique.
Bien qu'ils confirment cette hypothèse, les résultats auxquels les applications empiriques de l'étude ont abouti sont plutôt mitigés. Il serait cependant peu opportun d'en tirer des conclusions hâtives, étant donné que les gouvernements qui se sont succédé à la tête de l'Etat béninois n'ont développé, avant les années 90, aucune politique volontariste en faveur de l'ouverture économique. Ceci explique pourquoi il est difficile de dire avec certitude comment cette ouverture a évolué dans le temps. Il semble encore plus difficile d'apprécier autrement l'impact du niveau d'ouverture atteint, sur les performances de l'économie béninoise. Les résultats des applications empiriques de cette étude permettent toutefois de penser que jusqu'au début des années 90, cette économie ne semble pas avoir évolué avec une structure capable de lui faire tirer pleinement profit des avantages et facilités découlant de son ouverture sur l'extérieur.
127
Ce constat amène à s'interroger sur la pertinence et l'efficacité des politiques d'ajustement structurel dont l'un des axes principaux d'intervention reste le recours au libéralisme et l'insertion au marché mondial par le biais d'une ouverture tous azimuts. L'étude, dans quelques années, des résultats des programmes d'ajustement actuellement en cours dans le pays pourrait donner des éléments d'appréciation sur cette question.
Pour le moment, les décideurs béninois devraient plutôt s'employer à améliorer l'environnement de la gestion de l'économie nationale afin d'assurer à celle-ci une croissance soutenue. Il conviendrait, dans ce cadre, de poursuivre les réformes en cours en priorisant toutefois les mesures réglémentaires qui permettent de maîtriser ou d'organiser l'ouverture et la libéralisation des échanges au profit de la croissance. L'accent doit aussi être mis sur une plus grande responsabilisation des opérateurs économiques, notamment privés ; ceux-ci doivent, dans le même temps, se sentir motivés et encouragés à s'engager dans des activités productives plus risquées que spéculatives. Même si leurs effets peuvent tarder à se faire sentir, la révision de la politique monétaire et de change et la promotion des exportations comptent parmi les mesures concrètes susceptibles de contribuer à cette fin.
1 -ADJOVI Epiphane et SINZOGAN Claude, Evaluation de l'impact des mesures d'incitation sur l'économie béninoise, GRAM 1 CODESRIA, octobre 1994.
2- AKLE Joseph Paul, Analyse de la compétitivité de l'industrie béninoise, IDEP, 1995 (non publié).
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9 - BELLO Gafari, Analyse des incitations offertes par le tarif douanier au secteur industriel, MIPME 1 CODESRIA, 1994.
10 - BRADFORD Colin J. Jr., De la croissance poussée par les échanges aux échanges poussés par la croissance : réévaluer l'expérience de développement des pays de l'Asie de l'Est, OCDE, 1993, Paris.
11 - BERG J. Robert et WHITAI<ER Seymour Jennifer, Stratégies pour un nouveau développement en Afrique, Economica, 1990, Paris.
12 - COQUET Bruno et DANIEL Jean Marc, "Franc CFA : une dévaluation inutile", Techniques Financières et Développement, n ° 35, juin/juillet 1994, pp. 3-7.
13 - DIAGNE Abdoulaye, "Transmission des effets de la politique monétaire au secteur réel : cas des pays de l' UEMOA", Deuxième Colloque BCEAO-Universités/Centres de recherche, 29-30 juin 1995, Dakar.
14- DOLLAR David, "Outward-oriented developing economies really do grow more rapidly:
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15 - DORNBUSCH Rudiger, "The case for trade liberalization", The Journal of economie perspectives, vol. 6, n° 1, pp. 69-85.
16- FERER Gershon, "On exports and economie growth", Staff Working Papers, n° 508, February 1982, World Bank, Washington.
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24 - KRUEGER Ann 0., "Trade policy as an input to development", American Economie Review, Vol. 70, n° 2, May 1980, pp. 288-292.
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41 - de VET J. Maarten, "Striving for international competitiveness : !essons from electronics for developing countries", Technical Papers n° 84, 1993, OECD Development Center.
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128
TABLEAU N°1 :RESSOURCES ET EMPLOIS TOTAUX, 1985-1994 (milliards de francs CFA courants)
Années 1985 1986 1987 1988 1989
Ressources Valeurs ajoutées sectorielles :
- Agriculture 148,20 154,60 155,70 167,30 181,40
-Mines 22,00 5,20 6,60 5,30 4,40
-Industrie 56,60 54,60 54,90 59,60 56,80
-Transport 38,20 38,40 37,80 39,80 36,60
-Commerce 77,20 75,60 76,10 84,60 74,80
- Autres services
.
45,30 47,80 50,40 53,90 57,00- Admin. publique 49,40 53,50 56,80 46,80 50,20 - Droits-taxes/imp. 33,00 32,80 31,30 27,20 18,00
P.l.8 469,90 462,50 469,60 484,50 479,20
- lmport. 8 & S nf 193,90 179,90 179,00 146,80 117,40 RESSOUR. TOTALES 663,80 642,40 648,60 631,30 596,60 - Consommation 432,90 444,90 453,20 462,40 452,40 dont : privée 374,10 381,10 384,50 398,70 390,10 publique 58,80 63,80 68,70 63,70 62,30 - Format. de capital 74,20 68,00 66,60 75,40 56,60
.F8CF sect. privé 41,00 41,60 39,90 43,70 40,60
. F8CF sect. public 22,00 26,60 26,80 29,10 19,10 . F8CF totale 63,00 68,20 66,70 72,80 59,70 . Variat. de stocks 11,20 -0,20 -0,10 2,60 -3,10 - Export. 8 & S nf 156,60 129,50 128,70 93,40 87,60 EMPLOIS TOTAUX 663,70 642,40 648,50 631,20 596,60 Pour mémoire :
-Epargne int'e brute 37,00 17,60 16,40 22,10 26,80 - Exc./insuf.de ress. -37,20 -50,40 -50,30 -53,40 -29,80 - Pl8 marchand 420,50 409,00 412,80 437,70 429,00 - Pl 8 non marchand 49,40 53,50 56,80 46,80 50,20 ::>ource : 8CEAO, 1995
1990 1991 1992 1993 1994
181,20 198,40 209,80 215,30 265,00
4,90 4,40 3,40 3,70 6,70
61,50 62,70 69,20 73,70 101,80 38,20 41,20 44,70 47,80 63,40 83,70 89,10 95,80 103,60 169,00 59,60 63,80 68,00 73,30 93,30 52,30 50,50 52,80 54,70 71,90 20,80 25,60 27,20 29,70 42,90 502,20 535,70 570,90 601,80 814,00 141,60 170,00 176,60 182,60 263,90 643,80 705,70 747,50 784,40 1077,90 470,30 511,00 545,30 564,90 711,10 404,10 446,70 476,90 493,70 617,60 66,20 64,30 68,40 71,20 93,50
71,30 77,40 81,50 -
-45,70 52,40 60,40 -
-21,60 20,20 18,90 -
-67,30 72,60 79,30 -
-4,00 4,80 2,20 2,30 3,10
102,40 117,70 120,90 129,80 218,10
644,00 706,10 747,70 -
-31,90 24,70 25,60 36,90 102,54 -39,20 -52,30 -55,70 -52,80 -45,80 449,90 485,20 518,10 547,10 742,10
52,30 50,50 52,80 54,70 71,90
Années 75/79 80 81 82 83 84
Nombres
- - -
60 57-Part dans
l'encours de 20,2 33,31 36,0 32,17 30,32 28.47 la dette (%)
Sources : - UNDP & WORLD BANK : African Development lndicators, 1992 - WORLD BANK : African Development lndicators, 1994
85 86 87 88 89 90
-
54 52 45 36 2928,01 28,27 28,81 27,89 26,06
-130
TABLEAU N°3 : Origines des importations et destinations des exportations béninoises, 1981, 1985, 1990
1981 1985 1990
Années
Millions de Millions de Millions de
dollars U.S % dollars U.S % dollars U.S %
IMPORTATIONS:
-Afrique Sud Sahara 29 4,04 24 5,99 41 10,15
-Amérique du Nord 21 2,95 68 17,02 25 6,32
-Communauté Europe 314 44,14 178 44,86 2,63 50,56
- Reste du monde 348 48,87 128 32,13 132 32,97
EXPORTATIONS :
-Afrique Sud Sahara 7 21,31 6 3,63 13 13,72
-Amérique du Nord 0 0,53 0 0,12 21 22,72
- Communauté Europe 15 47,50 141 92,73 38 41,42
- Reste du monde 10 30,66 5 3,53 20 22,14
Source : UNDP & WORLD BANK : African Development lndicators, 1992.
TABLEAU N°4 : Répartition du crédit à l'économie, 1984-1992 (Milliards de F CFA, fin de période)
Année 1984 1985 1986
Nature
Court terme : 51 766 50 659 50 192
dont: EP & SP 28 067 25 933 27 742
Moyen terme : 24 139 25 057 25 319
dont : EP & SP 12 915 12 810 14 467
Long terme: 2 898 3 029 1 215
dont : EP & SP 2 868 3 029 1 215
Total 78 803 78 745 76 726
dont: EP & SP 43 850 41 717 43 349
1987 1988 1989
51 130 61 223 50 709 28 566 36 353 24 703 23 606 23 589 28 536 10 989 10 561 10 620
1 286 1 650 1 648
1 286 1 317 1 399
76 012 86 462 80 893 40 746 48 231 36 722
, ,
Source : Présidence de la République (Bénm), Rapport sur 1 état de 1 économ1e ..... , op. Clt., p. 237.
1990 1991 1992
48 286 42 345 29 234 24 148 22 394 4 367 29 994 28 150 27 694
8 987 7 693 5 522
3 166 4 078 3 287
1 342 1 340 648
81 446 74 553 60 215 34 447 31 427 10 547
132
TABLEAU N ° 5 : Etude de la covariance
PCE PMN RRI REN TCS ROE ITE IPR ICE ICI
PCE 1,000
PMN 0,106 1,000
RRI -0,243 0,273 1,000
REN 0,290 0,282 0,341 1,000
TCS 0,279 0,513 -0,007 0,442 1,000
ROE 0,362 0,409 -0,242 0,240 0,883 1,000
ITE -0,172 -0,432 0,034 -0,131 -0,675 -0,733 1,000
IPR -0,294 -0,270 -0,064 -0,360 -0,741 -0,577 0,450 1,000
ICE 0,147 -0,028 -0,168 0,174 0,168 0,005 0,275 -0,186 1,000
ICI -0,392 -0,563 -0,091 -0,534 -0,764 -0,793 0,638 0,372 0,198 1,000
TABLEAU N° 6 : Estimation des équations à une variable
No
c
PCE PMN RRI REN TCS RDE ITE IPR ICE ICI R2 DW F1 0,32 -0,35 0,10 1,60 2,09
(2,07) (1 ,44)
2 0,10 0,03 1,65 0,51
(3,32)
3 0,09 0,05 0,06 1,25 1,13
(2,72) (1 ,06)
4 0,08 0,60 0,02 1,58 0,47
(2, 12) (0,69)
5 0,15 0,17 0,02 1,54 0,37
(1 ,82) (0,61)
6 0,14 -1697,11 0,06 1,52 1,34
(3' 11) (1,16)
7 0,19 -0,20 0,15 1,58 3,33
(3,37) (1 ,82)
8 -0,04 0,00 0,08 1,62 1,70
(0,36) (1 ,30)
9 -0,25 1,00 0,26 1,66 6,78
(1 ,82) (2,60)
10 -0,10 0,30 0,06 1,43 1,29
(0,55) (1,13)
11 -0,07 0,29 0,02 1,44 0,36
(0,25) (0,60)
No
c
PCE PMN RRI REN TCS PDE TDE IPR ICE ICI R2 DW F12 -0,09 -0,20 0,90 0,29 1,70 3,72
(0,38) (0,86) (2,22)
13 0,77 0,29 1,73 7,63
(3,23)
14 -0,24 0,98 0,27 1,80 3,30
(1,71) (2,44)
15 0,30 0,15 1,75 3,34
(3,92)
16 -0,35 1,22 0,41 1,43 6,38
(2,61) (3,32)
17 -0,28 0,73(0, 1,03 0,30 1,90 3,83
(1 ,98) 95) (2,65)
18 0,39 0,28 0,14 1,66 0,22
(0,49) (2,80)
19 -0,22 0,46 1,26 0,38 2,34 5,57
(1 ,68) (1 ,87) (3,25)
20 0,52 0,70 0,26 2,20 7,59
(2,00) (3,41)
21 -0,43 1806,84 1,40 0,30 1,73 3,79
(1 ,80) (0,93) (2,43)
22 -1065,71 0,38 0,17 1,60 3,89
(0,90) (3,64)
23 -0,16 -0,07 0,85 0,27 1,66 3,41
(0,78) (0,55) (1 '77)
24 -0,14 0,48 0,25 1,65 6,34
(1,71) (3,93)
25 -0,26 0,00 0,94 0,27 1,68 3,27
(1 '79) (0,31) (2,13)
26 -0,00 0,37 0,13 1,56 2,99 (0, 19) (1, 15)
27 -0,58 1,13 0,43 0,39 1,74 5,70
(2,70) (3,09) (1,92)
28 0,41 -0,06 0,14 1,59 3,10
(1 ,42) (0,36)
29 -0,18 1,05 -0,13 0,27 1,70 3,27
(0,70) (2,46) (0,29)
30 0,98 -0,40 0,25 1,75 6,20
(2,41) (1 ,68)
No
c
PCE PMN RRI REN TCS RDE ITE IPR ICE ICI R2 DW F31 -0,28 -0,31 0,00 0,31 0,42 - - -0,00 1,80 0,78 -0,63 0,64 2,22 2,63
(0,07) ( 1, 35) (1 ,40) (0,39) (1 ,30) (0,56) (3,42) (2,50) (0,87)
32 -0,42 0,00 0,13 0,39 - - -0,00 1,66 0,73 -0,92 0,62 2,28 3,07
(2,45) (1 ,44) (0,17) (1,26) (0,28) (3,49) (2,46) (1,65)
33 0,07 -0,26 0,00 -0,32 0,24 4312,2 -0,44 -0,00 1,89 0,72 -1,09 0,70 2,37 2,34 (0,07) (0,98) (1,41) (0,33) (0,68) (0,94) (1,42) (0,70) (2,35) (2,02) (0,92)
34 -0,24 0,00 - 0,21 3890,7 -0,39 -0,00 1,88 0,74 -1,06 0,70 2,41 3,46
(1,22) (1 ,52) (0,74) ( 1 ,21) (1 ,67) (0,76) (3,95) (2,48) (2,06)
No c PCE PMN RRI REN TCS RDE ITE IPR ICE l,Cl AR(1) R2 DW F
35 -0,35 0,09 1,22 0,41 1,43 6,38
(2,61) (2, 16) (3,32)
36 -0,43 0,10 1,39 0,21 0,53 2,15 6,05
(2,93) (2,76) (3,49) (0,92)
37 -0,35 0,08 0,85 0,43 1,53 6,66
(2,70) (2,09) (3,80)
38 -0,35 0,09 0,83 0,18 0,48 2,02 4,88
(2,49) (2,32) (3,34) (0,74)
136
39 -0,72 0,09 1,38 0,48 0,56 1,66 7,36
(3,72) (2,63) (4,15) (2,42)
40 -0,70 0,10 1,45 0,38 0,13 0,61 2,12 5,90
(3,35) (2,88) (4,02) (1 '78) (0,51)
Annexe n ° 3 : Validation des modèles retenus
a) - la qualité globale de l'ajustement
La qualité globale de l'ajustement s'apprécie ici à l'aide du test de FISHER ; elle sera bonne si la statistique calculée (Fe) est supérieure à celle théorique (Ft) que donne la table des lois statistiques.
Pour l'équation n° 37, on a: Fe 6,38
>
Ft 4,38Pour l'équation n° 38, on a : Fe 6,66
>
Ft = 3,55Pour l'équation n° 39, on a : Fe
=
7,36>
Ft=
3,55Malgré la faiblesse de leurs coefficients de détermination (R2), on peut dire que chacune de ces équations présente un bon niveau global d'ajustement, d'autant plus d'ailleurs que l'objectif de l'étude n'est pas d'élaborer un modèle de prévision.
b) - L'autocorrélation des résidus
Le test de DURBIN-WATSON permet de vérifier l'autocorrélation des résidus en appréciant la position de la statistique calculée (DW) sur le vecteur des résidus des moindres carrés ordinaires (MCO). Le seuil de signification retenu ici est 5 %.
138
Pour l'équation n° 37, on a la position suivante:
0 dinf = 1 '1 3 dsup = 1,54 4-ddsup = 2,46 4-dinf = 2,8 7 4
Autocorrélation Doute Non Doute Autocorrélation
positive autocorrélation négative
La valeur prise par la statistique de OURSIN-WATSON (DW = 1 ,43) suggère qu'on ne peut ni rejeter, ni accepter l'hypothèse de l' autocorrélation des résidus.
S'agissant des deux autres équations (38) et (39) qui comptent chacune trois variables explicatives, le vecteur des résidus des moindres carrés ordinaires se présente comme suit :
0 dinf = 1,03 dsup = 1,67 4-ddsup = 2,33 4-dinf = 2,97 4
Autocorrélation Doute Non Doute Autocorrélation
positive autocorrélation négative
Les statistiques de OURSIN-WATSON calculés pour ces deux équations (soit respectivement 1,53 et 1,66) ne permettent ni de rejeter ni d'accepter l'hypothèse de l' autocorrélation des résidus.
Dans cette situation de doute, on suppose que cette autocorrélation des résidus existe et alors, on cherche à la corriger automatiquement par la méthode de COCHRANE ORCUTT. Cette méthode consiste à introduire dans l'équation étudiée, la variable AR( 1) qui traduit un processus autorégressif de degré 1. En estimant la nouvelle équation ainsi créée, on obtient un coefficient pour la variable AR( 1) qui représente en fait le coefficient (o) dans
l'équation ci-après :
1
<
0<
1où vt est la variable aléatoire satisfaisant aux hypothèses de base et
o
est lecoefficient d' autocorrélation d'ordre 1.
La correction automatique de l' autocorrélation permet d'avoir trois nouvelles équations (3JB, 388, 398) qui s'écrivent comme suit:
(378) : TCE = -0,43
+
1,39 IPR+
0,10 PMN+
0,21 AR(1) (2,93) (3,49) (2, 76) (0,92) R2 = 0,53 DW = 2,15 F = 6,05(388) : TCE = -0,35 PCE
+
0,83 IPR+
0,09 PMN+
0,18 AR(1)(2,49) (3,34) (2,32) (0, 74)
R2 = 0,48 DW = 2,02 F = 4,88
(398) : TCE = -0,70
+
1 ,451PR+
0,381CE+
0,1 OPMN+
0, 13AR( 1) (3,35) (4,02) (1,78) (2,88) (0,51) R2 = 0,61 DW = 2,12 F = 5,90Pour chacune de ces trois équations, lest-statistiques calculés pour les coefficients de la variable autorégressive AR( 1) sont inférieurs aux valeurs théoriques [2,1 01 pour l'équation (378) et 2,110 pour chacune des équations (388) et (398)] que donne la table des lois statistiques au seuil de signification de 5%. Ces coefficients peuvent donc être statistiquement assimilés à zéro.
140
On en déduit que l'hypothèse d'autocorrélation d'ordre 1 des résidus n'est acceptée pour aucune des trois équations (37), (38) et (39).
c) - L'hétéroscédasticité des résidus
C'est le test de BREUCH-PAGAN qui est utilisé ici pour vérifier l'hétéroscédasticité des résidus. Il consiste à effectuer la régression des carrés des résidus sur l'ensemble des variables explicatives retenues et à examiner par la suite l'influence de ces variables à partir de la statistique de STUDENT. Les résultats obtenus pour les trois équations (37), (38) et (39) sont les suivants :
RES3 / = 0,020 - 0,002 PMN - 0,020 IPR ( 1, 14) (0,60) (0,43)
RES382 = 0,01 ICE
+
0,001 PMN+
0,011 IPR (0,50) (0,41) (0,45)RES3 /
=
0,002+
0,002 IPR+
0,009 ICE - 0,003 PMN (0, 11) (0,07) (0,54) (0,96)Au seuil de signification de 5 %, les t-statistiques théoriques sont 2,093 pour l'équation (37) et 2,101 pour chacune des équations (38) et (39). En notant que ces valeurs sont nettement supérieures à celles prises par les t-statistiques calculés pour les coefficents estimés dans les trois équations (RES2 37 , RES2 38 et RES2 39 ) ci-dessus, on peut assimiler lesdits coefficients à zéro et dire qu'il y a absence d'hétéroscédasticité des résidus.
Avant-propos Remerciements Introduction
Chapitre 1 : Présentation sommaire du Bénin 1.1 - Cadre géographique
1.2 - Cadre institutionnel
1.3 - Structure de l'économie béninoise
1.4- Evolution récente de l'économie béninoise 1 .4. 1 - Les raisons de la crise
1.4.2 - Les principales manifestations de la crise 1 .4.3 - Les mesures d'ajustement structurel Problématique de l'étude
Chapitre Il : Revue de la littérature
2.1 - Du concept de l'ouverture économique
2.2 - Quelques investigations relatives à l'ouverture économique
Ill
1
5 5 9 11 14 14 17 23 31
35 35 40 2.2.1 - Niveau des exportations et croissance économique 40 2.2.2 - Instabilité des recettes d'exportation et croissance économique 46 2.2.3 - Politiques commerciales et croissance économique 54
Chapitre Ill : Méthodologie et applications empiriques 65 3.1 - Détermination du modèle d'analyse
3.1 .1 - Quelques hypothèses de travail 3.1.2 - Spécification du modèle d'analyse 3.1.3 - Sources des données
3.1 .4 - Présentation des résultats des estimations 3.1.4.1 - Les modèles de régression simple 3.1.4.2 - Les modèles de régression multiple 3.1.4.3 -Validation des modèles retenus 3.1.5 - Interprétation des résultats
65 67 71 78 81 82 83 86 88