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INSTITUT AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION. Par. Joseph Paul AKLE

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(1)

Economie Commission for Africa

1

Commission Economique pour l'Afrique·

INSTITUT AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION

AFRICAN INSTITUTE FOR ECONOMIC DEVELOPMENT AND PLANNING

Par

Joseph Paul AKLE

Pour l'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies en Développement Economique et Planification

de 1 'Institut Africain de Développement Economique et de Planification

Pr. Karamoko KANE Superviseur principal

Lu et approuvé par :

Comité de Supervision

.J. Z. MBOUORA-ELEND.JON Membre

Directeur de l'Institut

Dr . .Jeggan C. SENGHOR

Octobre 1995

Pr. Tshikala B. TSIDBAKA Membre

(2)

UNITED NATIONS NATIONS UNIES

Economie Commission for Africa Commission Economique pour l'Afrique

INSTITUT AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DE PLANIFICATION

AFRICAN INSTITUTE FOR ECONOMIC DEVELOPMENT AND PLANNING

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ET

CE . AU 13ENIN

Par

Joseph Paul AKLE

Pour l'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies en Développement Economique et Planification

de 1 'Institut Africain de Développement Economique et de Planification

Lu et approuvé par :.

Comité de Supervision

,•

Pr. Karamoko KANE Superviseur principal

J.

Z. MBOUORA-ELEND.TON Membre

Pr. Tshikala B. TSillBAKA Membre

Directeur de l'Institut

Dr . .Jeggan C. SENGHOR

Octobre 1995

-

'

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Tableau n° 1 : Evolution du trafic de réexportation

Tableau n ° 2 : Balance des paiements du Bénin, 1985-1993

Tableau n° 3 : Estimation des réexportations de riz du Bénin vers le Nigéria

Tableau n ° 4 : Estimation des importations clandestines de carburant du Nigéria vers le Bénin

13

20

94

95

(4)

SOMMAIRE

Avant-propos Remerciements Introduction

Chapitre 1 : Présentation sommaire du Bénin 1 .1 - Cadre géographique

1 .2 - Cadre institutionnel

1 .3 - Structure de l'économie béninoise

1.4 - Evolution récente de l'économie béninoise Chapitre Il : Revue de la littérature

2.1 - Du concept de l'ouverture économique

2.2 - Quelques investigations relatives à l'ouverture économique

Chapitre Ill : Méthodologie et applications empiriques

Chapitre IV : Recommandations de mesures de politique économique 4.1 - La politique monétaire et de change dans I'UEMOA 4.2 - La politique de promotion des exportations béninoises

Conclusion Bibliographie Annexes

iii 1

5 5 9 11 14 35 35 40

65

97 98 109

126 128

(5)

Le présent mémoire intitulé

<<Ouverture économique et croissance au Bénin> >

est le fruit de six {6) mois de recherches effectuées dans le cadre du Programme de formation par la recherche dispensé par l'Institut des Nations Unies pour le Développement Economique et la Planification {I.D.E.P) de Dakar au Sénégal. Ce programme représente en fait le troisième et dernier volet d'une formation globale post-universitaire de dix-huit { 18) mois que j'ai suivie de novembre 1993 à août 1995. Les deux premiers volets sont respectivement :

- le Programme de formation de base sur l'analyse des politiques macroéconomiques, la gestion et la planification en Afrique {novembre 1 993 à juillet 1 994) et

- le Programme de spécialisation sur le développement industriel en Afrique {novembre 1994 à février 1995).

Durant toute cette formation, je me suis particulièrement intéressé aux questions relatives aux performances du secteur extérieur des économies africaines et notamment de l'économie béninoise. Cet intérêt s'est traduit par la rédaction, dans le cadre des activités pédagogiques de I'IDEP, de deux rapports sur :

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ii

- les déterminants des exportations béninoises (juillet 1994) ;

- l'analyse de l'évolution de la compétitivité de l'industrie béninoise {février 1995).

La présente étude qui s'inscrit dans le même cadre de réflexion et d'investigation a été préparée sous la direction du Professeur Karamoko KANE de l'Université Cheikh Anta DIOP de Dakar .. Elle est présentée et soutenue en vue de l'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies {D.E.A) en développement économique et planification.

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REMERCIEMENTS

La rédaction de ce mémoire me donne l'occasion de remercier toutes les personnes qui ont bien voulu, de diverses manières, m'accorder leur soutien et faciliter ma formation qui s'achève ainsi à l'Institut des Nations Unies pour le Développement Economique et la Planification {I.D.E.P) de Dakar. Je ne peux les citer tous sans en oublier. Qu'il me soit toutefois permis d'adresser des remerciements tout particuliers :

-à Monsieur Robert TAGNON, Ministre du Plan et de la Restructuration Economique du Bénin, qui a bien voulu m'autoriser à suivre cette formation pour laquelle il a manifesté un intérêt personnel. Je lui renouvelle ici et, à travers lui, à tout son Cabinet, mes respectueux sentiments de profonde gratitude ;

-à la Représentation Résidente de la Banque Mondiale à Cotonou et au Coordonnateur du Projet d'Assistance Technique pour la Planification et la Gestion de l'Economie {PATPGE) pour avoir bien voulu financer ma formation à I'IDEP ;

-au Docteur Jeggan C. SENGHOR, Directeur de I'IDEP, pour toutes les facilités qu'il a accordées pour cette formation, notamment pour l'intérêt personnel qu'il porte au thème de ce mémoire et pour les conseils qu'il a bien voulu me prodiguer au cours de mes recherches ;

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IV

- à toute l'équipe des enseignants qui a su, sous la supervision de Professeur Philip K. OUARCOO, Chef de la Division Formation, encadrer ma formation dans la bonne tradition de I'IDEP dont je sens entièrement fier ;

- à Professeur Karamoko KANE, de l'Université Cheikh Anta DIOP de Dakar qui a accepté de diriger ce mémoire malgré ses nombreuses occupations ; il m'a ainsi donné l'occasion de bénéficier largement de sa rigueur scientifique et de son savoir-faire pédagogique ;

- à toute la famille AKLE d' Avagbodji (Bénin), notamment à mon père et à ma mère pour la profonde affection et la grande générosité dont ils m'ont toujours entouré ;

- à mon épouse et à mes enfants dont le profond amour, la grande patience et l'esprit de sacrifice ont toujours été pour moi une source de réconfort moral et d'inspiration ; ce qui nous a permis, aussi bien à eux qu'à moi-même, de supporter les peines et les douleurs causées par les longs mois d'éloignement dus à la formation à I'IDEP ;

-à mes frères et soeurs qui m'ont constamment soutenu et encouragé avec un véritable esprit de famille ;

- à Nicole et Antonin DOSSOU, pour la franche amitié qu'ils m'ont toujours témoignée et pour leurs précieux conseils au cours de la préparation

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de ce travail ;

-à mes collègues Kadiatou DIALLO, Christian ATINDEHOU et Marouf ADJ ANAN pour les discussions très utiles et l'esprit de solidarité que nous avons partagés au cours de notre formation à I'IDEP ;

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1

INTRODUCTION

Depuis une dizaine d'années au moins, les économies africaines, en général et celles situées au Sud du Sahara en particulier, sont très fortement

"encouragées" à s'ouvrir plus largement au reste du monde afin de retrouver le chemin de la croissance durable. L'insistance avec laquelle cette

"nouvelle" stratégie est recommandée, notamment par les partenaires du monde industrialisé, rappelle fort étrangement les conseils du même genre qui avaient circulé, d'abord dans les années 60 au sujet des gros projets de développement rural et d'infrastructures hydroagricoles, et par la suite, dans les années 70 au sujet de l'industrialisation des pays africains (à qui on reprochait alors une trop forte dépendance vis-à-vis des exportations d'origine agricole).

A chacune de ces époques, les conseils donnés étaient bien soutenus par des financements disponibles et facilement accessibles : le marché financier international regorgeait de capitaux et surtout de pétro-dollars qu'il fallait placer. Ceci a motivé et justifié les nombreux projets d'investissement entrepris çà et là avec des résultats globalement peu convaincants sur les plans économique, financier, social et environnemental. Les conséquences, on le sait, ont été, dès le début des années 80, une crise générale à laquelle les économies sub-sahariennes sont encore confrontées. Bien sûr, cette crise est largement favorisée par les chocs pétroliers et la détérioration de la situation économique et financière dans le monde industrialisé.

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Et pour les aider à sortir de cette crise, les programmes d'ajustement structurel ont fait leur apparition avec leurs conditionnalités en termes plus ou moins voilés de réformes politiques (démocratisation et pluralisme politique) et économiques (notamment l'ouverture et la libéralisation des échanges). Le recours au libéralisme est d'autant plus facile à conseiller que l'URSS s'est désintégrée avec le bloc économico-politique qu'elle dominait.

Aujourd'hui, plusieurs éléments permettent de dire que la situation en Afrique subsaharienne a quand même beaucoup évolué. D'abord, par rapport aux années 60 et 70, on y compte aujourd'hui beaucoup plus de compétences techniques aussi bien en quantité qu'en qualité. Ensuite, un plus grand nombre de gens, notamment dans le milieu des chercheurs - africains comme étrangers - reconnaissent que les pays développés sont aussi responsables, même si c'est dans une moindre mesure, de la crise qui perdure depuis le début des années 80. Enfin, les mutations politiques et sociales intervenues au cours des trois dernières décennies sur le continent semblent avoir éveillé les consciences et développé un certain sens de responsabilité. C'est tout cela qui explique l'implication plus ouverte et même plus massive des chercheurs dans l'appréciation des stratégies et politiques de développement élaborées par les gouvernements. La présente étude s'inscrit dans ce cadre, en ce sens qu'elle porte sur l'une des réformes économiques à laquelle le gouvernement béninois et ses partenaires étrangers accordent beaucoup d'importance, sinon une grande priorité, depuis la fin des années 80, à savoir : l'ouverture économique et la

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3 libéralisation des échanges.

L'hypothèse fondamentale qui sous-tend la présente étude est que l'ouverture économique et la libéralisation des échanges ont un impact positif sur la croissance de l'économie béninoise. L'objectif visé est d'identifier, sur la base d'une analyse rétrospective, la manière et l'intensité avec lesquelles cet impact se manifeste. Pour y arriver, il a été procédé à la sélection d'un certain nombre d'indicateurs d'ouverture économique dont la corrélation avec la croissance économique a été analysée par des techniques économétriques basées sur la méthode des moindres carrés ordinaires.

Le plan d'ensemble de cette étude se présente comme suit :

- le premier chapitre est consacré à une présentation sommaire du Bénin, avec un accent sur l'évolution récente de son économie ;

- le deuxième chapitre fait la revue de la littérature sur les questions d'ouverture économique et de libéralisation des échanges ; une attention particulière est accordée aux investigations relatives aux relations entre ces questions et la croissance économique dans les pays en développement ;

- le troisième chapitre expose la méthodologie d'analyse utilisée, ainsi que les applications empiriques et leurs résultats ;

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- le quatrième et dernier chapitre est consacré à quelques recommandations de politiques économiques dont la mise en oeuvre correcte devrait permettre à l'économie béninoise de s'ouvrir plus raisonnablement sur l'extérieur, et surtout de tirer le meilleur parti de cette ouverture.

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5

CHAPITRE 1

PRESENTATION SOMMAIRE DU BENIN

Le Bénin qui est le cadre général de l'étude est présenté ici sur les plans géographique, institutionnel et économique.

1.1 - CADRE GEOGRAPHIQUE

Située dans la zone sub-équatoriale de l'Afrique de l'Ouest, la République du Bénin est un territoire de 114.763 kilomètres carrés<ll, s'étendant du Sud au Nord sur 700 kilomètres. Le pays est limité au Sud par l'Océan Atlantique, à l'Est par le Nigéria, à l'Ouest par le Togo, au Nord-Est par le Niger et au Nord-Ouest par le Burkina Faso.

La remontée du pays du Sud vers le Nord permet de parcourir cinq principales zones naturelles, à savoir :

- la zone côtière sablonneuse limitée au Nord par les lagunes de Porto- Novo, de Cotonou, de Ouidah et de Grand-Popo ; cette zone est plantée de cocotiers ;

111 Suite aux récents travaux de délimitation des frontières entre le Bénin et ses pays voisins, les nouvelles mesures faites par l'Institut Géographique National (IGNJ portent la superficie du territoire de 112.622 km2 à 114. 763 km2

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- la zone de terre de barre argile-ferrugineuse s'étendant jusqu'aux environs de Savalou au Centre du pays. Cette zone dont la terre est riche est couverte de palmeraies et on y cultive' des céréales et des tubercules (maïs et manioc notamment). Elle abrite une dépression géophysique qui forme le marais de la Lama ;

- le plateau silico-argileux (granite et gneiss) compris entre Savalou et l'A ta cora où prédomine une savane arborée ;

- le massif montagneux de l' Atacora constitué d'une chaîne de hauteurs (400 à 700 mètres d'altitude) orientée du Sud-Ouest vers le Nord-Est. Véritable château d'eau, ce massif est la source du fleuve Ouémé, le plus important du pays ;

- les plaines du Niger situées au Nord-Ouest et au Nord-Est sont faites de terres silice-argileuses très fertiles.

Le climat relativement varié est de type :

- équatorial au Sud avec deux saisons de pluies et deux saisons sèches;

- tropical classique au centre, également avec quatre saisons (deux pluvieuses et deux sèches) ;

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7

- sahélo-soudanien au Nord avec une seule saison pluvieuse et une seule saison sèche.

En 1992, le Recensement Général de la Population et de l'Habitat {RGPH) a dénombré 4.915.555 habitants(2l contre 3.331.210 habitants en 1979(3), ce qui fait ressortir un taux d'accroissement naturel d'environ 3 %.

La densité moyenne de la population est de 42,8 habitants au kilomètre carré.

La population rurale compte pour environ 75 %du total. La population active est estimée à 2.036.000 de personnes âgées de 1 5 à 64 ans.

La carte administrative du Bénin fait état de six départements subdivisés en 77 circonscriptions administratives {67 sous- préfectures et 1 0 circonscriptions urbaines) composées elles-mêmes de communes. Chaque commune regroupe des villages ou des quartiers de ville(4). Les départements sont inégalement peuplés : les deux du Nord qui couvrent 73

% du territoire national ne comptent que 30,2 % de la population totale. Le département du Zou (Centre) occupe 1 7 % du territoire et presque la même proportion (16,8 %) de la population. Les trois départements du Sud {Atlantique, Mono et Ouémé) qui font ensemble à peine 1 0 % du territoire

121 INSAE: RGPH de 1992.

131 INSAE: RGPH de 19 79.

141 République du Bénin : Loin o 90-008 du 13 août 1990 portant organisation et attributions des circonscriptions administratives durant la période de transition.

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national, abritent 53 % de la population globale.

La population béninoise est relativement jeune, même si sa structure par âge a quelque peu évolué depuis les années 60 : les personnes âgées de moins de 15 ans représentent une proportion de 48,6 % en 1992 contre 48,9 % en 1979 et 61 % en 1961 (5). La structure par sexe est par contre restée assez stable: plus de la moitié de la population est féminine puisqu'on y compte 51% de femmes en 1992 contre 52 % en 1979 et 51 % en

1961 (6).

Ces caractéristiques démographiques permettent de dire que près d'un Béninois sur deux est un enfant et plus d'un Béninois sur deux est de sexe féminin. Si cette jeunesse de la population est une bonne garantie pour assurer plus tard la relève des actifs d'aujourd'hui, elle constitue toutefois une charge dont il faut sérieusement tenir compte dans l'élaboration des programmes de développement, notamment en ce qui concerne les infrastructures socio-économiques (centres de santé, écoles, centres d'apprentissage, etc). Ces charges s'annoncent d'autant plus lourdes que le pays connaît une urbanisation accélérée et visiblement mal maîtrisée. En 1992, la population urbaine représente 39,6% de la population totale contre 30,3% en 1979 et 10% en 1961. Entre 1961 et 1979, toutes les villes ont

161 INSAE: Enquête démographique, 1961.

INSAE: RGPH, 1979.

INSAE: RGPH, 1992.

161 INSAE: op. cit.

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9

connu un taux d'accroissement démographique supérieur à la moyenne nationale.

1.2 - CADRE INSTITUTIONNEL

Au cours des douze premières années qui ont suivi son accession à la souveraineté nationale, la République du Bénin a été régie par un système libéral sur les plans politique et économique. Les principaux faits marquants de cette période sont les vives rivalités entre partis politiques base essentiellement ethnique) et les nombreuses intrusions de l'armée dans la vie politique nationale par des coups d'Etat. Cette période de grande instabilité n'a pas vraiment permis au pays de combler les espoirs créés par la proclamation de l'indépendance nationale.

Le coup d'Etat intervenu en octobre 1972 a marqué le début d'une nouvelle ère, celle du régime monopartite et de "dictature révolutionnaire"

dirigé, dix-sept ans durant, par le "Parti de la Révolution Populaire du Bénin"

(PRPB). Profitant d'une part, de l'enthousiasme populaire qu'il a suscité à son avénement, et d'autre part, d'une conjoncture économique relativement favorable sur les plans régional et international, ce régime de "Parti-Etat" a entrepris plusieurs investissements, ce qui lui a permis de supplanter rapidement le jeune secteur privé issu de la période coloniale. Ainsi, outre son rôle de gestionnaire du pouvoir d'Etat, le PRPB s'est aussi vite installé

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dans ceux de gestionnaire de toute l'économie et de principal pourvoyeur d'emplois dans le pays.

L'omniprésence de l'Etat dans tous les rouages de l'économie a été possible grâce à la promotion des entreprises publiques et semi-publiques, la mise en oeuvre de mesures coercitives contre les promoteurs privés et l'institutionnalisation des "plans d'Etat" à la place des plans de développement.

Mais cette concentration des pouvoirs n'a pas résisté à la grave détérioration, dès le milieu des années 80, de la conjoncture internationale.

Les difficultés économiques et financières du pays se sont aggravées pour engendrer de vives tensions sociales. Celles-ci ont particulièrement secoué tout l'appareil d'Etat entre 1986 et 1989.

La solution à cette crise fut essentiellement politique : la tenue, du 1 9 au 28 février 1990, de la "Conférence Nationale des Forces Vives" qui, grâce à ses décisions souveraines, a marqué le retour au système démocratique fondé sur le pluralisme politique et la dépolitisation de l'administration publique ; la fin du rôle prépondérant de l'Etat dans l'économie et la promotion de l'initiative privée ; une plus grande ouverture sur le reste du monde (notamment par la diversification des partenaires commerciaux et l'ouverture aux investissements étrangers) en vue de la relance de la production dans tous les domaines.

(20)

1

1 1

En fait, ces nouvelles options du pays ont été dictées par l'évolution de son économie dont il convient de rappeler d'abord la structure.

1.3 - STRUCTURE DE L'ECONOMIE BENINOISE

La structure de l' éconoie béninoise reste dominée par l'agriculture qui contribue pour 37 % à la formation du PIB, occupe 45 % de la population et nourrit environ 75 % des Béninois. Le pays est autosuffisant sur le plan alimentaire. La "filière palmier à huile" qui assurait les principaux produits d'exportation du pays est en perte de vitesse depuis la fin des années 70 du fait du non renouvellement des plantations et de la concurrence de la production d'autres pays de la région. Elle est supplantée par la "filière coton" dont la forte expansion depuis 1982 est due à une politique de prix élevés aux producteurs et de subventions pour l'achat des intrants. D'une manière générale, la production agricole a connu une forte croissance en volume au cours des années 80 ; malheureusement, cette bonne performance est masquée, dans les données en valeur, par l'évolution défavorable des prix à la production.

Mieux que l'agriculture, le secteur des services contribue pour près de 50% à la formation du PIB, même s'il occupe un peu moins d'actifs (40 %).

Deux principales raisons semblent expliquer le rôle de plus en plus influant que joue ce secteur. D'abord, sa forte propension pour les activités

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informelles : cette "informalisation" croissante permet certes au secteur d'occuper près de la moitié de la population active et de lui assurer un niveau minimum de revenu, mais il est évident que, ce faisant, il ne contribue que très peu aux recettes de l'Etat. Ensuite, l'importance des activités de transit avec les pays voisins côtiers (Nigéria, Togo) et enclavés (Niger, Burkina Faso). Le commerce de transit porte essentiellement sur le trafic de produits de réexportation. En particulier, vers la fin des années 80, d'importants volumes de produits manufacturés et de produits du cru importés transitaient encore par le port maritime de Cotonou pour aller au Nigéria ; dans le même temps, le café et le cacao importés du Nigéria étaient réexportés vers les pays européens. Le tableau n° 1 résume l'évolution récente des volumes de marchandises ayant transité par le port de Cotonou vers les pays voisins.

Les tabacs et cigarettes, les produits alimentaires et les textiles qui sont les trois principaux groupes de produits réexportés représentent plus de 88% du total des réexportations dont la valeur a chuté de 92,1 milliards de F CFA en 1989 à 55,6 milliards de F CFA en 1991 avant de remonter à 61 milliards de F CFA en 1992. Ces produits rapportent moins de recettes lorsqu'ils transitent officiellement par le Bénin ; les recettes générées par ces produits sont plus substantielles lorsque leur importation au Nigéria est prohibée par les autorités fédérales. En 1 991 par exemple, seulement 490,5 millions de F CFA de recettes douanières ont été perçus pour une valeur réexportée de 1 5 milliards de F CFA. S'agissant par contre des produits prohibés (riz, textiles, blé, farine de blé), leur transit sur le Nigéria représente

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13

annuellement plus de 11 milliards de F CFA de recettes douanières. Ces chiffres indiquent que les recettes de l'Etat béninois dépendent sensiblement des mesures de libéralisation commerciale en vigueur au Nigéria.

TABLEAU N

°

1 : Evolution récente du trafic de réexportation (tonnes)

Années 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992

Destinations

Niger 411,6 296,5 217,8 257,7 195,8 187,1 277,9 250,8

Nigéria 4,9 0,9 1,8 2,4 3,1 8,5 34,6 53,2

B. Faso 9,5 5,5 4,0 1, 1 1,2 17,2 50,8 44,4

Togo 7,1 5,4 3,0 1,1 8,9 2,1 11,7 22,0

Mali 11,7 11,4 7,7 1,2 0,1 0,1 4,1 5,1

Autres 5,6 30,7 1,3 0,1 1,7 0,1 0,7 6,6

Total réexport. 444,8 350,4 235,6 263,6 210,8 215,1 379,7 382,1

Total import. 1059 1030 1097 1094 766 995 1337 1489

% total import. 42,0 34,0 21,5 24,1 27,5 21,6 28,4 25,7

Source : Présidence de la République (Bénin), Rapport sur l'état de l'économie nationale - Développements récents et perspectives, septembre 1993, p. 55.

Le secteur industriel contribue plus modestement ( 13 %) à la formation du PIB et occupe environ 14 % de la population active. Il compte surtout des industries alimentaires (boissons, savons, sucre et huiles végétales) et quelques unités de production textile et cimentière. L'exploitation, à partir de

1983, d'un petit gisement de pétrole "off-shore" a légèrement amélioré la production de ce secteur.

(23)

L'examen des interactions entre ces principaux secteurs économiques et de l'évolution de leurs relations structurelles avec l'extérieur permettent de comprendre les performances de l'économie béninoise au cours de ces dernières années.

1.4 - L'EVOLUTION RECENTE DE L'ECONOMIE BENINOISE

1.4. 1 - Les raisons de la crise

Jusqu'en 1989, l'évolution de l'économie béninoise a été marquée par l'omniprésence de l'Etat qui a pris le contrôle de ses secteurs vitaux dès 1974. Dans le but d'accélérer le développement du pays, les autorités béninoises avaient alors cru devoir réorganiser ainsi toute la structure de l'économie ; cette réorganisation s'est traduite par le repositionnement de l'Etat comme principal acteur de la vie économique et par la mise en oeuvre de mesures ouvertement hostiles à l'initiative privée.

Déjà entre 1974 et 1982, les institutions financières privées de la place ont été nationalisées et trois banques entièrement publiques créées : une commerciale, une de développement et une de crédit agricole(7l. Une multitude d'entreprises publiques et semi-publiques ont vu le jour sur les

171 Il s'agit respectivement de la Banque Commerciale du Bénin (BCBJ, de la Banque Béninoise de Développement (BBDJ et de la Caisse Nationale de Crédit Agricole (CNCAJ.

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15

plans national et provincial, l'objectif étant de placer les activités de production, d'import-export, de commercialisation et de distribution sous le contrôle de l'Etat. Dans le secteur agricole, des fermes d'Etat ont été créées et il était même fait obligation aux institutions étatiques telles que les ministères, les collectivités locales et même les entreprises publiques, de se doter de leurs propres fermes et autres unités de production agricole et/ou animale. Les plus gros investissements productifs du pays ont été réalisés au cours de cette période, notamment entre 1979 et 1983 où près de 1 50 milliards de francs CFA (sur un total de 350 milliards dans toute l'économie) ont été investis par l'Etat pour le démarrage de nouvelles unités industrielles telles que l'exploitation d'un gisement de pétrole et la production d'engrais, de sucre et de ciment.

Tous ces investissements étaient encouragés par une conjoncture économique internationale très favorable. C'était la période où, grâce aux taux d'intérêt bas, les financements étaient relativement disponibles. Sur le plan intérieur, l'Etat avait aussi amélioré ses recettes par l'institution de nouvelles taxes sur les revenus et sur les transactions ainsi que par la majoration des taux des impôts alors existants. L'effet des investissements réalisés s'est traduit par une croissance économique régulière et une amélioration sensible des finances publiques.

A partir de 1982, cette "bonne santé économique" a fait place à une crise économique et financière qui s'est rapidement aggravée pour atteindre

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son point culminant en 1989. Certains facteurs internes et externes sont à l'origine de cette crise sans précédent dans l'histoire du pays.

Les facteurs internes relèvent du contexte politique et des méthodes de gestion économique qui ont prévalu jusqu'au début des années 80. En effet, l'enthousiasme suscité par les bonnes performances économiques semble avoir encouragé les responsables de l'Etat à adopter ou privilégier certaines pratiques incompatibles avec la gestion saine des affaires publiques. Ainsi, les décisions économiques ne reposaient désormais que sur des considérations politiques. Par exemple, les responsables d'entreprise étaient surtout nommés sur la base de leur engagement politique et non en fonction de leur compétence et de leur expérience en matière de gestion.

L'efficacité d'une entreprise était d'autant plus reconnue et félicitée que ses dirigeants exécutaient les mots d'ordre du "Parti-Etat", notamment en autorisant les ponctions anarchiques, officielles ou non, de ressources financières et matérielles à des fins qui n'avaient souvent rien avoir avec la raison sociale de l'entreprise. Le laxisme budgétaire et l'improvisation qui ont présidé à l'initiation des gros projets de développement ont fini par détériorer la situation des finances publiques.

Au nombre des facteurs externes figure d'abord la chute brutale des cours mondiaux du coton (dont notamment les fortes baisses de 1982 et 1986) qui a sérieusement réduit les recettes d'exportations, détériorant du coup le solde de la balance des paiements courants. La détérioration de la

(26)

17

conjoncture économique internationale et surtout les difficultés économiques des pays voisins - l'illusion créée par le pétrole et l'uranium respectivement au Nigéria et au Niger s'estompait- ont largement contribué à l'étouffement de l'économie béninoise qui, comme signalé plus haut, est très sensible au contexte politique et socio-économique des pays de la sous-région.

Les effets conjugués des facteurs internes et externes de la crise ont engendré le ralentissement de la croissance économique, des déséquilibres financiers internes et externes, l'alourdissement du fardeau de la dette et l'aggravation des problèmes de l'emploi.

1.4.2 - Principales manifestations de la crise

En termes réels, le taux de croissance annuel moyen qui était de 5 % entre 1977 et 1980, est passé à 3 % entre 1981 et 1985, puis à presque 0 % (évolution stationnaire) de 1985 à 1987. Après une légère reprise (3 %) en 1988, ce taux est devenu négatif (-2,8 %) en 1989.

La reprise économique a été remarquable en 1 990 où le taux de croissance du PIB réel a été de 3,6 % contre une contraction de 2,8 % une année plus tôt. Cette reprise s'est poursuivie avec des taux de croissance de 4,9% en 1991, 4,2% en 1992, 3,2% en 1993 et 3,7% en 1994. Les estimations pour 1995 annoncent un taux de 4 % (cf. annexe n° ).

(27)

Les finances publiques ont entamé une forte détérioration dès 1983.

Le budget de fonctionnement qui enregistrait des excédents au cours de la deuxième moitié des années 70 a connu un déficit de 11 milliards de francs CFA, soit 2,5 %du PIS. Ce déficit s'est aggravé en 1984 (18, 1 milliards de francs CFA, soit 4 % du PIS). Cette détérioration des finances publiques s'est maintenue jusqu'en 1989 avec, comme conséquence, une forte accumulation des arriérés de paiements. Elle s'explique non seulement par une politique de dépenses publiques peu rigoureuses, mais également par la diminution rapide des recettes totales dont plus de la moitié provient des droits et taxes à l'importation (qui ont notamment connu une chute brutale de 25 % en 1989).

La crise n'a pas épargné le système bancaire dont les créances douteuses sur les agents économiques se sont fortement accrues, notamment ses créances sur l'Etat qui y puisait l'essentiel des ressources dont il avait besoin pour financer ses investissements d'infrastructures et pour constituer le capital des nombreuses entreprises publiques. Entre 1981 et 1984, les crédits à l'économie ont beaucoup progressé (60 %) et à fin 1984, les statistiques monétaires de la SCEAO signalaient que l'Etat béninois était passé de sa traditionnelle position de créditeur du système bancaire à une position de débiteur. Le système bancaire affichait un solde débiteur de 56,8 milliards de francs CFA dans les livres de la SCEAO en décembre 1989 . La situation était si sérieuse que les banques n'honoraient plus ni les

.

créances ni les chèques, perdant ainsi leur crédibilité aux yeux des

(28)

19

opérateurs économiques qui devaient alors effectuer leurs transactions soit en espèces, soit en recourant à l'intermédiation des établissements financiers installés dans les pays voisins.

S'agissant des opérations sur l'extérieur, le solde global de la balance des paiements a été régulièrement négatif, les pires résultats étant enregistrés en 1987 et en 1990 comme le montre le tableau n° 2 ci- dessous.

(29)

TABLEAU N

°

2 : Balance des Paiements du Bénin, 1985-1993 (Milliards de Francs CFA)

ANNEES 1985 1986 1987 1988

RUBRIQUES

Balance commerciale -12,8 -32,4 -29,1 -39,1

Services (nets) -34,9 -25,5 -23,2 -22,3

Transferts sans 27,9 27,6 24,4 24,3

contrepartie privés (nets)

Balance courante -19,8 -30,3 -27,9 -37,1 (dons non compris)

Dons officiels (nets) 13,1 12,0 17,6 21,6 Balance courante -6,7 -18,3 -10,3 -15,5 (dons compris)

Mouvements des -13,7 -11 ,3 -32,2 -0,5 capitaux (nets)

Balance globale -20,4 -29,6 -42,5 -16,0

Financement 20,4 29,6 42,5 16,0

dont:

Variat. A.E.N 6,2 -1 ,4 22,9 -5,9

Variation A.P 14,2 28,2 16,4 20,5

Financ. except. -- -- -- --

1989 1990 1991

-31 ,5 -38,3 -43,3 -19,8 -16,2 -13,2

25,0 23,5 24,8

-26,4 -31,0 -31,7

48,3 30,6 28,7

21,9 -0,4 -3,0

-10,3 16,8 23,1

11 ,6 16,4 20,1

-11 ,6 -16,4 -20,1 -30,5 -29,9 -32,0

-80,5 7,6 14,3

-- -- --

Sources : Rapport sur l'état de l'économie nationale : développements récents et perspectives, op. cit.

Notes : - Le signe ( *) indique des estimations - A.E.N

=

Avoirs extérieurs nets -A.P = Arriérés de paiements

1992 1993(*)

-48,2 -64,0 -20,8 -12,0 26,2 26,7

-42,8 -49,3

35,2 44,3

-7,6 -5,0

-5,6 18,5

-13,2 13,5

13,2 -13,5 -24,2 -25,1

--

--

-- 9,4

(30)

21

Cette mauvaise évolution de la balance des paiements est surtout due au déficit structurel de la balance commerciale, celle-ci souffrant d'une économie béninoise trop longtemps spécialisée dans l'exportation des produits agricoles non ou très peu transformés et dans l'importation de plusieurs biens de consommation courante, des biens intermédiaires et des biens d'équipement.

Du fait du lancement des trois grands projets industriels (pétrolier, cimentier et sucrier), l'encours de la dette extérieure a rapidement augmenté entre 1975 (89,4 millions de dollars des E.U) et 1980 (342 millions de dollars des E.U). En 1988, cet encours atteignait 70 %du PIB contre 48 % à fin 1 987. Ces trois projets étaient responsables de 63 % de l'encours et de plus de 85% des arriérés du service de la dette. Le service de la dette représentait 71 % des exportations de biens et services en 1 988 contre 48

%en 1987, 56 %en 1986 et 38 %en 1985.

En ce qui concerne les problèmes relatifs à l'emploi, il convient de noter que le Bureau International du Travail (B.I.T) avait estimé que 76% des travailleurs du secteur moderne de l'économie béninoise relevait de l'Etat en 1989 contre 80% en 1986. Le rapide accroissement de l'effectif des agents de l'Etat (de 20.000 en 1980 à près de 47.000 en 1986, soit un taux d'accroissement annuel moyen de 14,50 %) n'a pas répondu à une création de nouveaux emplois induite par une bonne santé économique. Les autorités béninoises appliquaient alors une politique de recrutement systématique de

(31)

tous les jeunes diplômés. La preuve en est d'ailleurs que le secteur privé n'a recruté que 11 % des 32.000 nouveaux emplois du secteur moderne créés dans la même période, un secteur qui connaissait alors un taux de croissance annuel moyen ne dépassant pas 5,4%.

Mais avec la crise et ses conséquences néfastes sur les finances publiques, l'Etat a bloqué dès 1986, le recrutement de nouveaux fonctionnaires ainsi que l'effet financier des avancements et promotions de ceux qui étaient en poste. Il s'est même vu obligé de fermer plusieurs entreprises publiques et de réduire l'effectif du personnel dans bien d'autres.

La dégradation du contexte économique a également engendré des suppressions d'emplois dans le secteur privé, soit par fermeture d'entreprises, soit par compression d'effectifs. Ainsi, toutes ces mesures prises ont sérieusement nui à la situation de l'emploi, avec ses perturbations sur la répartition des revenus au sein de la population.

C'est d'ailleurs au cours de cette période que le secteur informel déjà très dynamique a vu le nombre de ses actifs augmenter rapidement, ce qui lui confère bien ses attributs de "secteur-refuge" pour la survie dans une économie totalement malade de ses déséquilibres internes et externes.

Le diagnostic de cette situation a logiquement débouché sur la mise en oeuvre de mesures de restructuration et d'ajustement de l'économie négociées entre le Gouvernement et les Institutions de Bretton Woods.

(32)

23 1.4.3 - Les mesures d'ajustement structurel

En plus des tentatives de restructuration du secteur des entreprises publiques nationales et départementales (dont le nombre a été réduit en 1982 de 118 à 57), le Gouvernement béninois avait pris dès 1986/87, certaines mesures relativement sévères pensant ainsi venir à bout de la crise.

Outre l'assainissement des entreprises publiques (par la liquidation, la privatisation ou la restructuration) et la réduction des dépenses publiques (par la compression de l'effectif des agents de l'Etat, le blocage de l'effet financier des avancements et promotions, l'abattement des salaires et la gestion plus rigoureuse des finances publiques), les mesures prises visaient la restructuraton du système bancaire, une meilleure programmation des investissements, la suppression de certains monopoles jusque-là détenus par les entreprises d'Etat, la réorganisation de la "filière coton".

Malgré la volonté manifeste qui sous-tendait leur mise en oeuvre, ces mesures se sont révélées insuffisantes pour arrêter la crise, tellement les conséquences de celle-ci devenaient déjà profondes et structurelles, notamment par rapport à l'appareil productif. Cette situation a finalement décidé le Gouvernement à opter pour une réorientation de l'économie fondée sur la réduction du rôle de l'Etat et la réhabilitation de la loi du marché. Le programme d'ajustement structurel devenait ainsi incontournable pour tenter de remédier à la crise.

(33)

Le premier PAS a alors été signé en 1989 avec le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale avec, pour le moyen terme ( 1989- 1991), les principaux objectifs suivants :

- créer les conditions d'une relance durable de l'activité économique avec un taux de croissance réel de 3 % par an ;

- contenir le taux d'augmentation des prix et des coûts intérieurs pour rétablir ou améliorer la compétitivité globale de l'économie béninoise;

- accélérer le retour à une position viable de la balance des paiements en améliorant la situation des avoirs extérieurs.

Les mesures envisagées pour atteindre ces principaux objectifs macro- économiques renforçaient et complétaient celles précédemment entreprises en 1986/87. Elles portent sur :

-la réforme du secteur public pour redimensionner à la baisse, au profit du secteur privé, le rôle de l'Etat dans la vie économique ;

- la réforme des finances publiques pour rationaliser la gestion budgétaire et accroître les recettes par l'élargissement de l'assiette de l'impôt et le renforcement de l'administration fiscale ;

(34)

• .r

25

-la réforme du système bancaire par la liquidation des banques d'Etat en faillite et l'injection d'argent frais pour l'installation de nouvelles banques ;

- l'élaboraton d'un nouveau cadre réglémentaire et institutionnel plus incitatif pour la réhabilitation et la promotion de l'initiative privée. Un tel cadre devrait se traduire par une libéralisaton des politiques commerciales et sociales, un allègement des procédures administratives pour la création de nouvelles entreprises, une déréglementation du marché du travail, une révision du système tarifaire et l'adoption d'un nouveau code des investissements.

La mise en oeuvre de ces différentes mesures préconisées par le PAS a commencé au moment même où la crise économique s'était doublée d'une crise sociale et politique.

Dans ce contexte politique et social très défavorable, le 1er PAS n'a enregistré que quelques résultats notables au titre de sa première tranche annuelle. En effet, le déficit des transactions courantes a été réduit à 5 % du PIB contre un objectif initial de 9 % ; les avoirs extérieurs nets du système bancaire ont augmenté de 33 milliards de francs CFA, le taux d'inflation interne a été maintenu à un niveau modéré de 3 %.

L'essentiel des résultats n'avait donc pas été atteint, qu'il s'agisse de

(35)

la relance de l'activité économique, de l'assainissement des finances publiques ou de la réduction sensible des dettes intérieures et extérieures de l'Etat. Trois mois de salaires dus aux fonctionnaires au titre de 1988 n'avaient pas été payés jusqu'en 1990. Il fallait donc, pour éviter l'échec global du 1er PAS, soit renforcer les mesures d'ajustement préconisées, soit en élaborer de nouvelles.

Mais en février 1990, la "Conférence Nationale" a redéfini les nouveaux défis auxquels le Bénin devait faire face, en entérinant certaines mesures de ce premier PAS. Cette "Conférence Souveraine" demandait en effet entre autres, de :

- créer un cadre juridique et politique de liberté propre à garantir les droits de l'homme et à favoriser l'esprit d'entreprise ;

- améliorer les finances de l'Etat et assurer les dépenses de souveraineté ;

- assainir la gestion des entreprises publiques et renoncer au rôle prépondérant de l'Etat dans l'activité économique en levant toutes les entraves à l'initiative privée ;

- assurer la promotion des entreprises créées par les nationaux et attirer l'investissement étranger pour amorcer le décollage

(36)

27

économique, créer des emplois et encourager les exportations ;

- concevoir des stratégies cohérentes du développement national et réhabiliter l'infrastructure économique.

Le 2ème PAS(81 signé en juillet 1991 avec les institutions de Bretton Woods a repris à son compte ces défis relatifs à la restructuration de l'appareil productif en faveur du secteur privé. Les principaux objectifs du PAS Il sont :

- accélérer la croissance économique en vue de parvenir à un taux annuel moyen de 4 % pendant la période 1992-1 995 ;

- poursuivre la réduction des déséquilibres externes et internes en vue d'obtenir une balance des paiements viable en fin de programme ;

- améliorer la compétitivité extérieure de l'économie ;

- protéger les groupes vulnérables de la population affectée par le processus d'ajustement et réduire la pauvreté ;

- remettre en état les infrastructures sociales et matérielles et

181 Le 2ème PAS fait l'objet deux Facilités d'ajustement structurel octroyées par le FMI (l'une

pour 1991-1994 et l'autre pour 1992-1995) ainsi que d'un crédit d'ajustement structurel de la Banque Mondiale.

(37)

28

promouvoir le développement des ressources afin de faire bénéficier les plus défavorisés des fruits de la croissance économique.

Le démarrage du 2ème PAS a bénéficié d'un contexte politique et social relativement plus favorable puisque la "Conférence Nationale" venait de se tenir. Le taleau ci-après résume l'évolution du taux de croissance du PIB entre 1985 et 1992.

En 1992, le taux de croissance du PIS a été de 4,1 % pendant que le secteur primaire enregistrait un taux de croissance de 3,9% contre 5,9%

pour le secteur secondaire. Le regain de confiance des ménages et des autres agents économiques s'est traduit par une forte progression des dépôts bancaires (30,2 %), des transferts privés de l'extérieur et des avoirs extérieurs nets du système bancaire (49%). On a aussi noté une forte reprise du sous-secteur "bâtiments et travaux publics", la production du ciment ayant augmenté de 17,4 % et les importations de fer à béton de 26,8 %.

La production cotonnière a connu une baisse de 6 % en 1992, passant de 177.000 tonnes en 1990/91 à 167.000 tonnes en 1991 /92 ; mais cette baisse est surtout due à des conditions climatiques peu favorables. Dans le secteur des services, le Port Autonome de Cotonou, considéré comme l'un des "poumons" de l'économie béninoise, a connu un regain d'activités :son trafic d'importations a augmenté de près de 12 %entre 1991 et 1992 et de 26,5 % entre le premier trimestre 1992 et le premier trimestre 1993.

(38)

31

PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE

La présente étude ne se préoccupe pas de cette question très controversée de la pertinence des PAS. Ces programmes étant déjà en place au Bénin, discuter aujourd'hui de leur pertinence reviendrait à faire une sorte d'évaluation ou d'étude de leur impact réel sur l'évolution économique et sociale du pays. Ainsi, il faudrait identifier de solides indicateurs économiques et sociaux qui soient facilement mesurables en tout temps et dont les niveaux d'évolution avant PAS et après PAS pourront être comparés. Ceci suppose que "partisans" et "adversaires" du PAS excluent toute susceptibilité philosophique ou politique et s'entendent, entre autres, sur le temps minimum qui se sera écoulé entre le début de la mise en oeuvre des mesures d'ajustement et le démarrage de l'étude d'impact. Bien entendu, une telle étude sort du cadre de la présente réflexion.

Il ressort de la littérature que le concept de l'ouverture économique qui n'est d'ailleurs pas né avec les PAS, a toujours préoccupé les économistes et même les hommes politiques. Le recours à ce concept est quasi systématique dans les débats internationaux sur les échanges commerciaux et l'évolution de l'économie mondiale. Les travaux de !"'Uruguay Round"

récemment sanctionnés par la création de I'OMC, en lieu et place du GATT, participent bien de ces débats. Les critiques favorables ou opposées à l'émergence ou à l'éclatement des blocs commerciaux sont presque toujours

(39)

formulées en fonction de tel avantage ou de tel inconvénient attribué à tort ou à raison à l'ouverture économique.

D'une façon plus insistante depuis ces dernières années, les économies africaines -notamment celles situées au Sud du Sahara- sont très fortement

"encouragées" par les partenaires occidentaux à s'ouvrir au reste du monde afin d'acquérir la technologie, attirer les capitaux et améliorer leur compétitivité, toutes choses présentées comme indispensables pour garantir la croissance en vue d'un développement durable.

Les PAS passent pour le meilleur véhicule emprunté par cet

"encouragement" généralisé et quasi systématique. N'est-ce pas ce que traduit la position des pays du Nord et des principales organisations internationales qui font désormais du PAS et surtout de l'ouverture économique et politique (libéralisme économique et pluralisme politique) les nouvelles conditionnalités pour l'octroi de leur aide au développement?

Parce qu'ils sont très dépendants de cette aide, les pays récipiendaires recherchent l'ouverture tous azimuts de leurs économies, négligeant d'ailleurs souvent certaines précautions qu'exigerait telle spécificité structurelle de l'économie nationale ou tel environnement régional ou international. Quand on connaît surtout la tendance générale à la baisse des enveloppes financières des programmes d'aide au développement (en raison aussi de certaines difficultés économiques et sociales dans les pays

(40)

. 33

. -.

donateurs), on peut mieux comprendre, sans même présumer de l'efficience de ces programmes, pourquoi les pays récipiendaires se doivent de rechercher rapidement les meilleures conditions d'optimisation des dits programmes ; ceux-ci étant destinés, en principe, à soutenir la croissance économique et à ouvrir ainsi la voie vers un développement économique et social durable.

La présente étude repose sur l'hypothèse fondamentale que les performances d'une économie ne dépendent pas seulement de la nature ni de l'envergure des politiques ou stratégies adoptées, mais également et surtout du degré de son ouverture sur le reste du monde. Il est bien entendu par ailleurs que le niveau d'ouverture atteint par une économie peut être vu comme un résultat des politiques adoptées.

On considère que l'économie béninoise a toujours été ouverte sur le reste du monde, même au cours de la période ( 197 4-1989) où elle a été marquée par une prédominance de l'Etat et une gestion dirigiste. Dans son étude sur l'ouverture de 95 économies en développement, DOLLAR (1992) classe d'ailleurs le Bénin dans le second quartile des pays les plus ouverts, une position meilleure à celle de la Côte-d'Ivoire, du Sénégal et du Gabon, classés dans le troisième quartile et davantage meilleure à celle du Zaïre, de la Zambie, du Libéria, du Ghana et même du Nigéria classés, eux, dans le

(41)

quatrième quartile19).

La littérature évoque un certain nombre de travaux relatifs à l'influence de l'ouverture ou de la libéralisation sur l'évolution économique. Ces travaux dont plusieurs concernent les pays en développement, présentent souvent un caractère très général et globalisant, en ce sens qu'ils ne constituent pas des études de cas d'économies nationales prises individuellement.

En particulier, il n'existe pas encore d'étude spécifique sur les caractéristiques et les mesures de l'ouverture de l'économie béninoise, encore moins sur les relations entre cette ouverture et la croissance économique.

L'objectif de la présente étude est de vérifier si, de par l'évolution de sa structure d'ensemble et de ses performances, l'économie béninoise a été ou non influencée par son ouverture sur le reste du monde. Il s'agit de répondre à la question essentielle suivante : comment et avec quelle intensité cette économie a bénéficié de son ouverture sur l'extérieur. La démarche qui est suivie permet de vérifier la nature et l'intensité de la corrélation existant entre l'ouverture et la croissance économique au Bénin. Avant de rechercher cette corrélation, il conviendrait de circonscrire le cadre théorique de l'étude en procédant à une brève revue de la littérature.

191 D. DOLLAR, "Outward-oriented developing economies real/y do grow more rapidly: Evidence from 95 LDCs, 19 76-1985" in Economie Development and Cultural Change, Vol. 40, N° 3, April

1992.

(42)

35

CHAPITRE Il

REVUE DE LA LITTERATURE

Ce chapitre passe en revue quelques travaux réalisés sur le sujet de la présente étude. Il aborde donc le concept de l'ouverture économique et évoque quelques méthodes d'investigation de ses liens avec les performances économiques.

2.1 - DU CONCEPT DE L'OUVERTURE ECONOMIQUE

Une économie ouverte sur l'extérieur est en principe une économie qui fonctionne suivant une politique de libre-échange ou, ce qui revient au même, dans un régime commercial neutre. Or, en la matière, la neutralité signifie que les incitations sont indifférentes entre faire épargner une unité de taux de change par l'import-substitution et faire gagner la même unité par les exportations(10). C'est ce régime de neutralité commerciale que BHAGWATTI ( 1 986) désigne par le concept de "promotion des exportations neutre ou sans biais" qui serait < <simplement une politique telle que dans l'ensemble, le taux de change effectif pour les exportations (TC Ex) n'est guère différent de celui des importations (TCEm), de sorte que TC Ex est à peu

1101

A. HARRISON, "Openess and Growth :A time series, cross-country analysis for developing countries", Policy Research Working Papers Series, N°809, World Bank, November 1991, p.3.

(43)

près égal à TCEm

> >(

11). BHAGWATTI distingue ce concept de celui d"'exportations biaisées" ou de "poussée des exportations" qu'il définit comme une politique où les incitations à produire des biens exportables l'emportent sur celles qui favorisent les biens importables.

Selon la théorie néoclassique des échanges et de la croissance, seule une stratégie d'ouverture sur l'extérieur soutenue par des réformes commerciales respectueuses de la loi du marché peut dynamiser une économie et lui garantir une croissance durable. Il faut donc, au nom de cette théorie, combattre toutes formes d'intervention étatique fondées sur un développement autocentré et sur la substitution aux importations. Pour les théoriciens néoclassiques en effet, de telles mesures sont nécessairement sources de distorsions, de gaspillage de ressources, d'inefficacité et de stagnation, sinon de décroissance. Il faut préciser que cette vision du phénomène de la croissance repose fondamentalement sur l'existence d'un environnement économique caractérisé par la concurrence parfaite. Cette vision est si influente dans l'analyse économique contemporaine que toute expérience de forte croissance, surtout lorsqu'elle est de longue durée, est presque automatiquement attribuée à l'ouverture de l'économie concernée sur le reste du monde, ainsi qu'à l'application de réformes commerciales fondées sur la dynamique du marché(12).

1111 J. BHAGWA TT/, "Rethinking Trade Strategy", in John P. LEWIS and Valeriana KALLAB, Ed.,

Development Strategies Reconsidered, U. S. Third World Po licy Perspectives, N° 5, 1986, Overseas Development Council, Washington, D.C, pp.92-93.

1121 On ne doit toutefois pas oublier que des économies socialistes ont connu une forte

croissance au cours d'une certaine période de leur histoire.

(44)

37

C'est ainsi que pendant longtemps, des économistes ont largement expliqué les bonnes performances économiques des pays de l'Asie du Sud- Est par l'existence dans ces économies, de marchés concurrentiels du travail, du capital et des biens et services. Les études de cas menées sur ces économies ont permis à ces chercheurs et analystes d'évoquer une longue liste d'avantages liés aux politiques d'ouverture et de libéralisation des échanges commerciaux [BALASSA, (1979) ; BHAGWATTI, (1978);

KRUEGER, (1978) ; de MELO et ROBINSON, (1990)].

Mais

c'est

Rudiger DORNBUSCH (1992) qui présente une bonne synthèse de ces avantages lorsqu'il écrit que les canaux par lesquels la libéralisation du commerce pourrait s'avérer bénéfique sont généralement les suivants : une meilleure allocation des ressources en fonction du coût marginal social et du bénéfice marginal social ; l'accès à de meilleures technologies ainsi qu'à de meilleurs inputs et biens intermédiaires ; une économie plus apte à tirer avantage des économies d'échelle et d'un plus vaste marché ; un marché intérieur plus compétitif ; la disponibilité d' externalités (tel que le transfert du savoir-faire) favorables à la croissance

; une impulsion favorable à l'industrie qui peut engendrer un environnement schumpétérien spécialement induitif de la croissance(13).

113) R. DORNBUSCH, "The case for Liberalization in Developing Countries ", in The Journal of Economie Perspectives, Vol. N° 1, 1992, pp. 73-74.

(45)

Si tous les canaux ou toutes les possibilités ainsi évoqués sont favorables à la croissance économique dans tous les pays sans distinction de niveau de développement, ils le seraient davantage dans ceux en développement généralement reconnus pour l'utilisation inefficiente qu'ils font des ressources et des capacités productives et pour des politiques de taux de change peu réalistes.

En effet, dans la mesure où les exportations provoquent une augmentation de la production nationale plus rapide que celle due à l'import- substitution, on peut s'attendre à ce que l'effet indirect de l'accroissement des exportations soit, lui aussi, plus grand dans les pays où les ressources ne sont pas pleinement utilisées (BALASSA, 1979)(14). Si par ailleurs, une meilleure allocation des ressources peut faire économiser des capitaux, ceux- ci peuvent, à leur tour, contribuer à accroître la production par la création de nouveaux emplois (et donc de nouveaux canaux de redistribution des revenus) dans des pays où le chômage et/ou le sous-emploi sévissent.

S'agissant de la politique des taux de change, sa libéralisation va certainement faciliter l'importation des biens intermédiaires et des biens d'équipement, ce qui, en retour contribuera à la croissance de l'économie.

1141 B. BALASSA, "Export lncentives and Export Performance in Developing Countries : A

Comparative Analysis ", in Staff Working Paper, N° 313, January 19 79, World Bank, Washington D.C, p. 22.

(46)

39

On remarque donc que sur un plan purement théorique, aussi bien les néoclassiques (pour qui une meilleure allocation des ressources a un grand impact positif sur la croissance économique) que les partisans des modèles de développement à "deux déficits" (pour qui une réduction du déficit en ressources extérieures influence très positivement la croissance économique) sont favorables à l'ouverture économique et à la libéralisation des échanges, ce qu'ils ne manquent d'ailleurs pas de recommander aux pays en développement. Mais cette position n'est pas partagée par tout le monde.

Pour les économistes marxistes ou néo-marxistes, promouvoir l'ouverture et la libéralisation des échanges, c'est encourager les pays les moins développés à accepter d'être exploités par les économies occidentales avancées. Un autre courant de pensée, qui ne se réclame d'aucune idéologie ou philosophie précise, considère que les politiques d'ouverture ne peuvent pas aider les économies africaines (dont la fragilité et la précarité sont bien connues) à se mettre sur le sentier d'une croissance durable115l. Ce raisonnement s'appuie sur le fait que pour devenir ce qu'elles sont aujourd'hui, les économies occidentales avaient longtemps protégé leurs secteurs agricoles et leurs jeunes industries par diverses mesures tarifaires et non-tarifaires. Il s'agissait pour ces économies de se préserver contre la concurrence internationale jusqu'à ce que tous les secteurs concernés atteignent un niveau suffisant de maturité et d'articulation interne.

1161 La Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique (C.E.AJ peut être citée comme

appartenant à ce courant de pensée (cf. CARPASJ.

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