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L’objectif de ce projet consistait à évaluer l’efficacité de la lutte biologique contre le tarsonème du fraisier à l’aide d’acariens prédateurs en conditions réelles de champ au Québec. Ceci avait pour but de trouver une solution de remplacement à l’endosulfan, pesticide maintenant interdit depuis 2016. L’efficacité des prédateurs N. cucumeris, N. fallacis et A. andersoni a donc été évaluée dans des fraisières commerciales de la région de Québec et de Trois-Rivières en 2016 et 2017.

La première hypothèse de recherche de ce projet, énonçant que N. cucumeris permet d’obtenir un bon contrôle du tarsonème en conditions de champ, a été partiellement infirmée. En effet, les résultats de nos essais en 2016 démontrent que ce prédateur offre une bonne efficacité au champ, mais que les quantités à introduire pour obtenir ce niveau de contrôle le rendent beaucoup trop dispendieux pour une utilisation économiquement viable par les producteurs. De plus, ce prédateur s’est montré sensible aux températures froides, le rendant moins efficace en début et en fin de saison. Ceci s’avère problématique, sachant que le tarsonème se développe bien dans ces conditions. Comme N. cucumeris ne survit pas aux hivers québécois, cela ne permet pas l’établissement d’une population de prédateurs au fil des années, ce qui aurait permis un meilleur contrôle du tarsonème et un amortissement des coûts. Lorsqu’un plafond de coût fût fixé, aucun effet n’a été détecté dans les conditions expérimentées. Pour ces raisons, N. cucumeris ne s’avère pas un moyen de contrôle économiquement rentable du tarsonème au champ dans les conditions actuelles.

La deuxième hypothèse, affirmant que N. fallacis démontre une adaptation supérieure aux conditions de champ du Québec et un contrôle plus rapide du tarsonème que N. cucumeris, n’a pas pu être confirmée ou infirmée. Tout d’abord, ce prédateur semble très bien adapté aux conditions de fraisières du Québec. Il a d’ailleurs été un des phytoséiides les plus retrouvés et identifiés durant les deux années de ce projet. Toutefois, aucun effet de ce prédateur sur le tarsonème n’a pu été détecté dans les conditions expérimentées en 2017. Comme ce prédateur n’a été évalué qu’une seule année, des recherches supplémentaires seraient nécessaires afin de valider son efficacité réelle en champ. En effet, comme N. fallacis est très mobile et démontre une préférence pour les tétranyques, il est possible qu’il puisse préférer se déplacer à la recherche de proies plus accessibles, plutôt que chercher la présence de tarsonèmes bien cachés dans les plants.

La troisième hypothèse, postulant que les acariens prédateurs permettent un contrôle supérieur des tétranyques et des thrips par rapport au témoin non traité, n’a pas pu être vérifiée en raison de la très faible présence de ces ravageurs au champ pendant les deux années. Toutefois, les décomptes destinés au dépistage de ces deux ravageurs ont permis de quantifier la présence parfois importante de tarsonèmes et de phytoséiides sur les fruits. À notre connaissance, ceci constitue une première dans

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la littérature scientifique. De plus, l’échantillonnage simultané de fruits, jeunes feuilles et vieilles feuilles a permis de mieux connaître la répartition spatiale des prédateurs phytoséiides sur le plant. L’identification des prédateurs a également mené à la découverte d’une possible nouvelle espèce de phytoséiide, Neoseiulus sp. nr callunae. Bien qu’une investigation plus poussée par un taxonomiste spécialiste de phytoséiides soit nécessaire avant de conclure quoi que ce soit sur cette espèce, elle mérite qu’on y porte attention vu sa présence importante sur l’une des fermes.

La quatrième hypothèse, voulant que les acariens phytoséiides permettent d’obtenir une qualité et un rendement en fruit supérieurs au témoin non traité, n’a pu être que partiellement confirmée. En effet, aucune différence n’a été constatée entre les traitements pour toutes les catégories de rendement. Il est fort possible que les introductions effectuées en juin ne laissent pas assez de temps avant la récolte pour permettre de voir un effet sur le rendement de l’année en cours. Toutefois, l’effet du traitement semble beaucoup plus marqué la deuxième année, où le rendement commercialisable et le poids moyen des fruits du traitement N. cucumeris étaient supérieurs au témoin. Cependant, le peu de répétitions disponibles et l’absence des données de rendement 2016 comme référentiel rendent la généralisation des résultats délicate. De plus, comme les rendements n’ont été mesurés que sur une seule année et une seule ferme en 2017, les résultats pourraient être différents sous d’autres conditions météorologiques.

Finalement, le dernier objectif spécifique consistait à mieux comprendre la dynamique de population du tarsonème du fraisier sous notre climat. Bien qu’aucune hypothèse n’ait pu être posée pour cet objectif, le suivi des populations au champ a permis la validation de faits connus, tels son caractère très prolifique et la grande proportion de femelles (93%). Ce projet a également permis de constater des faits moins connus, comme sa grande difficulté de détection en début de saison, de même que son moment de sortie graduelle et imprévisible de la couronne des plants. Ceci complique grandement son estimation au champ et la détermination du moment optimal de traitement, lorsque nécessaire. De plus, sa présence tardive en saison (jusqu’au 29 novembre) dans les jeunes feuilles a été une grande surprise, car aucune mention aussi tardive n’avait encore été faite dans la littérature scientifique. Ceci soulève donc des questionnements quant à sa persistance dans les jeunes feuilles dans des environnements plus chauds, comme sous les couvertures hivernales ou dans des régions plus au sud, comme la Montérégie.

Dès le début du projet, il a été possible de constater le peu de littérature scientifique existante sur le tarsonème du fraisier. Ainsi, beaucoup de nos apprentissages se sont faits sur le terrain, amenant du même coup son lot d’inconvénients. Il est donc évident que des aspects de ce projet auraient été

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différents si certains faits avaient été connus auparavant. Tout d’abord, la très grande variabilité dans la distribution du tarsonème du fraisier a été un des plus grands défis de ce projet. Même en modifiant notre dispositif expérimental, la variabilité entre les plants est demeurée et ceci a fait en sorte que peu de différences significatives ont pu être détectées. Les futures recherches sur le tarsonème devraient prendre en considération ce facteur. Ainsi, le dispositif expérimental ainsi que le nombre de répétitions devraient être ajustés en conséquence. Un autre problème a été l’impossibilité de connaître la pression initiale d’un plant sans en effectuer l’échantillonnage destructif. Il est donc très difficile de savoir si les parcelles sont équivalentes, surtout en début de saison lorsque les tarsonèmes sont encore cachés dans le cœur des plants. Cela peut évidemment influencer l’efficacité des traitements effectués par la suite, surtout en lutte biologique où le ratio prédateur-proie est très important. Il est donc impératif que les futurs essais soient réalisés en introduisant un nombre connu de tarsonèmes afin de débuter l’essai avec une pression similaire. Le décompte des tarsonèmes sous stéréomicroscope a été un élément très limitant de ce projet. Cette tâche minutieuse nécessitant beaucoup de temps, il était impossible de suivre plus de champs ou de parcelles, ce qui aurait pu diminuer la variabilité ou encore, donner une représentation plus claire de la dynamique au champ. Ainsi, la mise en place d’un moyen rapide et efficace de détection et de décompte serait essentielle pour l’avenir.

Étudier la lutte biologique en champ s’avère très difficile, car beaucoup de facteurs externes, tels que la météo, la régie de culture et les densités de populations du ravageur, peuvent influencer les résultats et masquer l’effet des traitements. Aussi, comme les résultats de 2016 ont entraîné des changements dans la méthodologie de 2017, les essais n’ont pu être répétés qu’une seule année. Il est donc possible que les conclusions aient été différentes sous d’autres conditions climatiques ou expérimentales. De plus, comme une seule introduction de prédateurs a été effectuée en 2017, des températures froides ou une synchronisation non optimale du traitement pourraient avoir eu des répercussions sur le reste de l’essai. Dans le futur, il est donc indispensable de faire plus d’essais préliminaires en conditions contrôlées avant la phase en champs commerciaux afin de valider certains paramètres, comme les doses d’introduction des prédateurs.

Les prochaines études en lutte biologique contre le tarsonème du fraisier devraient considérer certains facteurs. Tout d’abord, travailler avec les acariens phytoséiides apporte son lot de défis. Ils sont très mobiles et arrivent à se faufiler dans de très petits espaces, malgré toutes les dispositions prises. Une considération encore plus grande devrait être portée pour éviter la contamination entre les traitements. Nos essais ont également permis de constater que les lâchers de fin de printemps sont beaucoup trop

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risqués sous le climat du Québec. En effet, des nuits inhabituellement froides en juin ont affecté les introductions lors des deux années du projet. Les prochains essais devraient donc explorer d’autres stratégies, comme des introductions sous les couvertures hivernales. De plus, pour une utilisation en champ, il apparaît essentiel d’utiliser des prédateurs très bien adaptés aux températures froides pour obtenir une bonne efficacité.

En somme, le tarsonème demeure un problème très complexe et un réel casse-tête pour les producteurs et les conseillers. Bien que ce ravageur soit difficile à étudier, il est impératif de poursuivre les recherches afin de mieux le comprendre et ultimement, mieux le contrôler. Par le fait même, davantage de recherches et de ressources en acarologie seraient nécessaires au Québec. Ce domaine d’étude, quelque peu négligé, gagnerait à être développé davantage. Finalement, bien que les acariens phytoséiides aient démontré une efficacité insuffisante lors de ce projet, il est possible que d’autres stratégies d’introduction fonctionnent mieux. C’est pourquoi la recherche doit se poursuivre dans l’avenir afin d’offrir une alternative ou un complément à la lutte chimique actuellement utilisée.

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