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La démocratisation du gouvernement tibétain en exil n’a pas été initiée démocratiquement, mais par le haut, par le dalaï-lama, symbole même du pouvoir autoritaire. Le défi de cette démocratisation était donc de redescendre vers le peuple afin de l'engager dans la politique de l'exil. Cette volonté d’inclusion et de libéralisation politique des préférences de la population tibétaine s’est heurtée aux contraintes uniques d’un gouvernement de l’exil :

1. Orienter les préférences de la population afin d’assurer l’unité nationale malgré l’opposition importante face à la politique officielle relativement à la question du statut du Tibet. Le retour au pays d’origine restant l’objectif fondamental du gouvernement en exil, l’unité nationale paraît à la fois prioritaire et contradictoire face aux efforts de démocratisation des institutions de l’exil.

2. Démocratiser des institutions politiques qui ne gouvernent sur aucun territoire de jure. Cette problématique renvoie au défi du suffrage populaire et à la légitimité démocratique d’un gouvernement qui ne peut prendre le pouls de la majorité de sa population, encore en Chine ou habitant dans des pays qui bloquent les initiatives politiques du gouvernement tibétain en exil. De plus, le gouvernement en exil représente majoritairement les intérêts et préoccupations des Tibétains exilés en Inde, alors que la diaspora s’étend au-delà de ce pays.

3. L’ambiguïté de la volonté démocratique du gouvernement tibétain en exil : est-elle une fin en soi ou sert-elle les intérêts politiques du gouvernement en exil en accroissant la légitimité de ses institutions aux yeux de la communauté internationale afin d’accroître ses chances de survie en exil et d’un retour au pays natal ?

En ce sens, à la lumière de cette analyse, on peut constater que l’inclusion du régime a précédé sa libéralisation, qui reste davantage aujourd’hui problématique. Le danger de ce modèle de transition démocratique est, comme le mentionne Dahl, que les opposants politiques perçoivent leur adversaire comme une menace pour leur maintien et pour l’intérêt de la nation. Étendre la participation politique à l’ensemble d’une population sans avoir cultivé l’art de la contestation publique peut en ce sens conduire à une hégémonie du groupe dominant, qui n’accepte pas le jeu de la compétition politique. En ce sens, cette forme de démocratisation est moins favorable que celle qui commence par une libéralisation du régime politique (Dahl, 1989: 203).

Il est possible de questionner la pertinence des indicateurs de Dahl afin de mesurer le degré de

polyarchie ou de démocratie d’un État. En effet, bien souvent les indicateurs quantitatifs du degré de

régime politique et de la culture tibétaine. Ainsi bien souvent les indicateurs n’ont pu refléter les subtiles transformations politiques durant la période d’étude. Une analyse strictement qualitative aurait permis une plus grande finesse dans l’analyse de la question de recherche. Cependant, les indicateurs quantitatifs, utilisé en Occident dans l’évaluation du degré de démocratisation d’un État, permettent cependant d’évaluer à la lumière des critères usuels le statut démocratique du gouvernement tibétain en exil.

De plus, en guise de conclusion à notre analyse et d’évaluation synthétique de notre problématique de départ, on peut dire que le gouvernement tibétain en exil se démocratise depuis 1991 sur le plan institutionnel, répondant relativement positivement ainsi aux exigences des démocraties occidentales. Cependant, l’absence de système multipartite, proportionnel et de suffrage de la population tibétaine en Chine, la démocratie tibétaine de l’exil reste fragile, voire superficielle, comme si elle s’articulait dans une volonté plus fondamentale de servir les intérêts liés à l’accroissement de la légitimité du gouvernement tibétain en exil, tant par rapport à un maintien qu’à un retour possible au pays d’origine. Dans cette perspective, il est plus facile de comprendre pourquoi il semble encore si difficile de libéraliser le débat politique, puisqu’un certain discours dissident risque d’affaiblir la légitimité du gouvernement en exil. En ce sens, la question de la sécularisation de la politique tibétaine nous semble un des facteurs les plus importants pouvant contribuer à la démocratisation des institutions politiques de l’exil. Suite au retrait du dalaï-lama de la gouvernance tibétaine, il est possible de penser que la libéralisation politique sera accrue, au risque d’un désengagement politique de la communauté tibétaine, dont les principaux motifs d’engagements s’effritent progressivement, à savoir le respect de la volonté démocratique du dalaï-lama et l’espoir d’un retour au Tibet. Ainsi la démocratisation des institutions politiques tibétaines semble progresser, mais des modifications importantes doivent encore être effectuées avant de pouvoir affirmer qu’il s’agit d’un régime politique démocratique.

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Glossaire

Chitues : Les Chitues sont les députés de l'Assemblée du peuple tibétain du gouvernement tibétain

en exil.

chos srid gnyis’brel : Principe de l’alliance des pouvoirs temporel et spirituel dont l’origine remonte

au moins à la royauté sacrée sous l’Empire (VIIe-IXe siècle). L’idée était alors que la loi religieuse était plus importante que la loi politique, mais qu’ils formaient ensemble une alliance. Le chef de cette alliance était l’empereur, considéré comme le « roi selon le dharma » (chos rgyal), modèle inspiré du roi protecteur du bouddhisme indien Chakravartin (Ishihama, 2005). Ce principe a été repris par le gouvernement tibétain (le Ganden Phodrang) à partir de son institution en 1642.

cho-yon : Dans cette relation appelée chöyön (mchod yon), le maître spirituel tibétain donne non

seulement enseignements et initiations au monarque, son disciple et bienfaiteur, mais aussi célèbre des rites destinés à lui transmettre certains pouvoirs ésotériques. En échange, le monarque assume le rôle de protecteur de la doctrine ; il accorde son soutien matériel au hiérarque et exerce une protection politique et militaire à son égard. Cette relation devint pour les Tibétains le modèle idéal de relation entre les maîtres spirituels tibétains et les souverains étrangers puissants, généralement mongols ou mandchous. Il leur permit même, dans le cadre de la domination mongole, de continuer à s'administrer (Buffetrile, 2012). La première relation entre un précepteur et un protecteur fut établi en 1278 entre Phagpa et Kubilaï Khan. Cette relation s'est répétée en 1578, entre Altan Khan et Sonam Gyatso. Altan Khan invite ce dernier à se rendre dans ce qui est aujourd'hui la Mongolie intérieure. Lors de cette rencontre un échange de titres a lieu : Altan khan confère au religieux tibétain le titre de dalaï-lama (« Maître vaste comme l'océan ») et lui-même reçoit celui de « Roi de la doctrine », chögyel

(chos rgyal). Cette rencontre signe la conversion officielle au bouddhisme guélougpa d'Altan

Khan et de son peuple.

Gaden Phodrang : Le Ganden Phodrang est le nom du gouvernement tibétain, vient du nom de la

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