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3. Problématique et hypothèse

6.5 Conclusion et perspectives futures

Dans notre travail nous avons également considéré le tempérament de l’enfant et la satisfaction conjugale du couple co-parental. En effet, de nombreux travaux (Favez et al., 2009, Allen et al., 2008) ont montré que ces deux variables sont liées aux relations familiales.

Plus spécifiquement, Favez et al. (2006) ont mis en évidence que le tempérament de l’enfant est lié à l’alliance familiale. Plus spécifiquement, plus le tempérament de l’enfant est difficile, moins l’alliance familiale est coopérative. Les résultats que nous avons obtenu indiquent que le tempérament de l’enfant n’est pas lié à l’alliance familiale de la 3ème partie du LTP, sauf pour la dimension de la sociabilité décrite par le père. En effet, la sociabilité de l’enfant décrite par le père corrèle tendanciellement négativement avec l’alliance familiale. Cette unique relation entre le tempérament de l’enfant et l’alliance familiale montre que plus les enfants sont décrits par leurs pères comme fortement sociables, plus le niveau de collaboration à trois est bas. Ce lien négatif s’explique par le fait que certains items sur la sociabilité de l’enfant du questionnaire marchent à l’inverse et ceci pose des problèmes pour l’interprétation du score de cette dimension. Plus précisément, certains items qui sont bas en sociabilité peuvent être interprétés comme élevés en autonomie de l’enfant. Pour cette raison, un score bas en sociabilité risque de ne pas se référer forcement à un comportement difficile de l’enfant en sociabilité, mais au contraire reflète une majeure autonomie de l’enfant. Malgré que ce résultat reste difficilement interprétable, il nous laisse tout de même supposer que l’alliance familiale outre à être liée en partie à la mentalisation des parents pourrait être en lien avec des caractéristiques sociales de l’enfant. Ceci suggère que la capacité d’interagir à trois est un aspect complexe de la famille.

Ensuite, nous avons trouvé des relations significatives entre la satisfaction de couple et la fonction réflexive inter-parentale des deux parents. Ce lien est fort et positif et indique que

plus les mères et les pères sont satisfaits de leur couple, plus leur niveau de FR inter-parentale, ainsi que celui du conjoint est élevé. En effet, l’étude menée par Allen et al. (2008) suggère que le stress au sein du couple est lié à une capacité de mentalisation plus basse.

Ainsi, il est nécessaire de prendre en compte cette relation entre la satisfaction conjugale et la FR inter-parentale car elle pourrait influencer le lien entre la FR inter-parentale et l’alliance familiale. Par ailleurs, la mesure de la satisfaction conjugale des mères et des pères corrèle tendanciellement avec l’alliance familiale lors de la 3ème partie du LTP. Ceci signifie que plus la satisfaction conjugale des pères et des mères est importante, plus le niveau de collaboration à trois est élevé. En effet, Favez et al. (2009) suggèrent que le conflit conjugal influence négativement le fonctionnement des relations au sein de la famille.

Par conséquent, ces résultats supplémentaires apportent des compléments intéressants à notre recherche. L’ensemble des résultats préliminaires que nous avons obtenu peut être résumé dans le modèle suivant.

Tempérament Enfant

Fonction Réflexive Alliance Familiale

Satisfaction Conjugale Figure 6. Le modèle des quatre variables.

Pour un futur approfondissement, il serait intéressant de tester ce modèle évaluant les liens entre la fonction réflexive, l’alliance familiale, le tempérament de l’enfant et la satisfaction conjugale à travers une analyse à équations structurales. Cette nouvelle forme de recherche pourrait expliquer les influences réciproques entre ces quatre variables. Ce modèle structural pourrait permettre de confirmer les résultats préliminaires que nous avons obtenus et vérifier si les relations entre ces quatre variables sont significatives. Pour comprendre ces relations il faudrait ajouter une mesure objective du tempérament de l’enfant afin d’obtenir une mesure qui ne se base pas seulement sur les représentations des parents. De manière générale, pour faire cela il faudrait également augmenter la taille de l’échantillon afin de pouvoir généraliser les résultats à une population plus large.

En conclusion, les résultats préliminaires que nous avons obtenu se révèlent être une porte d’accès à des voies d’étude futures sur la mentalisation au sein de la famille et, en particulier, sur le lien entre la mentalisation des deux parents et les interactions familiales entre la mère, le père et l’enfant. Ce lien pourrait ouvrir des implications théoriques et pratiques importantes dans le domaine de la famille.

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8. Annexes

Annexe A : Protocole d’entretien du Family Constellation Interview (FaCI, version 1.2)

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