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Le scénario présenté dans ce chapitre constitue des images volontairement synthétiques et simplifiées d’un modèle proposé.

L’introduction de moyens afin de faciliter la communication entre les acteurs donnera au produit fini plus de sens. Des négociations continues entre partenaires concernés mettront à jour le projet-objet au vu de nouvelles données.

En transformant les conditions d’exploitation des informations et des connaissances dans l’organisation, la diffusion des TIC peut directement affecter l’efficacité relative des mécanismes de coordination en place, voire générer l’émergence de nouvelles formes de coordination.424 Dans ce cadre, les TIC ne représentent plus seulement des moyens de coordonner les activités, mais également des leviers importants du changement organisationnel.425

Ainsi, la mise en place d'un plan de communication permettrait d'animer le projet, par exemple au travers :

−−−− l'utilisation d'un tableau de bord de pilotage, présentant graphiquement les statistiques du projet, permettant aux intervenants du projet de prendre des décisions réfléchies et appuyées.

−−−− un rapport d'avancement permettant à tous les acteurs du projet d'être informé des actions en cours et achevées.

La mise en place d’un système d'information repose sur un enchaînement logique de phases. La phase 1 (chapitre cinq) et la phase 2 consistent en l’analyse des besoins et la conception du système. La phase qui restera à réaliser est l’expérimentation et la validation du système.

424 CABY L. et al. (1999). op. cit.

BENGHOZI Jean-Pierre. (2002). Technologie et organisation, le hasard et la nécessité. Annales des télécommunications.

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169 Ensuite, nous examinerons comment nous pourrons actualiser ces visées et ces principes, en les ajustant dans la pratique en fonction des conditions concrètes dans lesquelles s’effectuera leur mise en œuvre.

Ce travail d’ajustement pourrait d’ailleurs conduire à une reformulation voire une modification sensible des visées et des principes initiaux.

1. Les procédés et le contenu du système interactif :

Les progrès dans les sciences du bâtiment et dans les procédures, les outils et les méthodes de conception dans les autres domaines technologiques et scientifiques ont entrainé une plus grande complexification du projet architectural. Le nombre de variables a augmenté de manière vertigineuse et a poussé certains chercheurs (…) à élaborer des méthodes de conception en vue d’assister l’architecte et de l’aider à résoudre tous les problèmes inhérents à la conception.

Si on ajoute toutes les études sur les matériaux, les techniques de construction, les économies d’énergies, la maîtrise des coûts, etc, on se retrouve en présence d’un conglomérat de théorisations éloignées les unes des autres et qui ne sont pas régies par un paradigme commun permettant d’asseoir une théorie unificatrice de l’architecture.426

Nous sommes conscients de l’importance de l’intégration de variables souvent conflictuelles dans le projet. Car l’assimilation d’une conception est souvent générée pas un enchevêtrement complexe de paramètres.

A travers un modèle de conception intégré, on tentera d’apporter une réponse au souci de l’architecte d’appréhender son projet dans sa totalité, sans perdre de vue une variable. Car toute omission, risque d’avoir des conséquences fâcheuses sur le produit final.427

Ce modèle ne prétend pas l’automatisation du processus mais son informatisation. Le processus est beaucoup trop complexe et repose sur des données parfois subjectives qui ne peuvent être déduites par un système intelligent. C’est ce qui fait que la présence de l’architecte est et sera toujours fondamentale. En effet, le modèle proposé dans ce travail n’est pas à confondre avec les systèmes experts reposant sur le raisonnement à partir de cas

426MAZOUZ Said. (2008). Eléments de conception architecturale, aspects conceptuels. p.6 427

170 (case based reasoning), ou l’exploration de données (data mining). Des techniques qui, selon moi, sont inapplicables en maitrise d’œuvre.

C’est pour cette raison qu’il importe d’examiner les pistes susceptibles d’amener l’informatique à jouer un rôle plus important dans le processus de conception architecturale.

1.1. La réception et la collecte de l’information :

L’architecte recherche une information diversifiée qui peut prendre diverses formes. Il peut se trouver en face d’informations structurées traitant d’un sujet bien spécifique ou en face d’informations non structurées brutes (cognitives) qui doivent être traitées en vue d’une utilisation ultérieure.

Puis la récupère, la stocke ou en conserve des traces, seule ou en compagnie d’autres informations textuelles ou iconographiques, puis entreprend son processus de schématisation, d’annotation en vue de l’exploitation ultérieure de tout ce matériau dans le processus de génération de la forme architecturale.428

Cette étape est peut être le plus importante et la plus cruciale, "car ce que les architectes conçoivent comme leur plus grand défi c’est l’assimilation d’une masse d’informations importante sur une conception bien déterminée".429

1.2. L’indexation des informations au sein d’une base de données :

L’indexation se base sur la catégorisation des informations. Chaque catégorie pouvant être utilisée comme un index. L’indexation est basée sur des critères de classification du savoir en domaines. Il s’agira ainsi de trouver, à travers le processus d’indexation, les meilleures connexions entre un problème posé et la banque de données 430 qui regroupera la base de connaissances à propos de l’environnement étudié.

1.3. La période d’inférence et de réflexion :

A partir de cette masse de données, l’architecte pourra ainsi avoir une vision globale des paramètres du projet à concevoir. Il explorera les données obtenues à partir desquelles, il commencera à esquisser par synthétisation. Puis, au fur et à mesure qu’il avancera dans sa

428 MAZOUZ Said. (2008). op. cit. p .223 429 Ibid. p.228

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171 création, et dès qu’il aura besoin d’une information complémentaire ou d’une consultation spécifique, il sollicitera, par voie interactive, les différents spécialistes.