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Malgré que les propos rapportés par la majorité des participantes dégageaient une image de soi précaire, les jeunes femmes n’ont pas parlé qu’en des termes négatifs d’elles- mêmes. Le discours de certaines d’entre elles évoquait tout de même une volonté à se définir une image de soi positive qui mettait en lumière leurs forces. La conception que les participantes avaient d’elles-mêmes se rattachait principalement aux épreuves qu’elles ont traversées, et notamment aux expériences de maltraitance à l’enfance. Cependant, plusieurs participantes ont tenu à exprimer que malgré les difficultés qui ont marqué leurs parcours de vie, elles avaient le sentiment que ces expériences adverses les ont fait grandir, leur a permis d’évoluer et d’en retirer une plus grande maturité (Nadia, Lidy, Rebecca, Pénélope, Charlie, Annie, Olivia, Élyanne, Véronique, Virginie, Magalie, Mia, Annabelle, Chloé). Leurs discours évoquaient un processus de reconstruction de soi, de réflexion personnelle ou de changement (voir tableau 1). Cette section rapporte ainsi des exemples de qualificatifs positifs que les jeunes femmes employaient pour se décrire.

D’abord, plusieurs participantes ont mentionné qu’elles souhaitaient prendre du temps pour elles-mêmes afin d’évoluer et d’effectuer un travail personnel (Nadia, Lidy, Rebecca, Pénélope, Charlie, Mia, Laura, Annie, Julia, Chloé, Annabelle). Les participantes souhaitaient réparer les « pots cassés » (les souffrances vécues provenant du passé), pour reprendre les termes de Nadia, en essayant de devenir adultes et en accordant plus

d’importance à la personne qu’elles sont aujourd’hui. Elles considéraient qu’elles devaient vivre au jour le jour tout en prenant le temps de se connaître avant d’essayer d’établir des objectifs personnels. C’était le cas pour Nadia qui a toujours eu une image dépréciée d’elle- même et qui souhaitait maintenant prendre du temps pour elle :

« Je suis un peu brisée comme… jeune femme. J’ai pas… Je suis plus concentrée à me réparer qu’à me… qu’à m’épanouir. Je suis rendue là. Je suis… J’ai gardé ma persévérance, puis mon positivisme, puis ça m’aide beaucoup. Ça m’aide beaucoup […] Mais aussi, d’y aller avec ses tripes. On n’est pas toutes à la même place. Puis ça ne sert à rien de se presser non plus à devenir quelqu’un. C’est mieux de s’occuper, justement, de ce qu’on est aujourd’hui pour que demain, ça aille mieux » (Nadia, 25 ans).

D’autres participantes se disaient plutôt fières du travail qu’elles faisaient sur elles- mêmes et leur vie (Laura, Annie, Élyanne), se sentaient de plus en plus en contrôle et avaient plus d’objectifs (Lidy, Pénélope). Par exemple, Lidy avait une image d’elle-même très négative lorsqu’elle faisait référence à son passé et qui demeure encore fragile aujourd’hui. Elle mentionnait toutefois avoir gagné en assurance et en confiance en elle. Lidy nommait qu’elle se sentait maintenant plus mature et plus vieille que son âge lorsqu’elle prenait en considération toutes ses responsabilités qu’elle accumulait et qu’elle n’avait pas auparavant. L’image qu’elle avait d’elle-même au moment de l’entretien était entre autres plus positive sur l’aspect physique :

« Maintenant, rien que pour te dire, j’ai les cheveux courts, puis des lunettes comme avant. Ça fait que pour moi, ça veut tout dire : être capable de, par moi- même, porter des trucs, puis genre faire : Wow, je me trouve belle quand même » (Lidy, 20 ans).

Quelques participantes se rattachaient à leurs valeurs pour redéfinir leur identité comme jeune femme. Principalement, il est question d’espoir (Lidy), d’honnêteté (Rebecca), de justice et d’amour (Chloé). Rebecca est une jeune femme qui estimait que ses valeurs étaient plus belles aujourd’hui, maintenant qu’elle a un enfant et qu’elle ne vit plus chez ses parents. Rebecca vivait ce processus de reconstruction qu’elle nommait être une « crise

identitaire » où elle se questionnait sur la conception qu’elle avait d’elle-même. À travers son discours, on en comprend qu’elle se rattachait beaucoup à ses valeurs pour comprendre son identité et la définition qu’elle se donnait d’elle-même :

« Ça m’a fait beaucoup maturer aussi je te dirais, quand tout le, tout ça s’est réglé là, ça m’a donné un certain coup de maturité aussi je pense, pour la suite là, des événements. Ouais, je pense que c’est ça pas mal que ça l’a eu. Mais j’ai gardé quand même un petit côté plus euh, violent là, j’ai de la misère avec ça un peu encore, parce que c’est un travail permanent. Je te dirais que je pogne les nerfs facilement pi des fois je suis comme euh, pas une perte de contrôle là, je ne viens pas comme débile là, mais c’est un travail à faire, vraiment beaucoup des fois-là. […] C’est des choses qui passent en premier, puis je ne laisserais pas rien piler sur mes valeurs aujourd’hui. C’est important aussi d’être proche de ses valeurs, parce que si tu perds tes valeurs, tu te perds toi aussi là. Tu essaies de toujours les garder en dedans de toi ces valeurs-là. Si tu les perds, tu perds ton identité » (Rebecca, 24 ans).

Néanmoins, pour plusieurs, elles semblaient en quête d’amélioration constante. Ce qui était présent pour elles était le désir de se sentir « normale » ou « stable » (Carolane, Julia), d’être fière et autonome (Pénélope) et de se responsabiliser davantage, de dépasser la procrastination (Julia). Véronique mentionnait qu’elle travaillait beaucoup sur l’estime qu’elle avait d’elle-même. Elle se retrouvait tranquillement et travaillait pour devenir la personne qu’elle souhaitait être. Une autre participante se décrivait surtout comme étant une femme avec un enfant qui essayait d’avancer et que parfois c’était très difficile. Cette jeune femme a été victime d’abus physique et psychologique pendant toute son enfance. Elle était une jeune fille très solitaire et se sentait constamment mal aimée. Au moment de l’entrevue, Mia souhaitait faire des progrès maintenant qu’elle était autonome :

« Je vais me décrire comme une jeune femme qui essaie de s’en sortir, malgré tout ce qu’elle a vécu. Puis qui croit toujours… mais je ne sais pas, je trouve que je crois toujours en moi, genre. Que je puisse comme, m’en sortir » (Mia, 24 ans).

Dans le même ordre d’idée, le comportement de Pénélope a beaucoup changé au fil du temps selon le regard qu’elle porte sur son parcours. Selon ses propos, elle avait encore

beaucoup de travail à faire sur elle-même puisqu’elle n’avait pas encore atteint ses objectifs. Elle semblait être pleine de volonté et nommait ses capacités d’emblée. Elle affirmait souhaiter quotidiennement accomplir beaucoup de choses en peu de temps : « je veux devenir Superwoman » (Pénélope, 23 ans), ce qui lui permettait d’exprimer ses attentes élevées envers elle-même, certes, mais son désir de vouloir avancer et de se reconstruire également. Cette dernière considérait avoir vécu beaucoup d’expériences difficiles qui l’ont fait devenir la personne qu’elle était. Elle considérait qu’elle était maintenant capable de s’adapter aux situations imprévues et au changement : « Si tu ne t’adaptes pas à la nouvelle situation, tu risques de vivre dans le passé et te plaindre tout le temps. Ça fait que, à la place d’avancer, bien comme moi j’suis là, je m’adapte assez bien » (Pénélope, 23 ans).

Alors que ces jeunes femmes semblaient avoir fait un bon bout de chemin dans ce processus de réflexion sur la personne qu’elles sont aujourd’hui, cette reconstruction pouvait être encore fragile pour d’autres. Par exemple, Charlie est une jeune femme qui reconnaissait son processus de reconstruction de soi, mais considérait qu’elle devait encore « travailler » pour devenir la personne qu’elle souhaite être :

« J’ai l’impression d’être comme juste être en train d’essayer de pédaler pour essayer de remplir mon vide. D’être comme complètement déconstruite. Je suis comme en train de me reconstruire. Ça fait que j’ai l’impression que je n’arrive pas à voir d’image de moi actuellement […] Je dirais que je suis peut-être dans la recherche de qui je suis, de qui j’ai envie d’être, parce que j’ai toujours été… J’ai toujours l’impression d’avoir été ce que les autres voulaient que je sois. Puis là, je me rends compte que oui, ça me faisait plaisir, oui, j’étais bien jusqu’à cet été. Puis maintenant, bien, j’ai l’impression que je suis comme tannée d’être ce que le monde s’attend de moi » (Charlie, 20 ans).

D’autres jeunes femmes mentionnaient être conscientes des changements qu’elles devaient faire sur elles-mêmes, mais surtout pour éviter que leurs enfants prennent exemple et suivent le même chemin qu’elles :

« Ben… j’imagine que c’est de même, qu’on n’a pas le choix de s’accepter un jour ou l’autre, là. Puis que c’est sûr qu’il y a du travail à faire sur moi, puis je

vais le faire parce que justement, il y a quelqu’un que je ne veux pas qu’elle suive mes pas, puis qu’elle ait une pas mal plus belle vie que moi. Puis j’aimerais tellement protéger tous ceux que j’aime. Ça fait que j’ai pas le choix de changer! Puis d’être une meilleure personne jour après jour, là » (Laura, 20 ans).

« Tu sais comme je… je me referme là, puis ça ça fait que là, j’ai vraiment travaillé sur moi aujourd’hui, comme je me dis : ce n’est plus la même fille que quand je regarde mes photos. Je ne suis pas la même personne… je suis la même personne, mais j’ai vraiment mis de côté qu’est-ce qui n’était pas bon dans ma vie, puis essayer de grandir, puis être la meilleure mère pour ma fille » (Annie, 19 ans).

Par ailleurs, les jeunes femmes évoquaient régulièrement l’importance d’être positives et battantes malgré les tracas du quotidien. Pour celles qui étaient de cet avis, c’est ce qui les poussait à avancer, à construire une conception d’elles-mêmes plus positive et à essayer de devenir une femme accomplie. Plusieurs se définissaient comme des femmes fortes, indépendantes, courageuses, fonceuses, déterminées, persévérantes, débrouillardes et qui s’adaptent (Carolane, Rebecca, Pénélope, Charlie, Annie, Olivia, Virginie, Magalie, Joanie, Eva, Chloé, Lyna). Ce discours était généralement rattaché directement à leur nouveau rôle de mère. Par exemple, Annie est une participante qui se décrivait comme une femme indépendante, courageuse et intelligente. La jeune femme expliquait avoir consacré beaucoup de temps pour travailler l’image qu’elle avait d’elle-même depuis la naissance de son enfant. Au moment de l’entretien, elle était bien avec elle-même et estimait qu’elle était devenue une femme belle et forte :

« C’est vraiment comme en tombant enceinte que tu sais, j’ai compris plusieurs affaires puis je me dis : tu n’as pas le choix d’être forte, parce que tu sais, l’enfant est dans ton ventre, puis tu ne sais pas si… s’il y a quelque chose de nouveau. Depuis que j’ai accouché, je pense que c’est vraiment aujourd’hui que je sens vraiment que j’ai changé, puis que je suis devenue forte » (Annie, 19 ans).

Dans le même ordre d’idée, plusieurs se décrivaient aussi comme étant responsables, calmes, réfléchies, matures, sages, droites (Charlie, Élyanne, Virginie, Annabelle, Olivia). Par exemple, Olivia considérait qu’elle était une femme structurée et prévoyante, elle aimait quand les choses étaient bien planifiées et à jour puisque son passé a été marqué par des

imprévus. Tout comme Annie et Olivia, Magalie estimait être devenue une femme forte à cause de tout ce qu’elle a vécu. Cette dernière considérait qu’elle avait une tête forte, avec un fort caractère et qui ne se laissait pas marcher sur les pieds.

Chloé est une jeune femme qui était également fière de réaliser à quel point elle avait de la force, de la motivation et de la détermination. De plus, la participante considérait qu’elle était devenue une femme forte et battante suite au fait qu’elle a vécu beaucoup d’intimidation à l’école lorsqu’elle était jeune. Elle expliquait que malgré la carapace qu’elle s’est créée, elle restait fragile à l’intérieur, sans toutefois être vulnérable :

« J’ai trouvé ça dur, mais par après, je me dis : ça m’a rendue plus forte. Parce que c’est sûr que tout ce que j’ai vécu dans la vie, si je n’avais pas bâti une carapace à cet âge-là, je ne pense pas que j’aurais été capable […] L’image que j’ai de moi, c’est vraiment comme une pierre précieuse. C’est beau, mais si tu la laisses comme ça, il peut lui arriver plein de choses. Mais si tu la mets dans une belle petite boîte fermée, bien, il n’y a pas de problème. Quand ça te tente, tu l’ouvres. Tu laisses la pierre précieuse se faire admirer ou se faire travailler un peu par les personnes que tu sais qu’ils ne la briseront pas. Puis oups, tu peux la refermer si t’es tannée […] Depuis que je suis plus jeune que t’sais, les murs que j’ai eus, les carapaces que je me suis bâties, bien, ç’a fait en sorte que quand je veux quelque chose, asteure je vais foncer. Puis oui, ça va être dur, oui, je vais me planter, mais je vais me relever, puis je vais continuer » (Chloé, 25 ans).

Certaines femmes, même si elles pouvaient avoir une conception de soi encore fragile, étaient capables de reconnaître leurs forces se décrivant comme étant heureuses, positives, enjouées, pétillantes, dynamiques (Rebecca, Virginie, Magalie, Mia, Eva, Joanie, Chloé). Ces jeunes femmes semblaient avoir accepté le contexte dans lequel elles se trouvaient et la réflexion effectuée quant à leur identité leur a permis d’avoir une mentalité plus positive. Les propos de Virginie étaient éloquents à cet égard :

« [Alors], j’essaye, je suis très positive. Je n’aime pas la négativité, comme ça me dérange vraiment. Puis, ouais, moi je vis la vie comme si tu me donnes quelque chose de négatif, je vais essayer de le changer positivement. Comme, c’est comme ça j’aime vivre. Que je suis devenue parce que quand [j’étais] plus petite, oui j’étais négative, je pensais que je [prenais] trop de responsabilités. J’ai toujours trouvé comme quelque chose négatif à dire, mais maintenant toujours positif, j’essaye toujours de trouver le positif dans tout » (Virginie, 20 ans).

Tableau 1

Résumé des thèmes ayant été soulevés parmi les résultats

Thèmes Sous-thèmes Description

Conception de soi précaire

Conception de soi embrouillée

Méconnaissance de soi en général Parcours de vie n’ayant pas favorisé la connaissance de soi

Impacts de cette méconnaissance de soi dans le quotidien

Conception de soi dépréciée

Image de soi négative en lien avec des

sentiments ou expériences de dénigrement dans leur enfance

Image de soi négative en lien avec des

sentiments de n’avoir leur place nulle part, et en conséquence, des sentiments de ne pas avoir de valeur

Conception de soi discordante

Différence perçue en comparaison avec les autres mères n’ayant pas vécu les mêmes expériences

Différence perçue en comparaison avec les autres jeunes femmes de leur âge n’ayant pas le même mode de vie

Conception de soi en reconstruction

Sentiments face au parcours de vie les ayant fait grandir, leur ayant permis d’évoluer, d’effectuer un travail sur elles-mêmes et d’en retirer plus de positif

CINQUIÈME CHAPITRE LA DISCUSSION

À la lumière des analyses permettant de répondre aux objectifs spécifiques poursuivis, certains constats méritent d’être discutés. Tout en offrant une synthèse des résultats du présent mémoire de recherche, les prochains paragraphes discutent d’une comparaison entre les résultats de la présente étude et ceux des études recensées et de l’apport scientifique de ce mémoire.

Il a été discuté au premier chapitre de l’expérience de la maternité chez les jeunes mères. Ces jeunes mères, qui tentent à la fois d’évoluer à titre de jeunes femmes et de remplir leur rôle parental, le font dans un contexte ponctué de plusieurs conditions adverses. Ensuite, les études s’intéressant aux récits des jeunes mères ont révélé que les antécédents de ces dernières ont eu un impact significatif sur leurs expériences de maternité, conduisant beaucoup de jeunes femmes à se découvrir de nouvelles identités se rattachant à leur rôle de mère (Brand et al., 2015; Maxwell, Proctor et Hammond, 2011; Narendorf, Munson et Levingston, 2013; Pryce et Samuels, 2010; Radey et al., 2016, 2017). Plus spécifiquement, très peu d’études reposent sur une perspective développementale sur le plan identitaire et très peu ont analysé les conceptions des jeunes mères à partir des expériences globales de leur parcours de vie, et non seulement à partir des expériences qui se rattachent plus spécifiquement au seul épisode de la maternité. Les résultats de ce mémoire de recherche vont au-delà de la description des forces et des limites des jeunes mères en difficulté dans le contexte précis de la maternité. La problématique a été approchée de façon plus globale, en visant à mieux comprendre la conception que les jeunes mères ont d’elles-mêmes en tant que jeunes femmes qui présentent des difficultés d’adaptation et qui composent en même temps avec le passage à la vie adulte.

Globalement, l’analyse du discours des jeunes mères met en lumière le fait qu’elles semblaient être en mesure de conceptualiser leur vie comme une « trajectoire », c’est-à-dire

de relier certains événements de vie à leur situation actuelle. Bien que certaines se rattachent beaucoup à leur passé dans leur définition de soi (afin d’éviter de devenir comme leur mère, d’éviter de répéter le cycle de la violence et d’éviter que leur enfant subisse ce qu’elles ont vécu), certaines jeunes femmes ne semblaient pas avoir pris la distance nécessaire avec leur passé pour développer de fortes capacités d’introspection (elles nous ont paru avoir de la difficulté à réfléchir sur la définition actuelle qu’elles font d’elles-mêmes). Dans l’ouvrage de Coslin (2010), on peut lire que c’est à l’adolescence que la capacité de réfléchir à ses propres pensées (c.-à-d. métacognition) se développe davantage. Ceci explique peut-être en partie pourquoi il est encore difficile pour certaines jeunes mères d’entamer un processus de réflexion personnelle étant donné que pour la majorité, elles ont vécu une adolescence précaire. De plus, certains mécanismes de défense (tels que le déni ou l’évitement) peuvent jouer un rôle quant aux difficultés d’établir des liens entre leurs parcours de vie. Ces jeunes mères semblent avoir besoin d’un certain soutien pour réfléchir à qui elles sont, aujourd’hui en tant que jeunes femmes. Ces résultats peuvent avoir un impact sur le type d’intervention à privilégier pour soutenir ces jeunes mères. Cette question sera abordée dans la conclusion de ce mémoire.

Similairement aux études recensées, les participantes de la présente recherche témoignent d’expériences difficiles dans leur passé. Toutes les participantes rencontrées ont rapporté avoir vécu une enfance ainsi qu’une adolescence empreinte d’adversités. Que ce soit par le biais d’abus physiques, d’abus sexuels, de négligence, ou encore de relations familiales conflictuelles et distantes, ces jeunes mères ont évolué dans un contexte de vie difficile. Il ressort des résultats que toutes les jeunes mères ont révélé avoir eu des relations familiales difficiles avec l’un ou l’autre de leurs parents au cours de l’enfance ou de l’adolescence. Toutes relatent avoir souffert des relations distantes avec leur père ou avec leur mère ou de l’absence de ces derniers. Ces résultats vont dans le sens de ceux présents dans la

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