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3. L’étude céramologique

1.4. Faciès du site de l’Eglise (2)

1.4.1. Le sondage 6

1.4.1.1. La concentration n°1 (US 125)

Cette U.S. a livré 210 tessons pour 24 individus (voir Tableau 15).

La céramique fine

Un unique individu en sigillée montanaise représente la catégorie des céramiques fines (4, 2 % du vaisselier). Nous avons pu identifier une coupe Dr. 37 aux parois assez épaisses (1,5 cm) et dont l’engobe d’assez mauvaise qualité tend à s’effriter. Th. Martin et F. Réchin s’accordent à dire que la qualité plutôt médiocre du produit semble indiquer une production dès le milieu du IIe siècle après

J.-C., moment où la qualité des sigillées baisse drastiquement (Martin 1996, p. 19 et Réchin 1994, p.191).

La céramique tournée fine

Les céramiques tournées à pâte grise sont quasi-absentes au sein de cette première concentration. Les productions en A3 sont donc majoritaires et rassemblent plus d’un tiers du NMI total (37, 5 %). Le vaisselier se compose presque uniquement de pots (7 individus sur 9) :

- un vase de type 701b plutôt tardif

- un individu de type 702 à encolure haute et corps arrondi (Réchin 1994, pl. 4. 167) trouvé généralement dans des milieux datant du IIe siècle de notre ère (Réchin 1994, p. 364).

de Verdun) et Lescar-ADAPEI au sein d’U.S. de la fin du Ier siècle après J.-C. – début du IIe siècle (Réchin 1994, p. 364).

- 4 individus au corps arrondi et à l’encolure nettement séparée de la panse par une rainure découlent du type 704 (Réchin 1994, pl. 4. 168). Ce type peut être daté du milieu du IIe siècle

de notre ère, notamment grâce à sa découverte sur le site de la villa de Séviac dans un contexte des années 150-175 (Réchin 1994, p. 363).

Nous avons également identifié au sein de cette concentration un mortier de type 401.

La céramique commune non tournée

Elle domine au sein de la concentration n°1 avec 42, 8 % du NMI total. Trois catégories de pâte sont présentes : B1 avec trois individus, B3 avec 4 et B4 avec 7. Ils regroupent essentiellement des pots (4 individus), des écuelles (4 individus) et des bols (3 individus) (voir Graphique n°1).

Le groupe B1 a livré un pot à lèvre triangulaire de type 705a (Réchin 1994, pl. 4. 195) et un pichet à encolure cylindrique et lèvre quadrangulaire de type 801a (Réchin 1994, pl. 4. 195). Un exemplaire de 801a a été daté de la fin du Ier siècle de notre ère-début du IIe siècle sur le site de l’Ilot Central à

Dax (Réchin 1994, p. 395).

Le répertoire typologique présent au sein de la catégorie B3 est assez large puisqu’il regroupe deux bols, une écuelle et un pot :

- les bols s’apparentent au type 301a au corps tronconique et lèvre continue et redressée et à sa variante 301b à lèvre quadrangulaire et à trois ou quatre pieds. Le présumé campement pastoral du site de Castillon d’Arthez (Pyrénées Atlantiques) a livré des exemplaires du type 301a. Les U.S. qui les contenaient ont été datées du IIe siècle (Réchin 1994, p. 399). Quant

au type 301b, c’est le site landais de Tilh qui nous renseigne. Il semblerait qu’on ait retrouvé cette forme dans des milieux de la fin du IIe siècle de notre ère-début IIIe siècle (Réchin 1994,

p. 399).

- L’écuelle de type 201a possède un corps tronconique légèrement arrondi et une lèvre triangulaire rentrante. Elle est également présente sur site de Tilh à la fin du IIe siècle de notre

ère, mais aussi à Dax où elle est datée de la fin du Ier siècle après J.-C.- début du IIe siècle

(Réchin 1994, p. 399).

Enfin, le pot identifié au sein de cette concentration correspond au type le plus fréquent que nous avons pu observer jusqu’à maintenant au sein de cette catégorie : le type 703. Ce dernier ne semble pas subir de transformations morphologiques majeures tout au long de sa vaste période de diffusion (Ier avant notre ère ? – IIIe siècle).

Nous avons inventorié 7 individus appartenant au groupe B4. Parmi eux se trouvent deux pots, trois écuelles, un bol et un couvercle :

- les pots regroupent deux exemplaires du type 702a (Réchin 1994, pl. 4. 209) au corps ovoïde et à lèvre rectiligne. Des vases semblables rencontrés sur le site de Castillon d’Arthez proviennent de contextes datés du IIe siècle de notre ère (Réchin 1994, p. 415).

- Les écuelles se composent de deux récipients à lèvre continue et assise plate de type 203 (Réchin 1994, pl. 4. 203), trouvés à Saint-Bertrand-de-Comminges au IIe siècle après J.-C.

(Réchin 1994, p. 404). Le type 206 (Réchin 1994, pl. 4. 203) est également présent.

- Le type 307 (Réchin 1994, pl. 4. 205) est l’unique représentant des bols au sein de cette concentration.

- Enfin, un couvercle a pu être observé : de type 602 Réchin 1994, pl. 4. 207), cet ustensile à encolure incurvée vers le bas est retrouvé sur le site de Saint-Bertrand-de-Comminges au sein d’une U.S. datée de la fin du IIe siècle de notre ère-début du IIIe siècle (Réchin 1994, p. 413).

D’un point de vue purement morphologique, les pots, les bols et les écuelles sont les trois catégories typologiques qui dominent au sein de cette concentration linéaire de céramiques, avec respectivement 45, 8 % , 16, 7 % et 12, 5 % du NMI total (voir Graphique 1).

Proposition de datation

A la lumière de toutes ces informations, nous pouvons d’ores et déjà constater que la plupart des récipients vus supra connaissent une période de diffusion articulée autour du IIe siècle de notre ère.

La présence du Dr. 37 mais surtout de ses caractéristiques nous incite à placer la constitution de cette première concentration dans la seconde partie du IIe siècle après J.-C. L’absence très remarquée des

productions en A1, remplacées dès la fin du Ier siècle de notre ère par le groupe A31 et ses variantes

SIG-

MON TSSG TSIT A1 A3 A3.1A3.2 A3.3 B1 B2 B3 B4 B5

Assiettes/Plats Ecuelles 1 3 4=16,7% Coupes/Coupelles 1 1=4,2% Bols/Jattes 2 1 3=12,5% Bassines Mortiers 1 1=4,2% Couvercles 1 1=4,2% Pots 1 6 1 1 2 11=45,8% Pichets/Cruches 1 1=4,2% Amphorettes Autre ? 1 1 2=8,3% NR 1 2 59 1 57 17 27 46 210 NMI 1 2 7 3 4 7 24 NR/catégorie NMI/catégorie Site : L'Eglise 2

Concentration n°1 (US 125) - Vaisselle céramique

Tournée fine Commune tournée Commune non tournée

TOTAL SD 6 Sigillée Parois fines Pâte grise 1 = 4, 2 % 9 = 37, 5 % 14 = 58, 3 %

Pâte claire orangéePâte Pâte sombre

1 = 0, 5 % 119 = 56, 7 % 90 = 42, 8 %

Tableau 15 : Répartition des individus céramiques (NMI) par catégorie de pâte et par forme

associés à la concentration linéraire de céramique n°1 (US 125)

17% 4% 13% 4% 4% 46% 4% 8%

Répartition des formes céramiques au sein de la concentration n°1 Ecuelles   Coupes/Coupelles   Bols/Ja/es   Mor2ers   Couvercles   Pots   Pichets/Cruches   ?  

Graphique 1 : Répartition des morphologique des vases exhumés au