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Les complications nerveuses

Elles peuvent être soit traumatiques notées dès l'examen initial, soit iatrogènes post-opératoires (temps de garrot excessif ou traumatisme nerveux durant l'intervention). Parfois il ne s'agit que de paresthésies cubitales se développant au cours de la réduction et qui nécessitent secondairement une neurolyse avec ou sans transposition du nerf cubital. Elles représentent 4 - 7% des cas selon la gravité du traumatisme et par ordre de fréquence: le nerf radial, ulnaire et médian. Selon SOFCOT, le nerf ulnaire est atteint le plus souvent, favorisé par la dissection étendue et la saillie du matériel d'ostéosynthèse, de pronostic réservé d'où l'intérêt de sa protection au cours de l'acte chirurgical.

La compression des nerfs est à rechercher systématiquement par l'examen de la sensibilité cutanée. Le nerf radial est d'autant plus menacé que la main est en supination et le fragment inférieur incliné en varus.

D - Le démontage:

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avec un os porotique, mais le plus souvent c'est l'ostéosynthèse insuffisante qui est à l'origine de cette complication. En effet les études biomécaniques montrent qu'il faut éviter une fixation reposant sur une seule colonne lors des fractures comminutives.

E - L'algodystrophie:

C'est une complication imprévisible et redoutée par le chirurgien. L'efficacité des différents traitements proposés est aussi aléatoire que l'étiologie inconnue. Une prise en charge multidisciplinaire est nécessaire: le médecin de la douleur, rééducateur et chirurgien. La patience et l'écoute sont de rigueur afin de ne pas abandonner un patient insatisfait et inquiet.

F - Le déplacement secondaire:

C'est la classique rançon du traitement orthopédique, le traitement chirurgical peut s'accompagner d'une détérioration plus ou moins rapide de la synthèse. Il conduit à soit :

- Prolonger l'immobilisation plâtrée au risque de perdre la mobilité du coude.

- Une reprise chirurgicale qui peut sauvegarder dans 50% des cas la fonction du coude.

III – Complications tardives :

1 - La raideur:

C’est la complication la plus fréquente, représente 20 à 45% des étiologies des raideurs du coude, elle est favorisée par l'ouverture cutanée, une luxation du coude associée, des lésions pluriétagées du membre, les calcifications périarticulaires, le

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traitement orthopédique et le traitement chirurgical laissant persister des déplacements.

L'enraidissement peut se faire sur anatomie rétablie, sur cal vicieux supra ou intra-articulaire. Il reste la complication la plus redoutable et la plus handicapante qui peut résulter d'une rééducation trop tardive et/ou insuffisante, un cal vicieux intra-articulaire, des ossifications ectopiques, en fait de toute complication compromettant la rééducation (démontage-infection-pseudarthrose...). On distingue:

- Les raideurs extrinsèques qui n'intéressent pas les surfaces de glissement, elles peuvent être liées aux rétractions capsulo-ligamentaires et à moindre degré musculaires, ou à des butées osseuses ou fibreuses comblant les fossettes et collabant les culs-de-sac articulaires; le rôle du rééducateur est primordial avant toute décision d'arthrolyse; il doit renforcer le triceps souvent négligé et obtenir la difficile décoaptation de cette articulation très congruente.

- Les raideurs intrinsèques proviennent d'une altération des surfaces de glissement: destruction cartilagineuse, cals vicieux ou arthrose; elles sont d'un traitement plus aléatoire; l'arthrolyse est souvent peu efficace, on discute alors l'intérêt d'une chirurgie reconstructrice, remodelante chez le sujet jeune ou la réalisation d'une prothèse selon la demande fonctionnelle et l'âge du patient.

Selon ESTEVE et COLL, seront considérés comme raides tous les coudes ayant une amplitude résiduelle inférieure à 80% en flexion-extension, à 100% en prono-supination au delà d'un an,

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c'est à dire lorsque les possibilités d'amélioration spontannée seront réduites. Pour Lecestre et Dupont, c'est une mobilité globale en flexion-extension inférieure à 50% avec moins de 120º en prono-supination. De très nombreux facteurs concourent à favoriser la raideur, parmi eux:

- Le type de fracture:surtout les fractures supracondyliennes et les sus et intercondyliennes complexes.

- Les lésions associées: l'ouverture cutanée est fréquemment retrouvée.

- Les modalités de traitement: le traitement orthopédique est le plus grand pourvoyeur de raideur. Ceci est lié à la durée d'immobilisation plâtrée qui est assez importante, alors que le traitement chirurgical permet une réduction précoce à condition d'obtenir un montage stable et solide.

- Les conditions locales: tous les éléments articulaires ou périarticulaires peuvent contribuer à diminuer la mobilité lorsqu'ils sont altérés.

- Les ossifications périarticulaires peuvent être de deux types: · Petites situées dans l'épaisseur de la capsule et formant un buttoir.

· Importantes situées en avant.

Enfin il peut exister de véritables coulées osseuses en hauteur,qui compliquent l'acte opératoire et aggravent notamment le pronostic, ainsi que des troubles vasculaires dans la genèse de la sclérose articulaire ou périarticulaire.

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2 - La pseudarthrose:

C'est l'absence définitive de consolidation spontannée , elle reste la complication la plus fréquente des fractures simples d'un condyle, se voit dans 6 à 7% des cas et est favorisée par la persistance d'un écart interfragmentaire, un montage insuffisant ou une perte de substance osseuse non greffée. Avec ou sans démontage de l'ostéosynthèse, nécessite la reprise de l'ostéosynthèse et greffe soit au niveau du trait supracondylien soit au niveau d'un pilier qui était comminutif.

La douleur quand elle existe représente le meilleur critère diagnostique. Dans les pseudarthroses articulaires, il s'agit de fragments ostéochondraux libérés dans l'articulation, sources d'enraidissement. Les pseudarthroses supracondyliennes sont responsables d'invalidités majeures. Quand il existe un doute entre la pseudarthrose et le retard de consolidation, c'est la scintigraphie qui tranche. Dans tous les cas, les pseudarthroses sont mal tolérées et doivent être consolidées.

3 - Le cal vicieux:

Il est soit intra-articulaire arthrogène souvent source de raideur, soit extra-articulaire générateur de cubitus varus pouvant être corrigé par une ostéotomie supracondylienne correctrice. Ils sont secondaires à une consolidation en mauvaise position et entraînent des anomalies des angles du coude. Une déformation en cubitus varus peut suivre une consolidation en cal vicieux de fracture supracondylienne alors que les déformations en cubitus

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valgus se voient surtout après des fractures du condyle externe. Il est favorisé par le traitement orthopédique, le déplacement secondaire après ostéosynthèse, une fracture déplacée non réduite ou une réduction insuffisante.

Il peut se manifester par une angulation, un décalage, un chevauchement ou une déformation en baïonnette mais seul le cal angulaire est gênant. On distinguera les cals vicieux avec désaxation sagittale, frontale ou avec décalage articulaire responsable à long terme d'une limitation des mouvements du coude, et les cals vicieux formant buttoirs avec comblement et ossification des fossettes olécrâniennes ou coronoïdiennes associées souvent à des calcifications, qui se voient surtout après traitement orthopédique et sont mal acceptés fonctionnellement par les patients.

Les cals peuvent être responsables d'une luxation récidivante du coude. Leur traitement consiste en une ostéotomie suivie d'une fixation solide par plaque vissée.

4 - L'ankylose:

C'est la perte totale de mouvement d'une articulation, il convient de distinguer l'ankylose par fibrose intra et périarticulaire sans traduction radiologique de l'ankylose osseuse que la radiologie permet de distinguer en:

- Ankylose osseuse articulaire lorsque les deux épiphyses sont fusionnées.

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l'intermédiaire d'un pont osseux laissant les surfaces articulaires intactes.

L'ankylose du coude constitue heureusement une séquelle qui est rare compliquant des cas particuliers: gros fracas ouverts et/ou complications septiques graves.

5 - Le syndrome de Volkmann:

Il survient dans 0,5% des cas et peut être dramatique. Il correspond à une augmentation de la pression dans les loges inextensibles. Cette augmentation de la pression capillaire va entraîner un cercle vicieux qui ne s'arrêtera que de deux façons: soit une évolution spontannée vers une nécrose musculaire dont le tableau final est une rétraction ischémique soit une chirurgie urgente d'aponévrotomies de toutes les loges musculaires de l'avant-bras voire de la main si nécessaire. Les premiers signes du syndrome de Volkmann sont:

- Une main cyanosée avec sensation de picotement et douleur de l'avant-bras et à la mobilisation des doigts.

- Disparition rapide des mouvements de la main, très rapidement, apparaît la rétraction ischémique des fléchisseurs avec la greffe irréductible caractéristique avec hyperextension des métacarpo-phalangiennes et flexion du poignet et des phalanges.

C'est la rétraction des muscles fléchisseurs des doigts et de la main accompagnée secondairement de contracture et associée à une paralysie des muscles de la main, des interosseux et de l'éminence thénar. Il est l'apanage du traitement orthopédique

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comprenant ainsi une atteinte musculaire, nerveuse et surtout vasculaire par compression de l'artère épitrochléenne. Le diagnostic est posé devant des douleurs violentes de l'avant-bras irradiant au bras et à la main avec oedème d'installation brutale et troubles de la mobilité des doigts.

6 - Autres complications:

Les ossifications ectopiques: doivent être prévenues systématiquement par un traitement anti-inflammatoire (indométacine) associé à un glaçage de l'articulation. Elles peuvent dans certains cas constituer des butées soit à l'extension (ossifications postérieures) soit à la flexion (ossifications antérieures). Elles peuvent nécessiter une intervention secondaire d'arthrolyse comportant un temps d'excision des ossifications. Il faut alors attendre la diminution de la fixation scintigraphique au niveau des ossifications sous peine de les voir récidiver.

Les troubles de croissance épiphysaire: peuvent aussi entraîner des déformations en cubitus varus ou valgus.

La nécrose du condyle: reste une complication rare.

La myosite ossifiante: peut se voir dans les suites d'une fracture avec développement d'un ostéome dans l'épaisseur du brachial antérieur.

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FICHE D’EXPLOITATION

- Nom et prénom - Âge - Sexe: M/F. - N entrée/ordre

- ATCD - Côté atteint : D/G.

- Étiologie : Chute- AVP- Agression- Accident de sport. - Mécanisme : Direct/Indirect

- Examen clinique du membre atteint :  Attitude vicieuse.

 Douleur.  Autre.

 Lésions associées : Osseuses-Ouverture cutanée

(Cauchoix et Duparc stade I- II- III)- Lésion nerveuse- Lésion vasculaire- Lésion traumatique étagée.

- Classification AO/ASIF : type A : A1-A2-A3.

B : B1-B2-B3. C : C1-C2-C3.

- Traitement : type d’anesthésie, installation du malade, voie

d’abord, réduction : Plaque-Vis-Broches-Autre.

- Soins postopératoires : Type et durée d’immobilisation-

rééducation.

- Résultats :

 Complications :

 Précoces : infection- démontage- neuropathie.  Tardives : raideur- pseudarthrose- ankylose- cal

vicieux.

 Résultat fonctionnel : - TB (très bien) - B (bien) - AB

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N ordre

Age

Sexe ATCD Etiologie

Côté

atteint Lésion associée

Durée d’hospitalisation

en jours

Traitement

43973 18H RAS Accident sport G RAS --- Lecestre 43840 23H RAS ---- D RAS 8 Lecestre+Br 43888 42F RAS Agression G Ouverture punctiforme 6 Lecestre 44027 17H RAS Chute G RAS 4 Br+Vis 44056 15H RAS Chute G RAS 6 Br 44037 20F RAS Chute G Parésie radiale 3 Lecestre 44147 17H RAS Accident

sport D RAS 3 Br

44134 18H RAS Accident

sport D RAS 3 Br

44379 36H RAS AVP D Ouverture punctiforme 3 Lecestre+vsi+Br 44411 18H RAS Chute G Paralysie radiale 2 Lecestre+vis 44452 58F RAS Chute G RAS 7 Lecestre 44489 18H RAS ---- D RAS 5 Br 44570 37H RAS Agression G RAS 5 Lecestre 44585 40F RAS Chute G RAS 7 Vis 44644 16H RAS Accident

sport D RAS 6 Br

44695 ---F RAS ---- D RAS 14 Lecestre 44944 20H RAS AVP D RAS 8 Lecestre+Vis 45009 31H RAS AVP G Fr olécrâne+Monteggia

+Ouverture cutanée I 4 Br 45010 16H RAS Chute G RAS 3 Br 45062 50H RAS Chute G RAS 4 Vis 45183 ---H RAS ---- G RAS 4 Vis 45184 30H RAS Agression G Fr ouverte+Atte

cubitale+Fr olécrâne 3 Br+Vis 45251 52H RAS AVP D RAS 5 Lecestre+Vis+Br 45451 65F RAS Chute D RAS 4 Lecestre+Br+Vis 45812 33H RAS AVP G RAS 11 Lecestre+Br 43631 20H RAS ---- G RAS --- Br 44056 15H RAS Chute G RAS 6 Br

N ordre

Age

Sexe ATCD Etiologie

Côté atteint Lésion associée Durée d’hospitalisation en jours Traitement 1396 31M Ulcère Chute D RAS 2 Br 1573 69M RAS Chute G RAS 6 Lecestre+Br+Vis 1591 19M RAS Chute Bilatéral Pneumothorax 16 Lecestre 1622 60F RAS AVP D Fr péroné D 8 Lecestre+Br 1958 31F Pb

psychiatrique Chute G

Fr

fémur-radius-poignet 15 Br 2038 22M RAS Accident

de sport D RAS 3 Vis 2193 18M RAS Accident

100 2210 30M RAS AVP D Fr fémur- olécrâne-radius-poignet 10 Br 70 48F Ataxie

cérébelleuse Chute D Fr ouverte I 6 Br+Vis 90 51M RAS ---- D RAS 5 Br 114 33M RAS AVP G RAS 5 Br 345 54M RAS Chute D RAS 5 Lecestre+Br 639 60M RAS Chute D Luxation

coude 7 Lecestre+Vis+Br 848 85F RAS Chute D RAS 11 Br 796 49F RAS ---- G RAS 9 Br+Vis 917 41F RAS AVP D Ate cubitale 3 Lecestre+Vis 1031 73F RAS Chute D Fr cubitus-tête

radiale 12 Br

N ordre

Age

Sexe ATCD Etiologie

Côté atteint Lésion associée Durée d’hospitalisation en jours Traitement

16 24H RAS Chute D RAS 5 Broches

276 45H RAS AVP D RAS 4 Lecestre+Vis

322 33H RAS AVP G RAS 5 Lecestre+Vis

528 46H RAS AVP D RAS 7 Broches+Vis

563 20F RAS ---- G RAS 7 Vis

646 26F RAS Chute G Luxation

du coude ---- Lecestre+Vis+Broches

731 38F RAS Chute G RAS 6 Broches

783 25H RAS Agression D RAS 4 Lecestre+Vis+Broches 792 ---H RAS Accident

de sport D RAS 11 Lecestre+Vis+Broches 903 ---H RAS Chute D Luxation

du coude 3 Broche

995 19H RAS Agression G Fr olécrâne 3 Broches 989 ---H RAS AVP D Fr diaphyse

fémorale 24

1050 63F HTA Chute D RAS 6 Broches

1216 21H RAS Chute D Fr olécrâne 4 Vis 1330 44H Hernie

discale Chute G RAS 10 Vis+Broches

1427 39F RAS ---- G RAS 5 Broches

1984 16H RAS Chute G Fr malléole

interne 20

2298 76F RAS AVP G RAS 5 Vis+Broches

2691 30H RAS AVP G Fr

Monteggia 11 Broches

N ordre Age Sexe ATCD Etiologie Côté atteint Lésion associée Durée d’hospitalisation en jours Traitement 46471 43H RAS AVP G RAS 2 Lecestre 47096 17H RAS AVP D Fr

clavicule 24 Vis 47186 27H RAS AVP G RAS 11 Lecestre+Vis+Broche

s 47498 15H RAS Chute D RAS 5 Vis 48770 16M RAS Chute G Fr ouverte

I 4 Br

48809 28F RAS Chute G RAS 8 Vis+Br 49690 35M Cécité Chute D RAS 2 Vis 51401 50F RAS ---- D RAS 7 Lecestres+vis+Br 50345 54M RAS Chute G RAS 7 Lecestre+Br 50423 20M RAS ---- D Fr jambe ---- Lecestre+vis

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N ordre

Age

Sexe ATCD Etiologie

Côté

atteint Lésion associée

Durée d’hospitalisation

en jours Traitement 02 48M RAS Chute G RAS 4 Broches 21 24F RAS Chute D RAS 5 Vis 45 30M RAS AVP G RAS 3 Lecestre+Vis 282 27M RAS --- D RAS 3 Lecestre+Vis+Br 503 80M RAS Chute G Ouverture cutanée I 4 Lecestre+Vis+Br 560 22M RAS AVP G Ouverture cutanée I 5 Lecestre+Vis 816 27M RAS Agression G Ouverture cutanée

III+Ate nerf cubital 4 Broche+Vis 826 16M RAS Chute G Ate nerf cubital+Fr

ouverte olécrâne 3 Broches 97 33M Asthme AVP G Fr calcaneum et du cadre obturateur ---- Lecestre 1019 76M RAS AVP G RAS 6 Lecestre 1022 25M RAS AVP G RAS 2 Broches

N ordr e Age Sex e ATCD Etiologie Côté attei nt Lésion associée Durée d’’hospitalisati on en jours Traitement 65 22F RAS Chute G RAS 5 Lecestre+Vis 73 35F RAS Chute D RAS 2 Lecestre+Vis 85 21F RAS Chute G RAS 7 Vis 215 17H RAS AVP D RAS 4 Lecestre+Vis 272 16H RAS AVP G RAS 3 Vis 330 ---H RAS Accident

de sport D Fr diaphyse humérale 3 Vis 992 26H Pb

psychotique

Agressio

n D RAS ---- Vis 994 65H RAS Chute G RAS ---- Broches 1098 28H RAS Agressio

n D RAS ---- Vis 1319 ---H RAS Chute G RAS 7 Lecestre+Vis+Broc

hes 1338 17H

Allergie médicamenteu

se

Chute G RAS 4 Vis 1359 64F RAS Chute D RAS 5 Lecestre+Vis 1422 23H RAS Chute D Fr pouteau-colles 7 Lecestre+Vis 1618 30H RAS AVP D RAS 5 Lecestre+Vis+Broc

hes 1649 32H RAS AVP G Luxation du coude+Fr

malléole interne 24 Broches 1924 17H RAS ---- G ---- ---- Broches 2043 40F RAS AVP D Fr diaphyse humérale+Trau crânien et thoracique+contusion hépatique+Pneumothora x+Fr côtes 27 Lecestre 2048 30F RAS Chute D RAS 14 Lecestre+Vis+Broc

hes 2074 16H RAS Chute D Luxation du coude 5 Broches+Vis 2122 46H RAS ---- G RAS 10 Lecestre+Vis 2280 ---F RAS ---- D RAS 6 Broches 2351 36H Épilepsie Chute G RAS 4 Lecestre

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1 - Introduction:

C'est une étude rétrospective de 105 cas des sujets ayant présenté des fractures de la palette humérale, colligés dans le service de traumatologie et chirurgie orthopédique de l'hôpital universitaire Ibn Sina de Rabat durant une période allant de janvier 2000 au mai 2006.

Dans ce travail, les informations ont été recueillies à partir des fiches établies essentiellement pour cette étude, sur lesquelles sont consignés des renseignements sur:

- L'identité du malade: nom, prénom, âge, sexe, numéro d'entrée.

- Antécédents: médicaux, chirurgicaux, personnels et familiaux. - Données de l'examen clinique à l'admission.

- Type anatomo-pathologique. - Conduite thérapeutique. - Résultats.

2 - Fiche d'exploitation:

(voir modèle)

3 - Données casuistiques:

3 - 1 Répartition selon l'âge:

Notre série comporte 105 patients dont 76 hommes et 29 femmes, le plus jeune ayant 15 ans et le plus âgé est de 85 ans. La moyenne d'âge des femmes est de 44 ans, celle des hommes est de 30,8 ans, la moyenne globale est de 37,4 ans.

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Moyenne d’âge des hommes Moyenne d’âge des femmes Moyenne d’âge globale

30.8 ans 44 ans 37.4 ans

Tableau II : Moyenne d’âge dans notre série

Les atteintes les plus fréquentes se voient chez des sujets de la deuxième à la troisième décade ceci veut dire que c'est la population jeune qui est la plus exposée.

Age en

années <20 20-30 30-40 40-50 50-60 >60

Nombre de

cas 27 24 17 12 7 10

Tableau III : Répartition selon la tranche d’âge 3 - 2 Répartition selon le sexe:

On note une prédominance masculine avec 76 cas contre 29 cas féminins soit un sexe ratio de 2,7.

Homme Femmes

Nombre de cas 76 29

Pourcentage % 72.4 27.7

Tableau IV : Répartition selon le sexe 3 - 3 Répartition selon le côté atteint:

Dans notre série, prédomine l'atteinte gauche avec 55 cas par rapport à 49 cas au côté droit. Seul un sujet ayant présenté une atteinte bilatérale. Côté droit Côté gauche Atteinte bilatérale Nombre de cas 49 55 1 Pourcentage 46.7 52.4 0.9

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Tableau V : Répartition selon le côté atteint 3 - 4 Le traumatisme causal:

3 - 4 - 1 Les circonstances du traumatisme:

De loin, l'étiologie la plus fréquente est représentée par les chutes avec 46 cas soit 43,9% suivies des AVP avec 28 cas soit 26,7% alors que les accidents de sport et les agressions ne représentaient que 7,7% sachant que pour 15 cas les circonstances de traumatisme n'ont pas été précisés.

Traumatisme

causal Chute AVP Agression

Accidents de sport Non précisé Nombre de cas 46 28 8 8 15 Pourcentage % 43.8 26.7 7.62 7.62 14.2 8

Tableau VI : les Circonstances du traumatisme dans notre série

3 - 4 - 2 Le traumatisme causal selon le sexe:

On note dans notre série que du fait de son activité physique importante, l'homme est prédisposé à des traumatismes violents: chutes (28cas)-AVP (24cas)-accidents de sport (8cas)-agressions (7cas).... Alors que chez la femme, la cause la plus incriminée est la simple chute avec 18 cas (rôle de l'ostéoporose) suivie des AVP avec 4 cas et l'agression physique avec un seul cas.

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Traumatisme Chute AVP Agression Accidents de sport

Non précisé

Homme 28 24 7 8 9

Femme 18 4 1 - 6

Tableau VII : Traumatisme causal selon le sexe 4 - Données anatomo-pathologiques:

A - Classification AO/ASIF:

Dans notre série, on note une prédominance des fractures A1 avec 31 cas soit 29,52% suivies des fractures C1 avec 29 cas soit 27,61%, les fractures comminutives ne représentaient que 5,71% avec 3 cas de fractures type A3, 2 cas de fracture type C2 et 1 cas de fracture type C3.

Type de fracture A1 A2 A3 B1 B2 B3 C1 C2 C3 Nombre de cas 31 10 3 12 11 6 29 2 1 Pourcentage% 29,52 9,52 2,85 11,42 10,47 5,71 27,61 1,90 0,95

Tableau VIII : Répartition des fractures selon la classification AO/ASIF.

B – Ouverture du foyer :

L’ouverture cutanée est assez fréquente dans notre série avec 16 cas soit 15,3% surtout le stade I de Gustillo avec 14 cas et 2 cas du stade II. Par contre, on n’a pas noté de fracture ouverte stade III.

Stade I Stade II Stade III

Nombre de

106

Tableau IX: l’ouverture cutanée selon la classification de Gustillo

C - Lésions associées:

C-1 Lésions vasculo-nerveuses:

Aucune lésion vasculaire n'a été rapportée alors que 6 cas d'atteinte nerveuse ont été signalés soit 5,7% des cas avec 3 paralysies cubitales et 3 radiales.

C-2 Lésions traumatiques étagées:

Elles étaient vues dans 16 cas soit 15,3% et étaient réparties selon le tableau suivant :

Du même côté Du côté opposé Fractue de l’olécrâne 6 Fracture de l’avant-bras 5 Fracture de la diaphyse humérale 2 Luxation du coude 4 2 cas (1 fracture du poignet et 1 fracture du ¼ inférieur du radius) Tableau X : Nombre de cas selon les lésions traumatiques étagées.

C-3 Polytraumatismes:

13 cas de polytraumatismes ont été observés dans notre série soit 12,4% dont 8 cas sont dûs à des AVP, 4 sont survenus dans un contexte de chute et dans un cas, les circonstances de traumatisme n'ont pas été précisées. Les lésions traumatiques associées étaient: une fracture cervico-trochantérienne, 2 pneumothorax, une

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fracture du péroné, des fractures du fémur, un délabrement de la cuisse, 2 fractures de la malléole interne, une perte de substance cutanée au niveau de la fesse gauche, un traumatisme crânien et thoracique, des fractures des côtes, une contusion hépatique, une fracture du calcanéum, du cadre obturateur et de la branche ischio-pubienne, fracture de la clavicule et une fracture de jambe non précisée.

5 - Le traitement:

5-A Durée d'hospitalisation:

Les patients ont été hospitalisés au service durant une période moyenne de 6 jours et 18 heures avec des extrêmes partant de 2 à 27 jours sachant que la plupart des sujets ont séjournés à l'hôpital pendant 5 jours et que pour 9 cas, la durée d'hospitalisation n'a pas pu être précisée. Durée d’hospitalisation en jours 2 – 4 5 - 9 10 - 14 15 - 19 20 - 27 Nombre de cas 36 42 11 2 5

Tableau XI : Durée d’hospitalisation dans notre série. 5-B Technique opératoire:

5-B-1 Installation:

Dans notre série, la position de décubitus latéral sur le côté sain était la seule position utilisable, car elle facilite l’abord postérieur couramment utilisé. Le garrot d’hémostase a été posé

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