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Graphiques de qualité

3.5 Comparaisons LDACPDAC

En principe, les deux centres de traitement de données DENIS ne traitent pas les mêmes strips. Au PDAC, où le travail d'extraction des sources n'a démarré qu'en 1999, les strips traités sont ceux observés après février 1999. Au LDAC, ce sont les strips observés au début du projet (1996, 1997) qui sont traités en priorité.

Un petit nombre de strips identiques (correspondant à une nuit d'observation) ont cependant été traités indépendamment par les deux centres, an de pouvoir comparer les performances respectives des deux chaînes de traitement.

Je présente dans la suite de cette section la comparaison des deux réductions sur le strip 3705. J'ai extrait toutes les sources contenues dans le catalogue du LDAC pour ce strip. D'autre part, après avoir extrait de la base de travail du PDAC toutes les détections dans ce strip, j'ai ltré et apparié ces données, selon les critères dénis dans la section 3.4.2. Les résultats obtenus sur ce strip sont représentatifs de ceux obtenus sur l'ensemble des strips pour lesquels j'ai eectué des comparaisons.

3.5.1 Astrométrie

L'astrométrie des sources n'est pas directement comparable, puisque le strip a été réduit au LDAC avec le GSC 1.1 comme catalogue astrométrique de référence, alors qu'au PDAC, c'est l'USNO A2.0 qui a servi à la calibration.

On peut voir sur la gure 3.10 les diérences de position entre les sources com-munes aux deux catalogues. Le critère d'association retenu pour la constitution d'un échantillon de sources communes est la présence de deux sources séparées de moins de 2 dans les deux catalogues.

-2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2 -2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2 DEC_PDAC - DEC_LDAC RA_PDAC - RA_LDAC

Fig.3.10:Diérences de position entre les sources communes identiées dans les catalogues LDAC et PDAC, pour les premières images du strip 3705. La dispersion sur les valeurs est inférieure à 0.5. La gure n'est pas parfaite-ment symétrique car les décalages sys-tématiquesvarient déjà sur ces quelques images.

Les diérences systématiques de position entre le GSC 1.1 et l'USNO A2.0 vont entraîner entre les positions des sources au PDAC et au LDAC des décalages qui

Comparaisons LDACPDAC 79 varient le long d'un strip. Ces décalages pouvant être supérieurs à la dispersion des diérences de positions entre les deux catalogues DENIS, la superposition d'un strip complet sur la gure 3.10 aurait nui à la lisibilité de la gure, c'est pourquoi on n'a retenu qu'une partie du strip.

On peut voir que la dispersion moyenne entre les positions dans les deux cata-logues est inférieure à 0.5, ce qui donne une indication de la précision interne de l'astrométrie pour les sources DENIS.

3.5.2 Photométrie

La gure 3.11 présente l'allure des comptages diérentiels d'objets dans les 3 bandes, pour le strip 3705, pour chacune des deux chaînes de traitement.

I

J

Ks

Fig.3.11:Diagrammes de complétude pour le strip 3705, avec la réduction PDAC (magni-tude déduite de l'ajustement au modèle de PSF, traits simples) et LDAC (magni(magni-tude pour une photométrie d'ouverture de 7, traits avec symboles). Le pas utilisé pour le comptage diérentiel est de 0.2 magnitudes.

On remarque que des objets brillants en I sont extraits au PDAC, alors qu'ils ne gurent pas dans le catalogue du LDAC. Le traitement des objets saturés15 enI

apparaît donc plus performant côté PDAC.

80 Validation des données DENIS

Le catalogue PDAC apparaît, en outre, plus profond dans la bande K

s que le catalogue LDAC.

Au-delà des limites de complétude en J etK

s, on note que la queue de distribu-tion des objets faibles est beaucoup plus réduite pour le catalogue PDAC que pour le catalogue LDAC. Une analyse de ces sources faibles indique d'il s'agit majoritai-rement de parasites détectés seulement dans une bande photométrique, et mal ltrés au LDAC.

L'étude des diérences de magnitude entre objets identiques dans les deux cata-logues n'apporte pas beaucoup d'information supplémentaire. On note simplement que la dispersion moyenne entre les valeurs des magnitudes augmente pour les objets plus faibles, selon une loi concordant parfaitement avec les erreurs photométriques (similaires dans les deux catalogues).

Aucune diérence systématique n'a été mise en évidence.

On peut cependant noter qu'un nombre plus important de sources au PDAC sont détectées dans un nombre de bandes plus important. On a ainsi plus de sources détectées dans les 3 bandes au PDAC qu'au LDAC. Ceci est essentiellement dû à la diérence de limite de complétude en K

s.

Sur un diagramme couleur-magnitude (voir Fig. 3.12), on peut faire quelques remarques supplémentaires.

On retrouve, pour les objets brillants, l'absence de magnitude I mesurée au LDAC, alors que cette magnitude est présente au PDAC.

Pour les objets les plus faibles, on voit une diérence notable, le catalogue PDAC étant nettement plus profond que le LDAC, qui semble tronqué au moins 0.5 ma-gnitudes plus tôt, et semble sourir d'un biais pour les mama-gnitudes les plus faibles.

3.5.3 Conclusion

Vu les diérences entre les catalogues du PDAC et du LDAC pour un même strip, j'ai choisi de n'utiliser pour l'étude de la structure galactique (Chapitre 7) que les données provenant du PDAC.

Ce choix a été essentiellement motivé par les meilleures performances du PDAC pour les objets faibles enK

s, car cette bande est de première importance pour l'étude des zones où l'on a une forte extinction interstellaire.

Comparaisons LDACPDAC 81

-a-PDAC:MAGPSF. -b-LDAC:MAG7.

Fig. 3.12: Diagrammes couleur-magnitude pour les réductions PDAC (magnitudes dé-rivées de l'ajustement de PSF, à gauche) et LDAC (magnitudes pour une photométrie d'ouverture de 7, à droite) du strip 3705. Chaque symbole correspond à une détection dans un catalogue. Le code couleur adopté indique la magnitude I des objets, du rouge (objets les plus brillants en I) au bleu foncé (objets les plus faibles). Les symboles gris traduisent une non-détection en I.

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