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MATERIELS ET METHODES

III. COMPARAISON ENTRE LES MALADES BPCO

1. Caracteristiques des patients bpco osteoporotiques versus ceux non

osteoporotiques

Les caractéristiques des patients BPCO ostéoporotiques versus ceux non ostéoporotiques sont résumées dans le tableau 5. Les patients ostéoporotiques et non ostéoporotiques ne différaient pas sur l’âge, l’IMC, la consommation tabagique et la PAM ou la prise de corticotherapie. Les patients BPCO ostéoporotiques avaient des paramètres de la fonction pulmonaire plus bas que ceux non ostéoporotiques: le VEMS, la CPT , SaO2 étaient ainsi plus bas que dans l’échantillon BPCO non ostéoporotique.ainsi qu’une correlation avec la duree et la severite de la maladie

 L’âge : La moyenne d’age des sujets avec DMO anormale est plus élevée, 65,6 ans contre 59,3 ans pour les malades avec DMO normale. la différence est statistiquement non significative (p=0.257).

 L’indice de masse corporelle : on a constate que l’IMC est plus bas chez les osteoporotiques par rapport aux malades avec DMO normale 21 kg/m2 au moyenne contre 23pour les malades avec DMO normale, la difference est statistiquement non significative (p =0.5). Par contre la difference de taille entre les malades osteoporotique et non osteoporotique est significative (p = 0.03) du fait on a trouve que plus la taille diminue plus la prevalence de l’osteoporose augmente.

 Le tabagisme : la consommation moyenne du tabac chez les osteoporotiques est légèrement plus elevee par rapport aux malades non osteoporotique (39 vs 34 P/A ) mais sans signification importante (p = 0.4 )

 L’âge de début : il est en moyenne plus élevé chez les sujets ostéoporotiques ou ostéopéniques (56 ans) comparés aux malades à DMO normale (54 ans) mais sans signification (p= 0.9)

dans l’autre groupe : 8.2 ans en moyenne d’évolution contre 4.3ans pour ceux avec DMO normale, avec une correlation positive (p=0.045)

 La prise de corticotherapie : 58.3 % des patients osteoporotiques consomme Les corticoïdes orales conre 41.7 % des malades avec DMO normale mais sans correlation significative ( p= 0.7 )

 L’oxygenodependance : la majorité des patients oxygenodependants sont osteoporotiques avec un pourcentage de 81.3 % ce qui a montre un lin important entre l’oxygenodependance et l’osteoporose avec une p value a 0.029

 les fonctions respiratoires (tiffeneau, CPT, SaO2): une correlation positive significative a été trouve entra la profondeur et la deverite du détresse respiratoire et l’osteoporose avec une p value a 0.01 avec CPT et a 0.029 avec le rapport Tiffeneau.

 Le deficit en vit D : 63 % des malades qui présentent un deficit en vit D sont osteoporotiques contre 37% uniquement avec DMO normale mais sans corrélation positive ( p= 0.37)

BPCO

Ostéoporose Sans ostéoporose P* value

Age, année 65,641 [57-78] 59.3 [55-64] 0,257 Taille cm 158 [155-161] 168[160-178] 0.03 IMC, kg/m2 21 [17-24] 23[20-27] 0,5 Tabac, PA 39 [18-53] 34 [15-45] 0,4 L’age de début 56[52-68] 54[48-66] 0.9 La durée d’évolution 8.2[4-20] 5.3[0.1-9.7] 0.045 L’oxygénodependance 81.3% 18.7% 0.029 La corticothérapie orale 58.3% 41.7% 0.7 Tiffeneau 61%[53-65] 64%[59-68] 0.029 CPT 60%[53-64] 65%[60-69] 0.01 Vit D 63% 37% 0.37

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DISCUSSION

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une cause importante de morbidité et de mortalité à l’échelle mondiale. L’initiative globale pour la BPCO (GOLD) a défini la BPCO comme une maladie que l’on peut éviter et traiter, caractérisée par un trouble ventilatoire obstructif (TVO). Ce TVO n’est pas entièrement réversible et est associé à une réponse inflammatoire anormale du poumon à des particules ou gaz toxiques, le plus souvent

la fumée de tabac [1]. La BPCO est souvent associée à diverses comorbidités surtout

provoquées par des facteurs de risque communs avec la BPCO tels que le tabagisme, le vieillissement et l’inactivité. En outre, des conséquences systémiques qui représentent des manifestations non pulmonaires de la BPCO mais ayant un lien de causalité direct avec celle-ci peuvent également survenir. Les maladies coexistantes importantes et/ou conséquences systémiques rencontrées dans la BPCO incluent des maladies cardiovasculaires telles que l’artériosclérose et l’insuffisance cardiaque, des troubles métaboliques comme le diabète et la perte pondérale, et des atteintes musculosquelettiques telles que la faiblesse musculaire et l’ostéoporose. Ces comorbidités altèrent la capacité fonctionnelle, aggravent la dyspnée, réduisent la qualité de vie et augmentent la mortalité [2,3]. En particulier, l’ostéoporose et le risque de fracture qui lui est associé sont de plus en plus considérés comme une cible importante d’intervention thérapeutique dans la BPCO.

L’ostéoporose est une atteinte osseuse caractérisée par une résistance osseuse diminuée ayant comme conséquence une susceptibilité accrue aux fractures. La résistance osseuse réflète à la fois la qualité et la densité minérale osseuse (DMO). Cette dernière peut être mesurée de manière précise par la densitométrie par absorption biphotonique à rayons X (DXA) qui est l’outil actuellement employé pour définir l’ostéoporose. La DXA mesure la DMO en divisant le contenu minéral osseux (CMO, en grammes) par la surface osseuse (SO, en centimètres carrés). Le score T, valeur utilisée pour le diagnostic de l’ostéoporose, est calculé en soustrayant la DMO moyenne d’une population de référence d’adultes jeunes de la DMO du patient et en divisant le résultat de cette soustraction par la déviation standard (SD) de la population de référence. Le score Z, employé pour comparer la DMO du patient à celle d’une population de pairs, est calculé en soustrayant la DMO moyenne d’une population appariée pour le genre, l’âge et l’ethnie de la DMO du patient et en divisant le résultat de cette

soustraction par la SD de la population de référence.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un score T supérieur à −1 est considéré normal, un score T entre −1et −2,5 définit l’ostéopénie tandis qu’un score T inférieur à −2,5définit l’ostéoporose [4]. Les fractures favorisées par l’ostéoporose sont principalement localisées à la hanche, au poignet et à la colonne vertébrale dorsolombaire [5]. En conséquence, la DMO mesurée à ces sites est couramment utilisée pour estimer le risque de fracture ostéoporotique et pour évaluer la nécessité et le résultat des interventions thérapeutiques. La mesure de la DMO donne cependant peu d’informations sur le renouvellement osseux qui est mieux reflété par des marqueurs sériques comme les télopeptides (C-terminaux) du collagène I (CTX), l’ostéocalcine et la phosphatase alcaline osseuse. Actuellement, bien qu’ils puissent être plus sensibles que la DMO pour évaluer les interventions thérapeutiques, ces marqueurs ne sont habituellement pas utilisés en pratique clinique en raison de leur grande variabilité biologique et leur cout . [6,7].

Par la douleur et la diminution de la mobilité qu’elles occasionnent, les fractures ostéoporotiques sont une cause fréquente de morbidité significative dans une population âgée. À un âge avancé et en dépit des améliorations des techniques chirurgicales permettant une mobilisation précoce, la fracture du col fémoral est souvent un événement amenant à une institutionnalisation en maison de repos et reste associée à une mortalité accrue [8,9]. Chez les patients souffrant de BPCO qui sont à risque d’ostéoporose, l’impact de telles fractures peut être pire encore. Les fractures-tassements vertébraux (FTV) peuvent mener à une cyphose accrue et à une mobilité réduite de la paroi thoracique, engendrant une détérioration de fonction pulmonaire [10]. Par conséquent, une attention accrue devrait être portée au rapport étroit existant entre BPCO et ostéoporose. La présente revue vise à récapituler les connaissances actuelles sur le sujet en visant une perspective clinique ainsi qu’à fournir quelques conseils dans l’établissement de stratégies préventives et thérapeutiques.

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