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Comparaison avantages/inconvénients des modèlesLes modèles réduits ou physiques

Dans le document L’ÉTUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT (Page 134-137)

le dossier détude d’impact

21. Comparaison avantages/inconvénients des modèlesLes modèles réduits ou physiques

Les modèles réduits physiques permettent de reproduire un phé-nomène à une échelle donnée, sous réserve de certaines analogies (rapport échelle verticale/échelle horizontale, choix des maté-riaux, représentativité de l’échelle temporelle).

Leur bon fonctionnement dépend étroitement de l’expérience des ingénieurs qui les conçoivent et d’une bonne connaissance des phénomènes naturels que l’on impose aux limites du modèle.

Très utilisés en génie fluvial et maritime, les modèles réduits ou physiques sont à la fois un outil de constat (connaître l'évolution du site si aucun aménagement n'est réalisé), de conception per-mettant de définir la meilleure géométrie des aménagements et de prédiction pour simuler l'impact du projet et quantifier les impacts sur le régime hydrosédimentaire, voire sur la qualité des eaux.

Les systèmes d'information géographique

Un système d'information géographique est un outil conçu pour l'analyse et la distribution spatiale de phénomènes.

Cet outil informatique se compose :

"d'une base de données géographiques dans laquelle les

données, regroupées par thèmes, ont une structure en grilles ou en images numériques géoréférencées appelées couches ou strates,

"d'une boîte à outils qui permet à l'utilisateur :

- de saisir l'information, de l'intégrer au système et de la mettre en forme,

- de la gérer, de la modifier ou la manipuler pour satisfaire aux exigences de l'étude d'impact (par exemple superposer ou combiner des couches d'information),

- d'analyser l'information en la transformant,

- de représenter des résultats sous diverses formes pour l'analyse et la production de rapports,

- de passer d'une série de questions prédéfinies au langage de modélisation, voire d'y adjoindre des systèmes experts.

Plusieurs phases de l'étude d'impact, notamment l'analyse des effets, peuvent bénéficier de l'utilisation d'un SIG pour la recon-naissance ou le calcul des distances horizontales, la conduite des analyses de proximité, de centralité ou de dispersion, le calcul des périmètres ou des superficies, le calcul de descripteurs statistiques pertinents de l'environnement.

Les SIG peuvent être appliqués de différentes manières dans le cadre d'une étude d'impact, à savoir pour :

n décrire les conditions et la distribution géographique des res-sources naturelles,

"déterminer la nature les sources, la grandeur, la localisation

des atteintes à l'environnement au sein d'un écosystème ou d'une aire d'étude,

"décrire les degrés actuels et potentiels d'exposition à une

nuisance ou un stress d'un écosystème,

"aider à la comparaison de variantes,

"évaluer la réponse actuelle d'un milieu à des impacts existants

ou potentiels,

"aider à évaluer la probabilité d'occurrence d'un impact.

Avantages

Encourage une approche plus systématique de la collecte des données environnementales.

Accroît la comparabilité de divers ensembles de données.

Permet à un large éventail de décideurs d'accéder aux données nécessaires à l'élaboration d'une étude d'impact.

Favorise une analyse spatiale des impacts environnementaux.

Inconvénients

Temps requis pour mettre en place le SIG.

Coûts élevés d'acquisition du matériel et des logiciels ainsi que ceux rela-tifs aux données et leur transformation sous forme numérique.

Problèmes d'erreurs et de précision des données.

Exigences élevées de formation et d'expertise technique.

l e s e f f e t s d e s p r o j e t s s u r l ’ e n v i r o n n e m e n t

A n n e x e V I

A n a l y s e d e s c o û t s c o l l e c t i f s d e s p o l l u t i o n s e t n u i s a n c e s

e t d e s a v a n t a g e s i n d u i t s p o u r l a c o l l e c t i v i t é . E v a l u a t i o n d e s c o n s o m m a t i o n s é n e r g é t i q u e s r é s u l t a n t d e l ’ e x p l o i t a t i o n d u p r o j e t

L'article L. 122-3 du code de l’environnement stipule que l'étude d'impact des projets d’infrastructures de transport (routes, voies ferrées, ports maritimes et fluviaux, aéro-ports, voies d’eau et canaux navigables), présente :

"une analyse des coûts collectifs des pollutions et

nuisances et des avantages induits pour la collectivité,

"une évaluation des consommations énergétiques

résul-tant de l’exploitation du projet, notamment du fait des déplacements qu’elle entraîne ou permet d’éviter.

L'analyse des coûts collectifs des pollutions et nuisances

et des avantages induits pour la collectivité

Toute activité économique entraîne un certain impact sur l'environnement et un coût social ou collectif. Le plus sou-vent cet impact échappe au calcul économique : on dit que son coût est externalisé. La question est donc de valoriser les dommages infligés par les activités humaines pour pouvoir internaliser les coûts environnementaux.

Dans le domaine des transports, une partie de ce coût est entièrement compensée, celle qui correspond aux dépenses individuelles (amortissement du véhicule, car-burant) et à certaines dépenses collectives (entretien des routes). Une autre partie ne l’est pas entièrement, celle qui correspond à l'ensemble des coûts induits par les effets négatifs pour l'environnement (bruit, pollution de l'eau et de l'air, atteintes au cadre de vie et au paysage, effets sur la santé humaine).

L'objectif de cette analyse est d’estimer les coûts du projet pour l'environnement afin de les mettre en balance avec les avantages que la collectivité peut en attendre.

Elle fait ainsi du coût environnemental, un élément fort du bilan coût-avantage, susceptible d'infléchir la prise de décisions.

Le bilan coût-avantage consiste à comparer les coûts et avantages exprimés en termes monétaires découlant de la mise en œuvre du projet.

Cette analyse est compliquée par les difficultés d'évalua-tion des avantages en termes monétaires. Elle implique également des choix de taux d'actualisation délicats, en particulier pour les impacts sur l'environnement à long terme.

Nature et limite de l'analyse

On entend par coûts collectifs des pollutions et nuisances, l'ensemble des effets et conséquences financières résultant de l'ouvrage (pollution de l'air, de l'eau, des sols, bruit, atteintes au paysage et cadre de vie), comme des aménagements qu’il induit (remembrements, zones d'activités…).

Cette distinction entre coûts directs et coûts indirects est importante. Ainsi, un aménagement routier améliorant la fluidité du trafic semble constituer un avantage pour la collectivité (réduction à court terme de la pollution de l'air et des nuisances sonores) alors qu’il peut avoir un

22. Méthodes d’évaluation monétaires appliquées à l’évaluation environnementale

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