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Comparaison des éléments des étapes du script selon le degré de violence

CHAPITRE 3- RÉSULTATS

3.2 Comparaison des éléments des étapes du script selon le degré de violence

Les résultats aux analyses du khi-carré sont présentés dans les tableaux suivants. Par souci de parcimonie, seules les relations statistiquement significatives sont abordées dans le texte. Les résultats sont présentés en fonction des étapes identifiées dans le script de la violence conjugale (Figure 1).

Contexte initial. Les résultats aux analyses du khi-carré pour les éléments qui se retrouvent dans le contexte initial sont présentés dans le tableau 2. Premièrement, la relation entre les conjoints influe modestement sur le niveau de blessures (V de Kramer = 0,19 ; p≤0,01). La différence s’observe principalement sur le plan des blessures légères et de l’absence de blessure. En effet, l’absence de blessure est rapportée dans plus des cas impliquant un ex-conjoint (47,8 %) que dans les cas impliquant un conjoint (28,5 %). En contrepartie, il y a 56, 1 % de chance que l’évènement impliquant des conjoints mène à des blessures légères comparativement à 38,0 % de chance dans les dossiers avec des ex- conjoints.

Deuxièmement, la relation entre le temps de séparation des individus affecte faiblement le degré de blessure que la victime peut subir lors des actes de violence conjugale (V de Kramer = 0,18 ; p ≤ 0,05¿. Selonles résultats obtenus , on peut conclure

que la victime est davantage à risque de vivre des blessures légères (69,2 %) lorsqu’il n’y a pas eu de séparation entre les protagonistes et de ne vivre aucune blessure (50,0 %) lorsqu’agressée par son ex-conjoint après plus d’un mois de séparation. Alors que le risque de vivre des violences graves augmente pour la victime lorsque ça fait moins de 24 h que la séparation a eu lieu entre l’agresseur et la victime (13,6 %). Ce résultat

laissant présager que l’agresseur refuse d’accepter la décision de sa partenaire et entre dans une colère intense suite à l’annonce de rupture.

Selon l’analyse des khi-carrés, on peut observer que la présence d’un ou des enfants à charge affecte faiblement le niveau de gravité des blessures lors des actes de violence (V de Kramer = 0,16 ; p ≤ 0,05¿. On observe que les risques de ne vivre

aucune blessure par la victime augmentent s’il y a présence d’au moins un enfant (42,6 %) comparativement à celles qui n’en ont pas (28,1 %).

Finalement, la relation entre la présence ou non d’une médication semble affecter modérément le niveau de gravité des blessures subies par la victime (V de Kramer = 0,20 ; p ≤ 0,01¿. On observe que la présence d’une médication chez la victime semble

avoir une incidence plus grande sur la gravité des blessures qui s’en suivra. Lorsqu’une prescription a été donnée à la victime, celle-ci se retrouve davantage à risque de vivre des blessures légères/mineures lorsqu’elle n’est pas sous l’effet de sa médication (68,5 %) que lorsqu’elle l’a prise (50,0 %). Cependant, il n’en demeure pas moins que les blessures plus graves sont commises lorsque la victime est sous l’effet de sa prescription (30,0 %).

Tableau 2 : Résultats aux analyses du Khi-carré : association entre les éléments du contexte initial et la gravité des blessures Phase Étape Variables Modalités Gravité des blessures subies par la victime V de Kramer/

C de contingence

Aucune Légères Graves

Avant Contexteinitial

Sexe de l’agresseur Homme 26,0 % 58,0 % 16,0 %

0,07 Femme 35,1 % 50,0 % 14,9 % Relation entre agresseur et victime Ex-conjoint 47,8 % 38,0 % 14,1 % 0,19** Conjoint 28,5 % 56,1 % 15,5 % Temps de connaissance Moins d’un an 28,6 % 60,3 % 11,1 % 0,11 1 à 4 ans 34,8 % 50,9 % 14,3 % 5 ans et plus 40,4 % 48,2 % 11,4 % Temps de cohabitation Aucune 32,4 % 52,9 % 14,7 % 0,17 Moins d’un an 23,4 % 64,1 % 12,5 % 1 à 4 ans 37,5 % 50,0 % 12,5 % 5 ans et plus 45,8 % 45,8 % 8,3 % Temps de séparation Aucune 25,0 % 69,2 % 5,8 % 0,18* Moins de 24 h 36,4 % 50,0 % 13,6 % Plus de 1 mois 50,0 % 42,0 % 8,0 %

Enfant(s) à charge Aucun 28,1 % 56,2 % 15,8 %

0,16* 1 enfant et plus 42,6 % 46,9 % 10,5 % Médication chez l’agresseur au moment de l’agression Non 34,0 % 55,3 % 10,7 % 0,13 Oui 37,5 % 43,8 % 18,8 % Médication chez la victime au moment de l’agression Non 9,4 % 68,8 % 21,9 % 0,20** Oui 20,0 % 50,0 % 30,0 %

Tableau 2, suite …

Étape Phase Variables

Modalités Gravité des blessures subies par la victime C de contingenceV de Kramer/

Avant Context e initial

Aucune Légères Graves

Antécédents de victimisation Non 28,0 % 54,9 % 17,1 % 0,08 Oui 35,4 % 51,9 % 12,7 % Jour de l’agression Semaine 29,7 % 54,1 % 16,2 % 0,10 Fin de semaine/férié 38,8 % 47,8 % 13,4 % Heure de l’agression Minuit à 5h59 25,0 % 54,4 % 20,6 % 0,11 6h00 à 16h59 36,3 % 50,0 % 13,7 % 17h00 à 23h59 35,4 % 51,0 % 13,6 % ** p≤0,01 * p≤0,05

Lorsque des cases contiennent moins de cinq observations, le seuil de tolérance est établi à l’aide du test de Fischer.

Le coefficient de force est le C de Contingence lorsque le nombre de colonnes et de rangées est identique. Le V de Kramer est rapporté pour les autres cas.

Déplacements sur le lieu de l’agression. Les relations entre les éléments qui se trouvent dans l’étape du déplacement et le niveau de violence sont rapportées dans le tableau 3. Si l’on analyse la relation qui existe entre le motif de déplacement de l’agresseur sur le lieu du crime et le niveau de violence, on peut observer que la variable affecte modérément (V de Kramer = 0,25 ; p ≤ 0,01) la gravité des blessures subies par la victime. On observe que la raison du déplacement diverge selon les différents niveaux de gravité. Par exemple, c’est principalement en raison des enfants (76,9 %) ou d’une séparation (64,7 %) que l’agresseur va vouloir aller à la rencontre de la victime. Cependant, le risque de blessures plus sérieuses augmente drastiquement lorsque la querelle porte sur la séparation (11,3 %) ou qu’un conflit éclate entre les protagonistes concernant le contexte de la relation actuelle (13, 6 %).

Si la victime se déplace sur les lieux de l’agression, on peut observer qu’elle augmente ses chances de subir des blessures graves (33,3 %) comparativement à si elle ne se déplace pas (13,5 %). De plus, les risques de vivre des blessures mineures (51,3 %) ou ne vivre aucune blessure (35,2 %) sont plus grands si la victime ne se rend pas sur le lieu de l’agression.

Tableau 3 : Résultats aux analyses du Khi-carré : association entre les éléments de déplacement et la gravité des blessures Phase Étape Variables Modalités Gravité des blessures subies par la victime V de Kramer/

C de contingence

Aucune Légères Graves

Avant

Déplacement sur les lieux de l’agression Déplacement de l’agresseur Non 33,5 % 50,7 % 15,8 % 0,04 Oui 35,6 % 52,5 % 11,9 % Motif de déplacement de l’agresseur Enfant 76,9 % 23,1 % 00,0 % 0,25** Colère 30,0 % 60,0 % 10,0 % Séparation 64,7 % 23,5 % 11,8 % Relation 30,3 % 56,1 % 13,6 % Déplacement de la victime Non 35,2 % 51,3 % 13,5 % 0,16** Oui 18,5 % 48,1 % 33,3 % Motif de déplacement de la victime Enfant 50,0 % 50,0 % 00,0 % 0,17 Colère 100,0 % 00,0 % 00,0 % Séparation 60,0 % 20,0 % 20,0 % Relation 34,5 % 46,6 % 19,0 % ** p≤0,01 * p≤0,05

Lorsque des cases contiennent moins de cinq observations, le seuil de tolérance est établi à l’aide du test de Fischer.

Le coefficient de force est le C de Contingence lorsque le nombre de colonnes et de rangées est identique. Le V de Kramer est rapporté pour les autres cas.

Acquisition d’une arme et intoxication. La première relation que l’on observe comme étant significative dans la détermination du degré de blessures subies par la victime est le fait que l’agresseur apporte une arme sur les lieux du crime (Tableau 4). Celle-ci est faiblement reliée à la gravité des blessures (V de Kramer = 0,14 ; p ≤ 0,05). On peut observer, de façon surprenante, que les risques pour la victime de ne vivre aucune blessure de la part de son agresseur sont plus grands si celui-ci apporte une arme sur le lieu de l’agression avant le passage à l’acte (66,7 %). Mais que ce risque est aussi plus prononcé pour les cas où les blessures sont plus sérieuses (22,2 %).

Deuxièmement, la relation apparait comme étant modérée (V de Kramer = 0,26 ; p ≤ 0,01) lorsque l’on regarde le lien entre l’arme acquise sur place (lieu de l’agression) et la gravité des blessures chez la victime. On peut remarquer que lorsque l’agresseur fait l’acquisition de l’arme sur les lieux, il augmente ses chances d’infliger de graves blessures (30,1 %) à sa victime que s’il ne s’équipe pas avant le moment de l’agression (9,3 %).

Le type d’arme est la relation la plus fortement reliée à la gravité des blessures que va subir la victime au cours de l’épisode de violence conjugale (V de Kramer = 0,40 ; p ≤ 0, 01). On note que ce n’est pas parce que l’agresseur utilise une arme létale que nécessairement les effets sur la victime seront plus importants. Effectivement, les chances que la victime ne subisse aucune blessure sont plus grandes dans les évènements où l’agresseur utilise une arme autre (66,7 %), des blessures mineures dans les dossiers où l’agresseur utilise une arme à feu (100 %) et des blessures graves lorsqu’il emploie une arme tranchante (50,0 %).

Finalement, on peut constater que s’il y a intoxication chez l’agresseur, ceci est significativement relié à la gravité des blessures qui seront infligées à la victime. Cependant, cette relation est faible (V de Kramer = 0,17 ; p ≤ 0,01). On observe que les cas de violence conjugale qui n’entrainent aucune blessure sont plus significativement fréquents lorsque l’agresseur est sobre. Effectivement, la victime a plus de chance de ne subir aucune blessure lorsque l’agresseur n’est pas intoxiqué (39,9 %) que s’il l’est (26,9

%). De plus, les chances de subir de graves blessures augmentent lorsque l’individu a consommé de l’alcool et/ou de la drogue (19,4 %) que s’il n’est pas intoxiqué (10,1 %).

Lorsqu’il y a consommation chez la victime avant les actes de violence, la relation entre cette variable et la gravité des blessures qui sera subie est modérée (V de Kramer = 0,20 ; p ≤ 0,01). Tout comme chez l’agresseur, le risque que la victime ne subisse aucune blessure augmente lorsqu’elle est sobre (37,8 %) plutôt que lorsqu’elle est intoxiquée (16,4 %). Aussi, ses risques de se voir infliger des blessures plus sérieuses augmentent lorsqu’elle est en état d’ébriété ou sous l’effet de la drogue (25,5 %) que si elle n’a rien consommé (11,9 %).

Tableau 4 : Résultats aux analyses du Khi-carré : association entre les éléments de l’acquisition d’une arme et la gravité des blessures

Phase Étape Variables Modalités Gravité des blessures subies par la victime V de Kramer/ C de contingence

Aucune Légères Graves

Avant d’une arme Acquisition

Arme apportée sur place

Non 33,0 % 52,6 % 14,3 %

0,14*

Oui 66,7 % 11,1 % 22,2 %

Arme acquise sur

place NonOui 36,8 %25,3 % 53,8 %44,6 % 30,1 %9,3 % 0,26**

Type de moyen utilisé

Arme à feu/imitation 00,0 % 100,0 % 00,0 % 0,40** Arme tranchante 33,3 % 16,7 % 50,0 % Couteau arme blanche 14,8 % 44,4 % 40,7 % Objet contondant 26,7 % 43,3 % 30,0 % Force physique 36,1 % 55,3 % 8,6 % Autre 66,7 % 00,0 % 33,3 % Intoxication chez

l’agresseur NonOui 39,9 %26,9 % 50,0 %53,7 % 10,1 %19,4 % 0,17** Intoxication chez la

victime

Non 37,8 % 50,4 % 11,9 % 0,20**

Oui 16,4 % 52,8 % 25,5 %

** p≤0,01 * p≤0,05

Lorsque des cases contiennent moins de cinq observations, le seuil de tolérance est établi à l’aide du test de Fischer.

Le coefficient de force est le C de Contingence lorsque le nombre de colonnes et de rangées est identique. Le V de Kramer est rapporté pour les autres cas.

3.2.4 Passage à l’acte de l’agresseur. Si l’on observe les résultats présentés dans le tableau 5, on remarque que la relation entre la présence de tierce personne est faiblement reliée à la gravité des blessures que va subir la victime (V de Kramer = 0,16 ; p ≤ 0,01). On remarque alors que les chances pour la victime de ne vivre aucune blessure lors de l’évènement de violence conjugale sont plus élevées lorsqu’il y a présence de tiers (39,7 %) plutôt que lorsqu’elle est seule avec son agresseur (25,4 %) au moment des faits.

Tableau 5 : Résultats aux analyses du Khi-carré : association entre les éléments du passage à l’acte et la gravité des blessures

Phase Étape Variables Modalités Gravité des blessures subies par la

victime

V de Kramer/ C de contingence

Aucune Légères Graves

Pendan t Passage à l’acte Agresseur attaque en premier Non 25,0 % 53,6 % 21,4 % 0,07 Oui 35,1 % 50,7 % 14,2 %

Présence de tiers NonOui 25,4 %39,7 % 55,8 %47,9 % 18,8 %12,4 % 0,16**

Motif de l’agression Jalousie 36,7 % 42,9 % 20,4 % 0,19 Argent 40,9 % 45,5 % 13,6 % Rupture 36,7 % 46,7 % 16,7 % Infidélité 31,6 % 42,1 % 26,3 % Enfant 50,0 % 46,9 % 3,1 % Colère 29,2 % 53,8 % 17,0 % Tâche ménagère/quotidienn e 35,3 % 47,1 % 17,6 % ** p≤0,01 * p≤0,05

Lorsque des cases contiennent moins de cinq observations, le seuil de tolérance est établi à l’aide du test de Fischer.

Le coefficient de force est le C de Contingence lorsque le nombre de colonnes et de rangées est identique. Le V de Kramer est rapporté pour les autres cas.

Comportement de la victime. Les variables en lien avec le comportement de la victime et le degré de blessures subies par la victime sont présentées dans le tableau 6. En premier lieu, on observe que la présence d’une résistance chez la victime influe modestement sur la gravité des blessures chez celle-ci (V de Kramer = 0,16 ; p ≤ 0,05). Lorsque la victime résiste à la première attaque de son agresseur, cette décision comporte une incidence par la suite sur le comportement de son agresseur. Si l’on observe les résultats obtenus, la victime a plus de chance de ne vivre aucune blessure lorsqu’elle reste passive (41,2 %), que si elle réagit à la première attaque de son agresseur (27,0 %). En contrepartie, les risques que la victime subisse des blessures graves sont sensiblement plus grands si elle riposte aux premiers coups portés par son agresseur (14,7 %) que si elle reste passive (14,5 %).

Le fait que l’agresseur cesse ses violences après la riposte de la victime est lié modérément à la gravité des blessures qu’il infligera à sa victime (V de Kramer = 0,20 ; p

≤ 0,01). Comme on pouvait s’y attendre, les chances que la victime ne vive aucune

blessure de la part de son agresseur augmentent lorsque celui-ci cesse ses violences suite à la riposte de la victime (35,7 %) que s’il continue (23,7 %). De plus, il y a plus de risque que l’agresseur agresse sévèrement la victime et lui inflige des blessures plus sérieuses s’il continue ses violences malgré la riposte de la victime (17,8 %) que s’il cesse ses violences (4,8 %). Il ne faut pas oublier que dans seulement 12,8 % des évènements, l’agresseur cesse son agression dès la première réplique de la victime.

Tableau 6. : Résultats aux analyses du Khi-carré : association entre les éléments du comportement de la victime et la gravité des blessures

Phase Étape Variables Modalités Gravité des blessures subies par la

victime

V de Kramer/ C de contingence

Aucune Légères Graves

Pendan t

Comportemen t de la victime

Résistance de la

victime NonOui 41,2 %27,0 % 44,2 %58,3 % 14,5 %14,7 % 0,16*

Arrêt des violences suite à la riposte

Non 23,7 % 58,5 % 17,8 %

0,20**

Oui 35,7 % 59,5 % 4,8 %

** p≤0,01 * p≤0,05

Lorsque des cases contiennent moins de cinq observations, le seuil de tolérance est établi à l’aide du test de Fischer.

Le coefficient de force est le C de Contingence lorsque le nombre de colonnes et de rangées est identique. Le V de Kramer est rapporté pour les autres cas.

Riposte. Si l’on observe les résultats obtenus, la victime augmente ses chances de ne vivre aucune blessure si son agresseur ne répond pas à sa riposte (39,1 %) que s’il décide de répliquer à nouveau (22,8 %). Ceci étant congruent avec les résultats obtenus lorsque la victime subit des blessures graves. Effectivement, elle augmente ses risques de blessures graves si son agresseur répond à sa riposte (18,4 %) que s’il cesse ses violences (13,0 %). Il est à noter que la riposte de la victime est faiblement liée à la gravité des blessures qu’elle subit (V de Kramer = 0,17 ; p ≤ 0,01), comme on peut le constater dans le tableau 7.

Tableau 7 : Résultats aux analyses du Khi-carré : association entre les éléments de la riposte et la gravité des blessures

Phase Étape Variables Modalités Gravité des blessures subies par la

victime

V de Kramer/ C de contingence

Aucune Légères Graves

Pendan t Riposte Contre-attaque de l’agresseur suite à la riposte de la victime Non 39,1 % 47,9 % 13,0 % 0,17** Oui 22,8 % 58,8 % 18,4 % 2e riposte de la victime Non 32,9 % 51,3 % 15,8 % 0,11 Oui 50,0 % 50,0 % 00,0 % ** p≤0,01 * p≤0,05

Lorsque des cases contiennent moins de cinq observations, le seuil de tolérance est établi à l’aide du test de Fischer.

Le coefficient de force est le C de Contingence lorsque le nombre de colonnes et de rangées est identique. Le V de Kramer est rapporté pour les autres cas.

Quitter la scène. En faisant l’analyse des khi-carré des variables reliées à l’étape de la fuite des acteurs, aucune relation n’apparaît significative. La décision de fuir la scène de crime n’est pas en lien avec les blessures subies par la victime ou celles infligées par l’agresseur.

Tableau 8 : Résultats aux analyses du Khi-carré : association entre les éléments où l’on quitte la scène et la gravité des blessures

Phase Étape Variables Modalités Gravité des blessures subies par la

victime

V de Kramer/ C de contingence

Aucune Légères Graves

Après Quitter lascène

Fuite de l’agresseur Non 31,3 % 52,1 % 16,7 % 0,10

Oui 36,5 % 51,6 % 11,9 %

Fuite de la victime Non 34,7 % 50,2 % 15,1 % 0,10

Oui 28,7 % 56,3 % 15,9 %

Dispute entre les acteurs à l’arrivée des policiers Non 29,0 % 49,5 % 21,5 % 0,15 Oui 39,5 % 55,8 % 4,7 % ** p≤0,01 * p≤0,05

Lorsque des cases contiennent moins de cinq observations, le seuil de tolérance est établi à l’aide du test de Fischer.

Le coefficient de force est le C de Contingence lorsque le nombre de colonnes et de rangées est identique. Le V de Kramer est rapporté pour les autres cas.

Prise en charge des individus. Si l’on analyse le tableau 9, on observe que le motif pour lequel la victime ne porte pas plainte est très fortement lié à la gravité des blessures subies (V de Kramer = 0,34 ; p ≤ 0,01). Lorsque l’agresseur n’a infligé aucune blessure à sa victime, il y a plus de chance que celle-ci refuse de porter plainte parce qu’elle ne craint pas son partenaire (66,7 %). Alors que lorsqu’elle subit de légères blessures, il y a plus de chance que la victime ne porte pas plainte parce qu’elle était intoxiquée au moment des faits (100 %). De plus, lorsque la victime subit des blessures graves, on observe que celle-ci refuse principalement de porter plainte parce qu’elle craint les procédures judiciaires qui s’en suivront (23,1 %).

Deuxièmement, le désir de la victime d’accepter l’aide du CLSC est modérément relié à la gravité des blessures qu’elle a subies (V de Kramer = 0,17 ; p ≤ 0,01). On constate que lorsque la victime subit des blessures graves, elle accepte davantage l’appui de professionnels (13,2 %) qu’elle ne le refuse (9,9 %). Elle aura plus tendance à refuser cette aide (42,0 %) que de l’accepter (30,1 %) lorsque son agresseur ne lui inflige aucune blessure

Tableau 9 : Résultats aux analyses du Khi-carré : association entre les éléments de la prise en charge des individus et la gravité des blessures

Phase Étape Variables Modalités Gravité des blessures subies par la

victime

V de Kramer/ C de contingence

Aucune Légères Graves

Après charge desPrise en individus

Victime porte

plainte NonOui 36,7 %33,8 % 52,4 %54,4 % 10,9 %11,8 % 0,03

Motif pour ne pas porter plainte

Pardonne 20,0 % 64,0 % 16,0 %

0,34** Peur des représailles 40,0 % 44,0 % 16,0 %

N’a pas peur de

l’agresseur 66,7 % 33,3 % 00,0 %

Stress des procédures

juridiques 15,4 % 61,5 % 23,1 %

Intoxiquée 00,0 % 100,0 % 00,0 %

Autre 65,0 % 30,0 % 5,0 %

Victime accepte

l’aide du CLSC NonOui 41,9 %30,1 % 50,0 %56,6 % 13,2 %9,9 % 0,11 Victime accepte

l’aide du CAVAC

Non 42,0 % 48,4 % 9,6 % 0,17**

Oui 26,1 % 58,8 % 15,1 %

** p≤0,01 * p≤0,05

Lorsque des cases contiennent moins de cinq observations, le seuil de tolérance est établi à l’aide du test de Fischer.

Le coefficient de force est le C de Contingence lorsque le nombre de colonnes et de rangées est identique. Le V de Kramer est rapporté pour les autres cas.

CHAPITRE 4 - INTERPRÉTATION