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COMMUNICATION GÉNÉRALE 2.6 Présentation ou atelier

Dans le document Québec 23 AU 26 1987 À (Page 68-71)

TITRE: pian de gestion de la sauvagine au Québec AUTEUR: Michel Lepage

Le plan de gestion de la sauvagine au Québec fut complété en 1986, après avoir été corrigé pour tenir compte des résultats de la consultation entreprise. Pour mettre en application ce plan, nous avons préparé un plan d'action détaillant les objectifs prioritaires, les coûts et les intervenants impliqués.

Deux projets d'entente ont été rédigés pour permettre au M.L.C.P. d'unir ses efforts aux autres intervenants. C'est ainsi que la majeure partie des actions reliées aux habitats est traitée dans le projet d'entente avec Canards Illimités, Habitat faunique Canada, l'O.P.D.Q. et la Fondation pour la conservation et la mise en valeur de la faune et de son habitat.

Les actions touchant aux volets gestion, inventaire et recherche sont principalement traités dans le projet d'entente entre le M.L.C.P. et le Service canadien de la faune.

C'est principalement au niveau de l'entente avec le S.CF. que les Directions régio-nales du M.L.C.P. seront impliquées. Les principaux projets nécessitant leur colla-boration sont:

- La mise à jour des données de l'Atlas sur les habitats.

- L'identification des habitats prioritaires.

- Les études d'impact.

- Les plombs de chasse.

- Les sites d'observation.

Le moment est venu de passer à l'action. Quelques questions méritent cependant d'être débattues dans le cadre de cet atelier:

- Dans quelle mesure chacune des régions pourra-t-elle participer à la réalisation du plan d'action?

- Quel mécanisme serait le plus efficace pour assurer une bonne coordination de chacun des dossiers?

- De quelle façon devraient être gérées les sommes affectées aux inventaires?

COMMUNICATION GÉNÉRALE 2.7 Présentation ou atelier TITRE: Chasse au Moineau domestique et aux oiseaux noirs AUTEUR: Michel Lepage

Une chasse à l'année au Moineau domestique et aux oiseaux noirs fut instaurée en 1972».

Ces espèces étant alors considérées comme nuisibles, le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche jugeait à l'époque qu'il n'était pas justifié de protéger ces oiseaux. En permettant leur chasse, on pourrait contribuer à diminuer les dommages qu'ils causent aux biens de l'homme ou à la faune indignène.

La notion d'espèce nuisible a considérablement évolué depuis lors et la loi prévoit des dispositions particulières- lorsque des dommages sont causés aux biens des citoyens.

Les torts causés aux espèces indigènes par les espèces introduites sont réels. Cependant après plusieurs décennies, un nouvel équilibre écologique s'est établi et il est illusoire de renverser cet équilibre par des mesures telles que la chasse. Malgré cela, certains groupes persistent à réclamer une modification à la réglementation pour autoriser l'u-tilisation de pièges et de trébuchets pour contrôler les moineaux et les étourneaux;

par exemple le Centre de conservation de la faune ailée de Montréal.

Récemment, nous consultions l'Association québécoise des groupes d'ornithologues sur ces questions. Celle-ci propose d'assurer une protection complète à tous les oiseaux qui tombent sous la juridiction du Québec, à prévoir la possibilité d'interventions ponctuelles précises et raisonnées lorsque des dommages réels sont en cause et à ne permettre que les chasses véritablement enracinées au Québec.

Les points suivants seront débattus à l'atelier:

- Parmi les espèces"d'oiseaux dont la chasse est autorisée à l'année, lesquelles font réellement l'objet d'une chasse sportive?

- Y a-t-il des arguments justifiant que le M.L.C.P. - modifie la réglementation sur ces espèces chassées sportivement?

- La chasse à l'année permet-elle de réduire les dommages causés à l'agriculture par les oiseaux noirs?

- Doit-on autoriser la chasse ou la capture du moineau et de l'étourneau en raison des dommages qu'ils causent à la faune indigène?

COMMUNICATION GÉNÉRALE 2.8 Présentation ou atelier

TITRE: Contrôle d'espèce- en- e - ^ les-espèces

AIITFIIR- d'intérêt sportïf

A U I t U K' Michel Lepage

Quelques espèces d'oiseaux ont connu une croissance rapide de leurs populations au cours des dernières décennies. C'est le cas du Cormoran à aigrettes dans l'estuaire du Saint-Laurent. Au début des années '70, 2 700 nids étaient recensés dans l'estu-aire. En 1980, l'estimation était de 6 000 nids et en 1985-1986 de 9 300 nids. En 1995, Jean Bédard de l'université Laval prévoit que 16 000 nids seront établis si l'on n'intervient pas. Cette croissance entraîne une détérioration de l'habitat dont les effets se prolongeront sur plusieurs dizaines voir centaines d'années. En contrecoup, d'autres espèces d'oiseaux habitant les îles sont touchées. C'est le cas de l'Eider à duvet qui a dû abandonner des îles où la disparition de la couverture végétale a rendu le milieu défavorable pour la nidification.

Les goélands ont vu aussi leurs populations s'accroître rapidement. C'est principalement le cas du Goéland à bec cerclé. Avant 1953, quelques petites colonies étaient rappor-tées pour la Côte-Nord et la baie James. Actuellement, on dénombre 43 000 couples dont 70% sont établis dans la région de Montréal. Cette espèce nichant plus tôt que la Sterne commune, certains entrevoient une menace pour les colonies de sterne qui nichent dans les mêmes milieux.

Les pêcheurs de saumon pour leur part voient d'un mauvais oeil les oiseaux ichtyo-phages se gaver de saumonneaux. Une étude réalisée par Elson sur la rivière Pollet dans les Maritimes indiquait qu'à partir de 0,05 oiseau (Grand Bec-scie surtout) par 100 unités d'habitat, on pouvait s'attendre à une diminution significative de la pro-duction de saumonneaux. Jean-Pierre le Bel a trouvé des concentrations de Grand Bec-scie de 0,8 à 0,2 oiseau par 100 unités d'habitat pour certaines rivières à saumon de la Gasoésie.

Son étude*vcomporte un chapitre intitulé "Réflexion sur le contrôle des oiseaux ichtyo-phages particulièrement le Grand Bec-scie sur les rivières à saumon". Il y conclut

que le dossier prêtant à contreverse, les données sur la prédation doivent être établies sur de bonnes assises avant d'initier des programmes de contrôle systématiques.

La compétition entre les espèces introduites et les espèces indigènes est à l'origine de demandes de contrôle dont le cas le plus frappant est celui de la capture des moineaux et des étourneaux pour favoriser les hirondelles et le merle-bleu.

Le phénomène anti-chasse et anti-piégeage prenant de l'ampleur au Québec, les gestion-naires 'doivent aussi composer avec cette nouvelle réalité et adopter les stratégies d'intervention en conséquence.

Le point à débattre est le suivant: sur quelles base, l'état est-il justifié de contrô-ler une espèce en croissance ou en compétition avec une autre?

Si un contrôle est justifié, quelle philosophie devrait nous guider dans le choix des moyens?

*Le Bel, J.-P. 1986. Évaluation des populations de Grand Bec-Scie (Mergus

merganser) et d'autres populations d'oiseaux ichtyophages sur neuf rivières de la Gaspésie. M.L.C.P., S.A.E.F.-01. 23 p.

Dans le document Québec 23 AU 26 1987 À (Page 68-71)