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L’aspiration d’une transparence institutionnelle complète et d’un dialogue avec la société civile, impose à la nouvelle gouvernance d’encoura- ger les initiatives citoyennes et de valoriser les projets concertés. Le renou- vellement des postures professionnelles devient alors un enjeu, dans le but d’épauler des habitants organisés, devenus experts de la Communication.

< Le « mythe de la participation » 1 >

Les organisations citoyennes défavorables aux grandes opérations urbaines ont longtemps dénoncé le fait que ces dernières soient le résultat d’une vision unilatérale du développement de la ville. L’absence de débats, due à un système participatif défaillant ou inexistant, est la raison directe du désaveu de l’opinion publique. Les opérations Calle 30 et Madrid Río sont à ce titre des exemples flagrants d’un manque de concertation citoyenne. Rédigé en 2007 par l’équipe de maîtrise d’oeuvre, le Plan Directeur de l’aménagement des berges fut soumis à la période d’information publique entre février et avril 2008. A l’occasion, la Mairie a mis en place une série de dispositions permettant le recueil des paroles citoyennes, telles que la création d’un site web consacré à Madrid Río, l’orga- nisation de réunions d’information avec les associations vicinales, l’installation d’une permanence et d’un service de suggestions ou encore l’implantation de points-relais sur les berges du Manzanares. Mais le délai de consultation, très court, et les informations publiées n’ont pas permis aux groupements vicinaux d’appréhender tous les aspects du projet et d’organiser la contestation, ame- nant ainsi à l’approbation définitive du schéma. Considéré comme « le projet

le plus participatif de l’histoire de Madrid » par la municipalité, les associations

vicinales sont donc bien loin de partager le même avis. A plusieurs reprises, la plate-forme No Más Coches a notamment dénoncé le manque de communica- tion avec les habitants, et la limite des informations publiées.

Le système « participatif » mis en place par la Mairie à néanmoins encouragé la réalisation du « Concours d’idées Enfance et Jeunesse Madrid Río », auquel participèrent plus de 5 500 enfants 2, et la création du skatepark de l’Arganzuela.

1- En référence à l’article de carlos Sánchez casas, « El mito de la participación » 2- Voir chapitre 2.a

c

Créé en partenariat avec les associations sportives du quartier, l’équipement s’inscrit dans le grand complexe sportif extérieur du Paseo de Yserías. Il est le résultat d’un aller-retour entre les demandes vicinales et la programmation de l’espace public. En intégrant la plage urbaine au dessin du parc, les institutions ont également pris en compte le modèle de ville imaginé par les plus jeunes, et les usages nécessaires aux habitants Toutefois, ces processus de participation n’ont eu pour objet que les fonctionnalités du parc, intervenant seulement dans la phase de dessin formel. Pour l’équipe municipale, il ne fut donc jamais ques- tion de remettre en question le grand projet urbain, ou d’aborder une alternative plus adaptée aux attentes vicinales.

De fait, pour de nombreuses associations, la municipalité a longtemps confondu le processus d’information publique et la réelle participation des habitants. Les temps réduits du premier, associé au fait que les informations furent communiquées au compte-gouttes, ont fait que le projet ait davantage été mis en valeur par une propagande publicitaire et que les habitants aient été manipulés par des stratégies de marketing. « Le budget municipal alloué à la

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participation comprenait en réalité le coût des millions de DVDs de propagande envoyés aux foyers madrilènes », explique Basurama 3. De la même manière, les

habitants ont été mis a distance du projet, en raison de l’aspect très technique des documents communiqués. Ramón López de Lucio rappelle en effet que le découpage de l’opération d’enfouissement de la M-30 le long du Manzanares a considérablement compliqué la compréhension du projet. « Le processus d’in-

formation publique nous donnait accès à de grandes caisses, qui contenaient plusieurs centaines de livres de grands formats, au contenu exclusivement technique. Malgré le nombre d’interventions distinctes, aucun plan explicatif de l’ensemble de l’opération n’était présenté, seul un petit schéma permettait d’identifier chacun des projets. A part ça, aucune explication compréhensible en terme de tracés ou de coupes, aucun détail d’affection du projet sur le sol public et sur le bâti existant, aucune comparaison de la situation actuelle avec le futur espace », rappelle l’architecte 4.

Dès lors, la pression temporelle imposée aux opérations a conduit à un proces- sus d’information publique inadapté et incompréhensible. Ce dernier fut davan- tage destiné à dissuader les citoyens de s’intéresser au projet, et à compliquer toute critique de l’opération. En lieu et place de favoriser un dialogue constructif, l’incommodité de la consultation a réduit à néant les possibilités d’intervention.

« Les conditions de la consultation de la documentation, sur un projet d’infras- tructure divisé en 12 parties, dans un tout petit local aux horaires d’ouvertures réduites, et dans un bref délai d’un mois et demi, sont l’une des raisons de l’impossibilité de la participation, malgré la forte pression vicinale du moment »,

raconte Luis Moya 5. Aujourd’hui, de nombreux professionnels déplorent ainsi le

fait que le dialogue citoyen soit réduit aux sphères des associations vicinales, et ne soit pas intégré dans une construction collective de la ville, à l’initiative des institutions publiques. José Antonio Granero, président du COAM, ajoute que la ville aurait tout a gagner en intégrant les architectes, et de manière générale les professionnels de l’acte de bâtir, aux décisions propres à l’avenir de la capitale.

« Il ne s’agit pas de laisser les architectes définir et décider du développement urbain, mais de les laisser participer comme n’importe quel acteur de la ville. Le débat doit nous réunir, architectes, ingénieurs, sociologues, promoteurs immo- biliers, étudiants et citoyens », explique Granero.

3- BASURAMA, 2013. Amamos la M-30 : sobre el sueño de construir una autopisa debajo de un parque, p236. 4- CDU, 2004. ¿ Qué oculta la retórica del “verde” ?

5- MOYA, 2013. La transformación « gratuita » de una autovía en calle : de los flujos a las ínfulas, p249.

De fait, l’impossibilité des habitants à prendre part dans les démarches participatives est intrinsèquement liée au rejet actuel du modèle de ville instauré par le PP. L’absence de débats et de négociations est plus que jamais associée aux intérêts occultes des grandes opérations spéculatives, contraires à une gestion sociale de la ville. Pour María An- geles Nieto, porte-parole d’EeA, la montée en puissance d’un vaste mouvement contesta- taire ne peut donner de réalité à cette vision de l’urbanisme, ni assurer son futur. « On

assiste aujourd’hui à une authentique révo- lution dans certains quartiers, les habitants étant face à des projets dont ils ne veulent pas, car ils répondent pas à leurs besoins. De la même manière, de plus en plus d’opé- rations sont sur le point d’être paralysées par des recours en justice. Une grande partie des citoyens ne veut donc pas de la ville qui est en train de se dessiner », souligne Nieto.

L’intégration de la société civile est alors un réel enjeu, pour éviter que la ville ne se déve- loppe à la marge de ses habitants.

A ce titre, de plus en plus d’organisations expérimentent les démarches de partici- pation et de concertation, dans le but de montrer leur efficience au gouvernement politique. Lors d’une rencontre organisée par la plate-forme Ganemos Madrid, les habitants ont par exemple eu l’occasion de travailler sur le concept même de participa- tion 6. « Nous, les « villes du changement », nous nous trouvons devant le défi historique

6- GANEMOS MAdRId, 2015. ¿ de que hablamos cuando hablamos de participación ?

< La Fédération régionale des associations vicinales de Ma- drid est une organisation créée il y a plus de trente ans. Née du mouvement du lutte citoyenne, elle se bat aujourd’hui « contre la privatisation des services pu- blics et le manque d’investisse- ment dans ces derniers, l’essor de la contamination atmos- phérique, la violence de genre, la déprédation des politiques urbanistiques, et l’exclusion de la société civile de la gestion des affaires publiques ». L’orga- nisation est présente dans de nombreux actes de débats sur la ville, représentée par Vicente Pérez Quintana, responsable du service d’Urbanisme. La FRAVM entend aujourd’hui reconstruire la démocratie par une action au plus près des quartiers. >

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de penser et développer de nouveaux mécanismes de participation, qui per- mettent la démocratisation des institutions et l’entrée de la société civile dans ces dernières ; en somme, qui permettent de matérialiser dans la pratique les prémisses « ordonner en obéissant » et « gouverner en écoutant » », explique la

plate-forme. De fait, l’élection du jeune parti Ahora Madrid devient l’occasion de créer de nouvelles figures de participation, telles que les observatoires citoyens, les forum de participation, les budgets participatifs ou encore les référendum municipaux. L’objectif est avant tout de solidariser la vie de la communauté, en transformant les valeurs individuelles en valeurs communes. « Nous voulons

être acteurs et pas seulement spectateurs », rappelle la plate-forme Contra la

Operación Especulativa de Campamento, « car c’est notre futur qui est en jeu et

celui de notre ville ».

< Quel modèle de ville pour demain ? >

Les débats sur la ville générés par les élections municipales ont soulevé la question du modèle urbain adapté à Madrid. A l’heure de la révision du PGOUM, de nombreux professionnels remettent en question sa nécessité, au vu de l’ins- tabilité entre les opérations développées et la qualité de vie des habitants.

A l’occasion d’un débat organisé par la chaîne de médias Ser, le 07 Avril 2015, dirigeants politiques et architectes madrilènes ont pu exposer leurs positions sur « le Madrid rêvé ». Ana Botella, alors maire de Madrid et candidate à sa réélection, et Pilar Gonzalez, déléguée municipale du service de l’Urbanisme, ont ainsi défendu l’action publique menée par la municipalité et les grandes lignes du programme électoral. « Madrid doit être l’une des villes protagonistes

du 21ème siècle, le siècle des villes. Elle doit affirmer sa position de ville globale et devenir la troisième métropole européenne qu’elle peut être, mais n’est pas encore », a notamment souligné Botella. L’affirmation de ces convictions pro-

fondes permet alors la lecture du développement des opérations urbanistiques de grande ampleur, celles-ci répondant aux enjeux d’attractivité internationale. Toutefois, José Antonio Granero soulève la déficience d’un modèle clair pour la capitale, et l’absence d’une vision globale à long terme. « Nous vivions dans une

ville un temps motivée par les olympiades, un temps par la culture et le patri- moine, un temps par les universités, etc. Mais dans quoi sommes nous réel- lement investis ? », demande l’architecte. En effet, la planification de la ville ne

peut permuter tous les quatre ans à coup d’opérations « mégalomanes », dont les usages flexibles sont déterminés par le marché. Pour Vicente Pérez Quin-

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« Esta es una plaza », un projet initié par les habitants

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tana, Madrid manque également d’un plan et d’une logique de développement, l’unique modèle de ville développé étant celui du modèle spéculatif, alimenté par une série d’opérations urbanistiques indépendantes, altérant profondé- ment l’esprit de la capitale. « Nous ne voulons pas d’un modèle de ville jouant

avec les coefficients de constructibilité, supposant des hauteurs de bâtiments inédites, et transformant le paysage urbain en un mini Manhattan », explique

Pérez. La course à la hauteur, permise par la révision des objectifs chiffrés du PGOUM, devient le problème inhérent au modèle de la ville capitaliste néolibé- rale.

De fait, la responsabilisation du développement urbain est un enjeu primor- dial pour la nouvelle gouvernance. « Pendant longtemps, Madrid s’est étendue

en quartiers périphériques, alimentant le secteur de la construction jusqu’à la crise immobilière. Aujourd’hui le regard des dirigeants est porté sur la ville intérieure, où les logements de luxe et les centres commerciaux prolifèrent, afin de favoriser le boom du tourisme », souligne Maria Angeles Nieto. Si le modèle

de ville a d’ores et déjà évolué ces dernières années, le changement doit cette fois être radical. « La ville a déjà connu différentes phases de développement,

tantôt d’extension, tantôt stationnaire », explique Izaskun Chinchilla, architecte

et enseignante à l’ETSAM. « Après le passage d’une culture de l’urbanisme dic-

tatorial à une culture de l’urbanisme corporatiste, où les grands investisseurs publics-privés ont eu une grande capacité à définir la ville, Madrid a besoin d’un nouveau passage à un urbanisme davantage lié à la démocratie et au capital social », précise l’architecte. Dès lors, Madrid traverse non seulement un chan-

gement démocratique majeur, mais également l’une de ses plus grandes crises urbanistiques.

Pour cela, la réduction de l’échelle de travail est selon les urbanistes une néces- sité. Les stratégies territoriales doivent aujourd’hui mener à des projets « d’acu- poncture urbaine », multipliant les interfaces entre dirigeants politiques, profes- sionnels et habitants concernés. La question est d’ailleurs soulevée par José María Pérez, dit Peridis, architecte et dessinateur humoristique. « Le problème

de Madrid et de toutes les grandes villes est toujours le même. Comment nous approchons nous de « la ciudad de la ciudadanos ? », postule l’architecte. A ce

titre, de nombreux urbanistes déplorent la posture du gouvernement municipal, encourageant la réalisation de grandes d’opérations urbanistiques au dessin

« transcendant pour la ville », et abandonnant des projets concrets pour les

madrilènes, tels que Madrid Centro 7 ou la création de l’axe Recoleto-Prado.

En conséquence, il est nécessaire de mettre en place de nouveaux mécanismes de gestion urbaine, prenant en considération la participation des habitants, pri- mordiale pour un modèle alternatif. José María Ezquiaga, architecte et membre de l’équipe technique municipale, défend dans ce sens l’intérêt d’un renouvelle- ment du PGOUM. « La ville a beaucoup de projets mais a besoin d’un discours

», souligne l’architecte. L’obsolescence du plan actuel ne permet d’ailleurs pas

la prise en considération des citoyens, les démarches de participation étant jusqu’ici étrangères aux postures institutionnelles. Pourtant, « la ciudadanía,

c’est le PGOUM », précise Ezquiaga. De la même manière, la plate-forme

NAEPU est favorable à une reformulation du PGOUM, sous réserve qu’elle soit effectuée en partenariat avec les associations vicinales. « Nous prétendons

reconduire la révision du PGOUM avec un authentique processus de débat et de participation publique : l’unique voie qui rendra possible le développement digne de chaque quartier et le droit à la ville de toute la population », explique la

plate-forme. Une nouvelle vision urbaine est donc nécessaire, afin d’éviter que

7- Réhabilitation de espaces publics et des bâtiments vieillissant du centre historique.

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la capitale ne se développe à la marge de la société civile, et qu’un PGOUM sans propo- sitions sociales ne s’impose à la population. Cette vision doit néanmoins s’appuyer sur ce qui fait le caractère de Madrid, et défendre les valeurs propre à la ville, « pour éviter que

l’administration ne deviennent l’ennemie »,

précise Vicente Patón.

< La ville des citoyens mobilisés >

L’adaptation des postures urbanistiques à la réalité sociale et physique de la ville est un enjeu pour intégrer l’ensemble de quar- tiers dans la construction de la capitale. Une attention particulière doit notamment être portée aux quartiers les plus vulnérables, grâce à réhabilitation des logements, à l’implantation d’équipements publics et à l’amélioration des problématiques d’accessi- bilité et de mobilité de ces quartiers, vis-à-vis du reste de la ville. Pour Izaskun Chinchilla, l’échelle de travail doit ainsi davantage tendre vers le micro que le macro. « Le modèle pro-

réhabilitation est le seul modèle viable pour donner un sens commun à la citoyenneté, à la politique et aux entreprises de l’ensemble de la ville », précise l’architecte.

De fait, le modèle de ville recherché doit être celui de l’urbanisme de proximité, pensé en priorité pour les habitants, et non pas pour la mise en tourisme de la ville. « Avec ce

qu’a coûté ne serait-ce qu’un kilomètre de l’opération Calle 30, nous aurions pu équi- per les quartiers Sud pour que les habitants < Espacio Vecinal Arganzuela,

EVA, est un groupement de mouvements vicinaux, sociaux et entités citoyennes. Créé le 24 septembre 2014, au Matadero, il regroupe habitants et pro- fessionnels mobilisés pour la cession de l’ancien marché aux fruits et légumes de Legazpi. Depuis sa création, le groupe- ment fait entendre son opposi- tion aux projets lucratifs, et vise à empêcher la privatisation du bâtiment. En effet, l’organisation entend faire de la friche urbaine un espace autogéré par les organisations sociales et entités citoyennes du quartier. En raison de la déficience d’équipe- ments publics, le devenir de la friche urbaine doit être construit avec des propositions écono- miques et sociales.

disposent de tout ce dont ils ont besoin, avec une logique de distribution à cinq, dix ou vingt minutes à pied », souligne Chinchilla. Aujourd’hui encore, l’intégra-

tion des aires périphériques résidentielles oubliées, telles que Moratalaz ou San Cristobal de los Angeles, dépend de la création d’un tissu urbain de proximité. De la même manière, le développement d’un réseau de vélos électriques en libre service, nommé BiciMAD, est encore loin d’avoir fait ses preuves dans la vie quotidienne des habitants. « Les premières implantations des stations ont révé-

lé un modèle avec très peu de continuité, très lié au centre historique, qui paraît davantage destiné aux touristes qu’aux madrilènes », explique l’architecte. Si la

prise en considération de la mobilité urbaine est essentielle pour récupérer les formes d’une ville de proximité, l’attention ne doit non pas être portée « à la par-

tie la plus visible de la ville, qui attire le politique », mais aux espaces interstitiels

délaissés, au sein même des zones résidentielles.

Dès lors, le modèle de gestion urbaine doit se détacher d’un langage trop technique, obligeant les citoyens à rester en dehors des débats, et s’approcher des modèles d’Agendas pour la ville, tels que les Agendas 21, le Plan National des Villes Intelligentes, ou les Agendas pour les villes résilientes. Il est en effet nécessaire d’intégrer les principes économiques, sociaux et environnementaux du Développement Durable dans le modèle urbain, de favoriser les mécanismes de consultation de la population, et de privilégier la vision à l’échelle du quartier pour diminuer les conséquences des crises sur l’ensemble de la ville. « L’effica-

cité du modèle a été prouvé dans de nombreuses villes et est connu à l’interna- tional. Barcelone est par exemple une ville que l’on retrouve dans chaque agen- da, dans chaque actualité et qui est présente dans le panorama international. Madrid n’a pas su être autant participative, et se doit de changer dans un sens commun et collectif, autours de lignes d’action multiples », précise Chinchilla.

Ces nouveaux modèles de ville se font alors vecteurs d’innovation, favorisant les initiatives de la société et l’émergence de projets d’autogestion. De plus en plus d’associations profitent en effet du pouvoir d’agir des citoyens, pour mener à bien des projets partagés et prendre en main l’avenir de leur quartier. A l’image de l’association EVA, mobilisée pour la cession de l’ancien marché aux fruits et légumes de Legazpi, ces groupes sont attachés au devenir social des friches urbaines. Experte en communication et très présente sur les réseaux