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Choix du modèle final pour la simulation du houppier

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3.4.2. Choix du modèle final pour la simulation du houppier

Avec le modèle FOREST recalibré, comme avec celui du houppier vert, on a trouvé qu’on pouvait difficilement extrapoler vers des âges plus grands que ceux représentés dans l’échantillon de calibrage. Lorsque l’arbre vieillit, deux phénomènes s’amplifient : la différenciation des propriétés entre le groupe des branches vertes et celui des branches mortes, la différenciation des tailles des branches vertes entre elles. Le modèle FOREST, qui ne distingue pas les branches vertes des mortes est ainsi le plus affecté. Lorsqu’on l’extrapole, les prédictions sont instables. Il est également difficile à recalibrer.

Pour le modèle du houppier vert, on retrouve ce phénomène pour le nombre de branches, seules relations établies sur des arbres jeunes. Pour le diamètre des branches et l’angle d’insertion, avoir utilisé des arbres âgés a permis d’obtenir des modèles relativement stables. Cependant, on voit avec les arbres de l’échantillon Midi-Pyrénées qu’ils pourraient se montrer imprécis pour des arbres de moins de 30 ans.

Généralisation des relations de taille entre branches et tige

Le modèle de houppier vert est une adaptation du modèle FOREST aux branches vertes des vieux arbres. Pour le diamètre des branches et leur angle d’insertion, nos modèles ont été construits avec les mêmes méthodes et les même variables indépendantes que leurs équivalents du modèle FOREST. L’hypothèse de Colin (1992) selon laquelle les caractéristiques du houppier d’intérêt pour la qualité des bois peuvent être calculées à partir de la connaissance de Ht, D130, Age est une constatation faite à partir de relations statistiques établies pour des arbres représentant un domaine de variabilité déterminé des prédicteurs. Ne connaissant pas le fondement biologique de ces relations, on ne pouvait pas a priori généraliser cette hypothèse pour des arbres aussi vieux que les nôtres. On ne pouvait pas dire si, dans un arbre de 133 ans, les dimensions des branches verticillaires pouvaient se déduire de celles de la tige. Le travail effectué sur les arbres vosgiens montre que cette hypothèse est acceptable pour eux également. Seul l’indice de fertilité (HØ) nous semble devoir être ajouté au triplet de prédicteurs. Toutefois, les modèles de branches vertes ont montré l’existence de variations aléatoires de niveau verticille et arbre. Avec nos données nous n’avons pas pu attribuer de signification à ces paramètres. L’effet verticille pourrait être un effet annuel, peut-être d’origine climatique. Quant à l’effet arbre, les essais que nous avons faits sur les arbres du peuplement 35 ne nous ont pas permis de l’identifier à un facteur génétique. Comme dans Colin (1992), l’effet provenance, quand il est significatif est marginal. Toutefois, les arbres du peuplement 35 sont jeunes et représentent une population issue de croisements contrôlés, ce qui n’est pas le cas de nos arbres forestiers.

Construire des modèles avec un plus grand domaine de validité

En utilisant les mêmes échantillons indépendants (ceux de la région Midi-Pyrénées) que les auteurs du modèle FOREST, on a trouvé que les modèles des branches vertes étaient plus stables. Les écarts constatés dans les prédictions par les auteurs précédents, ne semblent pas dus à modélisation (hypothèse de départ, variables indépendantes choisies, méthode de construction des modèles). Si l’on souhaite étendre le domaine de validité des modèles de branchaison de l’Epicéa, deux points semblent devoir être considérés. Le premier concerne l’échantillonnage : il devrait viser à être représentatif du gradient d’âge des plantations plutôt que de la composition de la ressource. Dans Colin (1992), cette seconde stratégie, logique dans le but de caractériser la distribution des propriétés des branches d’une ressource, a abouti à la sous-représentation des arbres âgés, rares dans les Vosges (1,5 % de la surface des plantations d’Epicéa selon Pardé 1984). Il doit d’ailleurs être possible d’équilibrer l’effort d’échantillonnage dans les peuplements et celui entre les peuplements. Il faut un nombre minimum d’arbres par peuplements pour ajuster les termes aléatoires, mais il n’est pas nécessaire qu’il soit grand, s’il l’on souhaite plutôt une estimation des tendances moyennes..

Un second point concerne la modélisation : il semble nécessaire de développer un traitement spécifique pour les branches mortes. Lorsqu’on ne considère que les branches vertes, il est possible d’appliquer aux arbres de Midi- Pyrénées un modèle calibré sur des arbres vosgiens. Les erreurs commises restent raisonnables. Daquitaine (1995) a montré que cela n’était pas possible avec un modèle qui ne distingue pas les branches vertes des mortes. Ceci semble indiquer que les différences significatives observées entre les distributions

Lorraine : Effets de l’âge et de la fertilité _______________________________________________________________________________________________________________

statistiques de diamètre des branches verticillaires d’arbres de différentes régions ne sont pas dues à la croissance des branches mais à la mortalité des branches.

Par rapport à l’orientation de notre travail vers la qualité du bois, le modèle du houppier vert n’est pas suffisant, puisque c’est le bas de la tige qui est exploité. Le chapitre suivant est donc consacré à l’étude des branches mortes et aux informations que l’on peut en tirer pour compléter le modèle du houppier vert.

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