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CHOIX DE LA SITUATION ET RÉFLEXION PRÉALABLE

CHAPITRE IV ANALYSE CRITIQUE

CHOIX DE LA SITUATION ET RÉFLEXION PRÉALABLE

1. Choisissez une situation récente dans laquelle, comme intervenant (e), vous avez interagi avec une autre personne ou avec un groupe et dont vous êtes sorti (e) in-satisfait (e), quelle que soit la raison de votre insatisfaction.

2. Décrivez succinctement le contexte dans lequel cette situation s’est produite.

J’ai choisi une situation datant d’il y a quelques années, car celle-ci m’a pro-fondément troublé. De plus, ce souvenir est resté clairement gravé dans ma mémoire puisque j’y ai repensé à maintes reprises au fil des ans.

Cette année-là, la direction de mon école avait complété ma tâche d’enseignement de manière plutôt tardive, c’est à dire en octobre. On m’avait ainsi attribué un groupe de mathématiques 216. Ayant déjà deux matières à enseigner en quatrième et cinquième secondaires, la perspective d’une troisième préparation de cours était loin de m’enchanter.

Malgré tout, j’avais fini par accepter tant bien que mal cet état des choses.

Mais après avoir passé à peine quelques périodes avec le groupe d’élèves en question, j’en étais quitte pour une autre déception… Selon toute vraisem-blance, ce groupe nouvellement constitué et soi-disant « régulier » présentait une proportion anormalement élevée d’élèves démontrant des difficultés d’apprentissage ou de comportement. Un simple hasard? J’en doute encore aujourd’hui. Que ce groupe n’ait compté qu’une vingtaine d’individus ren-force mon opinion.

Bref, le travail avec ce groupe n’était pas de tout repos, ce qui ne m’empêchait pas d’être aussi exigeant avec ces élèves qu’avec n’importe quels autres.

La situation que je décrirai implique un étudiant que je nommerai Éric. Ma relation avec Éric n’avait jamais été positive, son attitude et son comporte-ment en classe étant généralecomporte-ment insatisfaisants. Mais durant les quelques semaines qui précédèrent ladite situation, mes rapports avec Éric devinrent de plus en plus tendus, celui-ci démontrant une résistance croissante à mes instructions et exigences. D’ailleurs, ses résultats en mathématiques sui-vaient la même tendance.

Durant une période de classe se déroulant à la fin de la journée, Éric refusa carrément de faire une évaluation de calcul mental. Plus spécifiquement, il ne se donna même pas la peine d’inscrire son nom sur la feuille de réponses que je lui avais remise et se coucha sur son pupitre alors que questionnais les élèves à voix haute. J’étais bien conscient du refus de travailler d’Éric, mais je pris la décision de l’ignorer pour le moment et de lui parler à la fin du cours.

3. Décrivez la nature de votre insatisfaction dans cette situation.

Je suis insatisfait de ne pas avoir pu faire entendre raison à ce jeune malgré mes bonnes intentions initiales, et d’avoir adopté rapidement une attitude de confrontation. Je déplore qu’Éric ait eu recours à la violence physique à mon égard plutôt que de tenter de m’expliquer sa situation lorsque je lui en donnais l’occasion.

4. Décrivez succinctement comment vous auriez aimé que cela se passe de manière idéale.

J’aurais aimé qu’Éric en vienne à exprimer les raisons pour lesquelles il avait refusé de travailler durant le cours, qu’on puisse établir un certain contact entre lui et moi afin que nous puissions quitter la classe en ayant tous les deux l’impression de travailler à la recherche de solutions.

5. Complétez la phrase suivante : Dans cette interaction, je voulais...

Dans cette interaction, je voulais aider Éric, mais je voulais aussi avoir l’impression que mon autorité n’était pas remise en question.

6. Pourquoi, selon vous, cette intention vous paraissait-elle la meilleure dans cette situation?

Cette intention me paraissait la meilleure parce que je crois que si j’avais laissé Éric quitter la classe sans intervenir, j’aurais validé en quelque sorte son refus de travailler, ce qui aurait été du laisser-faire de ma part. De plus, je voulais que les autres élèves sachent que je n’acceptais pas ce genre d’attitude dans ma classe.

7. Quelle stratégie ou approche vouliez-vous utiliser dans cette situation?

Je voulais qu’Éric exprime ses pensées, ses émotions, sa frustration, bref, qu’il m’explique le pourquoi de son attitude. Je voulais établir un dialogue entre lui et moi afin de créer de nouvelles bases pour notre relation.

8. Pourquoi, selon vous, cette stratégie ou approche vous paraissait-elle la meilleure dans cette situation?

Cette stratégie me paraissait la meilleure parce que je crois que si on avait été en mesure d’apprendre à se connaître un peu mieux lui et moi à travers un dialogue, on aurait été davantage en mesure de comprendre

mutuelle-ment les raisons pour lesquelles chacun de nous agissait comme il le faisait, lui autant que moi.

9. Remplir la grille Description d’une interaction présentée la page suivante (SAUF les deux colonnes de droite DE et CC).

10. Finalement, après avoir relu votre description, décrivez les postulats ou présup-posés que vous pensez que vous aviez à propos d'une intervention efficace.

Je pensais qu’une intervention efficace nécessite que l’enseignant soit en contrôle total de la situation, qu’il ait absolument le dernier mot et qu’un dialogue devait s’établir entre l’élève et l’enseignant afin de pouvoir trouver des pistes de solution à des problèmes de comportement. J’étais convaincu que le respect de l’autorité était une condition sine qua non à toute interven-tion efficace dans un contexte scolaire. Je croyais également que toute inter-vention devait se faire dans un délai le plus court possible afin d’en maximi-ser l’efficacité, peu importe les émotions qui habitent les individus à ce mo-ment-là. Enfin, j’étais persuadé de pouvoir mieux faire tout seul qu’en fai-sant appel à d’autres intervenants comme les T.E.S. et les membres de l’équipe de direction.

DESCRIPTION D'UNE INTERACTION

gars, tu t’en iras pas comme ça ! ». Il faut vraiment faire quelque chose pour que son attitude cesse de se dégrader comme ce fut le cas durant les derniers cours.

Jaune - La cloche vient tout juste de sonner. Éric prend ses livres et se lève pour quitter la classe.

J’ai l’impression que ce ne sera pas une conversation agréable. Mais il faut trouver le moyen de régler le de se rasseoir comme je le lui ai demandé !

Jaune - Éric baisse la tête, soupire et retourne à sa place à l’avant de la classe.

(ra)

Il n’aura pas de public pour faire se faire valoir. Et je garde la porte de la classe ouverte pour éviter les fausses accusations, on ne sait ja-mais !

Jaune 2. J’attends que tous les élèves soient sortis avant de