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PIECE 5 : PRESENTATION DES ESPECES PROTEGEES FAISANT L’OBJET DE LA DEMANDE

5.1. PRESENTATION ET ETAT DE CONSERVATION DES ESPECES PROTEGEES OBJET DE LA DEMANDE DE DEROGATION PROTEGEES OBJET DE LA DEMANDE DE DEROGATION

5.1.6. Chiroptères de milieux bocagers 1. G RAND MURIN1.GRAND MURIN

5.1.6.1.1. PRESENTATION DE LESPECE ET DE SON STATUT JURIDIQUE NOMS/CLASSIFICATION

Nom vernaculaire : Grand murin

Nom scientifique : Myotis myotis (Borkhausen, 1797) Classification : Mammifères, Chiroptères, Vespertilionidés Code NATURA 2000 : 1324

STATUT JURIDIQUE Statut mondial

Liste rouge mondiale de l’UICN (2008) – Préoccupation mineure (LC).

Annexe II de la Convention relative à la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (23/06/1979, Bonn).

Accord relatif reconnaissant l’état défavorable de la Conservation des Populations de Chauves-souris d'Europe, EUROBATS, 1991.

Statut européen

Annexes II et IV de la Directive Habitats-Faune-Flore n°92/43/CEE concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (21 mai 1992 modifiée).

Annexe II de la Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe (19/09/1979, Berne).

Statut national

Espèce protégée par l’Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection (JORF du 10/05/2007). Espèce et habitat protégés.

Liste rouge des mammifères continentaux de France métropolitaine (2009) - Préoccupation mineure (LC).

Statut régional

Auvergne : espèce déterminante de ZNIEFF.

DESCRIPTION

Le Grand murin est l’un des plus grands chiroptères européens ; il mesure entre 65 et 89 mm de longueur, avec une envergure de 35-45 cm. Le pelage est court et dense, brun-gris clair dessus (parfois teinté de roussâtre), gris-blanc dessous. Le museau, les oreilles et le patagium sont gris-brun. Les oreilles sont assez grandes avec un tragus large à la base, puis rétréci et pointu atteignant la moitié du pavillon. Le Grand murin est très proche du Petit murin Myotis blythii et ne s’en distingue que par des critères ténus.

CARACTERES BIOLOGIQUES Cycle de développement

Les accouplements ont lieu à l’automne. Les femelles ont une portée annuelle d’un jeune (exceptionnellement deux) en juin. Les colonies de parturition sont assez grandes et constituent des essaims compacts accueillant plusieurs dizaines à plusieurs centaines (parfois plusieurs milliers) d’individus. La maturité sexuelle est atteinte à 3 mois pour les femelles et à 15 mois pour les mâles. La durée de vie moyenne est de 4-5 ans.

Activité

Le Grand murin hiberne d’octobre à mars-avril, en essaims accrochés au plafond, parfois dans des fissures. Il peut effectuer des déplacements assez importants (quelques dizaines de kilomètres en moyenne, occasionnellement plus) entre les gîtes d’hiver et d’été. Il a également un rayon d’action assez important, puisqu’il peut aller chasser jusqu’à 10 km (parfois 25 selon la disponibilité) de la colonie. Il

chasse dans les terrains présentant une végétation basse ou absente : sous-bois dégagés, pelouses et prairies fauchées… Il capture généralement ses proies à terre.

Régime alimentaire

Le Grand murin se nourrit essentiellement de proies terrestres. Les Coléoptères carabiques constituent une part importante de son régime, ainsi que d’autres Coléoptères (Hannetons…), des araignées, Orthoptères, chenilles, Dermaptères, Myriapodes… Il peut aussi capturer des proies en vol, selon les opportunités.

CARACTERES ECOLOGIQUES

Le Grand murin recherche les secteurs où le sol est accessible et possède une entomofaune épigée importante : forêts à sous-bois rare ou absent, prairies rases, pelouses, parcs…

Les colonies de reproduction se trouvent dans des bâtiments (clochers, greniers…) dans le nord et dans des grottes dans le sud. Dans les bâtiments, il s’agit principalement de sites chauds et secs. En hibernation, il recherche des cavités souterraines (grottes, caves, tunnels…). Les individus en transit peuvent aussi utiliser toutes sortes de cavités (trous d’arbres, ponts…).

Figure 34 - Grand Murin (Cliché : Chr. Galet - Ecothème) MENACES, EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS

Le Grand murin est généralement assez commun, mais a subi un déclin assez important au XXème siècle, en particulier au nord de son aire. Actuellement les populations semblent stables, voire en augmentation dans certaines régions.

De manière générale, la disparition des gîtes, que ce soit en milieu naturel ou anthropique (rénovation des bâtiments, caves, ponts ; fermeture des souterrains…) est un important facteur de déclin des chiroptères.

La perte d’habitat, en particulier le remembrement et la dégradation des systèmes bocagers, comme l’intensification des pratiques agricoles et sylvicoles menacent le Grand murin.

Le dérangement est une cause importante de perturbation et menace significativement la survie des colonies, notamment en milieu souterrain. Il s’agit d’une des principales causes de déclin au XXème siècle.

La prédation par les chats peut menacer cette espèce, de même que le traitement des charpentes.

Enfin, la pollution lumineuse due aux éclairages publics est susceptible de perturber la sortie de gîte.

REPARTITION GEOGRAPHIQUE

Le Grand murin est présent depuis la Péninsule ibérique jusqu’en Turquie, atteignant la mer Baltique au nord. En France, il est présent sur tout le territoire, sauf la Corse où il est remplacé par une espèce proche. L’espèce est bien présente en Auvergne, l’Allier abrite la plus grande colonie d’Europe.

Figure 35 - Répartition du Grand murin en Europe (source : Aulagnier et al., 2008), et en France (source INPN).

5.1.6.1.2. REPARTITION DE LESPECE DANS LAIRE DINFLUENCE DU PROJET

Le Grand murin est peu présent dans le secteur d’études, d’où une localisation qui reste imprécise. Les écoutes réalisées par ADEV démontrent une faible activité de l’espèce (11 contacts sur l’été 2011). En 2013, il a été localisé dans le Bois Chotin aux environs de Brugheas. Son activité est faible (1 à 2 contacts par heure).

5.1.6.1.3. IMPACTS POTENTIELS DU PROJET SUR LES POPULATIONS CONCERNEES

L’enjeu écologique sur le Grand murin est assez fort. Son territoire sera fortement impacté (bocage et prairies) par le projet mais la population locale est en bon état de conservation.

Les impacts potentiels permanents sont une perte d’habitats, une fragmentation des territoires de chasse et une perte de continuité écologique par la rupture des corridors de vols et une mortalité par collision avec les véhicules sur la voie. Un dérangement en phase travaux (bruit, lumière…) est possible.

La perte d’habitat est estimée à 50 ha environ (surface d’emprise sur les prairies et les forêts peu denses). Les individus d’une colonie exploitent un domaine allant de 10 à 25 km de rayon soit entre 31 400 et près de 200 000 ha (selon la taille de la colonie et la ressource du milieu). La perte d’habitat est donc de moins de 0.1 %.

Des destructions d’individus sont possibles en phase travaux par destruction de gites (ruines, masures, granges, vieux arbres…). Mais cela reste limité à quelques individus (recherche des gites et sécurisation de ceux-ci).

5.1.6.2. PIPISTRELLE COMMUNE

5.1.6.2.1. PRESENTATION DE LESPECE ET DE SON STATUT JURIDIQUE NOMS/CLASSIFICATION

Nom vernaculaire : Pipistrelle commune

Nom scientifique : Pipistrellus pipistrellus (Schreber, 1774) Classification : Mammifères, Chiroptères, Vespertilionidés STATUT JURIDIQUE

Statut mondial

Liste rouge mondiale de l’UICN (2008) – Préoccupation mineure (LC).

Annexe II de la Convention relative à la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (23/06/1979, Bonn).

Accord relatif reconnaissant l’état défavorable de la Conservation des Populations de Chauves-souris d'Europe, EUROBATS, 1991.

Statut européen

Annexe IV de la Directive Habitats-Faune-Flore n°92/43/CEE concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (21 mai 1992 modifiée).

Annexe III de la Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe (19/09/1979, Berne).

Statut national

Espèce protégée par l’Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection (JORF du 10/05/2007). Espèce et habitat protégés.

Liste rouge des mammifères continentaux de France métropolitaine (2009) - Préoccupation mineure (LC).

Statut régional Pas de statut.

DESCRIPTION

La Pipistrelle commune est une des plus petites espèces de chiroptères : elle mesure 28-34 mm de longueur et 18-24 cm d’envergure. Le museau, les oreilles et le patagium sont brun-noir et contrastent avec le pelage brun-roux assez foncé. Les oreilles sont triangulaires et le tragus arrondi. Elle se distingue des autres Pipistrelles par les signaux acoustiques, des critères ostéologiques et de faibles différences morphologiques.

CARACTERES BIOLOGIQUES Cycle de développement

Les accouplements ont lieu en automne (août-novembre). Comme pour les autres chiroptères, le sperme est stocké et la fécondation n’intervient qu’au printemps. Les femelles ont une portée d’un ou deux jeune(s) en juin-juillet, en général tous les deux ans. Les colonies de parturition accueillent quelques dizaines d’individus, parfois jusqu’à 200-300. Les jeunes restent cinq semaines dans la colonie et chassent à six semaines. La durée de vie maximale connue est de 16 ans, mais la durée de vie moyenne n’est que de quatre ans. La maturité sexuelle intervient à 2-3 mois pour les femelles, dans la deuxième année pour les mâles.

Figure 36 - Pipistrelle commune (Source : T. Tilford Ŕ www.arkive.org) Activité

La Pipistrelle commune hiberne mais peut sortir chasser par temps doux. Elle est nocturne et généralement sédentaire, bien que certains individus puissent effectuer de grands déplacements. Les mâles constituent un harem en période de reproduction.

Régime alimentaire

La Pipistrelle d’Europe se nourrit de petits insectes capturés en vol, principalement des diptères, mais aussi des microlépidoptères, des Trichoptères, des Hémiptères…

CARACTERES ECOLOGIQUES

La Pipistrelle est une espèce relativement ubiquiste, susceptible d’habiter des milieux variés : bocage, parcs, villages, cours d’eau, zones humides, forêts… Elle chasse souvent dans les lisières et haies, les prairies, notamment humides, ainsi qu’en zone urbaine, par exemple autour des lampadaires. Elle est anthropophile et les colonies de reproduction se trouvent souvent dans des bâtiments (crevasses des murs, coffrages…), mais aussi des nichoirs, des cavités naturelles dans les arbres... Les individus isolés peuvent utiliser tous types de cavités ou fissures. En hiver, elle peut utiliser les mêmes gîtes, mais également des cavités souterraines qu’elle occupe parfois en grand nombre.

MENACES, EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS

La Pipistrelle commune est l’un des chiroptères les plus communs et semble actuellement peu menacée.

Elle a cependant décliné dans certaines parties de son aire.

De manière générale, la disparition des gîtes, que ce soit en milieu naturel ou anthropique (rénovation des bâtiments, caves, ponts ; fermeture des souterrains…), est un des principaux facteurs de déclin des chiroptères. Les colonies de mise-bas dans les bâtiments peuvent être occasionnellement menacées, par des persécutions directes, la rénovation ou par les traitements du bois.

Les insecticides doivent être considérés comme des menaces importantes pour cette espèce. La circulation routière peut entraîner une mortalité parfois assez importante. Enfin, la pollution lumineuse due aux éclairages publics est susceptible de perturber les cycles des proies.

REPARTITION GEOGRAPHIQUE

La Pipistrelle commune est présente dans toute l’Europe et en Afrique du nord, jusqu’en Chine et en Inde.

En France, elle occupe tout le territoire. La Pipistrelle commune est très présente dans la région Auvergne.

Figure 37 - Répartition de la Pipistrelle commune en Europe (source : Aulagnier et al., 2008) et en France (source INPN)

5.1.6.2.2. REPARTITION DE LESPECE DANS LAIRE DINFLUENCE DU PROJET

Elle est présente tout le long du tracé, aussi bien en zone forestière qu’en zone bocagère. Les écoutes réalisées par ADEV démontrent une faible activité de l’espèce (25 contacts sur l’été 2011). Cependant, les écoutes réalisées en 2013 par Sciences Environnement montrent une très forte activité de l'espèce (entre 2 et 1080 contacts par heure, avec une moyenne de 90 contacts / heure).

5.1.6.2.3. IMPACTS POTENTIELS DU PROJET SUR LES POPULATIONS CONCERNEES

L’enjeu écologique sur la Pipistrelle commune est faible. Bien que son territoire soit fortement impacté (50 ha environ de bocage, forêts, prairies) par le projet, la population locale semble en bon état de conservation et est très importante.

Un dérangement en phase travaux (bruit, lumière…) est possible.

Les impacts potentiels permanents sont une perte d’habitats, une fragmentation des territoires de chasse et une perte de continuité écologique par la rupture des corridors de vols et une mortalité par collision avec les véhicules sur la voie. La perte d’habitat est estimée à 50 ha environ (surface d’emprise sur les prairies et les espaces bocagers et les forêts) La perte d’habitat est donc d’environ 1,6 % des 3000 ha d’habitats favorables à proximité du projet.

Des destructions d’individus sont possibles en phase travaux par destruction de gites (ruines, masures, granges, vieux arbres…) et en phase exploitation.

5.1.6.3. PIPISTRELLE DE KUHL

5.1.6.3.1. REPARTITION DE LESPECE DANS LAIRE DINFLUENCE DU PROJET ET ENJEUX NOMS/CLASSIFICATION

Nom vernaculaire : Pipistrelle de Kuhl

Nom scientifique : Pipistrellus kuhlii (Kuhl, 1817)

Classification : Mammifères, Chiroptères, Vespertilionidés STATUT JURIDIQUE

Statut mondial

Liste rouge mondiale de l’UICN (2008) – Préoccupation mineure (LC).

Annexe II de la Convention relative à la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (23/06/1979, Bonn).

Accord relatif reconnaissant l’état défavorable de la Conservation des Populations de Chauves-souris d'Europe, EUROBATS, 1991.

Statut européen

Annexe IV de la Directive Habitats-Faune-Flore n°92/43/CEE concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (21 mai 1992 modifiée).

Annexe II de la Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe (19/09/1979, Berne).

Statut national

Espèce protégée par l’Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection (JORF du 10/05/2007). Espèce et habitat protégés.

Liste rouge des mammifères continentaux de France métropolitaine (2009) - Préoccupation mineure (LC).

Statut régional

Auvergne : pas de statut.

DESCRIPTION

La Pipistrelle de Kuhl est à peine plus grande que la Pipistrelle commune : elle mesure 39-55 mm de longueur et 20-26 cm d’envergure. Le pelage est brun jaunâtre plus ou moins sombre dessus, gris clair dessous. Le museau, les oreilles et le patagium sont brun foncé ; une bande blanche est fréquente sur le bord du plagiopatagium et de l’uropatagium. Les oreilles sont triangulaires et le tragus arrondi. Elle se distingue des autres pipistrelles par des critères ostéologiques, de faibles différences morphologiques et les signaux acoustiques. Concernant ces derniers, la distinction avec la Pipistrelle de Nathusius est fort délicate en l’absence de cris sociaux spécifiques.

CARACTERES BIOLOGIQUES Cycle de développement

Les femelles ont une portée annuelle d’un ou deux jeune(s). Les colonies de mise-bas accueillent relativement peu d’individus, une vingtaine en moyenne (jusqu’à 100).

Activité

La Pipistrelle de Kuhl est une espèce sédentaire au comportement et à la biologie probablement assez proches de la Pipistrelle commune. Les populations les plus méridionales peuvent être actives tout l’hiver.

Figure 38 - Pipistrelle de Kuhl - Source www.arkive.org Régime alimentaire

La Pipistrelle de Kuhl se nourrit de petits insectes capturés en vol, principalement des Diptères, mais aussi des microlépidoptères, des Trichoptères, des Hémiptères…

CARACTERES ECOLOGIQUES

La Pipistrelle de Kuhl est une espèce relativement ubiquiste susceptible d’habiter des milieux variés : bocage, parcs, villages, paysages karstiques… Elle chasse souvent en zone urbaine, notamment autour des lampadaires, mais aussi dans les lisières et haies, les bords de cours d’eau…

C’est une espèce très anthropophile, gîtant principalement dans des bâtiments (crevasses des murs, coffrages, sous les volets…), mais aussi dans des nichoirs, des cavités naturelles dans les arbres, des fentes de rochers... En hiver, elle peut utiliser les mêmes gîtes, mais également des caves…

MENACES, EVOLUTION ET ETAT DES POPULATIONS

La Pipistrelle de Kuhl est une espèce relativement abondante, en particulier en région méditerranéenne et en zone urbaine. Elle est en expansion dans le nord de son aire.

De manière générale, la disparition des gîtes, que ce soit en milieu naturel ou anthropique (rénovation des bâtiments, caves, ponts ; fermeture des souterrains…), est un des principaux facteurs de déclin des chiroptères. Les colonies de mise-bas dans les bâtiments peuvent être occasionnellement menacées, par des persécutions directes, la rénovation ou par les traitements du bois.

Les insecticides doivent être considérés comme des menaces importantes pour cette espèce.

Enfin, la pollution lumineuse due aux éclairages publics est susceptible de perturber les cycles des proies.

REPARTITION GEOGRAPHIQUE

La Pipistrelle de Kuhl est une espèce présente sur tout le pourtour méditerranéen, atteignant le nord de la France et l’Ukraine au nord et le Moyen-Orient à l’est.

En France, elle occupe tout le territoire, mais est plus rare dans le nord-est. La Pipistrelle de Kuhl est assez commune en région Auvergne.

5.1.6.3.2. REPARTITION DE LESPECE DANS LAIRE DINFLUENCE DU PROJET Elle est présente tout le long du tracé, aussi bien en zone forestière qu’en zone bocagère.

Les écoutes réalisées par ADEV démontrent une faible activité de l’espèce (un quinzaine de contacts sur l’été 2011).

En 2013, les écoutes font état d'une activité plus importante (entre 6 et 60 contacts/h, pour une moyenne de 21 contacts/h).

Figure 39 - Répartition de la Pipistrelle de Kuhl en Europe (source : Aulagnier et al., 2008) et en France (source INPN)

5.1.6.3.3. IMPACTS POTENTIELS DU PROJET SUR LES POPULATIONS CONCERNEES

L’enjeu écologique sur la Pipistrelle de Kuhl est fort. Bien que son territoire soit fortement impacté (50 ha environ de bocage, forêts, prairies) par le projet, la population locale semble en bon état de conservation et très importante.

Les impacts potentiels permanents sont une perte d’habitats, une fragmentation des territoires de chasse et une perte de continuité écologique par la rupture des corridors de vols et une mortalité par collision avec les véhicules sur la voie. La perte d’habitat est estimée à 50 ha environ (surface d’emprise sur les prairies et les espaces bocagers et les forêts) La perte d’habitat est donc d’environ 1,6 % des 3000 ha d’habitats favorables à proximité du projet.

Des destructions d’individus sont possibles en phase travaux par destruction de gites (ruines, masures, granges, vieux arbres…).

Un dérangement en phase travaux (bruit, lumière…) est possible.

5.1.6.4. AUTRES CHIROPTERES DE BOCAGE INVENTORIES

Les espèces caractéristiques de ce type de milieu sont le Grand murin, la Pipistrelle commune et la Pipistrelle de Khul. D'autres espèces sont aussi présentent mais de façon plus sporadiques et avec une plus faible densité. Ces espèces sont :

Murin à moustache (Myotis mystacinus) - Env. 6 contacts/h ;

Murin à oreilles échancrées (Myotis émarginatus) - Env. 3 contacts/h ;

Oreillard gris (Plecotus austriacus) - Env. 6 contacts/h ;

Sérotine commune (Eptesicus serotinus) - Env. 17 contacts/h.

5.1.7. Chiroptères des zones humides et ripisylves