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3. Cadre de références

3.3 Quelques chiffres

Concernant les sondages ou certains chiffres avancés par des auteurs, ils se font générale-ment référence aux sondages qui ont été réalisés sur le stress. Néanmoins, comme le stress est l’un de principaux facteurs du burn out, il est tout de même possible de se baser sur quelques pourcentages énoncés.

3.3.1 Articles

On estime entre 4 à 7% de la population active, en Suisse, en situation de burn out complet.

Ce chiffre englobe toutes les personnes qui ne sont plus capables de s’intégrer dans un mi-lieu professionnel. Les personnes souffrant de burn out moyen, seraient au nombre de 25%.

Ce sont les personnes qui souffrent de mal-être dans leur milieu de travail, ressentent de la frustration, démontrent une baisse de rendement et qui s’investissent énormément tant sur le plan émotionnel que psychique. Et 16% de la population serait à risque de succomber à un burn out. Ces chiffres sont issus d’un article de Didier TRUCHOT pour le magasin Cerveau &

Psycho n°15 datant de juin 2006.

Selon un article paru dans le journal suisse des ressources humaines HR Today67, en août 2006, « le bunout concerne 20 pour cent de la population active ». Ce chiffre n’est qu’une estimation, car on ne dispose pas encore de statistiques précises au niveau national sur le burn out.

16% des Suisses pensent que le travail rend malade68 selon une étude de l'agence de pla-cement Kelly Services datant de cinq ans (2005). 33% se sentent stressés sur leur lieu de travail, avec ce résultat la Suisse est le pays où les personnes se sentent le plus stressé en Europe. Contre toutes attentes se sont davantage les jeunes qui le ressentent le plus, 36%

des personnes actives entre 25 et 34 ans. Les femmes sont moins stressées par rapport aux hommes, 32% pour les femmes contre 35% pour les hommes. Par contre, rien d’étonnant que ce soit les personnes qui travaillent en moyenne plus de 51 heures par semaine qui sont les plus concernées par le stress, elles sont 68%. D’après les statistiques, les facteurs liés au stress sont « une reconnaissance insuffisante du travail (21 %), un mauvais climat au travail et des pressions psychologiques (20 %), une durée de travail trop élevée (14 %), des charges de travail et des attentes trop lourdes (13 %), ainsi qu'un manque de mobilité (12

%) ».69

3.3.2 Etude

Pour parler de dépenses financières de la Suisse pour le stress, je me suis référée à l’étude réalisée sur le mandat de seco, les coûts du stress en Suisse70, publiée en 2003. Les chiffres suivants sont une extrapolation de coûts pour la population active suisse.

Coûts financiers liés aux soins

Le total des frais médicaux de la population suisse s’élève à 29'126.10 millions de francs suisses. Par contre les frais médicaux prescrits attribuables au stress pour la population ac-tive suisse se situent entre 1.41% et 6.64%, ce qui représente en francs suisse entre 410.90 et 1'934.61 millions.

Nous pouvons également prendre en compte les frais d’automédication des personnes souf-frant de stress, la fourchette entre les personnes ne soufsouf-frant que rarement du stress et

67 http://www.hrtoday.ch, consulté le 30 novembre 2008

68 http://www.kellyservices.ch, consulté le 16 novembre 2009

69 http://www.admin.ch, consulté le 16 novembre 2009

70 Étude réalisée sur le mandat du Seco par Daniel RAMACIOTTI et Julien PERRIARD. Les coûts du stress en Suisse. 2003

celles qui y sont continuellement confrontées se situe entre 131.90 et 565.13 millions de francs suisses par année.

La perte pour les institutions est également chiffrable. Ces chiffres ont été calculés d’après les absences, les pertes de production et le salaire de chaque personne ayant répondu au questionnaire téléphonique. La part des absences et les pertes de production se situe entre 1'453.81 et 3'413.38 millions de francs suisses par année.

Coûts financiers du stress à partir des scores au Test de Santé Totale (TST) Le TST est un test qui évalue la santé mentale de la personne tant sur les fonctions psychophysiologiques que psychiques qui est composé de 22 items. C’est le psychologue Thomas LANGNER qui a établi ce test.

La différence entre ces scores et les précédents c’est que la variable n’est plus le stress res-senti mais le score TST.

Les frais médicaux sont estimés entre 1'123.88 et 2'666.99 millions de francs, l’automédication entre 197.21 et 347.35 millions et la perte liée aux absences et pertes de productions pour les institutions se situe entre 1'361.41 et 2'457.01. Ce qui permet d’estimer le coût entre 2'682.50 et 5'471.34 millions de francs suisses par an.

En connaissant ces chiffres, il est possible de réaliser une estimation des coûts financiers directs du stress en millions71, pour la population suisse active :

Frais médicaux (estimation TST médiane) 1'413.78

Automédication contre le stress (estimation « stress ressenti » médiane) 348.11 Salaires liés aux absences et pertes de production

(estimation « stress ressenti » médiane) 2'433.60

Total des frais financiers directs 4'195.49

Les coûts monétaires du stress

Tableau 7 : Fromage de résumés des coûts du stress

71 Étude réalisée sur le mandat du Seco par Daniel RAMACIOTTI et Julien PERRIARD. Les coûts du stress en Suisse. 2003

Ce schéma démontre bien les différences entre les coûts financier tangibles (frais médicaux, paramédicaux, hospitaliers, automédication, pertes de productions dues à l’absentéisme) de la population active en Suisse. Les personnes non stressées correspondent à 18% de la population actives, les personnes qui ont une maîtrise du stress insuffisante correspondent à 12% et comme mentionné sur le schéma 70% de la population active pense avec une maî-trise du stress suffisante.