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1.1.4.2 : Charge glycémique (CG)

II : La prévention du syndrome métabolique

II. 1.1.4.2 : Charge glycémique (CG)

La charge glycémique est un concept nouveau en 1997 qui prend en compte la quantité de glucides ingérés et pas seulement leur qualité. Elle se calcule en multipliant l'indice glycémique de l'aliment par sa quantité de glucides dans la portion, le tout divisé par cent.

CG = [IG x quantité de glucides d'une portion d'aliment (g)] / 100

Elle permet d'estimer la réponse glycémique post-prandiale suivant un aliment ou un repas. La somme quotidienne de la charge glycémique peut être calculée par addition des aliments et leur IG. C'est un indicateur plus précis que l'IG seul qui compare la réponse glycémique post-prandiale gramme par gramme pour chaque aliment selon sa qualité. (212) Plus cette charge est élevée, plus il faut de temps pour la stabiliser. Le contrôle de la glycémie peut améliorer ces effets délétères et leurs complications. (213) Une étude a étudié « le régime méditerranéen » avec des produits de charge glycémique basse et l’amélioration des variables du syndrome métaboliques chez des femmes suivies pendant 12 semaines. Une partie des 89 participantes, en plus du « régime

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méditerranéen » prenaient en plus des phytostérols, des protéines de soja, des extraits de houblon et d’acacia. Chez toutes les participantes, le tour de taille, les pressions artérielles systolique et diastolique et la triglycéridémie sont réduites sans différence dues aux médications supplémentaires. La cholestérolémie est le seul paramètre plus affecté par les médications. La réduction de la consommation de graisses et sucres et l’augmentation de la consommation de DHA et EPA dans le régime méditerranéen a des bénéfices sur la réduction de la plupart des paramètres du syndrome métabolique et peut participer à sa prévention. (214) Une étude a comparé les effets d’une alimentation pauvre en glucide mais riche en protéines et une alimentation pauvre en lipide mais riche en glucides chez 32 patients obèses avec un diabète de type 2. Les variables du syndrome métabolique et la fonction cardiaque ont été exploré après 3 semaines. L’amélioration de la cholestérolémie, la concentration en hémoglobine glyquée, et la perte de poids sont plus importante avec une alimentation pauvre en glucides. L’alimentation pauvre en lipides n’a pas d’effet sur la triglycéridémie, les pressions artérielles diastolique et systolique et l’insuline, alors l’alimentation pauvre en glucides les améliore aussi. Cette étude montre les effets bénéfiques d’un régime pauvre en glucide et riche en protéine sur les variables du syndrome métabolique. Les résultats sont valables à court terme et selon un petit nombre de participants. A grande échelle et à plus long terme, les résultats restent à confirmer. (215)

II.1.1.5 : Protéines

Les protéines sont des macromolécules : des enchaînements d'acides aminés reliés par des liaisons peptidiques et organisées dans l'espace. Présentes dans toutes les cellules de l'organisme, elles ont des rôles structuraux ou sont actives dans divers processus. Elles constituent des enzymes et leurs récepteurs, des hormones nécessaires chaque jour. Leur taille et leur structure sont propres à leur action. Des peptides sont des assemblages d’une dizaine d’acides aminés, moins qu’une protéine. Les protides regroupent tous ces termes de protéines, peptides et acides aminés (215). La régulation de leur production (anabolisme) et leur destruction (catabolisme) entre en jeu dans la plupart des fonctions cellulaires. La quantité circulante de protéines importe sur le transport d'autres molécules qui s'y fixent et la répartition de l'eau entre les compartiments extracellulaires et interstitiels. Pour 1 g de protéines consommé, il y a 4 Kcal d'énergie. (216) Les protéines animales sont retrouvées dans les viandes, les poissons, les œufs et les produits laitiers. Les protéines végétales ne sont pas équivalentes à celles d’une viande mais font partie d'une alimentation équilibrée. Les graines, champignons, fruits secs, les féculents et les céréales en contiennent. Une viande rouge (bœuf, cheval ou agneau) par semaine et 2 à 3 viandes blanches, notamment la volaille ou le porc et le veau moins grasses sont suffisantes pour une personne ayant une activité moyenne. Il est recommandé de varier les sources de protéines : végétales, animales et œufs. Une alimentation végétarienne ou végétalienne est possible si les apports en acides aminés essentiels, non synthétisés par l’organisme sont suffisants. Pour cela il faut varier les apports et arriver à 1,5 g de protéines par Kg de poids corporel par jour pour un adulte avec une activité moyenne. (217) Une étude pendant 18 semaines a confronté 111 patients obèses risquant de développer un syndrome métabolique à un régime riche en fibres provenant de céréales ou à un régime hyperprotéiné. La perte de poids et l’amélioration des dyslipidémies ont été observées dans les 2 groupes. Mais la consommation de fibres avec la même quantité de calories a tendance à renforcer l’insulinosensibilité et baisser le risque de survenue de diabète de type 2. Alors que le régime hyperprotéique qui accroit l’expression des protéines au niveau du tissu adipeux notamment, dont des protéines qui médient l’insulinorésistance certainement favorise le risque de diabète de type 2. L’explication de ces effets n’est pas encore authentifiée mais le régime hyperprotéique bien qu’il soit efficace dans la perte de poids, n’est pas conseillé dans la prévention du syndrome métabolique à long terme à cause du risque d’insulinorésistance considéré. (218) L’alimentation hyperprotéinée réduit le poids corporel de façon plus importante qu’un régime hypoglucidique ou hypolipidique et

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l’amélioration du profil lipidique est avantageuse. Cependant le risque d’insulinorésistance retrouvée dans différentes études et la difficulté à long terme de suivre ce régime hyperprotéique limite son efficacité dans la prévention du syndrome métabolique. Pour la prévention, une perte de poids sur le long terme et une action sur la majorité des paramètres semble plus favorable qu’une seule perte de poids plus importante à court terme qui n’est pas stabilisée. Les études ne permettent pas de différencier les effets des protéines végétales, des protéines animales jugées plus à risque. (219,220)