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Barbe Acarie, une vie72.

Nicolas Avrillot et Marie Lhuillier ont déjà perdu trois enfants, morts à la naissance ou dans les jours qui suivaient, quand vient au monde la petite Barbe, le 1er février 1566. Les parents donneront peu d’affection et de chaleur à l’enfant : au contraire le père reste froid et distant, la mère est parfois violente. Une tante maternelle, clarisse à Notre Dame de Longchamp, compense de son mieux ce défaut de tendresse et donne à la petite des leçons de lecture et d’écriture. A quatorze ans Barbe, dont on vante déjà la beauté, voudrait devenir religieuse et soigner les pauvres et les pestiférés : sa mère décide au contraire qu’elle se mariera. La jeune fille refuse de porter bijoux ou parures : pour la punir de cette idée saugrenue, la mère encore la prive de nourriture et de vêtements chauds, et lui rend si dure la vie quotidienne qu’à la fin de l’hiver Barbe se retrouve avec un pied gelé.

En août 1582, elle épouse donc par obéissance filiale Pierre Acarie, jeune homme de vingt-deux ans, riche, catholique et membre de la Cour des Comptes de Paris comme Nicolas Avrillot. Le jeune couple s’installe dans le Marais. Il acquiert rapidement une certaine aisance financière et par bonheur chacun des époux devient réellement amoureux de l’autre. Barbe ne cesse d’embellir. Trois enfants viennent au monde : Nicolas en 1584, Marie l’année suivante et Pierre deux ans plus tard.

A la naissance de la petite Marie débute la huitième et dernière guerre de religion, qui sera particulièrement tragique. Henri III accusé de faiblesse à l’égard des huguenots, mais également Henri de Guise suspect d’avoir pactisé avec l’Espagne, sont tous deux assassinés. En 1589, Henri le Béarnais reste le seul qui puisse prétendre à la couronne. Mais il est le chef du parti protestant. La Ligue, qui jouait jusqu’alors un rôle modéré, passe alors de la retenue à la violence et à l’insurrection. Pierre Acarie défend vigoureusement les positions de la Ligue, jusqu’à engager ses biens personnels pour en alimenter la trésorerie. Les Séguier et

72 Les conférences données par B. Yon, M. Picard, Cl. Perret, Ch. Renoux et sœur Anne-Thérèse à

l’Association des Amis de Madame Acarie, sont disponibles sur le site de l’Association (www.madame- acarie.org) : elles représentent une source précieuse d’information, dans laquelle nous avons largement puisé.

les Marillac ont la même attitude, mais avec une plus grande retenue politique : ils ne souffriront pas comme la famille Acarie des conséquences fâcheuses de leur engagement.

Barbe veille de très près à l’éducation des enfants. Elle se réserve également chaque jour un temps de prière. Mais la « belle Acarie » (on lui donne volontiers ce nom) tient aussi salon, reçoit chez elle la jeunesse dorée de Paris, organise des fêtes. Elle a plaisir à être admirée. Elle apprécie la lecture des romans alors à la mode. Peut- être a-t-elle goûté par exemple Amadis des Gaules73, un récit qui fleure bon l’érotisme version seizième siècle. Un jour Pierre, un peu contrarié par les lectures de sa femme, retire ces romans et les remplace par des lectures pieuses. Barbe manifeste un réel intérêt pour ces livres qu’elle n’ouvrait guère auparavant. Dans l’un d’eux, elle découvre un jour cette pensée qui la bouleverse : trop est avare à qui Dieu ne suffit74. Elle en tire immédiatement la conclusion qu’elle doit chercher bien plus que la régularité dans la récitation des prières quotidiennes et le respect des règles de l’Eglise : il faut désormais que Dieu remplisse sa vie et lui soit tout. Nous pourrons comparer cette « conversion » subite et entière avec l’ « illumination » de Marie Guyart encore enfant.

Dès ce moment Barbe se donne toute à Dieu, dans la prière mais aussi dans l’attention aux siens, dans le prochain « qu’il faut contenter » comme elle le dit elle-même. Elle ne tarde pas à s’engager de toutes ses forces : par exemple en 1589 après la bataille de Senlis, elle accompagne sa belle-mère (ou bien prend-elle l’initiative de l’emmener avec elle ?) à l’hôpital Saint-Gervais pour soigner les blessés. Pendant le siège de Paris l’année suivante, elle en soigne d’autres à l’Hôtel- Dieu et dans la rue elle distribue le pain aux affamés.

On sait que sa première extase date de la fin de l’été 1590. D’autres extases suivront. Ces manifestations nouvelles et étonnantes de Dieu dans sa vie l’inquiètent d’abord. Barbe choisit alors de mener une vie plus austère, mettant des limites sévères au vêtement, à la nourriture et aux rencontres. Elle n’en oublie pas pour autant de veiller au bonheur de Pierre, ce qui lui est toujours un devoir bien doux. Elle accède aimablement à tous ses désirs. Ils s’aiment toujours aussi

73 Amadis des Gaules, (ou de Gaule) traduit de l’espagnol en françois par Herberay des Essarts, à Paris chez

Denis Janot, 1540. J.-B. Lully en fit un opera, J.-Ch. Bach également.

passionnément. Trois enfants naissent encore entre 1589 et 1592 : Jean, Marguerite et Geneviève.

En 1590 Henri le Béarnais, devenu le roi Henri IV, monte avec ses troupes sur Paris mais la ville ne lui ouvre pas ses portes. Commence donc le siège dont nous venons de parler. Beaucoup de ligueurs préféreraient un prince étranger plutôt qu’un souverain français mais calviniste, et Pierre est de ceux-là. Il se compromet plus intensément encore dans les entreprises de la Ligue. Il organise le ravitaillement des parisiens assiégés. Il participe au complot qui fait saisir et pendre Barnabé Brisson, premier président du Parlement, le 15 novembre 1591. Il prend contact avec l’ambassadeur d’Espagne pour lui demander son aide, afin d’éviter le retour d’un protestant sur le Trône de France. Voilà bien une trahison, non d’abord à l’égard de la France mais à l’égard du Roi ! D’autres, plus habiles mais aussi plus fatigués, tentent de persuader le Roi d’abjurer le calvinisme. Ils parviennent à leurs fins. Et quand le Roi abjure effectivement et devient catholique en 1593, quand il entre dans Paris en 1594, voici Pierre totalement défait et humilié.

Certes la Ligue a commis des atrocités difficiles à justifier, mais ses adversaires aussi. Madame Acarie elle-même se révèle fort intransigeante à l’égard des protestants, qu’elle écraserait bien tous, dit-elle, s’ils ne se convertissent pas.

Commence alors pour la famille Acarie le temps de l’épreuve. Au mois d’avril 1594, en punition de ses engagements passés, Pierre est assigné à résidence chez les chartreux de Bourgfontaine, à dix lieues de Paris, près de Villers-Cotterets. Tous ses biens sont saisis et confisqués. Barbe et les enfants trouvent refuge chez une cousine. En juin 1595, Pierre est autorisé à se rapprocher de Paris : il s’installe alors à Champlatreux75 dans sa belle-famille. Il y demeure trois ans, et pendant ces trois ans Madame Acarie est victime de trois accidents successifs, à commencer par une chute de cheval alors qu’elle rend visite à son mari ; elle s’en tire avec une triple fracture du fémur. Quelques mois plus tard, une chute dans l’escalier du collège de Calvy, où Nicolas poursuit ses études, lui vaut une fracture de la cuisse. Une troisième chute, de nouveau lors d’une visite à son mari, la rend cette fois définitivement infirme. On la ramène à Paris sur un brancard.

Elle n’en continue pas moins de prendre la défense de Pierre dans les différents procès qui lui sont intentés dans la capitale. Elle agit avec tant de finesse et de perspicacité politique, juridique et financière que finalement, en juin 1598, elle obtient que l’immeuble du Marais soit restitué à la famille. Après quatre années d’exil, Pierre obtient le droit de revenir à Paris. Les voici à nouveau réunis.

Mais les choses ont changé dans la vie intime du couple. Pierre a mal supporté la séparation et l’exil, son caractère s’en ressent. Barbe ne se déplace plus qu’en boitant fortement, sa hanche est douloureuse à chaque mouvement. Certains ont supposé qu’elle ne peut plus alors envisager de relations sexuelles76. Si Barbe et Pierre s’en abstiennent effectivement cela reste une supposition, sans qu’il soit possible de préciser pour quelles raisons. Ils n’ont alors que trente-huit et trente- deux ans. Mais on peut imaginer qu’ils assument peu à peu dans une certaine liberté du cœur ce que les douleurs de l’un et de l’autre leur imposent.

Madame Acarie reprend ses activités auprès des pauvres et ses réceptions mondaines. De grands personnages et de saints religieux fréquentent son salon pour solliciter son avis et partager avec elle leurs réflexions et leurs projets. Citons le Père André Duval, ami des jésuites, grand dévoreur de livres et personnage érudit, docteur en Sorbonne ; le Père Richard Beaucousin, vicaire des chartreux de Paris ; le chancelier Michel de Marillac, ancien condisciple de Pierre au collège de Navarre ; le capucin Archange de Pembroke, ami de Benoît de Canfeld et qui exercera une grande influence sur Angélique Arnaud 77…

Madame Acarie est ainsi amenée à prendre avec ses visiteurs une part active dans la réforme de plusieurs monastères, à Soissons, Fontevrault, Troyes, Pontoise, à l’abbaye normande de Montivilliers dont la supérieure est Louise de L’Hôpital, également reçue chez les Acarie en 1601. Pendant ce temps, Pierre, aigri et désoeuvré, devient plus difficile à vivre.

Barbe a pris l’habitude de se faire lire à voix haute des livres de spiritualité. Quelqu’un lui parle un jour de Thérèse d’Avila. Née en 1515, morte en 1582, la religieuse espagnole est à l’origine de la réforme dite des carmélites déchaussées, qui revenait à la stricte observance de la règle. Un père jésuite, Francisco de Ribera,

76 Ph. Bonichon, Madame Acarie, une petite voie à l’aube du grand siècle, Toulouse, édit. du Carmel, 2002,

page 181, note 9 : « Il semble par ailleurs qu’après son accident à la cuisse, Madame Acarie et son époux n’eurent plus, d’un commun accord, de relations physiques ».

avait écrit la première biographie de la réformatrice, dont Jean de Quintanadoine de Brétigny a proposé la traduction Elle entend la lecture du Chemin de la Perfection, également traduit en français par Jean de Brétigny.

Qui est ce Jean de Brétigny78 ? Ses parents sont venus de Séville pour s’installer en France. Jean naît à Rouen en 1555. Une sœur de son père épouse en France Robert d’Hannivel, et donne le jour à une fille, Marie d’Hannivel : au carmel de Dijon elle prendra le nom de Marie de la Trinité, elle rencontrera plusieurs fois Jeanne de Chantal.

La famille de Jean est fort riche. Le garçon montre dès sa première jeunesse une grande piété liée à une générosité débordante, il donne tout et à chacun. Que fera-t- il de sa vie ? Son père voudrait bien qu’il prenne femme. Mais ce grand timide laisse passer le temps sans se décider au mariage. Son père l’envoie en Espagne pour vendre une partie des biens familiaux ; il y demeure quatre ans, de 1582 à 1586. Un ami lui fait connaître une communauté carmélitaine, il rencontre Jérôme Gracian alors premier provincial des carmes déchaux, qui l’introduit à cette spiritualité. Il accompagne au Portugal la mère carmélite Marie de Saint-Joseph qui doit œuvrer à une nouvelle fondation, il manque de partir au Congo pour participer à une autre fondation… et revient finalement à Rouen. Il réfléchit alors à la possibilité d’établir en France des carmélites réformées : une manière pour lui de reprendre à son compte un souci autrefois exprimé par Thérèse d’Avila elle-même au début du Chemin de la Perfection79.

Nous sommes en 1586. Se mariera-t-il enfin ? Il continue d’hésiter pendant que son père s’impatiente. Il adresse à divers correspondants des billets de réconfort spirituel de plus en plus appréciés. Il accepte enfin de se fiancer, peu avant de repartir en Espagne . Le voyage durera deux ans, il en revient à ce point malade que son père ne l’importune plus avec ses questions. Jean se place alors sous la conduite de Jacques Gallemant, curé d’Aumale. Il est ordonné prêtre en 1598. Avec Dom du Chèvre qu’il a rencontré à l’abbaye de Bourgfontaine, il entreprend de traduire en français les oeuvres de Thérèse d’Avila. Il commence à les publier en 1601. En janvier 1602, il donne la traduction de la biographie rédigée par De Ribera et publiée à Salamanque en 1590. Quinze ans donc avant Madame Acarie, il rêve d’implanter en France le carmel réformé !

78 Quintanaduenas, Lettres de Jean de Brétigny, présentées par P. Serouet, Louvain, 1971. 79 THERESE, 1949, p. 583

Madame Acarie a rencontré le père Gallemant en 1597 à Saint Gervais. Deux ans plus tard elle lui rend visite avec Pierre, à Aumale. Ils le reçevront dans leur maison de Paris en 1601. Selon toute vraisemblance ils font la connaissance de Jean de Brétigny lors de ce passage à Aumale, et c’est peut-être Madame Acarie elle- même qui lui suggère de demander au Père du Chèvre une supervision de sa traduction : elle connait ce religieux depuis l’exil de Pierre à Bourgfontaine, elle sait qu’il maîtrise parfaitement l’espagnol. Elle sait aussi que Gallemant et Brétigny ont tenté de fonder un couvent de carmélites à Aumale, car tout le groupe de théologiens qui a évalué le projet fait partie du Cercle Acarie !

Elle écoute donc la traduction fraîchement imprimée, d’abord de la Vie de Thérèse d’Avila par Ribera. Ce récit ne la convainc pas vraiment, au contraire. Parce que, rapporte le Père Coton en 1630 lors de l’instruction du procès de béatification, elle se méfie des visions et révélations qui sont décrites. Et pourquoi s’en méfie-t-elle ? D’abord parce qu’elle vient elle-même de démasquer les mensonges d’une fausse mystique, une certaine Nicole Tavernier de Reims, dont les visions défrayaient la chronique. Mais surtout parce que beaucoup parmi les religieux qu’elle reçoit chez elle sont formés à la mystique rhéno-flamande et de ce fait peu enclins à donner crédit à des expériences un peut trop exubérantes, à la façon méditerranéenne. Le Père Marin, l’un de ceux qui racontent la vie de Madame Acarie après l’avoir connue personnellement, écrit : Le nombre prodigieux d’extases, de ravissements, luy firent perdre le goust (de Thérèse d’Avila) ; cela n’empescha pas qu’elle n’en retint les images dans sa mémoire, et que l’admiration fit qu’elle les regarda avec quelque sorte d’estime80.

Le Chemin de la Perfection en revanche, et le Traité du Chasteau de l’Ame, que Quintanadoine avait également traduits, attirent son attention81. Dans le premier chapitre du Chemin, Thérèse donne les raisons de la réforme du Carmel : ayant appris de quelles terribles épreuves souffrait la France, les terribles ravages qu’y avaient faits les luthériens et les effroyables développements de leur malheureuse secte, j’éprouvai une peine profonde… j’aurais volontiers sacrifié mille vies pour

80 Dom M. Marin, La Vie de la servante de Dieu Sœur Marie de l’Incarnation, Paris, P. Rocolet, 1642, page 91. 81 La Vie et les Œuvres Spirituelles de la M. Terese de Jesus Fondatrice des Carmes Deschaussez, Par le R.P. F. de Ribera, de la compagnie de Jesus et par I.D.B.P. A Lyon chez Pierre Rigaud rue Merciere A la Fortune 1616. La traduction de Quintanadoine est moins « ramassée » qu’une traduction moderne. La pagination de

cette édition est parfois défectueuse, deux chapitres ici ou là sont regroupés en un seul et les indications de chapitre en haut de page ne correspondent pas toujours au texte. Nous avons donc préféré citer méthodiquement dans notre texte l’édition de 1949, et donner en note, quand cela est possible, la version de Quintanadoine, pour le plaisir de la langue.

sauver une seule de ces âmes…je me déterminai à faire le peu qui dépendait de moi, c’est à dire à suivre les conseils évangéliques dans toute leur perfection et à porter au même genre de vie les religieuses de ce monastère (d’Avila)82. Elle voulait soutenir à sa manière ceux qui prenaient la défense de l’Eglise catholique en France, en réunissant dans son propre pays des religieuses qui suivraient à la perfection les conseils évangéliques. Voilà qui rejoint les préoccupations de Madame Acarie, puisqu’elle considère les protestants comme malades d’une maladie qui peut être contagieuse, mais aussi voués au diable et qui ont tout fait pour mériter un tel châtiment! Elle sait bien que la guerre et la violence des armes ne parviendront pas à bout de l’hérésie. Il est nécessaire de fortifier plutôt l’Eglise comme on le fait d’un château et de la défendre par la prière et la perfection de vie. Nous nous souviendrons que François de Sales admire beaucoup Thérèse d’Avila, tout particulièrement son Chemin de la Perfection qu’il cite dans ses écrits, et dont il conseillera chaudement la lecture à Jeanne de Chantal83.

La forme de cette opposition farouche à la Réforme convient parfaitement aux ligueurs, et de ce fait à Madame Acarie. Mais il y a donc conflit chez elle, entre d’un côté ses réticences devant les visions mystiques, et de l’autre son intérêt pour les moyens choisis par Thérèse dans la défense de l’Eglise.

Le conflit trouve sa résolution dans une vision intérieure qui la bouleverse : la sainte espagnole s’adresse directement à Madame Acarie, lui demandant rien moins que d’introduire en France les sœurs de la réforme carmélitaine : exactement ce que Gallemant et Brétigny avaient envisagé,sans parvenir à leurs fins. Le Père Manrique raconte en 1631 : Un jour priant Dieu elle (Madame Acarie) apperceut une Religieuse venerable et ancienne en habit enfumé, mais entourée de rayons de gloire. Elle la recognût par ses portraicts, et en ce qu’elle luy dit, que Dieu vouloit qu’elle fit venir son Ordre en France84… de son côté le Père Coton précise : allant de sa maison ouïr la Sainte messe au petit saint Anthoine85, il lui sembla tout à

82 THERESE, 1949, p. 583. THERESE 1616 : Or en ce mesme temps, les pertes, dommages & massacres que les Lutheriens faisoient en France, veindrent à ma cognoissance, & comme ceste mal-heureus secte prenoit accroissement, ce qui me donna un grand ennuy,… he pleurois, suppliant nostre Seigneur qu’il luy pleust de remedier à un si grand mal, & me sembloit que j’eusse volontiers exposé milles vies pour le remede d’une seule âme.

83 Dans le Traité de l’Amour de Dieu, Livre II, chap. 11, F. de Sales cite le chap. 15 de la Vie par elle-même.

Dans le Livre VI, chap 9, il donne, tirée du Chemin de la Perfection, chap. 32, une très douce comparaison de l’âme et du nourrisson, qui ne pouvait qu’emporter son adhésion.

84 La Vie de la vénérable mère Anne de Jésus,... composée par le R. P. Ange Maurique (sic) et traduitte en

françois par messire René Gaultier, Paris, A. Taupinart, 1636.

85 Une maison d’Hospitaliers dans laquelle se rendait souvent Madame Acarie. La vision a donc lieu dans la

coup de veoir la gloire qui respondoit aux perfections de la bienheureuse mere Thérèse…86

Le Père Beaucousin, confesseur de Madame Acarie, informé par elle de sa vision