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Chapitre deux : Jeanne Françoise Frémyot, baronne de Chantal

Jeanne de Chantal, une vie.

Jeanne voit le jour à Dijon le 23 janvier 1572. Elle reçoit une excellente éducation, et montre dès sa petite enfance une belle vivacité d’esprit. Son père, Bénigne Frémyot, tient à donner lui-même à sa fille une formation religieuse complète et rigoureuse.

Il vient d’une famille ambitieuse qui, en trois générations, parvient à entrer dans le monde parlementaire. Jean Frémyot, le grand-père, est conseiller au Parlement. Bénigne, entré par son mariage dans une famille de niveau social encore plus élevé, occupe d’abord la charge de conseiller-maître à la Chambre des comptes, puis en 1573 celle d’avocat général au Parlement. Huit ans plus tard il est nommé président à mortier250 du Parlement de Bourgogne. Quand en 1589 la Bourgogne rejoint la Ligue, le président Frémyot choisit la fidélité à Henri III et s’exile à Flavigny sur Ozerain, en Côte d’Or, à 40 kilomètres de Dijon, où il crée un parlement provisoire. En représailles, les ligueurs saisissent ses biens et menacent ses proches, en particulier son fils André, alors âgé de seize ans, dont on l’avertit qu’on lui enverra la tête dans un panier ! Jeanne a dix-sept ans au moment de ces événements.

Nous avons dit dans le chapitre précédent les angoisses violentes de Madame Acarie et comment elle s’est battue pour défendre son mari exilé et dépouillé de tout. Mademoiselle Frémyot traverse les mêmes angoisses à propos de son père, mais sans pouvoir intervenir pour le soutenir, sinon de son affection. Plus tard ce royaliste fait allégeance à Henri IV, mais avoue qu’il n’aurait pu lui donner sa confiance si le nouveau Roi ne s’était pas converti au catholicisme251.

La mère de Jeanne, Marguerite de Berbisey, meurt en donnant naissance à un petit André, alors que Jeanne a seulement dix-huit mois. Une tante des enfants, Marguerite Frémyot, veuve elle aussi, s’installe alors chez son frère et se charge de

250 Du nom du chapeau qui le fait reconnaître. FURETIERE : le mortier est un signe de dignité, porté sur la tête. Celui du Premier Présidens est de velours noir bordé de deux galons d’or celuy des Présidens à mortier n’a qu’un seul galon.

l’éducation des trois enfants (Jeanne a une sœur aînée, elle aussi prénommée Marguerite). Nous ne savons pratiquement rien de cette mère dont Jeanne ne peut avoir aucun souvenir. Un précepteur, prêtre de son état, le « bon Monsieur Robert », se charge de la formation du garçon pendant qu’on enseigne aux deux filles les « belles manières ». Marguerite s’en contente alors que Jeanne, plus désireuse d’apprendre, s’instruit en géographie, en littérature ou en mathématiques en écoutant à la dérobée les leçons données à son jeune frère.

Comme pour Madame Acarie et selon la coutume du temps, le mariage de Jeanne avec Christophe de Rabutin, baron de Chantal, est convenu par les deux pères. Le baron Guy, père de Christophe, vaillant soldat mais aussi téméraire coureur de jupons, est lieutenant de Guillaume de Tavannes, chef militaire dans le gouvernement provisoire de Flavigny dont nous venons de parler. Le mariage est célébré le 28 décembre 1592. Cette union convenue devient rapidement une véritable histoire d’amour. Comme on a parlé de « la belle Acarie », partout alentours on nomme Jeanne la « dame parfaite »252. Elle a largement gagné le cœur du jeune baron, pourtant connu pour ses aventures galantes et ses duels, et déjà père d’un enfant naturel.

Le couple s’installe au château de Bourbilly, près de Semur en Auxois. Le baron convie souvent à de fastueuses réceptions, au cours desquelles Jeanne brille de tout son charme. Les finances familiales tournent bientôt à la catastrophe : dans son château près d’Autun, le père de Christophe entretient une maîtresse et quelques bâtards mais ne fait preuve d’aucune rigueur comptable. Christophe lui-même se retrouve avec une dette de plus de quinze mille écus. Pour sa part et heureusement, Jeanne apporte seize mille écus de dot253. Pendant que son époux retourne à la Cour afin de répondre au bon vouloir du Roi, Jeanne prend en mains la gestion des finances. Elle décide d’importantes restrictions, redresse la barre des affaires. Tout en mettant de l’ordre dans le ménage, elle brûle les livres galants trouvés dans les affaires de Christophe, et se contente elle-même de lire des vies de saints254. A son retour à la maison, Christophe accepte ces décisions et même en remercie son épouse.

252 CHANTAL, Œuvres, I, p.16.

253 Emmanuel du Jeu, Le témoignage de Jeanne de Chantal, première édition 1927, réédité en 2001 à Paris chez

P. Téqui, avec une préface de sœur M.-P. Burns.

Ils auront six enfants. Les deux premiers meurent à la naissance, et la douleur immense de ces deux drames marque à jamais le cœur de Jeanne. Heureusement Celse-Bénigne voit le jour en 1596, puis Marie-Aimée en 1598, Françoise en 1599, Charlotte enfin en 1601.

Vers la fin de l’année 1600, Christophe tombe malade. Jeanne prend soin de lui avec tendresse et efficacité. Il se rétablit, lentement mais sûrement. Pendant ce temps privilégié d’intimité, ils parlent d’amour mais aussi de religion. Ils se promettent mutuellement que celui qui survivra à l’autre se consacrera tout au service de Dieu. Christophe guérit, et la vie redevient douce. Si douce que Jeanne en oublie un peu, lorsque Christophe est présent au château, ses temps de prière et son besoin de Dieu.

Survient le drame. D’Anlezy, seigneur de Chazelles, cousin et grand ami de Christophe, est un jour invité à quelque partie de chasse comme ils en ont l’habitude. Mais ce jour-là le premier donne au second, par une affreuse méprise, un coup d’arquebuse. Une semaine plus tard Christophe meurt, après avoir expressément signé un pardon officiel à d’Anlezy désespéré. Jeanne est folle de douleur : elle aurait donné même ses enfants, se souvient-elle, pour conserver l’être aimé255. Elle crie vers un Dieu qu’elle ne sait trop où chercher dans ce malheur. Elle voudrait fuir le plus loin possible. Sans mes quatre petits, dit-elle, je serais partie finir mes jours en Terre Sainte256.

Elle continue cependant courageusement de gérer les affaires du ménage et l’éducation des enfants. Elle cherche la paix du cœur en Dieu qui l’attire plus encore qu’avant le drame. Elle prie en pleurant, pendant des nuits entières si ses servantes ne la remettent pas au lit257. Mais elle se trouve aussi profondément révoltée.

Qui lui apportera de l’aide en cette déréliction ? Son père la reprend chez lui, avec les quatre enfants. Elle fait la connaissance d’un directeur de conscience fort réputé auprès des dévotes. Elle se confie à lui, il la prend aussitôt sous sa direction, lui fait promettre de ne se confier désormais à aucun autre religieux, et lui impose d’autres règles aberrantes qui ne diminueront en rien ses angoisses.

255 CHANTAL, Œuvres, I, p.32 : prenez tout ce que j’ai au monde… mais laissez-moi ce cher époux que vous m’avez donné !

256 op. cit., p.36. 257 op. cit., p.37.

Au même moment, son beau-père lui ordonne de venir s’installer chez lui ; il la menaçe, en cas de refus, de se remarier lui-même et de déshériter ses petits- enfants ! Elle obtempère, et demeurera plus de sept ans au château de Montelon258, sous le même toit que le baron, avec la servante maîtresse et les cinq enfants de la servante259. Les affaires du château sont dans un état toujours plus déplorable. La voici doublement emprisonnée dans le malheur, par son directeur de conscience et par son beau-père.

La délivrance vient quand en 1604 son père la demande à Dijon, le temps d’écouter les sermons de carême d’un certain François de Sales. Guy de Chantal consent à la laisser partir. Or un jour, peu après la mort de Christophe, Jeanne toute désemparée avait eu la vision, au bas d’un pré qu’elle longeait à cheval, d’un homme qu’elle ne connaissait pas et qui la regardait en souriant, pendant qu’une voix disait à son cœur : Voilà l’homme bien-aimé de Dieu entre les mains duquel tu dois reposer ta conscience260. De qui peut-il s’agir ?

Ce n’est pas l’unique songe que Jeanne raconte : ainsi parle-t-elle de ce rêve d’une église pleine de personnes qui chantent Dieu, elle veut les rejoindre mais une voix lui ordonne d’attendre, lui promettant qu’elle trouvera ce repos en passant par le porte de Saint Claude. Une autre fois dans la chapelle de Bourbilly, elle voit un groupe innombrable de filles et de veuves tandis qu’une voix lui confirme : mon vrai serviteur et vous, aurez cette génération261. Elle ne comprend guère ces songes prémonitoires. Quelle est la part de vérité dans ces souvenirs rapportés par d’autres, et quelle part d’exagération hagiographique imputable aux premières compagnes ? La première fois qu’elle le voit en chaire, à Dijon ce vendredi 5 mars 1604, Jeanne reconnaît en François de Sales l’inconnu du premier songe éveillé262. Elle l’écoute avec étonnement, revient entendre tous les sermons du Carême qu’il prêche, et s’assied toujours à la même place. Sans doute est-elle charmée comme le sont tant d’autres, par exemple Michel de Marolles : je l’avais vû plusieurs fois à Paris et ouï prescher à Saint André ; marquant en ses sermons et en sa conversation la mesme douceur qu’il paroist en ses escrits 263. François la remarque, s’informe à son

258 Cette résidence du baron se trouve à trois petites lieues d’Autun, précise F.-M. de Chaugy.

259 CHANTAL, Œuvres, I, p.47. La Mère de Chaugy ne dit pas si le baron est le père des enfants, elle laisse

entendre plus loin que la servante a plus de cinq enfants.

260 op. cit., p.40. 261 op. cit., p.40-42.

262 op.cit., p.51. Lors d’un séjour au château de Sales, François de Sales avait eu lui aussi la vision d’une

mystérieuse jeune dame qu’il reconnaît également ce jour-là.

propos, la rencontre, propose de la revoir, et la convainc peu à peu de quitter son actuel directeur spirituel dont il comprend vite les maladresses. Doucement il la conduit sur un autre chemin.

Au mois d’août de la même année, François lui donne rendez-vous à Saint Claude dans le Jura, et de ces divers entretiens Jeanne sort enfin libérée, tellement apaisée que pour nous le faire comprendre la Mère de Chaugy cite le Cantique : j’ai trouvé celui que mon âme a désiré264.

Dans un billet du 2 septembre écrit à Notre-Dame de l’Etang, elle s’en remet totalement à lui par vœu d’obéissance, et fait aussi vœu de chasteté définitive. François lui écrit une méthode nouvelle pour passer dévotement la journée265. Elle demande des éclaircissements. Il faut tout faire par amour et rien par force, répond-il le 14 octobre 1604, il faut plus aimer l’obéissance que craindre la désobéissance266. Le ton est donné de leurs échanges à venir.

Ils se rencontrent à la Pentecôte suivante, à Sales. C’est alors qu’elle confirme solennellement à François ses désirs spirituels: Je me dédie toute au pur amour, afin qu’il me consume et me transforme en soi. Je ne veux que Dieu, pour le temps et pour l’éternité267. Puis, sur le conseil de François, elle retourne à Monthelon et poursuit ses engagements charitables, envers son beau-père et tous les gens de sa maison mais encore auprès des malades et des pauvres des alentours, qu’elle soigne le mieux possible et pour cela se munit de tout un arsenal de médicaments et de baumes.

Pour ce qui touche à sa vie spirituelle, soit à Monthelon soit auprès de son père quand elle revient chez lui, elle aime à lire ou réciter les Psaumes dans la traduction qu’en a donné Philippe Desportes268. Elle médite chaque matin sur Dieu humanisé, ayant pour cabinet de retraite l’une des plaies du Sauveur, une plaie pour chaque jour de la semaine selon la Mère de Chaugy 269. Elle aime ouvrir chaque jour le Grand Vita Christi du Père Ludolphe270, que François tient lui-même en grande

264 CHANTAL, Œuvres, I, p. 64.

265 op. cit., p .63. La Mère de Chaugy ajoute qu’on retrouve ce texte dans le Directoire. 266 op. cit., p. 67.

267 op. cit., p. 70.

268 Les CL Pseaumes de David Mis en vers françois par Philippes Des-portes, Abbé de Thiron, 1605, A Paris

chez Abel Langeli et au premier pillier de la grande salle du Palais.

269 CHANTAL, Œuvres, I, p. 75.

270 Ludolphe le Chartreux, écrivain mystique du Moyen Âge que Bérulle a lu peut-être, lui aussi : voir

estime. Elle jeûne deux jours par semaine, se donne fréquemment la discipline pour réprimer ce qu’elle ressent encore en fait de tentations et de troubles intérieurs. Il faut attendre la Pentecôte 1607 pour que François lui dévoile enfin son projet. Leur dialogue est une merveille d’amitié, de finesse de la part de l’un et de confiance de la part de l’autre271 : Jeanne se dit prête à tout, deviendra carmélite aussi bien que clarisse si le bon Père le lui demande. Et lorsque François lui annonce vouloir fonder un institut et la placer à la tête de la fondation, elle accueille la nouvelle avec une joie toute paisible. L’institut devrait s’installer à Annecy, et non à Dijon. Il faut donc penser encore à son père et à son beau-père, les deux vieillards qui ont besoin d’elle, comme ont besoin d’elle ses enfants bien jeunes encore.

Depuis quelques temps, Jeanne de Chantal héberge chez elle Jeanne de Sales, la plus jeune sœur de François. En octobre 1607 la jeune fille de quinze ans meurt subitement de fièvre et dysenterie. Dans un mouvement spontané et comme pour se faire pardonner ce décès dont elle ne porte pourtant aucune part de responsabilité, Jeanne fait vœu de donner à la famille de Sales l’une de ses propres filles.

François la reprend d’abord doucement : il faut non seulement accepter les douleurs dont Dieu permet qu’elles nous touchent, mais accepter aussi que ce soit à ce moment de notre vie où il le permet. Cependant Madame de Boisy, la mère de François et de l’enfant disparue, souhaite si tendrement une union de son fils Bernard avec la petite Marie-Aimée de Chantal qu’il ne faut pas exclure cette éventualité. Marie-Aimée n’est âgée alors que de neuf ans. De son côté, le grand- père Frémyot s’oppose à ce projet et demeure ferme sur ce point pendant toute une année. En octobre 1608 finalement Bernard de Sales, charmant jeune homme, rencontre Marie-Aimée. Le contrat de mariage est signé en janvier 1609, et le mariage célébré le 13 octobre, à Monthelon chez le vieux baron de Chantal.

La fondation projetée par François devrait voir le jour à Noël de cette même année. Mais les deux vieux pères ne connaissent pas encore le projet de leur fille. Voici qu’un prétendant, veuf et bien pourvu, se présente. C’est à cette époque que Jeanne grave un soir, jusqu’à en saigner, le nom de Jésus sur sa poitrine à l’endroit du cœur. Puis elle dévoile à sa famille son choix de vie. Il faut convaincre son père et son frère272 de l’autoriser à entrer dans la vie religieuse et dans le nouvel institut,

271 CHANTAL, Œuvres, I, p. 95.

quand bien même celui-ci ne s’installe pas à Dijon. Jeanne leur démontre combien, en quittant l’état de veuve pour celui de religieuse, elle suivra un immense et irrésistible appel intérieur. Elle dit aussi comment, étant installée en la ville d’Annecy, elle sera très proche de sa petite Marie-Aimée (qui logera avec Bernard au château de Sales), et comment elle gardera près d’elle au couvent (qui n’aura pas de clôture) Françoise et Charlotte, âgées alors de dix et huit ans.

Elle emporte leur adhésion. Mais le baron Guy de Chantal, si vieux et si malade, ne peut supporter ce départ. Jeanne pense à demeurer encore jusqu’au printemps suivant auprès de lui. Marie-Aimée reste en Bourgogne près de son grand-père. François de Sales rejoint Annecy avec son frère Bernard.

Or en janvier 1610 Charlotte meurt, et puis aussi la vieille Madame de Boisy. Bernard de Sales vient chercher sa petite Marie-Aimée à Dijon pour la ramener chez lui. Il est devenu indispensable que Jeanne les accompagne et s’installe non loin d’eux, c’est-à-dire en ville d’Annecy.

Jeanne se trouve à Dijon depuis la fin du mois de mars, elle va quitter une fois encore la demeure paternelle. On connaît l’épisode de la déchirante séparation d’avec son fils Celse-Bénigne, qui se couche en travers de la porte et crie à sa mère : on saura que vous avez foulé votre enfant au pied !273 ; on imagine les larmes du vieux père octogénaire bénissant tendrement sa fille. A Pâques, Marie- Aimée arrive au château de Thorens. Le 6 juin 1610, fête de la Trinité, Jeanne de Chantal, Marie-Jacqueline Favre et Jeanne-Charlotte de Bréchard sont installées par François dans la maison nouvellement acquise de la Galerie, en ville d’Annecy. Neuf années ont passé depuis la disparition de Christophe274.

Les trois dames commencent leur noviciat, Jeanne est la « Mère » du trio. La première année elles respecteront la clôture, pour confirmer leur vocation, puis elles sortiront pour servir les pauvres dans la ville. Elles chantent quotidiennement le petit office en latin. La Mère de Chaugy rappellera plus tard la difficulté de leur Mère a prononcer le latin : on peut en déduire qu’elle ne le comprenait guère, à la différence de Madame Acarie.

En août de l’année suivante, le président Frémyot meurt à son tour. Dès l’automne les trois nouvelles religieuses visitent quotidiennement les pauvres et les malades. Jeanne se trouve fréquemment malade, parfois avec de vives douleurs.

273 CHANTAL, Œuvres, I, p. 129.

En juin 1613 c’est le baron Guy de Chantal qui rend le dernier soupir. Jeanne se déplace à Monthelon pour régler les questions d’héritage. Elle veille à respecter scrupuleusement le testament du baron quant aux parts attribuées aux enfants bâtards.

De cette période date une extase ou un ravissement, constaté par ses proches, et dont Jeanne ne sortit qu’avec surprise, dans une petite chapelle de Bourgogne275. En 1615 déjà, elle se rend à Lyon pour y ouvrir un second monastère de la Visitation à la demande de l’archevêque de Lyon, Denys de Marquemont. Ce dernier exige que l’institut devienne une « religion formelle », avec la clôture et des vœux définitifs comme il est de règle dans toutes les congrégations féminines. François de Sales résiste, on prend l’avis de Rome. En 1618, Rome donne raison à l’archevêque. Là où François de Sales échoue, Vincent de Paul réussit peut-on penser, en envoyant auprès des malheureux de Paris ses Filles de la Charité, qui ne feront que des vœux temporaires. Ce rapprochement est sévèrement critiqué par la Mère de Chaugy276, puis par Henri Brémond, et récemment par Sœur Marie-