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Les causes du conflit A. Entre Han et barbares

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Une réflexion sur la chronologie des évènements historiques

I. Les causes du conflit A. Entre Han et barbares

L’idée de traverser le fleuve jaune pour occuper les terres du corridor du Hexi situées était pour les Han un acte s’inscrivant dans une stratégie parfaitement huilée bien des années en amont. En réalité, la politique de conquête et d’occupation de des territoires au délà du fleuve fut lente et progressive. Ainsi, pour atteindre Dunhuang et en faire la base d’une commanderie impériale, il fallait avoir de bonnes raisons. C’est pourquoi le terme de

« motivation » est particulièrement important251. Ce sera la conjugaison de causes multiples qui conduira à ce résultat.

La première d’entre elles reste indubitablement le pouvoir grandissant de la confédération Ouralo-Altaïque, celle des Xiongnu (匈奴)252. Bien que l’histoire opposant les Han face à ce peuple du nord soit bien connue, il nous faut tout de même la présenter pour suivre l’enchaînement des événements qui ont conduit à la mise en place d’une administration à Dunhuang. Ajoutons aussi qu’en dépit d’une certaine redondance dans les travaux publiés sur ce conflit, la pâte subjective de l’historien mène irrémédiablement à interpréter différemment les faits. Nous aimons l’idée qu’en lisant ces prochaines pages, le lecteur reconnaitra un certain sens de l’inédit.

Tout commence par un conflit, celui qui met en scène deux acteurs dont, à première vue, la structure sociale se distingue drastiquement : à la puissance sédentaire Han est opposée, au nord de l’empire chinois, cette confédération semi-nomade253. Dans la littérature impériale,

251 Nous reprenons ce terme de Loewe, qui fournit une des premières synthèses occidentales sur ce sujet. Voir Loewe : 1967, p. 48-58.

252 L‘appellation chinoise des Xiongnu, la seule connue, est nettement péjorative. Le caractère transcrit xiong (), qui désigne aujourd‘hui la « poitrine » en tant que siège des émotions, signifiait à l‘origine « le mal caché en l‘homme » tandis que nu (奴) désigne « l‘esclave » dans les textes anciens. Les caractères réunis, Xiongnu prend pour sens « le mauvais esclave ». Cette locution peu flatteuse est une adaptation du nom indigène.

Xiongnu devait être prononcé à peu près « xuawng-no » dans l‘Antiquité (voir Lebedynsky : 2007, p. 129). Le nom dérive de l’un des noms de tribus donnés dans le Shiji : Hunyu (渾庾) et Hunxie (渾邪) qui dérivent eux-mêmes de Kunwu (昆吾) (SJ : 110/2893). Sur ce sujet, voir Pulleyblank : 1963, p. 139. Concernant la liaison entre ce peuple et les Huns, voir De la Vaissière : 2005, p. 3-26.

253 Il faut préciser que les piliers de l’économie Xiongnu sont l’élevage, le commerce de chevaux, de bétails, de peaux et de produits échangés avec leurs voisins. Toutefois, de plus récentes découvertes archéologiques démontrent qu’ils ne se reposent pas uniquement sur l’élevage nomade. Ils sont aussi agriculteurs et artisans sédentaires. Cette population vit parfois dans des agglomérations fortifiées par des remparts quadrangulaires

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les Xiongnu ne sont vraiment considérés autrement que comme « cet autre » que nous souhaitons éloigner le plus possible de notre civilisation. Dans la « Dispute sur le sel et le fer » (Yantielun 鹽鐵論), discussion publique mise par écrit en 81 av. J.-C., illustrant le débat entre les réformistes et les modernistes portant sur les grandes affaires de l’empire, on trouve de nombreuses allusions sur ce que pouvait représenter les Xiongnu à la cour impériale :

Le grand secrétaire dit : « Les Xiongnu pervers et impudents se sont permis de franchir nos frontières et de porter la guerre jusqu’au cœur du pays. Ils massacrent la population des jun et des xian et du duwei de Shuofang, ainsi que nos officiers des marches, faisant fi de toute autorité. Voilà longtemps qu’ils méritent un châtiment exemplaire » 254.

S’il y a bien pillages des postes militaires des commanderies septentrionales de l’empire Han, les rapports sont plus complexes que ce que semblent indiquer certains passages des histoires dynastiques, dont l’orientation politique leur est défavorable ou les travaux actuels qui n’ont parfois pas de recul sur les propos des auteurs des textes anciens255. Mais n’entrons pas pour autant dans un discours pro-Xiongnu qui consisterait à vouloir venger ce peuple souvent mal perçu dans les sources chinoises256. Il est facile de prendre parti dans le dialogue opposant ces deux forces. Nous proposons de laisser ce débat de côté pour concentrer notre attention sur le déroulement des évènements qui ont mené les Han à occuper les territoires du nord-ouest.

La relation entre les deux ethnies, « chinoises » et ouralo-altaïque, est ancienne. Les Xiongnu apparaissent dans les textes chinois dans la seconde moitié du IIIe siècle av. J.-C.257. Dès cette époque, en dominant une partie de la Sibérie méridionale, de la Mongolie et de la Chine du Nord, cette confédération devient rapidement une sérieuse menace pour l’empire des Qin. En 214 av. J.-C., l’empereur Qin Shihuang (秦始皇) envoie quelques 100 000 soldats pour les affronter. Les Xiongnu parviennent à occuper le territoire situé en déca de la boucle de l’Ordos, un territoire clé pour le contrôle sur le nord de la Chine (là où sont formées les

empruntés à la tradition chinoise, c’est pourquoi nous avons choisi de ne pas utiliser le mot « nomade » pour définir cette population (voir Holotovâ Szinek : 2005, p. 221-231 ; Brosseder et Miller : 2011).

254 On trouvera de nombreux exemples de ce type dans « La dispute sur le sel et le fer » (Yantielun 鹽鐵論 (ci-après YTL) : 2010, p. 6.

255 La documentation Han découverte dans le nord-ouest, notamment celle émanant des régions de Juyan et de Jianshui, regorge d’exemples où les Xiongnu et les Han, bien qu’apparaissant comme ennemis, ont d’excellents rapports (voir Giele : 2011a, p. 49-76).

256 Sophia-Karin Psarras tente justement de réparer cet affront porté aux Xiongnu au point que les Han deviennent les « méchants de l’histoire » (voir Psarras : 2003, p. 55-236 et 2004 : p. 37-93).

257 Brosseder et Miller : 2011, p. 19. Trois écrits majeurs sont consacrés aux Xiongnu : le chapitre 110 (Xiongnu liezhuan匈奴列傳) du Shiji, le chapitre 94 A et B (Xiongnu zhuan 匈奴傳) du Hanshu et le chapitre 89 (Nan Xiongnu liezhuan 南匈奴列傳) du Hou Hanshu. La « Dispute sur le sel et le fer » fournit également quelques éléments importants sur les échanges économiques des Xiongnu.

régions

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En 209 av. J.-C., les Xiongnu se fédèrent sous Modun (冒頓), nouveau Shanyu (單于)260. C’est un moment important dans l’histoire de cette confédération des steppes261. Car si le peuple se rassemble sous une bannière commune, l’empire des Qin connait à ce moment des difficultés internes qui favorisent le développement de l’armée de Modun. Le suicide du général Meng Tian, en 210 av. J.-C., affecte la solidité du système défensif installé au niveau de l’Ordos262. Dans le cadre d’une très importante politique migratoire lancée par Qin Shihuangdi sur les territoires conquis, on envoya plusieurs milliers de civils pour peupler l’Ordos. Avec le début d’une guerre civile survenue à la mort Qin Shihuangdi en 210 av. J.-C. et en conséquence du décès de Meng Tian, ces nouvelles colonies se vident brutalement, laissant donc le champ libre aux Xiongnu qui l’investissent et se rapprochent ainsi de la barrière culturelle chinoise263. Désormais, et ce sera le cas dans les siècles qui suivent, le peuple Xiongnu sera un très proche voisin septentrional de la Chine264.

Cette proximité est importante. Elle favorise le développement d’alliances entre Han et Xiongnu. À la suite des premières confrontations survenues dès les premières années d’investitures de l’empereur Gaozu (高祖帝) 265, premier empereur de la jeune dynastie des Han, le pouvoir central comprenant la supériorité militaire Xiongnu n’espère plus une victoire sur un champ de bataille. Dans le but de pacifier les relations et de laisser les Han préserver une paix entre les deux factions et pour leur permettre structurer leur empire – rappelons que nous ne sommes que six ans après l’instauration de la dynastie des Han et il reste beaucoup à faire pour relancer la machine économique affaiblie par de nombreuses guerres civiles qui ont ravagé l’ensemble du pays depuis le décès du premier empereur – Gaozu et Modun

260 Shanyu est le titre donné aux chefs des Xiongnu durant les dynasties Qin et Han. Il fut remplacé par le titre Khagan chez les Turco-mongol.

261 Nous passerons outre l’histoire de Modun, du conflit avec son père Touman. Tout cela est très clairement décrit dans la biographie de Modun du chapitre 110 du Shiji (SJ : 110/2879 et suiv.). Une récente traduction est publiée par Enno Giele en 2011. Voir également Holotavá : 2011. Sur la montée au pouvoir de Modun, voir Di Cosmo : 2002, p. 45-61.

262 SJ : 15/758.

263 Pour cette période, voir Yu Yingshih : 1990, p. 118-151.

264 Honeychurch : 2014.

265 Le premier conflit important durant ce règne met en scène Han Xin (韓信), roi de la maison des Han, pour occuper la frontière. Assiégé pendant une longue période par Modun, Xin retourna sa veste pour s’associer aux Xiongnu, leur permettant d’infiltrer le nord du pays en attaquant la ville de Taiyuan (太原), dans le Shanxi (陕 西). Gaozu mettra fin à la trahison de Xin en 200 av. J.-C. Il poussera son armée à affronter celle de Modun jusqu’à Pingcheng (平城) (près de la ville de Datong (大通), dans le Shanxi). Assiégé à Baideng (白登) par l’armée Xiongnu avec une partie de son armée, l’empereur parvint à s’échapper, de justesse, de la ville après sept jours de siègeSJ : 27/1348. Sur cette guerre, voir Masana : 1964 ainsi que Wang Zhongshu : 1982, p. 29 ; Markley : 2002, p. 131-140 ; Chang : 2007, vol. 1, p. 158 ; Hung Minghing : 2011, p. 197-230.

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s’accordent pour sceller la paix par un « traité d’alliance et d’apparentage » (heqin

和親)

266. Ce traité garantit une trêve entre les deux factions.

Nous pouvons considérer ces alliances de paix comme le résultat d’une manœuvre Xiongnu afin d’affaiblir les défenses Han. Affaiblie par les années de guerres civiles survenues à la mort du premier empereur, Gaozu n’avait en fait pas d’autres choix que de proposer cette alliance qui semble, au regard de ce qui est dit dans le Hanshu, largement défavorable à son empire267. Il s’agit en réalité d’« […] un traité bilatéral, dont les conditions n’ont guère changé dans toute la période des Han. Selon ce traité, la Chine donnait chaque année aux Xiongnu une certaine quantité de produits chinois y compris des denrées alimentaires et des produits de luxe, en échange de la garantie par les Xiongnu de la paix à la frontière septentrionale de la Chine. Il y avait aussi échange d’otages » comme l’explique Sophia-Karin Pssaras qui insiste, à juste titre, sur l’idée d’une réciprocité équilibrée entre les deux empires268. D’ailleurs, le heqin n’est pas une fatalité pour Gaozu. Il en avait besoin pour gérer les difficultés internes dans l’empire Han269. Modun, quant à lui, fait bon usage de ce libre échange de mariages et de cadeaux pour renforcer l’organisation militaire et économique de son empire. Il peut dès lors se concentrer aussi sur un autre peuple ennemi avec lequel il entretient un lien tendu depuis son enfance : celui des Yuezhi (月氏) 270 qui constituent, depuis l’accession au pouvoir de Modun, un rival de taille à la confédération Xiongnu 271.

Entre le IIIe siècle et le premier tiers du IIe siècle av. J.-C., ce peuple occupait un territoire qui s’étendait entre la région de Dunhuang et les monts Qilian272. Parlant

266 Nous suivons la traduction donnée dans Pirrazoli et Bujard : 2017, p. 60. Conçu à l’époque des Royaumes-Combattants comme politique étrangère entre états chinois. Sur le heqin signé entre Gaozu et Modun, sa signification et ses conséquences, voir Psarras : 2003, p. 60-63. Voir également Cui Mingde : 1992 et 2005. Ce dernier ouvrage couvre l’ensemble de l’histoire chinoise proposant ainsi d’explorer les différents sens de ce type d’alliance sous un angle très général.

267 Yu Ying-shih : 1990, p. 123-124.

268 Psarras : 1990, p. 162-166.

269 Ibid., p. 163-169 et Psarras : 2003, p. 60.

270 SJ : 123 / 3160 ; HS : 96A/3884 et suiv. Sur la puissance militaire, voir Craig : 2007, p. 61-63.

271 Préférant son fils ainé Tuman pour lui succéder, Modun est envoyé, comme otage, par son père dans la tribu des Yuezhi lorsqu’il était encore enfant dans le seul but qu’il se fasse assassiner. Avant qu’il se fasse assassiner par les Yuezhi, Modun parvient à voler un cheval et à rejoindre sa famille (SJ : 110/2888). Une bonne introduction sur ce peuple peut être trouvée dans Ghirshman : 1946 ; Pulleyblank : 1983, p. 456-459 ; Thierry : 2005, p. 451-452 ; Feng Chengjun : 2013.

272 La cartographie actuelle peut aisément induire en erreur dans la disposition des forces Xiongnu. Il ne faut pas confondre les Qilian actuels, situés entre le Gansu et les Nanshan, avec les Qilian antiques, associés à la chaîne des Tianshan. Cf. note n°69.

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probablement un langage que nous associons généralement avec le Tokharien273, selon plusieurs passages du Shiji et du Hanshu, le gros des forces Yuezhi s’étendait entre la rivière Juyan (ou Edsin gol), les Qilian et l’ouest du corridor du Gansu274. Cela comprend donc toute la partie centrale et occidentale du corridor du Hexi. Il faudrait également inclure une partie de la région de Wuwei avant que les Xiongnu ne parviennent à les déloger entre 203 et 202 av.

J.-C., forçant un déplacement vers le centre et l’ouest du Hexi275. Bénéficiant d’un climat plus clément pour le développement de l’agriculture que celui que connaissent les implantations Xiongnu dans la steppe Mongole, on considère que les Yuezhi vivaient d’un mode de vie semi-sédentaire combinant, entre oasis irriguées et hauts plateaux montagneux, l’élevage à l’agriculture. De par leurs positions le long des routes conduisant aux oasis du Taklamakan d’un côté et vers le centre impérial des Han (Chang’an est très facilement accessible en

273 Sur le Tokharien et la langue parlée des Yuezhi, voir Pelliot : 1934, p. 23-106 ; Pinault : 1989; Mallory et Mair : 2000, p. 281 ; Sims-Williams : 2004 ; Thierry : 2005, p. 421-452 ; Beckwith : 2009, p. 380-383.

Hansen : 2012, p. 71-74 ; Hackstein et Kim : 2012.

274 SJ : 121/2931 ; HS : 96A/3890. Bien que le problème ne dépasse le sujet, rappelons brièvement ici que l’emplacement des Yuezhi est un sujet de discussion qui, depuis plusieurs siècles, animent les historiens de la Chine du nord-ouest. Si la mention de « Dunhuang » est clairement indiquée dans les histoires dynastiques Han (HS : 96A/3890), Lin Meicun suggère plutôt les montagnes « Dunhong » (敦薨), dans les « Tianshan » (ou

« Shanhaijing » dans les anciens textes chinois) comme emplacement. De même, Lin Meicun considère que les

« monts Qilian » doivent être remplacés par les « monts Tianshan ». De fait, il situe les Yuezhi dans la partie nord de la région actuelle du Xinjiang, non loin des oasis de Turfan et de Urumqi (Lin Meicun : 1998, p. 78 ; Mallory et Mair : 2000). Le Gansu, selon plusieurs travaux chinois, ne peut être adapté aux conditions de vies des Yuezhi. Considérés comme nomades, il aurait été bien difficile pour eux de s’acclimater à cette région modelée autour de grandes oasis. L’image traditionnelle de ce peuple provient habituellement du Shiji et du Hanshu. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’on s’efforce à situer les Yuezhi dans les hauts plateaux du Tienshan ou l’élevage devient la principale économie locale (Lin Meicun : 1998, p. 78-79 ; Narain : 2000, p. 21).

Selon François Thierry, l’emplacement d’origine des Yuezhi doit être situé « […] dans un espace beaucoup plus vaste et plus occidental qu’entre la région de Dunhuang et les actuels Qilian : ils nomadisaient dans un espace limité à l’est par les contreforts méridionaux des actuels Qilian, et à l’ouest par les Tianshan ». (Thierry : 2005, p. 448) L’emplacement importe en raison de la chronologie des événements qui mèneront les Yuezhi à quitter la région du Gansu/Xinjiang pour atteindre les bords de l’Oxus où sera fondée une nouvelle dynastie, celle des Kushan (Thierry : 2005, p. 421-422). Du côté des fouilles archéologiques, l’identification des Yuezhi dans le Gansu n’est pas une mince affaire. En Asie centrale, principalement entre le bassin de l’Ili, la vallée du Ferghana, l’oasis de Boukhara et la région de l’Oxus, les archéologues ont identifié un type particulier de sépulture, celle des tombes podboy, comprenant généralement une chambre funéraire et une alcôve. De manière générale, le corps est étendu sur le dos, orienté au sud avec la tête tournée vers le nord. Ce type de sépulture se répand sur environ un millénaire, soit du milieu du Ier siècle av. J.-C au milieu du Ier siècle apr. J.-C. (Abdullaev : 2007, p.77). L’archéologue Zadneprovsky propose de les associer aux Yuezhi car on retrouve ce type de sépultures depuis les régions du Ningxia et du Gansu jusqu’à la Bactriane, soit le long du trajet qu’empruntèrent les Da Yuezhi durant leurs migrations vers l’ouest (Zadneprovsky : 1997, p. 74-79 ; voir aussi Gorbunova : 1992, p. 33).

Dans la région du Gansu, les archéologues chinois associent les tombes podboy qui y sont découvertes (on pense notamment à Hamadun) aux Xiongnu (Lu : 2002, p. 21-22). Aussi, étant donné la proximité du mode de vie entre les peuples pastoraux du nord-ouest chinois (Xiongnu, Yuezhi, Wusun…), il reste difficile de distinguer, par la seule étude du squelette et des objets déposés autour de celui-ci, l’origine du propriétaire des tombes podboy.

275 SJ : 121/2931.

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