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Partie 3 Création et évaluation du portfolio et du guide

3. Catégories

3.1. Généralités

J’ai fait le choix de ne proposer que des catégories « à expérimenter » : j’ai fait attention à ce que cela ne recouvre que des choses concrètes (films vus, villes visitées, amis rencontrés…). Les expériences sont variées : tester un restaurant, savoir quel est le nom du président de la République au pouvoir lors d’un séjour en France… À la suite de ces expériences, et pour toutes les catégories, nous avons décidé d’inclure une notion de rêve et de projection dans le futur : « Films que j’aimerais voir », « Plats que j’aimerais manger ». Le portfolio étant destiné à un usage numérique, il est aisé pour les apprenants de supprimer les films qu’ils ont finalement vu. Cette idée permet de rendre le portfolio plus vivant. De plus, même si un apprenant a peu d’expérience culturelle, il peut tout de même noter des choses dans son portfolio. Cela aide à ne pas stigmatiser les apprenants qui n’auraient pas l’occasion de lire, d’aller dans les musées ou au restaurant…

Après le sommaire, le portfolio est divisé en huit grandes parties : « Visites », « Gastronomie », « Films, séries, vidéos et musique », « Médias », « « Vie politique », « Chocs culturels et souvenirs », « Rencontres » et « Autres expériences ». Chaque partie contient des catégories plus spécifiques : par exemple, le thème « Gastronomie » contient les catégories « Restaurants, bars, cafés… » et « Plats français que j’ai goûtés ». Cependant, après coup, je me rends compte que certaines catégories ne correspondent pas particulièrement au thème dans lequel elles sont placées (ex : « Objets que j’aimerais ramener » est dans la catégorie « Médias » !). Mais personne ne me l’a signalé et il est de toute façon possible de modifier le portfolio – ce qui a été le cas.

Certaines catégories apparaissent comme anecdotiques : après de longues hésitations, j’ai décidé d’intégrer au portfolio la catégorie « Accents régionaux que je sais imiter (Québec, sud de la France, Tahiti, Suisse, Belgique…) ».Cette catégorie nécessite d’évaluer ses capacités, ce qui n’est pas toujours simple. J’ai toutefois décidé de l’intégrer

car elle me semblait ludique et amusante, tout en faisant prendre conscience aux apprenants que le français peut être parlé de multiples façons et dans de multiples endroits.

J’ai le souci de proposer une culture aussi large que possible, sans mettre de côté aucune culture. Dans cette optique, la catégorie « livres » est associée au mot « textes » car ce deuxième terme permet plus facilement d’inclure des poésies, des nouvelles, des articles… Sous le tableau, je suggère d’ailleurs des genres de texte : roman, bande dessinée, nouvelle, conte, théâtre, documentaire, poésie, essai… Il me semblait très important d’inclure la bande dessinée car ce n’est pas forcément le premier support auquel pensent les apprenants quand on leur parle de lecture.

3.2. Explications concernant certaines catégories

La « Vie politique » était un sujet intéressant à introduire dans le portfolio. Cependant, les expériences en politique sont beaucoup moins nombreuses que les visites ou le visionnage de films – bien qu’on m’ait rapporté que des jeunes filles au pair avaient participé à des manifestations il y a quelques années. Je propose donc aux apprenants de noter des faits en lien avec leur séjour en France : qui étai(en)t le(s) président(s) ? Les autres personnages importants ? Les évènements majeurs ? Ce sont des connaissances plaquées mais en lien avec l’expérience française des étudiants.

Le portfolio contient une partie intitulée « Chocs culturels et souvenirs ». Il s’agit de la partie la moins proche de la définition de culture choisie pour le projet et la plus proche de la définition des ethnologues (comportements, situations qui ont posé problème…). Cette partie se présente comme un bilan positif ou négatif du séjour en France portant sur les situations et souvenirs heureux ou malheureux. En classe, cette partie peut faire l’objet d’une discussion et être le point de départ d’un atelier autour des idées reçues ou des différences culturelles. Les deux phrases qui concluent cette partie portent sur les stéréotypes : « Ce que je pensais de la France et des Français avant d’arriver » et « Ce que j’ai appris sur les Français, la France et les pays francophones ».

Pour ce qui est de la catégorie « Rencontres », il me semblait intéressant d’intégrer une partie centrée sur les relations humaines à travers les amis rencontrés en France. Cette idée est proposée par le Conseil de l’Europe sous le titre « Autobiographie de rencontres Interculturelles » (2009). Cela permet d’introduire quelques éléments liés à

l’interculturel et d’autre part, de répertorier des souvenirs différents de ce qui a été vu précédemment. Dans cette démarche interculturelle, je suggère aux apprenants de noter ce que ces amis leur ont appris. Aucune indication n’est donnée mais il est probable que quelques éléments concerneront des aspects interculturels.

La dernière catégorie « Autres expériences » est proposée pour intégrer des sujets difficilement adaptables dans le reste du document. Lors de l’enquête sur les besoins et intérêts des apprenants, je me suis rendue compte que certains, surtout les jeunes gens au pair, faisaient du bénévolat. C’est une pratique à laquelle je n’avais pas pensé et qui pourtant peut être extrêmement enrichissante, en particulier pour l’interculturel. C’est pourquoi, je rappelle dans le titre de la partie : « bénévolat ». L’autre point sur lequel je veux insister concerne les activités artistiques : participation à un orchestre, un cours de danse, peinture… La diversité de ces activités me semblait mal adaptée pour faire une catégorie spécifique. De plus, cela ne correspond pas nécessairement à une rencontre avec la culture française puisqu’on peut pratiquer des activités artistiques sans contact avec l’extérieur.

Chapitre 8. Guide culturel : des idées pour les apprenants

Ce chapitre présente le guide culturel avec les principes qui ont été appliqués, les choix qui ont été faits ainsi que des perspectives pour l’avenir concernant cet outil.