de processus
Ayant d´etermin´e les r`egles de Feynman et les constantes de renormalisation du MS,
on s’int´eresse `a la mani`ere pratique avec laquelle on construit l’amplitude de transition `a
l’ordre de la boucle pour un processus donn´eA(p1) +B(p2)→C(p3) +D(p4). On en d´eduit
ensuite l’expression de la section efficace de diffusion. Cette d´emarche se r´esume dans les
points suivants :
1. Pour un processus donn´e, les particules incidentes et sortantes sont bien d´efinies. On
construit alors `a l’arbre et `a l’ordre de la boucle, tous les diagrammes de Feynman
autoris´es par les couplages duMS.
2. On utilise les r`egles de Feynman pour ´etablir l’amplitude de transition pour chaque
diagramme y compris les diagrammes des contre-termes.
3. A l’ordre de la boucle, chaque amplitude ainsi obtenue a la forme d’une int´egrale sur
la quadri-impulsion interne. L’int´egrant est constitu´e du produit d’un d´enominateur
repr´esentant les diff´erents propagateurs intervenants, et d’un num´erateur dans lequel
on trouve le produit de quadri-vecteurs, de tenseurs le Lorentz, de matrices de Dirac,
de spineurs et de quadri-vecteurs de polarisations des particules externes.
L’expression du num´erateur peut ˆetre simplifi´ee en utilisant l’alg`ebre de Dirac, la
condi-tion de conservacondi-tion de la quadri-impulsion aux vertex et aussi le fait que les particules
externes sont sur leur couche de masse respective.
Les int´egrales tensorielles sont ensuite r´eduites en int´egrales scalaires de Veltman [43].
Cette ´etape est susceptible de donner lieu `a de longues expressions, dont l’´evaluation
n’est pas toujours simple `a mener `a la main. Dans ce cas, il devient pr´ef´erable de
conduire l’´evaluation des int´egrales `a travers un calcul num´erique. Une aide pr´ecieuse
peut ˆetre trouv´ee dans le code tr´es performant d´evelopp´e pour ce genre de calcul
d’int´egrales : «FF/LoopTools»[44, 45].
4. Comme pour chaque diagramme `a boucle pris individuellement, le calcul de l’amplitude
correspondante peut s’av´erer long et difficile, et vu le grand nombre de diagrammes `a
traiter (de l’ordre de 400 diagrammes pour la fusion de deux bosons vecteurs). Il est plus
judicieux de penser `a ´economiser du temps de calcul et du travail en rassemblant les
diagrammes qui ont la mˆeme structure alg´ebrique. Ceci permet de construire ce qu’on
appelle des amplitudes g´en´eriques. Ainsi , on ne fait le calcul que pour l’amplitude
g´en´erique donn´e puis on en d´eduit toutes les autres amplitudes reli´ees `a cette amplitude
g´en´erique par adaptation des couplages et des masses.
5. Du fait qu’elles ne font pas intervenir de calcul d’int´egrales, les amplitudes `a l’arbre
et celles correspondant aux contres termes sont plus facile `a calculer en suivant la
proc´edure cit´ee plus haut.
6. L’amplitude globaleMdu processus donn´e, s’obtient alors en sommant les amplitudes
individuelles de tous les diagrammes.
7. La section efficace diff´erentielle angulaire, dans le centre de masse du syst`eme s’´ecrit
alors :
dσ = 1
32πs
|−→p3|
|−→p1||M|
2dcosθ (1.53)
8. la section efficace totale s’obtient en int´egrant la section efficace diff´erentielle sur toutes
les directions de diffusion.
9. Cette proc´edure de calcul est implant´ee diff´eremment dans les codes num´eriques SloopS
(d´evelopp´e au LAPTH-Annecy-le-Vieux) et FormCalc d’un part et Grace d’autre part.
Par ailleurs, CompHep ne permet que le calcul `a l’arbre.
10. Dans notre calcul des corrections radiatives, pour ´etablir nos r´esultats, on a exploit´e
de mani`ere combin´ee les codes cit´es pr´ec´edement. Et quand il y a eu n´ecessit´e, on a
introduit des modifications sur les diff´erentes facilit´es offertes par ces codes, en vue de
les adapter `a notre mani`ere `a mener le calcul.
1.5 Divergences infrarouges et ´energies de coupure
Dans ma th`ese, je m’int´eresse au calcul `a l’ordre de la boucle, et par suite les
dia-grammes de Feynman comportant un photon ou un gluon virtuel, n´ecessitent une attention
particuli`ere. Ces diagrammes manifestent des divergences dites infrarouges (IR), lorsque
les particules virtuelles sans masses qui y interviennent, tendent vers leur couche de masse
(basses ´energies, q → 0). Dans le cas du photon, cette divergence peut ˆetre r´egul´ee en
at-tribuant au photon virtuel une masse fictive λγ non nulle. Cette proc´edure de masse fictive
peut aussi ˆetre appliqu´ee pour le gluon, ´etant donn´e qu’`a l’ordre de la boucle, les processus
auxquels on s’int´eresse, ne font pas intervenir la structure non-Abelienne de QCD (vertex `a
trois et quatre gluons). On affecte donc aussi au gluon virtuel une masse fictiveλg non nulle.
En appliquant cette proc´edure de r´egularisation, on s’aper¸coit que le carr´e de
l’ampli-tude virtuelle `a l’ordre de la boucle MEW1boucle(QCD), contribue avec un terme en lnλγ(g). Alors
sans perturber notre pr´ec´edent programme de renormalisation des divergences UV, on peut
rem´edier `a ces divergences IR suppl´ementaires, en ajoutant la contribution des photons
(gluons) r´eels. Cette contribution des photons (gluons) r´eels est en fait de deux sortes. Une
partie provenant du carr´e de amplitude Mmou
γ(g) des photons (gluons) r´eels avec des ´energies
Eγ(Eg)≤kc (ou kc est l’´energie de coupure qu’on choisit tr`es petite relativement `a l’´energie
mise en jeu dans le centre de masse du processus d’int´erˆet), et qui contribue avec un terme en
−lnλ
γ(g)k
c(voir figure 1.2). Et une autre partie qui ´emane du carr´e de amplitudeMdur
γ(g)des
photons (gluons) r´eels avec des ´energiesEγ(Eg)≥kc, qui contribue avec un terme en ln(kc).
Ces diff´erents logarithmes apparaissent avec exactement le mˆeme facteur, ce qui permet les
rassembler et par suite ils s’annihilent mutuellement. Le carr´e de l’amplitude de transition
´electrofaible pour notre processus `a l’ordre de la boucle s’´ecrit donc :
|M1|2,EW =
|M
1|
2,s+vz }| {
2ReMBorn(MEW
1boucle+MCT)∗ +|Mmou
γ |2+|Mdur
γ |2 (1.54)
Cette expression est donc indemne de toute divergence UV ou IR et stable relativement `a
l’´energie de coupure kc.
Pour les contributions gluoniques, une formule similaire pour|M1|2,QCDpeut ˆetre ´etablie.
Donc `a l’ordre de la boucle, le carr´e de l’amplitude globale du processus s’´ecrit alors :
|M|2 =|MBorn|2+|M1|2,EW +|M1|2,QCD (1.55)
Et par suite, les sections efficaces qui d´ecoulent de cette d´emarche de construction
ob-servent l’invariante de Lorentz, l’invariance de jauge quantique, la finitude UV et IR ainsi
que la stabilit´e relativement `a l’´energie de coupure.
log log K
Figure 1.2:Contributions des photons virtuels et r´eels mous
Dans le document
Le Higgs et le quark top dans le formalisme des relations de dispersion et le modèle standard
(Page 49-52)