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IV- DISCUSSION

2.1. Cadre d’étude

2.1.2. Cadre technique

2.3.2.2. Paramètres de la bandelette réactive

14 Présenté et soutenu par David BIAOU

Densité ou poids spécifique

La densité absolue est définie comme étant le rapport Masse/Volume. La densité relative est le rapport, à volume égal, Poids Urines/Poids Eau.

pH

Dépendant de la diète, le pH normal de la première urine du matin est acide. Un pH alcalin suggère une infection urinaire.

Protéines

La zone réactive aux protéines est constituée de bleu de tétrabromophénol et d’un tampon à pH3,0. Le principe chimique est basé sur la coloration différentielle des indicateurs.

L'indicateur adsorbé sur une protéine a un pK différent (bleu à pH 3,0) de l'indicateur libre (jaune à pH 3,0).

Corps cétoniques

La zone réactive pour les corps cétoniques utilise la réaction de Rotera modifiée aussi appelée test de Legal. Le tampon utilisé est du Na2HPO4. Du lactose est ajouté pour intensifier la coloration. Seul l’acétyl-acétate réagit significativement avec le réactif. La sensibilité est d'environ 100 mg/L.

Sang

La zone réactive pour le sang contient un dérivé de la benzidine la tetraméthylbenzidine et un peroxyde organique ; l’hydroperoxyde de cumène. Au contact de l'eau le réactif organique libère du peroxyde qui, par l'activité pseudoperoxydase de l'hémoglobine, oxyde le dérivé de la benzidine en un complexe bleu. La bandelette réagit à la présence d'érythrocytes qui détecte l'hémoglobine libre et la myoglobine. La sensibilité du test est de 5 à 20 globules rouges/champ à 400X ou de 0,15 à 0,6 mg/L d'hémoglobine.

Leucocytes

Les leucocytes, surtout les polynucléaires, sont connus pour posséder plusieurs estérases dont les estérases leucocytaires présentes dans les granules azurophiles des granulocytes et des monocytes. La zone réactionnelle des leucocytes contient un substrat, le carboxy-ester d'indoxyl, qui est hydrolysé par l’estérase leucocytaire libérant ainsi de l'indigo. Un réactif diazo est ajouté pour augmenter la coloration, ce qui permet une lecture après un temps raisonnable.

Importance du sédiment urinaire chez les patients souffrant d’une pathologie glomérulaire au CNHU-HKM

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Nitrites

Certaines bactéries sont capables de réduire les nitrates en nitrites. La majorité des bactéries à Gram négatif, impliquées dans l'infection des voies urinaires, sont réductrices.

Pour que ce test fonctionne il faut que la bactérie réduise les nitrates, que l'urine contienne une quantité appréciable de nitrate et que le temps de contact entre les bactéries et les nitrates soit suffisamment long. Un test négatif ne peut exclure une infection urinaire.

Bilirubine et urobilinogène

Une hausse de la bilirubine dans l'urine est toujours associée à une hausse de la bilirubine conjuguée. Seule la bilirubine conjuguée accède à l’espace urinaire lors de la filtration glomérulaire. L'urobilinogène est détecté par la réaction d'Ehrlich. La réaction est positive avec l’urobilinogène, le porphobilinogène, l'acide p-aminosalicylique

2.3.2.3- Procédure de l’examen du sédiment urinaire

Phase pré-analytique - Faire la toilette génitale

- Récolter des urines dans un bocal spécifique - Technique de prélèvement en milieu de jet

Le temps entre le prélèvement et l’analyse.

Immédiatement après la miction mais un délai de maximum 4 heures l’urine est acheminée au laboratoire. Dans ce cas, il faut le conserver à température ambiante. .

Le volume.

Le volume utile recommandé est de 10 ml.

Phase analytique

- Identifier les échantillons et les analyser à la bandelette réactive.

- Centrifuger 10 ml d’échantillon à 2000 tours/minute pendant 10 minutes.

- Aspirer 9,5 ml du surnageant avec un aspirateur à eau ou une pipette de transfert

- Remettre doucement en suspension complète le culot (0,5 ml restant) avec une pipette de transfert

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- Prélever et déposer à l’aide d’une micropipette 50 µl de la suspension sur une lame porte-objet recouverte d’une lamelle couvre-porte-objet de dimension 32X24 mm (ou 30 µl du culot pour une lamelle de 22X22 mm).

- Observer, au microscope à contraste de phase les préparations au faible grossissement (100X) pour balayer la préparation. C’est à ce grossissement que les cylindres sont comptés sur 20 champs microscopiques. Le fort grossissement (400X) permet de confirmer les éléments observés mais représente le grossissement avec lequel sont observés les autres particules (cellules, cristaux, etc.).

- L’analyse des échantillons doit se faire dans un intervalle maximum de 3 heures suivant la collecte. Le plus tôt est le mieux.

- Pour passer d’un échantillon à un autre, il faut changer de pipette ou la rincer à l’eau désionisée,

- Par ailleurs, ne jamais utiliser le même cône pour deux échantillons.

lames de phase

Condenseur rotatif (faible grossissement) Condenseur rotatif (fort grossissement) Figure 6 : Composantes de contraste de phase sur un microscope Source : Photos tirées de Fogazzi, 2017

Importance du sédiment urinaire chez les patients souffrant d’une pathologie glomérulaire au CNHU-HKM

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Interprétation des résultats du sédiment

Leucocytes : L’estimation est semi-quantitative. On compte le nombre de leucocytes sur 10 champs au grossissement 400X et on fait la moyenne. Les leucocytes lysés ne sont plus visibles au microscope. Les leucocytes éliminés par les urines sont presque toujours des granulocytes.

Dans tous les cas, la présence de granulocytes suggère un processus inflammatoire dans le rein, les voies urinaires ou les organes génitaux.

Le résultat quantitatif de la bandelette réactive est préféré en raison de l’estérase libérée qui permet de les détecter.

Erythrocytes : On compte le nombre d’hématies sur 10 champs au grossissement 400X et on fait la moyenne. Il n’est pas possible de différencier l’hémoglobine de la myoglobine avec les bandelettes. Les hématies hémolysées ne sont plus visibles au microscope, mais l’hémoglobine libérée permet de les détecter avec la bandelette. Une macro-hématurie est visible à l’œil nu lorsque la présence de sang est supérieure à 0,5 ml par litre d’urine.

Microorganismes : On compte le nombre de microorganismes sur 10 champs au grossissement 400X et on fait la moyenne. Lorsque ce nombre est compris entre 0,5 à 2 / HPF, on parle de rares. Lorsqu’il est compris entre 2 à 5/HPF, on parle de quelques et lorsqu’il est supérieur à 5 / HPF, on parle de nombreux. La présence de bactéries dans le sédiment conduit à une culture soit sur un nouveau prélèvement spécifique. Quant aux levures pathogènes, elles sont souvent présentes chez les diabétiques, les immunodéprimés.

La présence de Trichomonas vaginalis signe une vaginite. Mais ce germe peut se retrouver chez l’homme. Il se présente comme une cellule géante (10 à 30 μm) se déplaçant par mouvements saccadés à l’aide de flagelles. Des œufs de Shistosoma haematobium peuvent également être rencontrés dans certaines urines.

Cellules épithéliales : Pour les cellules épithéliales, l’estimation est également semi-quantitative. On compte le nombre de cellules sur 10 champs au grossissement 400X et on fait la moyenne. Lorsque ce nombre est compris entre 0,5 à 2/HPF, 2 à 5/HPF ou supérieur à 5/HPF, on qualifie de rares, quelques ou nombreux.

Cylindres : Les cylindres sont rares lorsqu’ils sont de 1 à 4/lame ou quelques lorsqu’ils sont entre 5/lame ou moins de 1/HPF ou nombreux s’ils sont supérieurs à 1/HPF.

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Cristaux : Quant aux cristaux, leur présence dépend de la composition, de la concentration et de l'acidité urinaires. Par exemple, l'acide urique tend à précipiter dans une urine acide (pH < 5,5) alors que les sels de phosphate précipitent en urine alcaline (pH > 7,0). La solubilité de l'oxalate de calcium est indépendante du pH urinaire. Les cristaux urinaires peuvent être observés chez des sujets normaux et n'ont habituellement pas de signification diagnostique. La seule exception majeure est la présence de cristaux de cystine avec leur forme caractéristique hexagonale.

Une numération de 2 cristaux par HPF, de 2 à 5/HPF et plus de 5/HPF est interprétée respectivement de « rares », « quelques » et « nombreux ».

Principales causes d’erreur

- Erreur d’étiquetage. Erreur de transcription des résultats.

- Urines mal prélevées (délai de miction trop court ou trop long, contamination liée à une mauvaise toilette, etc.).

- Analyse de l’échantillon sur des urines non fraîches.

- Urines trop diluées ou trop concentrées.

- Urines avec un pH > 7,0 (cylindres détruits et leucocytes lysés).

- Urines avec d’abondants cristaux de phosphates amorphes - Urines mal conservées

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