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Céramique au Bronze moyen et récent dans le Jura ; appartenance culturelle du mobilier

8 s ynThèse (Blaise Othenin-Girard, Mustapha Elyaqtine et Iann Gaume)

8.4 Céramique au Bronze moyen et récent dans le Jura ; appartenance culturelle du mobilier

La vingtaine de récipients nouveaux issus de la nécropole des Aiges a servi de prétexte à reconsidérer l’effectif de la céra- mique des périodes Bronze moyen et récent dans le Jura. En effet, depuis la dernière synthèse sur le sujet en 1994, le corpus de poterie s’est enrichi par la découverte de plusieurs habitats potentiels localisés en plaine (chap. 4.3.3). Ils s’ajoutent à ceux déjà connus comme site de hauteur ou en grotte, notamment à Cornol - Mont Terri, ou à Saint-Brais - Grottes I-III. La vision d’ensemble de cette céramique domestique révèle que les trou- vailles assimilables au début du Bronze moyen (Bz B) restent encore peu représentées. Plus tard, à la fin du Bronze moyen et au Bronze récent (Bz C-D), le nombre de vases s’accroît nota- blement et devient suffisant pour en cerner les caractéristiques typologiques principales. Les comparaisons montrent des affi- nités présentes de part et d’autre de l’Arc jurassien. Il reste encore difficile de préciser l’appartenance culturelle de ce mobilier qui, dans son ensemble, est régionalement encore mal connu. Tou- tefois, la céramique excisée se manifeste assez clairement dans le Jura, en particulier au Mont Terri, trahissant des relations avec l’Alsace et le sud-ouest de l’Allemagne. Au Bronze D, bien que la cannelure légère se retrouve sur la poterie funéraire des Aiges, celle-ci reste encore imprégnée de traits hérités du Bronze moyen. Ces caractéristiques pourraient la rapprocher de celle connue en Haute-Alsace, alors qu’en Basse-Alsace, la céramique à cannelures légères s’impose plus rapidement.

De par son contexte funéraire assuré et de sa quantité, le mobilier de parure en métal d’Alle du Bronze récent constitue un apport important face à celui répertorié jusqu’alors dans le canton du Jura. Au Bronze D1, plusieurs éléments (épingles, bracelets)

trouvent un bon ancrage dans le « groupe occidental de la culture Rhin-Rhône-Danube », centrée sur le cours supérieur de ces fleuves. La majorité de ces objets démontre toutefois que les relations s’orientent plutôt au sud et surtout à l’ouest du Rhin, jusqu’en Bourgogne et au sud-est du Bassin parisien pour quelques types. Plus tard au Bz D2 - Ha A1, deux épingles s’in- tègrent au « groupe occidental de la culture de Binningen » qui occupe un territoire plus restreint que l’ensemble antérieur, cette fois surtout limité au Plateau suisse et à la région des Trois-Lacs.

8.5 Bilan

L’approche pluridisciplinaire des onze sépultures à incinération des Aiges, pas toujours bien préservées, se révèle néanmoins profitable. Pour le Bronze récent en Suisse, ce cimetière reste actuellement parmi les mieux pourvus en structures. Les obser- vations réalisées à Alle confirment les pratiques établies ou sus- pectées dans d’autres ensembles funéraires de l’environnement

régional, mais il est aussi probable que des choix locaux, voire individuels, se manifestent. Au-delà de la perception toujours indispensable de l’architecture générale des sépultures et de leur contenu en dotations manufacturées, l’étude détaillée des fosses funéraires des Aiges et de leurs alentours suggère la réa- lité de pratiques qu’il faudrait désormais aborder de manière systématique ; il s’agit notamment de la recherche des offrandes alimentaires, des résidus de crémation et d’éventuels dépôts connexes. L’approche anthropologique, évidemment indispen- sable, a entre autres démontré que les enfants n’ont subi aucune discrimination par rapport aux adultes.

Les résultats obtenus à Alle contribuent sans doute à affiner la perception des coutumes funéraires au Bronze récent dans l’Arc jurassien et ses marges. Les recherches effectuées sur la grande nécropole à incinérations de Delémont - En La Pran au Ha B1, dont la publication est attendue, permettront en outre de situer les découvertes des Aiges dans une perspective évolutive.

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ésumé

A Alle - Les Aiges dans le canton suisse du Jura, les vestiges d’une petite nécropole du Bronze récent ont été mis au jour entre 1999 et 2001, sur une aire touchée par les travaux de construction de l’autoroute A16 Transjurane. Ce lieu de décou- verte au nord de la chaîne jurassienne est localisé en Ajoie et occupe, en versant, l’extrémité orientale d’une colline; celle-ci domine une plaine alluviale drainée par l’Allaine et par d’autres petits cours d’eau.

Les fouilles ont révélé onze tombes à incinération ainsi que deux dépôts connexes de parures métalliques. La partie supé- rieure de ces structures ainsi que le sol du Bronze final ont été arasés par les activités agricoles postérieures, notamment au Second âge du Fer. Plus tard, la construction d’édifices apparte- nant à la partie rurale d’un établissement gallo-romain a aussi perturbé de manière différenciée les aménagements funéraires. Mais les terrassements en dur, de même que la destruction des bâtiments, ont créé une chape protectrice au-dessus des sépul- tures. D’autres tombes existaient à côté de ces édifices, mais elles ont été oblitérées par l’érosion intervenue après l’Anti- quité; l’étendue originelle du cimetière n’est donc pas connue. C’est le mobilier d’accompagnement des tombes à incinération ou contenu dans les dépôts qui a permis de les dater de manière relative avec le plus de précision; les insertions chronologiques

proposées ne sont pas contredites par les résultats 14C. Des

parures en bronze, pour l’essentiel des épingles et des bracelets, mais aussi des récipients céramiques, révèlent une utilisation de la nécropole au Bronze récent (Bz D-Ha A1); certaines struc- tures peuvent être attribuées à la phase Bz D1, d’autres à celles du Bz D ou du Bz D2-Ha A1, une minorité au Bronze récent dans son ensemble.

Aux Aiges, les pratiques funéraires montrent l’aménagement à la fois de cavités allongées, de la taille d’un corps humain, ainsi que de fosses circulaires d’un diamètre inférieur au mètre. Le placement des divers dépôts identifiés indique une assez grande variabilité. Dans les tombes en fosse circulaire, les ossements incinérés figurent dans une grande urne, accompagnés d’une parure en bronze et d’un vase. Dans celles en cavité allongée, on relève l’existence d’un ou de deux ossuaires, en terre libre ou en contenant souple, associés à un nombre variable (0-8)

de parures en bronze, en général placées sur le bûcher avec le défunt, souvent brisées et incomplètes. Les vases d’accompa- gnement (0-4), plus rarement brûlés, reposent au contact des ossements; l’ébauche d’un service funéraire composé de réci- pients ornés de bonne facture est perceptible. D’autres dépôts se manifestent de manière significative; il s’agit des résidus de crémation ainsi que des offrandes alimentaires. Ces dernières ont en majorité été disposées sur le bûcher plutôt que dans les sépultures. L’existence de deux dépôts de parures en bronze et en or à proximité des tombes, phénomène jusqu’ici peu attesté, illustre la complexité des gestes funéraires.

Le cimetière comprend huit tombes simples et trois doubles, ces dernières associant un adulte et un enfant; un nombre minimum de quatorze individus a pu être déterminé, dont six sujets en bas âge. Ces immatures n’ont subi aucune discrimi- nation dans le recrutement de la nécropole par rapport aux adultes. A Alle, il semblerait plutôt que les tombes masculines comportent moins de dotations que les sépultures présumées féminines. L’organisation du champ funéraire laisse supposer un développement à partir d’une tombe centrale de construc- tion particulière, entourée d’un espace circulaire vierge; cette configuration apparaît à Ensisheim-Reguisheimerfeld en Alsace, notamment.

Les pratiques funéraires à Alle au Bronze récent sont conformes à celles établies dans l’espace régional, qui révèlent une nette domination des incinérations indépendantes dans les nécro- poles, au détriment des inhumations. Au niveau local du moins, on constate à ce moment-là une certaine variabilité des coutumes, qui tendent à davantage d’homogénéité plus tard au Hallstatt B1, comme à Delémont-En La Pran. Culturel- lement, la céramique des Aiges, comme celle d’autres habitats proches, au Bronze moyen et récent, s’intègre favorablement à des ensembles localisés de part et d’autre du Jura; au début du Bronze final, la poterie des Aiges possède encore quelques traits hérités du Bronze moyen et appartient à la culture de la céra- mique à cannelures légères. La parure métallique de la nécro- pole s’assimile au groupe occidental de la culture Rhin-Rhône- Danube au Bronze D1, des liens se manifestant en particulier avec les territoires au sud et à l’ouest du Rhin, jusqu’en Bour- gogne et dans le sud-est du Bassin parisien. Au Bronze D2-Ha A1, les parallèles se resserrent sur le Plateau suisse et la région des Trois-Lacs, dans le cadre du groupe occidental de la culture de Binningen.

sind. Die Begleitgefässe (0-4) sind seltener geschwärzt und in Kontakt mit dem Leichenbrand. Insgesamt handelt es sich um ein Ensemble aus verzierter Keramik von guter Qualität. Bei anderen klar erkennbaren Beigaben handelt es sich um Kremationsrückstände und Speisereste. Letztere wurden in der Regel eher dem Toten auf dem Scheiterhaufen beigegeben als bei der Bestattung ins Grab gelegt. Hervorzuheben sind die beiden Schmuckdepots ausserhalb des Grabkontextes aus Bronze (1) und Gold (1), ein bisher seltener Befund, der die Komplexität der Bestattungsriten veranschaulicht.

Die Nekropole umfasst acht Einfach- und drei Doppelbestattungen, wobei es sich bei letzteren jeweils um ein erwachsenes und ein immatures Individuum handelt. Mindestens 14 Skelette konnten anthropologisch bestimmt werden, davon sechs Kinder, für die im Vergleich mit den Erwachsenen keine Sonderstellung bei der Belegung der Nekropole festgestellt werden kann. Hingegen erscheinen die Männergräber weniger reich ausgestattet als die vermuteten Frauenbestattungen. Es darf angenommen werden, dass die Entwicklung des Gräberfeldes von einem Zentralgrab mit herausgehobener Grabarchitektur, umgeben von einer konzentrisch angelegten bestattungsfreien Zone, ausgegangen ist, vergleichbar mit der Anlage in Ensisheim-Reguisheimerfeld im Elsass.

Die spätbronzezeitlichen Bestattungsriten in Alle-Les Aiges lassen sich gut in den regionalen Kontext einordnen, wo individuelle Brandgräber gegenüber den Körperbestattungen dominieren. Als lokale Eigenheit lässt sich gleichzeitig eine gewisse Freiheit bei der Wahl der Grabgestaltung ausmachen, die sich aber später, im Horizont Hallstatt B1 tendenziell wieder vereinheitlicht (vgl. Delémont-En La Pran). Die Gefässkeramik von Les Aiges ist vergleichbar mit dem Fundmaterial aus anderen regionalen Siedlungen der Mittel- und Spätbronzezeit und findet Parallelen beidseits des Jura; zu Beginn der Spätbronzezeit bestehen gewisse Charakteristika der Mittelbronzezeit zum Teil noch weiter, so dass die Gruppe der leichtgerieften Keramik zugerechnet werden kann. Der Metallschmuck lässt sich der westlichen Gruppe der Rhein- Rhône-Donau-Kultur zuordnen, eine Verbindung besteht vor allem in südlich und westlich des Rheins gelegene Gebiete, bis ins Burgund und den Südosten des Pariser Beckens. Für die Zeit D2-Ha A1 drängen sich Vergleichsbeispiele aus dem Schweizer Mittelland und der Seenregion auf, die der westlichen Gruppe der Binningen-Kultur angehören.

Übersetzung : Monika Kleiner

In Alle-Les Aiges (Kanton Jura, Schweiz) kamen 1999-2001 bei Vorarbeiten zum Bau der Autobahn A16 Transjurane Überreste einer kleinen Nekropole der älteren Spätbronzezeit zum Vorschein. Die Fundstelle liegt auf einem nördlichen Ausläufer des Tafeljura, in der Ajoie, am östlichsten Punkt eines Hügelzuges (Colline de Noir Bois), der die Ebene südlich von Alle dominiert. Die Ebene wird durch den Bach Allaine und andere kleine Wasserläufe entwässert.

Bei den Ausgrabungen konnten elf Brandbestattungen sowie zwei, ausserhalb des Grabkontextes niedergelegte Depots von Metallschmuck geborgen werden. Sowohl der obere Teil der Grabanlagen als auch der Begehungshorizont der Spätbronzezeit sind durch die spätere, insbesondere latènezeitliche Feldwirtschaft verschwunden. Zusätzlich gestört sind die Strukturen durch den Bau der pars rustica eines gallo- römischen Gutshofes. Eine in diesem Zusammenhang erfolgte Geländeaufschüttung sowie später zerstörte und eingestürzte Gebäudeteile haben die Bestattungen aber gleichzeitig unter einer konservierenden Schicht erhalten. Ausserhalb der überbauten Zone müssen weitere Gräber der Bronzezeit existiert haben, die aber aufgrund nachantiker Erosion nicht erhalten sind, so dass die ursprüngliche Ausdehnung des Gräberfeldes nicht bekannt ist.

Die Untersuchung der beigabenführenden Kremationen und Depots erlaubt eine präzise chrono-typologische Einordnung,

die in keinem Widerspruch zu den Resultaten der 14C -Analysen

steht. Der Bronzeschmuck, vor allem Nadeln und Armringe, aber auch die Gefässkeramik erlauben eine Datierung der Nekropole in die ältere Spätbronzezeit (Bz D-Ha A1); einige Befunde können dem Horizont Bz D1, andere den Phasen Bz D oder Bz D2-Ha A1 zugeschrieben werden, eine Minderheit wurde global der älteren Spätbronzezeit zugewiesen.

Auf dem Bestattungsplatz von Les Aiges existieren gleichzeitig Brandbestattungen in körperlangen Gruben oder in kreisrunden Gruben mit weniger als einem Meter Durchmesser. Für die Lage der untersuchten Beigaben bestehen mehrere Möglichkeiten. Bei den Bestattungen in runden Gruben befindet sich der Leichenbrand in einer grossen Urne, daneben liegen Bronzeschmuck (1) und ein Keramikgefäss. Bei den Bestattungen in länglichen Gruben wurden die kremierten Knochenhaufen (1-2) direkt in der Erde oder in einem vergänglichen Behältnis beigesetzt, zusammen mit einer unterschiedlichen Zahl von

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iassunTo

A Alle - Les Aiges nel canton Giura le vestigia di una piccola necropoli del Bronzo recente sono state riportate alla luce in un’area toccata dai lavori di costruzione dell’autostrada A16 Transjurane. Questo luogo di scoperta a nord della catena giurassiana è localizzato nell’Ajoie e occupa l’estremità orientale del versante di una collina ; questa domina una pianura alluvionale drenata dall’Allaine e da altri piccoli corsi d’acqua.

Le indagini archeologiche hanno svelato undici tombe a incinerazione unite a due ripostigli di ornamenti metallici. La parte superiore di queste strutture, come pure il suolo del Bronzo finale, sono stati livellati dalle attività agricole successive, in particolare nella seconda età del Ferro. Più tardi anche la costruzione di edifici appartenenti al settore rurale di uno stabilimento gallo-romano ha perturbato in maniera diversificata le strutture funerarie. Ma i terrazzamenti in pietra, come pure la distruzione degli edifici, hanno formato una cappa protettiva al di sopra delle sepolture. Esistevano altre tombe accanto a questi edifici, ma esse sono state cancellate dall’erosione avvenuta dopo l’Antichità ; l’estensione originaria del cimitero rimane dunque sconosciuta.

Sono i corredi delle tombe a incinerazione o gli oggetti contenuti nei ripostigli che hanno offerto la datazione relativa più precisa ; le inserzioni cronologiche proposte non sono contraddette dai risultati C14. Degli oggetti d’ornamento di bronzo, perlopiù degli spilloni e dei bracciali, ma anche dei recipienti di ceramica, rivelano una frequentazione della necropoli nel Bronzo recente (Bz D - Ha A1) ; alcune strutture possono essere attribuite alla fase Bz D1, altre al Bz D o al Bz D2 - Ha A1, una minoranza al Bronzo recente nel suo insieme.

Agli Aiges le pratiche funerarie prevedono sia delle fosse allungate, della taglia di un corpo umano, sia delle fosse circolari dal diametro inferiore al metro. La disposizione dei diversi accumuli identificati indica una variabilità relativamente grande. Nelle tombe in fossa circolare, le ossa cremate sono raccolte in una grande urna, accompagnate da un ornamento di bronzo e da un vaso. Nelle tombe in fossa allungata ci sono uno o due ossari, direttamente in terra o in un contenitore flessibile, associati ad un numero variabile (0-8) di ornamenti

di bronzo generalmente disposti sul rogo con il defunto, spesso spezzati e incompleti. I vasi d’accompagnamento (0-4), più raramente combusti, giacciono a contatto con le ossa ; si percepisce anche un servizio funebre composto di recipienti decorati di buona fattura. Altri accumuli si manifestano in maniera significativa; si tratta dei residui della cremazione e delle offerte alimentari. Queste ultime sono state disposte in prevalenza sul rogo piuttosto che nelle sepolture. La presenza di due ripostigli di ornamenti di bronzo e d’oro a prossimità delle tombe, fenomeno finora poco conosciuto, illustra la complessità dei gesti funebri.

Il cimitero riunisce otto tombe semplici e tre doppie, queste ultime composte da un adulto e da un bambino; è stato individuato un numero minimo di quattordici individui, di cui sei in tenera età. Questi infanti non hanno subito alcuna discriminazione rispetto agli adulti per quanto riguarda la loro accettazione nella necropoli. Sembrerebbe che a Alle le tombe maschili presentino un corredo meno rifornito di quello delle presunte sepolture femminili. L’organizzazione del cimitero lascia presupporre uno sviluppo a partire da una tomba centrale dall’architettura particolare, circondata da uno spazio circolare vuoto; questo disegno appare in particolare a Ensisheim - Reguisheimerfeld in Alsazia.

Le pratiche funebri a Alle nel Bronzo recente sono conformi a quelle in uso nella regione, le quali rivelano una netta predominanza delle incinerazioni indipendenti nelle necropoli, a discapito delle inumazioni. Sul piano locale perlomeno, a quel momento si può constatare una certa varietà dei costumi, i quali più tardi nell’Hallstatt B1 tendono ad una maggiore omogeneità, come a Delémont - En La Pran. Dal punto di vista culturale la ceramica degli Aiges, come quella di altri abitati vicini, nel Bronzo medio e recente si integra agevolmente negli insiemi localizzati da una parte e dall’altra del Giura ; all’inizio del Bronzo finale la ceramica degli Aiges possiede ancora qualche tratto ereditato dal Bronzo medio e appartiene alla cultura della ceramica leggermente scanalata. Gli ornamenti metallici della necropoli riconducono al gruppo occidentale della cultura Reno-Rodano-Danubio nel Bronzo D1 ; dei legami si manifestano in particolare con i territori a sud ed a ovest del Reno, fino in Borgogna e nel sud-est del Bacino parigino. Nel Bronzo D2 - Ha A1, i confronti si ristringono sull’Altipiano svizzero e nella regione dei Tre Laghi, nell’ambito del gruppo occidentale della cultura di Binningen.

Between 1999 and 2001, the construction of the A16 Tran- sjurane motorway led to the discovery and excavation of a small Late Bronze Age cemetery at Alle - Les Aiges, in the Canton of Jura (Switzerland). The site is located on the eastern slope of a hill dominating the flood plain of the Allaine river in the Ajoie region, north of the Jura mountain range.

The excavation revealed eleven cremation burials and two deposits of metal jewellery. The upper part of the features and the Bronze Age soil surface were eroded by later ploughing, particularly during the Late Iron Age. Construction activities linked to the establishment of the pars rustica of a roman villa also impacted parts of the cemetery. However, terracing and the later destruction of the roman buildings also created a protec- tive layer covering the features. Originally, several additional tombs must have existed outside these later buildings, but they were destroyed by post-roman soil erosion. The original extent of the cemetery remains thus unknown.

The grave goods and the finds from the two deposits provide good typological dates, which are consistent with the less pre-

cise results obtained from several 14C samples. Bronze jewellery

– mostly pins and bracelets – and pottery vessels date the cem- etery to the early phases of the Late Bronze Age (Bz D - Ha A1). Certain features could be attributed to the Bz D1 phase, others to the Bz D or Bz D2-Ha A1. A minority could not be dated precisely and are simply assigned to the early part of the Late Bronze Age.

At Les-Aiges, some of the tombs consist of rectangular, body- sized graves; others are circular pits with a diameter of less than 1m. The location of the grave goods and bone deposits within the tombs varies considerably. The circular graves enclose a large pottery urn, which contains the burnt bone fragments, but also a smaller cup or vase and a piece of bronze jewellery. The elongated graves contain one or two concentrations of burnt bone, which had either been deposited in a bag made of organic and thus perishable material, or were placed directly in the ground. These were accompanied by a varying number (0-8)

deceased. The grave pottery (0-4), less often burnt, was placed

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