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4. Résultats

4.2. Biomasse souterraine

La figure 9 représente les masses sèches racinaires cumulées pour les années 2016 et 2017. La production racinaire a été plus importante en 2017 qu’en 2016 (p<0.05). De plus, des tendances légèrement différentes sont observées d’une année à l’autre. En 2016, la production du traitement extensif (218 g/m2) est significativement supérieure à celle de l’intensif (113 g/m2) alors que cette différence n’est plus observée pour 2017. Concernant le gradient de fertilisation, en 2016, le traitement Fnul présente la valeur la plus faible (119 g/m2) et est significativement différent de Fpk et Fnpk. A l’inverse en 2017, la production de Fnpk est largement inférieure (314 g/m2) aux deux autres tandis que Fpk et Fnul prennent des valeurs quasiment identiques. Pour finir, seuls les traitements Bo+ et Bo- ne présentent pas de différences significatives sur les deux années.

En s’intéressant aux variations temporelles (Figure 10), on remarque qu’une tendance générale est observée au cours des deux ans. En sortie d’hiver il y a une augmentation progressive de la production des racines qui atteint un pic au milieu du printemps. En effet, en 2016 et 2017, les croissances racinaires sont les plus importantes pour les prélèvements du 28/05/2016 et 23/05/2017. Ces dernières vont ensuite chuter les mois suivants. Cependant, en 2017, il semble y avoir un second pic de production en octobre comme l’indique le prélèvement du 17/10/17. Or, ce n’est pas le cas pour celui du 18/10/16, où la production est plus basse qu’au mois de juillet.

Malgré cette dynamique générale des variations entre traitements sont observables. Sur le site de Laqueuille, en 2016, la biomasse en extensif est toujours plus haute qu’en intensif, alors que pour les prélèvements de 2017, cette différence s’efface. Pour le gradient de pâturage, les valeurs sont similaires tout au long de l’étude exceptée pour l’échantillon de juillet 2017 où la valeur de Bo- est plus haute.

Sur l’ensemble des deux années, la production Fnpk est généralement la plus faible, excepté pour le prélèvement du 17/10/17. Entre Fpk et Fnul, les écarts ne sont pas significatifs pour toutes les dates. Fpk se détache pour les prélèvements de mai 2016 et 2017, où il présente les plus hautes valeurs. Il est identique à Fnul pour le 10/03/17 et le 25/03/17. Enfin, il est le plus faible pour le 17/10/17.

Figure 11. Masse sèche de rhizomes des quatre emplacements de chaque traitement en fonction des dates de prélèvement (moyenne en g/m2 ± erreur standard). Des lettres différentes indiquent des différences significatives au seuil de 0,05.

Figure 12. Masse sèche de rhizomes cumulée sur l’année pour les différents traitements (en g/m2 ± erreur standard). Des lettres différentes indiquent des différences significatives au seuil de 0,05.

4.2.2. Masse des rhizomes

La figure 8 présente les masses sèches moyennes par traitements pour les 7 dates de prélèvements. A l’échelle saisonnière, les productions sont les plus faibles pour les prélèvements du 18/10/16 et du 10/03/17 puis augmentent en mai. Le pic de production des rhizomes se situerait en été plutôt qu’au printemps (Figure 11).

Bien que les différences ne soient pas significatives, il semble que la production de l’année 2017 soit un peu supérieure à celle de 2016. Pour les deux années, la valeur la plus haute correspond au traitement Bo-. Entre Intensif et Extensif, il y a peu de variations. Pour la fertilisation, le traitement Fnpk semble se détacher des deux autres pour l’année 2017 alors qu’en 2016 c’est la valeur de Fnul qui est la plus faible (Figure 12)

4.3. Analyse morphologiques des racines

Quatre traits racinaires ont été étudiés : le diamètre moyen, la longueur spécifique des racines (SRL), la densité des tissus (RTD), la proportion des longueurs par classe de diamètre.

Pour les échantillons de grosses racines les tests ANOVA ne soulignent pas de différences significatives entre traitements. Cela pourrait s’expliquer par la forte variabilité de l’abondance des espèces présentes au sein de chaque échantillon et notamment de la présence d’espèces ayant des pivots racinaires (cas du pissenlit) expliquant les plus fortes valeurs de diamètre.

On s’intéressera ensuite aux fines racines. Les analyses montrent que le facteur traitement a un effet significatif sur 3 d’entre eux : le diamètre, la SRL et les proportions de longueur (P<0.05).

Les proportions de longueur par classe de diamètre (Figure 13) du traitement F_P_NF se détache significativement (P<0.001) des 3 autres traitements pour les classes de diamètre 0-0.1mm (classe 1) et 0.1-0.3mm (classe 2). Graphiquement cette proportion est de 0.56 pour la classe 2 et de 0.33 pour la classe 1. Au contraire, pour les 3 autres traitements une tendance inverse est observée, à savoir une proportion plus importante pour la classe 1 que pour la classe 2. Le traitement F_P_NF possède également le diamètre

Figure 14. Diamètre moyen en fonction des quatre traitements (mm). Des lettres différentes indiquent des différences significatives au seuil de 0,05.

Figure 15. SRL en fonction des quatre traitements (en m g-1). Des lettres différentes indiquent des différences significatives au seuil de 0,05.

Figure 13. Proportion de longueurs par classe de diamètre. Des lettres différentes indiquent des différences significatives pour la classe 0-0.1 mm en majuscule et pour la classe 0.1-0.3 mm en minuscule, au seuil de 0,05.

moyen le plus grand (0.18 mm) (Figure 14). Il présente donc globalement plus de grosses racines fines. On pourrait également s’attendre à ce que le traitement abandon présente un diamètre important, au moins supérieur à celui du traitement Pâturage or ce n’est pas le cas.

Concernant la SRL (Figure 15), les traitements F_P_F et F_P_NF présentent une différence significative, prenant respectivement les valeurs de 151 et 95 m/g. De manière générale on remarque que les racines présentant un diamètre important ont une SRL plus faible, et inversement. Les valeurs semblent légèrement supérieures pour le traitement Pâturage par rapport à Abandon bien que les différences ne soient pas significatives.

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