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ANNEXE C BIOCIDES EN SUSPENSION DANS L’AIR

C.3 Biocides avec sources intérieures et/ou extérieures

Ces biocides comprennent, entre autres, l’ozone, les alcools, les phénols et le formaldéhyde.

Des prises d’échantillons pour mesurer les concentrations de biocides dans l’air seront effectuées alors que le système CVC fonctionne. Les mesures auront lieu jusqu’à 24 heures avant le nettoyage des conduits et avant le premier jour de travail mais au plus tard 10 jours après le nettoyage des conduits. Au cours de cet échantillonnage, il n’y aura aucune activité de nettoyage et aucune utilisation de produits de nettoyage à l’intérieur.

Les mesures des échantillonnages se feront simultanément à l’intérieur et à l’extérieur. Pour un étage à tester, un échantillon intérieur ainsi qu’un échantillon extérieur seront collectés. L’échantillon intérieur sera collecté au milieu de l’espace de bureau occupé (loin des murs), à une hauteur située entre 1,1 et 1,5 mètre. L’échantillon extérieur sera prélevé aussi près que possible de la prise d’air neuf (extérieur) de l’appareil de traitement de l’air ou au point le plus proche accessible de la prise d’air neuf (extérieur).

C.3.1 Ozone

Dans le contexte du nettoyage des conduits d’air, l’ozone13 est utilisé sous l’appellation « traitement de choc à l’ozone ». L’ozone est alors délibérément introduit dans le but d’éliminer les odeurs et réduire, voire éliminer, les sources de microorganismes dans l’air et sur les surfaces (EPA, 1997). L’ozone se désintègre normalement dans l’environnement intérieur. Si l’on doit en mesurer les concentrations, son niveau dans l’air sera déterminé à l’aide d’un analyseur basé soit sur la chimiluminescence ou sur l’absorption des UV à 254 nm. L’étendue de mesure de l’instrument doit être de 1,5 ppb à 100 ppm avec une précision de lecture de 1,5 ppb ou de 2 % et une résolution de 0,1 ppb. Le temps de réponse de l’équipement ne doit pas être supérieur à une minute.

13 L’ozone est un agent polluant associé à une réduction des fonctions pulmonaires, une augmentation des symptômes

respiratoires et le développement de l’asthme (EPA, 1996). L’ozone dans l’air intérieur est répertorié par Santé Canada comme étant un irritant pulmonaire. Les appareils produisant de l’ozone qui ont été auparavant commercialisés car bénéfiques pour la QAI sont de plus en plus bannis pour raisons de santé ou sujets à de strictes réglementations concernant leur utilisation (conformément aux réglementations proposées sur la sécurité des produits de consommation par Santé Canada). L’EPA aux E.-U. s’est mobilisé contre l’utilisation d’ozone pour le nettoyage des conduits car peu de recherche a été menée pour démontrer l’efficacité de ce produit à l’intérieur des conduits et certaines personnes peuvent réagir négativement à l’ozone, entrainant des réactions adverses en matière de santé (http://www.epa.gov/iaq/pubs/ozonegen.html ).

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C.3.2 Alcools

Les alcools, habituellement l’éthanol ou l’isopropanol, sont utilisés parfois comme désinfectants dans le nettoyage des conduits d’air. Les alcools sont plus efficaces lorsqu’ils sont combinés à de l’eau purifiée pour faciliter leur diffusion dans les membranes cellulaires des microorganismes. Un mélange de 70 % d’éthanol14 ou d’isopropanol15 dilué dans de l’eau est efficace contre un large spectre de bactéries, bien que des concentrations plus élevées soient parfois nécessaires pour désinfecter les surfaces mouillées.

Si l’éthanol est utilisé pour le nettoyage des conduits d’air, il peut être mesuré suivant la méthode 100 de l’OSHA (OSHA, 1993), la méthode 1400 du NIOSH (NIOSH, 1994e) ou la méthode USEPA TO-17 (USEPA, 1999a), à l’aide d’une collecte dans des tubes à sorbant et d’une analyse par chromatographie en phase gazeuse. Si c’est un alcool isopropylique qui est utilisé pour le nettoyage des conduits, il peut être mesuré suivant la méthode 109 de l’OSHA (OSHA, 1997), la méthode 1400 du NIOSH (NIOSH, 1994e) ou la méthode USEPA TO- 17 (USEPA, 1999a), à l’aide d’une collecte dans des tubes à sorbant et d’une analyse par chromatographie en phase gazeuse.

C.3.3 Phénols

Les phénols16 sont des ingrédients actifs qui sont utilisés dans certains désinfectants pour le nettoyage des conduits d’air. Le phénol peut être mesuré suivant la méthode 32 de l’OSHA (OSHA, 1981), la méthode 2549 du NIOSH (NIOSH, 1994f) ou la méthode USEPA TO-17 (USEPA, 1999a), à l’aide d’une collecte dans des tubes à sorbant et d’une analyse par chromatographie en phase gazeuse.

14 L’éthanol est un liquide volatil, sans couleur avec une légère odeur. L’éthanol tue les microorganismes en dénaturant

leurs protéines et dissolvant leurs lipides. Il est efficace contre la plupart des bactéries et les champignons ainsi que de nombreux virus mais inefficace contre les spores bactériennes. Le NIOSH et l’OSHA ont fixé la moyenne pondérée dans le temps à 1000 ppm.

15 L’alcool isopropyl est un liquide inflammable, sans couleur et d’une odeur semblable à celle de l’alcool. Sa

concentration seuil dans l’air a été fixée à 22 parties par million (ppm) de parties d’air. C’est un irritant des yeux et des membranes des muqueuses. Le NIOSH a fixé une limite d’exposition recommandée (LER) à 400 ppm (980 mg/m3)

comme TWA.

16 Différents composés phénoliques sont utilisés comme désinfectants. Parmi ceux-là, citons l’o-phenylphénol, le

chloroxylenol, l’hexachlorophène, le thymol et l’amylmétacresol. Ces phénols désinfectants sont toutefois considérés comme dangereux pour la santé par l’EPA et le NIOSH. L’OSHA recommande que l’exposition des employés au phénol sur le lieu de travail soit contrôlée à un taux inférieur à 20 mg/m3 dans l’air, taux considéré comme la concentration

moyenne pondérée dans le temps pour une journée de travail de 10 heures maximum ou une semaine de 40 heures. Les directives du NIOSH limitent également l’exposition aux phénols à 60 mg/m3 d’air, concentration maximale pour

une période de 15 minutes. Les phénols entrent généralement dans le flux sanguin via l’ingestion, la respiration ou le contact cutané. Les désinfectants qui ont une concentration de 1 % ou plus de phénol sont considérés à grand risque pour la peau et l’inhalation et sont modérément combustibles.

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C.3.4 Formaldéhyde

Le formaldéhyde17 peut être mesuré suivant l’ASTM D 5197-09 (ASTM, 2009), la USEPA TO-11A (USEPA, 199b), les méthodes 2016 (NIOSH, 1994g), 2541 (NIOSH, 1994h) et 3500 (NIOSH, 1994i) du NIOSH et la méthode 52 de l’OSHA (OSHA, 1989). Généralement, la collecte se fait par dérivation du formaldéhyde et l’analyse par chromatographie liquide à haute performance ou par chromatographie en phase gazeuse.

17 Le formaldéhyde est un irritant puissant et classifié comme cancérigène humain probable (groupe B1) par la U.S.

Environmental Protection Agency. L’état de Californie a fixé son niveau d’exposition de référence chronique (REL) à 9 μg/m3 (7 ppb à 25 °C) (Office of Environmental Health Hazard Assessment; OEHHA,

http://www.oehha.org/air/allrels.html ). Le REL est basé sur des associations positives, particulièrement parmi les enfants souffrant d’asthme, entre des expositions prolongées au formaldéhyde et une sensibilisation aux allergies, symptômes respiratoires ou diminutions de la fonction respiratoire.

Le formaldéhyde dans l’air intérieur de bâtiments commerciaux peut provenir de nombreuses sources intérieures. Les réactions chimiques entre oxydants tels que l’ozone avec certains composés organiques volatils dans l’air et sur les surfaces intérieures peuvent produire du formaldéhyde (Morrison and Nazaroff, 2002; Weschler, 2000). Lors du nettoyage des conduits, certains de ces oxydants sont utilisés ce qui peut augmenter la concentration de formaldéhyde.

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Tableau C.3 Exemple de déclaration d’utilisation ou de non-utilisation de biocides Adresse : Ville : Etat : BP : Etage : Zone: Zone: Oui/Non 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1

Si Non, aucune mesure de biocide en suspension ne doit être testée dans le cadre de ce protocole

2

Joindre documents en tant que preuves

3

Joindre FS ou tout autre document de santé et sécurité pertinent

Si Oui, le(s) produit(s) biocide(s) est(sont)-il(s) homologué(s) pour son (leur) utilisation dans les systèmes CVC par Santé canada et utilisé(s) conformément à la

fiche signalétique spécifique pour CVC2 Oui/Non Si Oui, le(s) produit(x) biocide est(sont)-il(s) conforme(s) à toutes les

normes/réglementations nationales, régionales et locales de protection de la

santé et sécurité des occupants du bâtiment2 Oui/Non

Lister les produits biocides3 N° homologation

Déclaration

Utilisation biocides1

Date/Heure nettoyage conduits :

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