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Bilan sur le thème coopération dans les systèmes d’aide ou coopératifs

CHAPITRE 7. Bilan et perspectives

7.3. Bilan sur le thème coopération dans les systèmes d’aide ou coopératifs

n x x s 1

, (sx∈ réseauwi’) (calcul de nouvelle fonction objective à partir du réseau précédent)

SI si∈ réseauwj∧ VFOvi’ > VFOvi (si la nouvelle fonction objective est supérieure à la précédente)

ALORS

réseauwi ← réseauwi’ (nouveau réseau de solutions optimal de si)

VFOvi ← VFOvi’ (nouvelle fonction objective de si)

diffuser (si, {sj}, RSO, [réseauwi, VFOvi,]) (si diffuse son réseau de solutions optimal à tous ses voisins)

SINON (received network is not better than last)

// Si si n’appartient pas au réseau reçu, il peut toutefois mémoriser le meilleur réseau reu afin de connaître

// le meilleur réseau de solutions optimal indépendamment de lui (nous ne développons pas cet aspect ici)

FINSI

FINTQ FIN FAIRE

Figure 43. Algorithme d’optimisation mis en œuvre par les agents d’APIC.

7.3. Bilan sur le thème coopération dans les systèmes d’aide ou

coopératifs

Les principaux résultats sur ce thème :

- la validation de la méthodologie ICI d’instrumentation participative d’activités collaboratives, à base de µ-outils (Fougères et Micaëlli, 2006 ; Weité et al., 2006 ;

Micaëlli et Fougères, 07 ; Chambon et al., 2009) ;

- l’utilisation pédagogique des µ-outils produits au laboratoire M3M, notamment celui des « 9 écrans » de la méthode TRIZ à l’UTBM et à l’ECP (Chambon et al. ,2009) ; - la validation de l’approche MOC (micro-outils coopératifs) pour l’activité

Bilan et perspectives

Fougères, 2007) ; ainsi que la définition du langage PerfML pour concevoir un

système d’évaluation de performance (Micaëlli et Fougères, 2007) ;

- la validation de l’intégrabilité des µ-outils dans une plate-forme d’aide à la conception distribuée (Fougères, 2004 ; 2005 ; 2010) ;

- la validation de l’approche agents flous pour l’expérimentation du processus de configuration collaborative de produits (émergence de réseaux d’affinités entre agents) et le développement de la plate-forme APIC (Deciu et al., 2006 ; Ostrosi et

al., 2008 ; Ostrosi et Fougères, 2009) ;

- le développement d’une plate-forme d’observation de la conception collaborative qui a permis de valider les indicateurs de collaboration proposés dans la thèse de Movahed-Khah (Movahed-Khah, 2006 ; Fougères et al., 2006).

Dans le chapitre 5, nous avons présenté différents travaux menés autour de l’analyse des activités coopératives et de la conception de collecticiels ou de µ-outils coopératifs. Nous avons illustré ces travaux avec deux applications : la conception du système de gestion de projets d’étudiants dans iPédagogique et l’intégration de µ-outils d’évaluation de performance dans la plate-forme PLACID. Outre les actions de recherche définies sur les micro-outils collaboratifs que nous développons ci-dessous, les perspectives de nos travaux pour la médiation de la coopération portent sur quatre actions récentes, proposées dans le présent contrat quadriennal (2008-11) du laboratoire M3M, et dont les qualités d’originalité et de maturité ont été reconnues par l’évaluation du ministère102 :

Le développement de la plate-forme APIC (Agents for Product Integrated Configuration) pour l’assistance à l’activité coopérative (multi-métiers) de configuration de gammes de produits et l’ouverture sur une problématique associée concernant l’assistance à l’établissement de consensus sur les solutions proposées à l’ensemble des acteurs.

Le projet ACCID (Aide à la Coopération en Conception Innovante et Distribuée), ouvrant sur une collaboration avec l’UTT et l’UTC. Ce projet prévoit l’observation des actes de conception dans un environnement virtuel de conception collaborative, la modélisation de ces actes coopératifs et le développement d’outils d’aide. Le projet ACCID a été amorcé par un précédent projet portant sur l’analyse des interactions extraites d’un corpus de conception collaborative. De ce projet se dégage une problématique pour une meilleure appréhension des relations qu’entretiennent les actes de langage et les actes de conception coopérative (actes que nous envisageons de modéliser avec des GC du type : [objet :*] (Action) [Acteurs : {*}]). Il s’agit alors d’amorcer un travail spécifique

sur ses relations dans le but de faciliter le travail de modélisation, en vue d’une instrumentation (Deshayes, 2006) par exemple ; nous rejoignons alors la problématique énoncée dans la section précédente sur l’aide à la conception à partir du LN.

 L’action « Collaboration dans l’activité d’architecture système » du projet A2P-Num (Architecte Process Produit dans un environnement collaboratif et Numérique), labellisé par le pôle de compétition « Véhicule du futur ». Cette action, prévue sur la période 2007-10, a démarré avec le co-encadrement de la thèse de Jing Peng, intitulée « La collaboration dans l’activité d’architecture système : concepts, modèles et application ». La problématique est : comment améliorer le partage de contexte de travail

(contexte-aware) dans le but de faciliter le travail collaboratif d’architecture système ? Nous avons

alors posé quatre hypothèses de travail : (H1) une modélisation de l’activité et du

102

Extrait du rapport d’évaluation : « L'équipe CID […] développe des sujets sur les processus de conception collaborative, les µ-outils de conception et les aspects cognitifs de la conception, d'une manière très originale en France. L'équipe a maintenant atteint une grande maturité : dans l'explicitation de concepts et dans la production d'outils (avec des logiciels et des méthodes qui s'étoffent), dans l'intégration de méthodes de conception, et dans leur transfert industriel. L'équipe démontre ainsi une originalité, une qualité scientifique, ainsi qu'un dynamisme fort. »

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122-contexte de travail corrélé, avec la Théorie de l’Activité ; (H2) une assistance à la fois prescrite (référence pour l’activité coopérative) et émergente, guidée par un workflow dynamique – assistance hybride si l’on se réfère à la dichotomie proposée par Salembier (2002) ; (H3) une modélisation du contexte (vision représentationnelle, orientation IC) et un suivi du contexte en situation coopérative (vision interactionnelle, orientation CSCW) – là aussi, une vision hybride du contexte si l’on se réfère à la dichotomie proposée par Dourish (2004) ; et (H4) la mesure de l’intérêt des informations à transmettre lors de l’évolution du contexte de travail comme évaluation de la pertinence du partage de contexte ; cette mesure peut s’appuyer sur les travaux de Shannon (1948) et de Dessalles (2005 ; 2008) sur la pertinence dans la communication. Pour valider ces hypothèses, nous avons planifié deux périodes d’expérimentation en contexte pédagogique. Il s’agit de la mise en place d’un environnement coopératif pour la réalisation de projets de fabrication et d’assemblage de moteurs hydrauliques (avec une attention particulière sur la gestion des exigences), par des groupes d’étudiants du département IMAP de l’UTBM. Les résultats de la première expérimentation (semestre de printemps 2009) nous ont permis de valider partiellement les trois premières hypothèses (Peng et al., 2010b) et de préparer dans les meilleures conditions la seconde expérimentation au semestre de printemps 2010. Les résultats de cette seconde expérimentation sont prometteurs et nous ont conduit à proposer aussitôt une amélioration de notre modèle de calcul dynamique de la pertinence des informations pouvant être transmises aux co-concepteurs (Peng et al., 2010a).

Perspective développée : la conception de µ-outils pour instrumenter des activités collaboratives

Le projet ANR « Développement de µ-outils » avait pour objectif de développer de nouveaux µ-outils, mais aussi celui de définir des métarègles relatives à leur détection à travers l'analyse d'un processus métier, et à leur stratégie de développement informatique. Trois actions de recherche ont été menées ces dernières années (2005-09), apportant leur lot de perspectives :

Action 1 : analyse du processus d’émergence d’un µ-outil. Le but de cette analyse est de

proposer des métarègles d’extraction de savoir-faire et de construction d’un µ-outil. L’expérience acquise lors des développements récents de µ-outils a permis d’élaborer un tel processus : l’analyse de l’activité, l’identification de µ-outils adaptés à la réalisation de tâches, la définition fonctionnelle des µ-outils, puis leur conception informatique. Une perspective séduisante apparaît dorénavant : proposer les µ-outils comme instruments

des nouvelles méthodologies de conception et d’innovation (Deniaud et al., 2006b).

Action 2 : maîtrise des développements et du déploiement des µ-outils. Dans le même

esprit que l’action précédente, mais ici sur la partie développement du µ-outil. Deux aspects ont plus particulièrement été ciblés : (1) la conception liée aux usages des µ -outils (coopératif/individuel, synchrone/asynchrone), et (2) la réalisation du système interactif (IHM). Ces processus de développement (processus ICI, cf. § 5.1.2) doivent conduire à l’amélioration du déploiement des µ-outils sur une plate-forme coopérative ou sous forme de services web, orientés usages (Fougères, 2010).

Action 3 : médiation pour faciliter l’usage et la diffusion des µ-outils. Même si par

définition les µ-outils sont des outils simples d’utilisation, il ne nous est pas permis de faire d’hypothèses sur l’acuité de l’utilisateur effectif. Ainsi il nous semble indispensable d’accompagner les développements de µ-outils de possibilité d’assistance à l’utilisation, d’autant plus lorsque les µ-outils sont à usage coopératif (Ospina et Fougères, 2009a). Les MOC proposent une médiatisation des interactions humaines dans l’activité coopérative : l’utilisateur au sein du groupe a besoin d’outils pour communiquer, négocier sa participation, suivre l’activité des autres, recevoir le feedback de ses propres actions ; et le groupe a besoin d’outils pour se co-construire, co-organiser (coordonner) son activité et

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mutualiser les ressources et les productions. Actuellement, nous travaillons sur l’intégration de MOC à la plate-forme APIC. Chaque agence métier disposera alors d’un MOC pour interagir avec le système de configuration de produits (Ostrosi et al, 2009) ; à savoir communiquer des spécifications ou des contraintes au système, et collaborer avec les autres métiers pour converger vers une solution consensuelle.

Enfin, pour la poursuite de nos travaux, une perspective intéressante se dégage avec la généralisation du concept de µ-outil logiciel à d’autres activités collaboratives, distinctes selon leurs objets, leurs acteurs concrets, mais similaires selon les modalités et les outils d’assistance. Nul doute qu’une telle perspective ouvre des directions dans les domaines du génie logiciel et de l’ingénierie des connaissances. Pour le premier domaine, nous avons déjà évoqué des µ-outils orientés TAL (chapitre 2) ; pour le second, nous pensons dès à présent lancer une action de recherche sur la conception de µ-outils d’aide à la construction de mémoire de projets, de mémoire d’activités coopératives ou de mémoire d’expérimentations comportant de nombreux scénarios.

7.4. Bilan sur le thème conception de système de médiation