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3. Chapitre3 : ANALYSE URBAIN

3.10. Bilan du PDAU de 1998

3.10.1. Une planification urbaine

Le PDAU de 1998 a eu le mérite de retracer les plus importants plans établis depuis le 1935, date d’élaboration du plan d’aménagement, d’embellissement et d’extension de la ville d’Oran. Depuis 1959, les plans d’urbanisme sont devenus intercommunaux avec des découpages différents mais tous incluaient les quatre communes du Groupement. Le PUD de 1977, était déjà un plan intercommunal élargi et le PDAU de 1998, également intercommunal ne couvrant que quatre communes

Le PUD de 1977 a été élaboré selon une démarche comparable à celle préconisée par le PUD de 1959. Sans concertation réelle des collectivités locales, il a buté dans son application à l’opposition des Services Agricoles quand il s’est agi de céder les terrains d’extension devant accueillir la ZHUN de Fellaoucène au point où dés 1986, l’urbanisation finira par se réaliser en dehors des limites du périmètre d’urbanisation. Le schéma de transport préconisé n’a pu voir le jour et seule l’USTO, amputée de la moitié de sa superficie (initialement de 400 hectares), et le troisième périphérique, ont pu être réalisés.

139 L’autre entorse au PUD est d’avoir laissé s’ériger des lotissements là où ils n’ont pas été prévus.

Pour les autres communes, ce sont des PUD ou des PUP (plan d’urbanisme provisoire) qui ont permis la constitution de réserves foncières et une programmation sur cinq ans plus ou moins bousculée par des attributions de lots de terrains en nombre important.

La ville d’Oran a bénéficié en plus d’une étude unique en son genre sur les tissus existants en 1978 dont les objectifs signalés à cette époque sont aujourd’hui d’une actualité éclatante. Parmi ces objectifs on remarque notamment la sauvegarde du patrimoine, l’atténuation des déséquilibres entre quartiers en utilisant les terrains libres ou à libérer pour les équipements. Or, souvent ces terrains ont servi à construire de l’habitat (villas Es-Seddikia par exemple) ou conservé leur occupation initiale.

C’est dans un contexte d’amplification de l’urbanisation à la fin de la décennie 1990 et les changements intervenus au plan politique, social et réglementaire (loi sur l’urbanisme, loi d’orientation foncière et loi domaniale), que le PDAU, commencé en 1994, sera approuvé en 1998. Son apport quant à la connaissance du territoire est indéniable.

Le PDAU du groupement d’Oran faisait référence au Plan d’Aménagement de Wilaya élaboré par l’ANAT en 1994. Ce denier proposait un rééquilibrage de l'armature urbaine au sein de la wilaya avec redéploiement sur sa partie Est (Oued Tlelat, Arzew).

En matière d'urbanisation, le PAW après avoir souligné les effets des dysfonctionnements des agglomérations, la désarticulation des espaces urbains, les conurbations formées par une croissance anarchique, concluait à la nécessité de mener des actions urgentes de viabilisation et d'équipement, et de maitrise de la croissance urbaine, particulièrement dans ce qui a été qualifié de système urbain centre. La reconquête des tissus urbains vieillissants et leur valorisation où on dénombre plus de 2000 immeubles vétustes deviendra un défi majeur de la politique urbaine.

3.10.2. Idées directrices du PDAU de 1998

Afin d’éviter les blocages liés au foncier agricole, ayant marqué le PUD de 1977, Le PDAU a consacré l’option de développement urbain vers l’Est en sacrifiant provisoirement la forme radio concentrique, laissant aux voies périphériques la faculté de la rattraper plus

140 tard. Le choix de l’extension vers l’Est a été dicté par les disponibilités foncières importantes dans cette zone, supposée moins problématiques et plus accessibles. L'extension se fera sur des terres incultes, des garrigues ou terres céréalières, à faible rendement. Le PDAU a pris la précaution de préserver toutes les poches à fortes potentialités agricoles à l'intérieur du périmètre urbain à l’image de la ZAP qui couvre 30 ha et la plupart des espaces forestiers qui présentent un intérêt particulier pour l’environnement (foret de Canastel). L'aménagement prévoyait l'exploitation de toutes les potentialités naturelles du site telles que les vues panoramiques.

Ce principe de développement linéaire de l'urbanisation est adossé à un schéma de structure privilégiant une trame en damier assez grossier avec des axes directionnels Est - Ouest parallèles au CW75 qui longe la cote jusqu'à l'agglomération de Belgaîd, à la RN11 et au CW46. Les voies transversales Nord-Sud de même gabarit viennent compléter ce maillage de base, avec des nœuds de changement de direction.

Le but est de parvenir à relier la ville d’Oran et les extensions en cours et projetés, en créant des boulevards urbains habillés par d’importants équipements, destinés à assurer une continuité d'animation et un bon fonctionnement des liaisons organiques.

Selon les projections du PDAU, les différents besoins, en logements, en équipements et en activités, induisaient une offre foncière nécessaire de 1.574 ha sur un potentiel possible de 1.700 ha dédié à l'urbanisation.

3.10.3. Les sites d’extension

Une telle option de croissance spatiale, consacre définitivement la tendance à la conurbation des agglomérations d’Oran, Canastel, Bir El Djir, Belgaid, Sidi Bachir coté Est et Oran, Pont Albin, les quatre chemins, le Rocher, la LOFA, coté Ouest

Concernant les autres agglomérations, l’urbanisation en tache d’huile conduira à terme à des conurbations certaines réalisées ou en voie de réalisation :

 Maarouf I, Sidi Maarouf II, Sidi Maarouf III, Sidi Maarouf IV  ES- Senia- Sidi Chahmi, Nedjma, Hassi Labiod, El Kerma  Ain El Beida, Chérif Yahia

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