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L A BASE D ’ ADRESSES ET L ’ ENQUÊTE

Des recherches complémentaires ont été nécessaires pour obtenir les adresses email des diplômés qui, dans bien des cas, étaient man-quantes ou caduques dans la base Oracle. Pour cela, nous avons fait appel aux listings tenus par les différents départements et ins-tituts de la Faculté qui, dans certains cas, disposaient d’informa-tions supplémentaires. Cependant, la majeure partie du travail a consisté à rechercher ces adresses directement sur Internet, essen-tiellement à partir des noms et prénoms, mais dans certains cas

1 En raison de la scission de la Faculté SES, la définition du périmètre des diplômes en sciences sociales à proprement parler a nécessité de retravailler la base de données qui nous avait été transmise. Pour un aperçu exhaustif des diplômes pris en compte dans le cadre de notre étude, voir annexe 2.

aussi, à l’aide de l’intitulé du diplôme. Rapidement, nous nous sommes aperçus que la majorité des personnes recherchées dispo-saient d’un profil sur LinkedIn, réseau social professionnel ayant l’avantage de comprendre dans bien des cas des informations con-cernant la formation et les établissements fréquentés. Aussi, nous avons choisi de créer un profil au nom de la Faculté SdS afin de publiciser la mise en route de notre étude et de faciliter la prise de contact systématique avec l’ensemble des diplômés faisant l’objet de cette étude et ayant un compte sur cette plateforme, y compris ceux dont nous disposions déjà d’une adresse email. Finalement, 2’723 personnes, soit 70% de notre population, ont été contactées par ce biais et au moment du lancement de l’enquête, plus de 1’500 d’entre elles avaient rejoint notre réseau sur LinkedIn, nous don-nant ainsi accès à leur adresse email.

À l’aide des différents outils de recherche web et des moyens de contacts à notre disposition, nous avons ainsi réussi à complé-ter la base de données originale et à obtenir au moins une adresse email pour 89% des 3’885 individus de la population visée, avec pour moyenne un peu plus d’une adresse par personne (1.26).

Toutes n’étaient cependant pas valides. Pour 58% de la population nous n’avions qu’une adresse mail et pour 26% de la population nous en avions deux. Pour 5% nous en avions plus de deux. A noter que la validité des adresses email collectées n’a pu être testée qu’au moment même de l’envoi du questionnaire. Aussi, c’est seu-lement lors du lancement de l’enquête que nous avons pu chiffrer le nombre exact de destinataires de l’étude qui s’élève à 3’066 per-sonnes, soit 79% de la population visée.

L

E QUESTIONNAIRE

Le contenu du questionnaire2 a été pensé afin de permettre une comparaison des résultats avec ceux de précédentes études. Aussi, nous avons fait le choix de baser notre questionnaire sur celui uti-lisé dans le cadre de la dernière étude menée auprès des étudiants

2 Voir annexe 1.

diplômés en sociologie (Losa et al., 2008). Cependant, l’élargisse-ment de la population étudiée à l’ensemble des diplômés en sciences sociales nous a amenés à en revoir certains aspects. Ce fut principalement le cas pour les questions touchant à l’appréciation de la formation vis-à-vis des compétences acquises et utiles pour le monde professionnel. Nous avons également profité de ces adaptations pour reformuler certaines questions à partir d’études réalisées par l’Office Fédéral de la Statistique (OFS) sur l’insertion professionnelle des diplômés des Hautes Ecoles suisses (OFS, 2015b) et sur les revenus (ESPA) et conditions de vie plus géné-ralement (enquête EU-SILC). Toutefois, la structure et les théma-tiques abordées ici restent très largement inspirées des études pré-cédentes menées au sein du Département de sociologie et sont donc comparables avec celles-ci.

Par ailleurs, de par l’ancienneté relative de l’année d’obtention du diplôme (allant de 2005 à 2015), la durée qui sépare la situation professionnelle actuelle des répondants de l’obtention de leur der-nier diplôme au sein de la Faculté SdS/SES n’est pas fixée mais variable. Par souci de clarté, nous avons donc choisi d’aborder le parcours professionnel des participants à deux moments spéci-fiques : la situation actuelle et la situation dans laquelle ils se trou-vaient un an après l’obtention de leur diplôme3. Dès lors, notre questionnaire permet de faire une reconstruction temporelle, certes simplifiée, des parcours des diplômés et s’articule autour des rubriques suivantes :

 les formations accomplies après le dernier diplôme en sciences sociales au sein de la Faculté SdS/SES ;

 les stages et les séjours à l’étranger ;

3 Les participants ayant obtenu leur diplôme en 2015, n’ont été interrogés sur ces deux situations que dans le cas où elles seraient sensiblement dis-tinctes du point de vue de l’insertion professionnelle (par exemple change-ment d’emploi, nouvel emploi, nouveau poste, changechange-ment du taux d’acti-vité, etc.).

 la situation professionnelle un an après l’obtention du dernier diplôme au sein de la Faculté SdS/SES ;

 la situation professionnelle actuelle ;

 la mobilité professionnelle et le chômage ;

 les compétences acquises dans le cadre du dernier di-plôme au sein de la Faculté SdS/SES.

Dans un premier temps, les données récoltées ont fait l’objet d’analyses descriptives4. Dans un second temps, nous avons repris les questions les plus importantes dans un modèle multivarié pour un contrôle statistique des facteurs et un examen plus fin des relations entre variables. Les analyses descriptives sont ainsi complétées par des régressions logistiques et des analyses de cluster réalisées à partir du logiciel SPSS. Soulignons cependant que l’objectif de ce rapport n’est pas d’établir des chaînes causales, rendant compte de manière déterministe des trajectoires professionnelles des anciens étudiants, mais de décrire de manière holistique, quelques-unes des tendances dominantes qui émergent de cet échantillon.