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Babacar Ba, President du Conseil des Ministres ACP in : Le Courrier N° 31, special

* deMars 1975 p7.

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m n DERREUMAUX, P. et PELTIER, G. (1979)» Monnaie Intermediation Financiere et

Developpement Economique » Revue Banque. N° 382, Mars. La meme idee se retrouve

* bien argumentee in TCHUNDJANG POUEMI, J (1980) Monnaie Servitude et Liberte :

La repression monetaire de rAfrique, Paris, Ed, J.A.

13Pour une illustration cf. BIAO B. (1980) Union Monetaire et Integration Economique en Afrique Centrale, Memoire Master's Degree, Yaounde P 191.

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au regard de la preponderance des interets francais dans le systeme productif de

ces pays.

Bien que datant deja, ies donnees suivantes en fournissent une illustration.

Tableau N° 8: Part des interets etranqers etfrancais (%) dans I'industrie de transformation des Etats d'Afrique Centrale (1979)

Transformation produits de men Interets Strangers

dont int francais

Transformation produit du bois Interets etrangers Energie Electrique. Eau :

IntSrets Strangers

Source : Le Monde sSlection hebdomadaire, 13-19 DSc. 1979, p5.

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En somme, ('integration reelle limitee entre pays de la zone BEAC tient a des facteurs structured dont certains plongent leurs racines dans les relations asymetriques heritees de I'epoque coloniale et que perennisent en fait des mecanismes de cooperation presentes comme exemplaires.

Mais la theorie de integration monetaire a evolue vers la prise en compte de criteres alternatifs fondes sur la convergence macro-economique. Qu'en est-il en Afrique Centrale ?

C. Convergence macro-economique et integration en Afrique Centrale

Au regard des criteres traditionnels, il est apparu que la zone BEAC ne repondait pas aux exigences d'une zone d'integration economique. Autrement dit, I'integration monetaire, bien que realisee, ne permet pas de declencher et entretenir I'integration economique. Mais, ces criteres ne sont pas les seuls, et la litterature economique contemporaine en propose d'autres, notamment la convergence macro-economique. Le propos de ce paragraphe sera de repondre a la question de savoir si I'integration monetaire en Afrique Centrale y a favorise la convergence macro-economique.

1. La convergence macro-economique: la precision du concept.

m I En general, quatre indicateurs sont utilises pour apprecier la convergence

macro-economique dans une region14 : le solde des paiements courants, le solde

budgetaire, le rythme d'inflation et le niveau des taux d'interet a long terme.

Le solde des paiements courants est un indicateur de performance traduisant le degre de competitivite d'une economie nationale. En effet, le deficit de celui-ci sur une periode plus ou moins longue peut etre impute a la degradation des termes de I'echange. La restauration de I'equilibre passe par la devaluation de la monnaie nationale entre autres, la consequence perceptible, au demeurant positive, etant le developpement d'un commerce dense avec la zone d'integration, lequel permet de resister ou de « digerer » aisement les chocs externes affectant le marche des biens

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et services dans chaque Etat membre de la zone. La convergence de cet indicateur

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vers une valeur de reference signifie que les pays en presence echangent beaucoup entre eux et beneficient de ce fait d'un gain pour leur appartenance a la zone monetaire.

Quant aux deux autres indicateurs, a savoir ie sofde budgetaire et I'inflation, on peut relier Ie premier au second par deux prindpaux maillons ; d'une part, par un deficit finance par la creation monetaire, d'autre part, par I'accroissement du taux m marginal d'imposition. Mais dans une zone monetaire comme celle que nous etudions, Ie tresor francais garantit la convertibility exterieure et finance les deficits m des uns par les excedents des autres. De ce point de vue, il est possible que les m Etats excedentaires soient decourages s'ils s'apercoivent qu'ils subventionnent

« durablement les autres, avec a la cle un risque d'abandon de la zone si d'autres m mecanismes de coercition n'entrent pas en jeu. Des lors, la convergence macro-m economique, particuiierement si Ton met ('accent sur Ie solde budgetaire,

« s'apparente a une condition de maintien d'une zone de cooperation economique et

* monetaire.

* Ces precisions conceptuelles etant faites, nous allons a present appliquer ce

* cadre a la zone BEAC et verifier si les economies de cette sous-region convergent

* ou non.

2. La theorie de la convergence macro-economique appliquee a la zone BEAC.

Bien qu'il soit etabli qu'on peut definir la convergence macro-economique au moyen de quatre indicateurs (solde des paiements courants, solde budgetaire, taux d'inflation et taux d'interet) nous allons dans cette etude prendre en compte un autre indicateur, notamment Ie taux de croissance du PIB qui presente un profil similaire, avec Ie taux d'inflation. En effet, nous pensons que des performances comparables

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en termes de croissance economique sont favorables a la cooperation. Le graphique 1 en annexe montre ainsi que dans la zone BEAC, les evolutions de ['inflation du point de vue de sa variability dans la region et de la croissance sont synchrones : une forte acceleration permet de relancer la croissance ; a I'inverse, lorsque I'inflation baisse, la croissance de la production baisse egalement. Les deux courbes fiuctuent, avec des amplitudes faibles autour d'une moyenne entre 1970 et 1994, ce qui illustre un phenomene de convergence au niveau meme de la zone. Ce phenomene d'ensemble est la resultante de situations differenciees entre pays. II est alors interessant de savoir si cette tendance observee au niveau global s'impose a chacun des pays.

m L'analyse fine de la convergence sera menee au niveau de chaque m indicateur. lei, le solde budgetaire n'a pas ete retenu parce que, sur la periode m d'etude, les donnees y relatives sont assez pauvres. II en est de meme des taux m d'interet qui sont sensiblement identiques du fait de la politique monetaire commune.

m Aussi, e'est par rapport au taux de croissance, au soide des paiements courants et m de I'inflation que nous etudierons la convergence.

Du point de vue de la croissance, on observe (cf graphique 2 en annexe) que le rythme de croissance entre les pays tend a converger vers un taux moyen qui est de 11,93% sur la periode (il s'agit d'un taux nominal). Ces differents taux sont respectivement de 11,05%, 11,15%, 14,30%, 10,4% et 8,9% pour le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Republique Centrafricaine et le Tchad. Certes, le Congo et le Gabon semblent subir des variations de la moyenne assez importantes. C'est pour cette raison qu'on denote des coefficients de variation respectifs de 2,609 et 2,189 pour ces deux pays (cf. tableau 9). Dans I'ensemble, pour le taux de croissance, le Cameroun et la RCA convergent plus rapidement vers la moyenne que les autres

pays.

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Tableau : 9 Convergence des economies de la BEAC

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Taux de croissance (nominale) Moyenne

Soide des paiements courants En pourcentage du PIB

Moyenne

Source : Caiculs affectes a partir des donnees brutes de la BEAC (Bulletin Statistique) et de FMI (Statistiques Financieres

Internationales).

Si Ton observe maintenant revolution de inflation, le phenomene de convergence est encore plus manifeste qu'avec le taux de croissance (cf graphique 3 en annexe. L'inflation evolue autour d'une tendance moyenne de 6,36 % sur la periode, le Tchad se caracterisant par un niveau assez faible (3,83% en moyenne).

Encore ici, a I'instar du phenomene observe avec le taux de croissance, les comportements du Cameroun et de la RCA sont tres proches de la moyenne, leur ecart a la moyenne sur ia periode variant tres peu. On peut s'en convaincre en observant une fois de plus les coefficients de variation qui sont de 1,01 et 1,394 respectivement pour le Cameroun et la RCA. (cf. tableau 9).

Enfin, le dernier indicateur a analyser reste le solde de la balance des paiements courants rapporte au PIB. Lorsqu'on analyse cet indicateur, on observe

*

Page -39-ECA/SRDC-CA/DB/97/02 qu'a t'exception du Congo, tous ies autres pays convergent sur la periode (cf.

graphique 4 en annexe).

Le cas du Congo ne conforte pas la these, surtout a partir de 1990 ou le solde des paiements s'erode progressivement. II n'est d'ailieurs pas etonnant que la moyenne de cet indicateur soit assez elevee sur la periode dans ce pays (-195,75%).

m Les resultats qui viennent d'etre presentes sont valables tant que i'on privilegie une vision unidimensionnelle pour cemer les indicateurs sus-evoques,

* occultant par la meme le fait qu'ils sont lies entre eux. Ces resultats peuvent dont

etre affines en prenant en compte le fait que revolution macroeconomique de

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